La proskynèse* des vassaux volontaires
Depuis des mois, les Français sont invités à contempler le sauvetage de l’euro. Tous les jours, on sauve l’euro, dans un acharnement thérapeutique si extraordinaire que bien des citoyens ne voient plus la farce.
La « monnaie unique », la « monnaie unique » : « Le veau d’or est encore debout » : mais on n’encense plus sa puissance… Au reste, ici, ce n’est pas Faust qui vend son âme, ce sont les gouvernements et, tout particuliè-rement, celui de la France…
Ainsi, sous le regard complaisant des médias, tétanisés de conformisme et prébendés pour leur contribution à la propagande –comme en 2005, un énième accord de sauvetage a été passé ce jeudi 27 octobre 2007.
Là, le renoncement n’a d’égal que l’inefficacité et la gravité des conséquences.
En effet, la proskynèse des vassaux, prosternés devant l’euro et la Chine, dessine un tableau d’appel à la Résistance, face à des mesures inefficaces et à une dérive violemment antidémocratiques.
I / UN PLAN TECHNIQUEMENT INEFFICACE
Tout d’abord, le « plan de sauvetage » n’a que quelques réels gagnants : les banques.
La hauteur de leur recapitalisation, bien plus importante que les 110 milliards évoqués, ne se conçoit que par un cadeau supplémentaire du contribuable. Il faut d’ailleurs faire confiance au Président pour ne surtout rien demander en échange : « nationaliser » est un gros mot…
Encore une soustraction à la demande des ménages, bien trop faible pour garantir un semblant de croissance, bien trop anémique pour ne pas engendrer une récession.
Pire, cette faible demande ne doit plus s’effectuer que comme client de la Chine, nouveau suzerain de la « zone », qui ne manquera pas de réclamer son dû, sous forme de délocalisations et d’abaissement supplémentaires des rares barrières douanières restantes..
On est loin d’un protectionnisme européen, encore moins Français. Citoyens : investissez dans le Pôle Emploi !
Mais, bien entendu, si l’euro fort ne peut que séduire ceux que l’on paie –hors UE-avec cette monnaie surévaluée, il n’en reste pas moins que l’Italie et l’Espagne vont si mal que la spéculation va reprendre, et que l’Euro n’est qu’en sursis.
Pour en finir avec la farce, signalons que la Grèce fait défaut à 50 %, ce qui était « impossible » il y a quelques mois… Tiens donc…
Quant à la France, son « triple A » est à l’agonie. La seule affaire du Président est de reporter cette sinistre annonce aux lendemains de la Présidentielle.
Gageons que Moody’s and Co, comme François Hollande, ne dévoileront pas trop le pot aux roses !
II / DES MESURES VIOLEMMENT ANTIDÉMOCRATIQUES
« Le problème, c’est la dette » nous dit, dans son élégant français, le Président de la République.
Oui, mais le problème n’est pas le total comptable de la dette, mais sa genèse artificielle depuis que des lois scélérates des années 70 ont interdit d’emprunter au Trésor pour obliger un État souverain à se financer « sur les Marchés ». Depuis, surtout, que des décisions superficielles ont reporté sur l’État la dette bancaire.
Privatisation des profits, mais nationalisations de dettes… c’est toujours- la fête au Fouquet’s !
La démocratie n’est pas seulement tombée à la corbeille, comme le Général de Gaulle ne le tolérait pas, elle sombre entre la City –qui n’est pas en zone Euro- et Bruxelles.
Ipso facto, déjà, le peuple grec expérimente la dictature de Bruxelles et du traitre à ses intérêts qu’est son propre Premier Ministre. Mais la révolte des « indignés » gronde…
De notre côté, le Président du « travailler plus pour gagner plus » va, chaque semaine à Canossa, chez sa suzeraine, négocier ce qu’aucun mandat du peuple ne lui a jamais confié. Or, aucun référendum ne vient saluer ou sanctionner ces prodigieux renoncements que notre Premier Magistrat décide en toute solitude, sans le moindre contrôle.
Au total, entre deux fautes d’élocution, le Président énonce que Lisbonne n’est pas suffisant, et qu’il décide une « intégration » économique. Mais qui l’a mandaté pour cela ??? Qui l’autorise à laisser l’Allemagne à nous dicter notre politique budgétaire, nos taux d’imposition, etc. ? Les Français doivent-ils se rendre à Berlin ou à Pékin pour rencontrer leurs maîtres ?
Dès lors, demain, toute l’industrie légère va continuer, dans le sillage de l’industrie lourde (cf. PSA) à se délocaliser en laissant un sanglant sillage de chômage et de désolation.
Or, que pourront nous décider, demain, si nous concédons notre survie à la Chine ?
Le pouvoir actuel obère les décisions demain.
C’est une injure suprême faite à la démocratie et au DROIT au changement de politique, même si les agences de notation y voient malice.
Ainsi, le Président de la République profite d’une soirée télévisée sur la crise pour critiquer la gauche d’antan, les 35 heures, les fonctionnaires, en transformant l’essentiel d’un problème en médiocre émission politicienne. Alors, même si Hollande reste curieusement mutique face à des attaques qui n’épargnent que les patrons du CAC 40, il faut réagir et profiter de 2012 pour réussir un sursaut.
Le risque démocratique est trop grand pour continuer à mégoter son soutien aux rares, pour ne pas dire à l’unique personne qui veut rompre – efficacement – avec ce système et nous redonner ce que le peuple a conquis, depuis la Déclaration des Droits de 1789 : la SOUVERAINETÉ.
Christian Lechevalier
Association des Gaullistes de l’Ouest
* La proskynèse est un rituel antique et médiéval utilisé à la cour des souverains ou dans un cadre liturgique. Elle « sacralise », voire « divinise », l’homme qui en est l’objet.
A Christian51. Il est faut de dire que le Général voulait une Europe organisée en fédération d’Etats. Le Général prônait des politiques communes entre Nations. Il proposait une Confédération d’Etats. Quant à l’étalon, c’est celui de l’or qu’il préconisait notamment parce que un tel étalon était totalement dissocié des Etats, donc indépendant de toutes les planches à billets.
Alain Kerhervé
Bonjour à tous,
Si l’on reprend certaines paroles ou écrit du Général, l’Europe devrait être depuis longtemps une fédération d’états.
Cela permettrait de mieux contrôler ces derniers et ne plus avoir à réinjecter des Milliards afin de sauvegarder l’Euro qui devrait être la monnaie « étalon » et non plus le Dollar américain.
Les transactions seraient plus aisées.
Sur un autre point on pourrait penser que les médias nous préparent à une guerre, passant et repassant les même films des dernières guerres
Que vive la France
Laisser croire que le peuple a conquis sa souverainté en 1789 est un raccourci historique.
Ce qui est sûr, c’est qu’on lui a ôté son souverain en 1793.
La France est depuis lors, comme une poule à qui l’on a coupé la tête : elle continue à gambader dans la basse court, en se heurtant aux obstacles, sans savoir où aller, et finira pas s’effondrer, agonisante….
Nicolas Sarkozy : l’homme qui avec des idées noires amena l’Europe et la France à la division, à la catastrophe économique, et, peut être bien… à la Guerre…
Il est temps que la France retrouve sa souveraineté et sa liberté économique face aux dictats de cette Europe supranationale des banquiers, qui méprise les peuples et asservie les nations. Ce n’est pas l’Europe que voulait le général DE GAULLE. Une autre Europe est possible. Celle des nations et des coopérations. Que survive la France !
L’EU telle quelle est ne rassemble pas les peuples comme on voudrait nous le faire croire.Il faut absolument sortir le plus rapidement possible de cette nouvelle URSS qui va nous emmenée directement a la guerre!et a qui profite la guerre?aux BANQUES
L’image du Général De Gaulle est et sera toujours dans nos mémoires. Le jour même de son décès Le 9/11/1970 les fossoyeurs de la république étaient à l’œuvre ; il ne faut pas oublier ce qu’avait dit le général De Gaulle concernant ses ministres et ceux qui attendaient leur heure pour prendre la fonction suprême : « Ils n’aiment que l’argent ». Donc, ils n’avaient aucun amour pour leur pays, mais seulement pour l’argent, leurs intérêts personnels. Et là nous avons le roi du fouquet’s et les adorateurs du veau d’or, qui jette notre pays aux mains de n’importe qui, il se languit notre pays de sa dissolution.
Mais si, il existe des gaullistes (et de plus en plus nombreux) qui dénoncent la politique européenne du gouvernement actuel. Mais attention de ne pas confondre UMP et gaullisme. C’est incompatible
Le terme de proskynèse est particulièrement pertinent en ce qui concerne la Grèce, car il fait explicitement référence au rite de prosternation devant l’Empereur byzantin. Excellent article, comme d’habitude. Pour finir, la France et la Grande-Bretagne s’étaient montrées moins humiliantes envers la Grèce après la faillite de 1893 – bien qu’elles aient pris le contrôle des douanes, entre autres… – que l’union européenne et l’Allemagne aujourd’hui ! Laquelle Allemagne n’a toujours pas rendu à la Grèce l’or de sa banque nationale volé en 1941, pas plus que les entreprises allemandes n’ont, à ma connaissance, remboursé les spoliations opérées au détriment des entreprises grecques à la même époque, notamment dans les mines !
Monsieur Chevalier, pourquoi les gaullistes se sont précipités dans les bras de la Pensée-Unique, avant même que le Général ait fermé les yeux ? 40 ans plus tard, les gaullistes sont toujours au service de la Pensée-Unique, que ce soir Dominique de Villepin, Nicolas-Dupont-Aignan, Jacques Myard (de l’UMP). Je ne connais pas un gaulliste qui dénonce le traité de Maastricht, et particulièrement son article 56 qui donne les pleins pouvoirs à la Finance.
Ils parlent au besoin de quitter l’Euro. Mais cette monnaie n’est que le reflet de la Pensée-Unique. Il ne fait que rendre encore les choses plus compliquées, mais n’apporte aucune solution au problème. Il faut absolument dénoncer Maastricht et Lisbonne le dernier traité qui reprend Maastricht. Mais qui en parle ? Aucun parti politique, aucune association parapolitique, telle la vôtre. Rappelez-vous que le Général avait 2 prinicipes : la Souveraineté de l’Etat et la Primauté de l’inrérêt génértal sur les intérêts privés. S les gaulliste se rassemblaient sur ces 2 principes, nous reprendrions espoir. Pierre.Bellenger@wanadoo.fr
Bonjour,
Les Gaullistes de l’Ouest me sont sympathiques mais qui est leur présidentiable ? Dupont-Aignan ?. Au premier tour : Sarkozy ; Marine Le Pen ; Dupont-Aignan ; Hollande ; Mélenchon ; X et Y…Bayrou, Broutin…
Les électeurs qui refusent l’étatisation vont être tiraillés. Villepin pencherait pour une équipe avec un leader sorti de cette équipe. Modèle tentant à mon avis. On connaîtrait les ministres avant le vote. G.
PS : On sort de l’euro ou pas ? Ceux qui veulent en sortir pourraient se regrouper dans une équipe, modèle Villepin. Je pense que Villepin conservera l’euro. G.
si le Gouvernement Français souhaite accorder une relance de l’économie il faut savoir adopter
des décisions le moment voulu . Pour cela le Président doit prendre à témoin les Français et ramener la semaine de travail à 38 heures par une consultation nationale dans le respect de la Démocratie .
DEMOCRATIE CHRETIENNE FRANCAISE – ( D.C.S.F )
Comme le disait A.E Prichard dans The Telegraph, il faudrait environ 7 billions d’euros pour recapitaliser les banques européennes. Par conséquent avec 450 milliards d’euros et même avec l’adoption d’un effet levier jamais la BCE ne pourra permettre aux banques privées de s’en sortir. Une fois de plus les oligarques de Bruxelles et la BCE décident de distribuer l’argent des nations en catimini, le peuple ne compte pas pour dans une oligarchie. Il suffit de voir ce qui s’est passé avec la Slovaquie! Bref l’Euro est mort mais les fantoches de l’UE s’accrochent à leur place comme une tique sur un chien et il savent que la mort de la monnaie unique entrainera la fin du rêve (ou plutôt cauchemar) européen et par conséquent la fin de leur mandat. Sarkozy est un pion au service de cette oligarchie, il à trahi son pays. Depuis 2008 la BCE distribue notre argent aux banques privées sans conditions, sans exigences en retour c’est du fascisme financier ! Il est à parier que les nouvelles mesures d’austérité entraineront une insurrection, elles ne sauveront ni l’Euro ni la démocratie mais elles rassureront le marchés, il n’y a plus que cela qui compte, en compensation les nations européennes mettront des décennies à revenir à un niveau de vie acceptable une fois qu’elles auront perdu ce qu’elles ont construit depuis 50 ans.