Elections européennes 2004
Je ne suis pas le seul …
Les leçons du scrutin européen sont connues de tous :
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Une abstention record,
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Un parti socialiste à 30%, leader incontesté de la gauche et largement devant une UMP sonnée,
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Une UDF à 4 points du parti présidentiel,
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Un encrage évident du MPF de Philippe de Villiers,
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Un Front National toujours présent..
Ce constat purement comptable ne doit pas cacher la réalité. Sur le fond s’opposent deux conceptions de l’Europe, et la ligne de démarcation n’est pas la traditionnelle frontière droite-gauche.
Dans les deux camps, il y a ceux qui sont favorables à un Etat européen supranational et ceux qui, autant européens que les autres, considèrent que l’abandon des souverainetés nationales ne favorisera pas pour autant l’émergence d’une Europe indépendante, d’une Europe puissance.
Alors, il devient évident que le véritable combat politique sur l’Europe commence aujourd’hui. Sur deux points : d’une part, l’adoption d’un texte constitutionnel fédéral, d’autre part, la candidature de la Turquie.
Ce 13 juin, je n’ai pas été le seul militant UMP à avoir apporté mon soutient à Philippe de Villiers et à ses candidats, tant il était impossible d’approuver les listes UMP pro-fédéralistes.
Gaulliste de conviction, comme beaucoup de nos compatriotes, j’ai tout simplement dit NON à un transfert de souveraineté qui annonce, pour bientôt, la disparition de la France ; je ne parle pas ici de carte géographique, il s’agit de la disparition de la France en tant que Nation libre et indépendante, entièrement maîtresse de son destin, et qui, à défaut d’être une grande puissance, doit avoir une grande politique pour survivre.
Chacun peut comprendre que dans une Europe supranationale défendue majoritairement par les Verts, l’UDF, le PS et l’UMP, ou du moins par leurs états majors, la voix de la France, notamment dans l’affaire Irakienne, pour ne prendre que cet exemple encore d’actualité, n’aurait pas été entendue.
Alors que les chefs de gouvernements des 25 viennent de conclure sur la future constitution, chacun de nous doit prendre ses responsabilités. L’histoire jugera. Quant à nous, gaullistes de conviction, indifférents aux jeux politiciens qui gangrènent la vie politique au point d’en dégoûter une très large majorité d’électeurs, nous les gaullistes sans grade, il nous appartient, parce que nous aimons réellement notre pays, de contrer, à l’intérieur de l’UMP tant que faire ce peut, toute initiative de trahison nationale.
Oui, on peut faire l’Europe sans bâillonner la France.
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