Le Royaume Uni, 5ème puissance économique mondiale devant la France

 

 L’écart de PIB entre la France et le Royaume-Uni est de 4,5 %, en faveur des british…

Encore un mythe qui s’effondre, celui de la France, grande puissance économique. D’après les estimations de la Commission Européenne, Le Royaume-Uni est passé devant la France en 2014, avec 2232 milliards d’euros de PIB, contre seulement 2134 milliards pour la France, sachant qu’en France, 57 % du PIB est d’origine publique… L’écart entre les deux pays est de 4,5 %, en faveur des anglais, or, il était identique un an plus tôt, mais cette fois en faveur de la France ! En 2013, le PIB anglais était de seulement 2017 milliards, contre 2114 milliards d’euros pour la France. Autant dire que nos voisins d’Outre-Manche ont mis la gomme depuis deux ans, et nous dépassent dans la ligne droite sans difficulté, comme si nous étions le pied sur le frein...

N’accablons pas pour autant François Hollande, même si dans ses vœux du 31 décembre, il a bien insisté sur la place de la France dans le monde, cinquième puissance économique mondiale, ce qui donc n’était déjà plus vrai. Si la Grande-Bretagne dépasse si vite la France, c’est aussi en raison de la baisse de l’euro par rapport au dollar. Or, dans le même temps, la livre sterling a repris du poil de la bête face à l’euro, puisque la livre est plus accrochée au dollar qu’à la monnaie unique européenne. Le PIB britannique est gonflé de 126 milliards d’euros par le seul jeu de la parité des monnaies entre elles. De même, l’inflation outre-manche est de 1,5 %, quand elle est inférieure à 1 % chez nous, ce qui là encore augmente « artificiellement » le PIB de 30 milliards, quand chez nous l’augmentation du PIB du fait de l’inflation n’est « que » de 20 milliards.

Cela faisait plus de quarante ans que la France dépassait la Grande-Bretagne en terme de PIB

. Il sera très difficile à la France de reprendre « sa » place l’an prochain, vu les paramètres économiques totalement contraires, dans les deux pays. D’un côté, la croissance est au rendez-vous, le chômage en baisse, et les prestations sociales, notamment à destination des populations immigrées, sont drastiquement réduites, pour alléger la dépense publique. De l’autre… vous savez. Seul sur le plan du déficit public la Grande Bretagne est moins bonne élève que la France. Mais elle le peut : elle fait financer son déficit public par la Banque d’Angleterre, qui fait tourner les planches à billets à plein régime, comme les américains le font avec le dollar. Et comme la livre sterling est une monnaie désirée…. on achète des bons du Trésor anglais partout dans le monde, finançant ainsi artificiellement l’économie insulaire…

Jean-Baptiste Giraud EcoDiges

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