Fin des 35 heures à l’usine PSA de Vesoul

Chantage ou accord "gagnant-gagnant" ?

C’est l’un des premiers « accords de performance collective » d’entreprise, créés par les ordonnances Macron réformant le Code du travail.

C’est la fin des 35 heures pour les 3 000 salariés de l’usine PSA de Vesoul (Haute-Saône). Jeudi 14 juin, un accord a été signé par les syndicats FO, CFTC et CFE-CGC, représentant près de 80% des salariés, pour augmenter le temps de travail des employés à plus de 35 heures, sans compensation salariale complète, comme le proposait la direction. Seule la CGT a refusé de signer. Cette mesure doit entrer en vigueur prévue en septembre.

Un ouvrier travaille sur une chaîne de montage d’une Peugeot 2008 dans l’usine PSA de Mulhouse, le 10 octobre 2017. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

L’accord augmente de près de 8% le temps de travail hebdomadaire, qui est porté à 37h45, moyennant une augmentation de salaire limitée à 3,1%. En échange, PSA Vesoul s’engage à effectuer 80 embauches jusqu’en 2020, à investir 20 millions d’euros dans la modernisation et à ne pas sous-traiter ses nouveaux contrats.

Indispensable pour garantir la pérennité du site, selon la direction

Les salariés recevront également une « prime de performance » de 100 euros en fin d’année prochaine et la rémunération de leurs éventuelles heures supplémentaires, au-delà de 37h45, seront majorées de 40% jusqu’à 43 heures et de 50% ensuite. Le salarié qui refuserait l’accord ne serait pas automatiquement licencié comme le prévoient les accords de performance collective, car il se verrait proposer une mutation sur un autre site PSA.

La direction de PSA jugeait cet accord indispensable pour garantir la pérennité de Vesoul, qui constitue son centre mondial de pièces détachées et évolue de ce fait dans le secteur de la logistique soumis à la concurrence d’opérateurs internationaux et des nouveaux acteurs de l’e-commerce. Cet accord est l’un des premiers « accords de performance collective » d’entreprise, créés par les ordonnances Macron réformant le Code du travail.

Avec AFP

 

2 commentaires sur Fin des 35 heures à l’usine PSA de Vesoul

  1. Si donc les syndicats se sont mis d’accord avec la direction, reste aux salariés à apprécier le bonheur et l’efficacité des mesures prises.

  2. Les engagements des patrons c’est comme celui des politiciens, ça n’engage que ceux qui les reçoivent. Cf les engagements du patron de GE.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*