Les bras ballants…
Chronique de Dominique Jamet du 23 août
Dominique Jamet, vice-président de Debout la France depuis 2012 mais également journaliste depuis… toujours tient chaque semaine sur le site de Debout la France une chronique où il commente très librement l’actualité politique.
Ce n’est pas seulement toute la misère, c’est aussi tout le malheur du monde qui déferle sur nos rivages. Nées en Afrique et en Asie, là où les capacités de souffrance semblent aussi inépuisables que les réserves de population, des vagues de plus en plus puissantes viennent se briser sur les antiques parapets de la vieille Europe et franchissent le plus souvent les digues délabrées que l’on prétend leur opposer.
On ne peut retenir l’Océan avec les mains. Impuissants à contenir une inondation jusqu’à présent pacifique, les garde-côtes qui patrouillent en Méditerranée, débordés, se contentent d’acheminer jusque dans les ports italiens ou grecs ceux-là mêmes à qui ils sont censés barrer la route et l’on a vu pour la première fois la police d’un petit Etat, la Macédoine, baisser les bras devant la foule des migrants en quête d’improbables Eldorados.
Les exécutants, matériellement dépassés, ne sont pas en cause. Ce n’est pas à leur niveau que se prennent ou plutôt que devraient se prendre les décisions. Ce sont les politiques qui, sur le terrain de l’immigration comme sur celui de l’insécurité, se comportent comme des témoins impuissants, hébétés, divisés, les bras ballants, face à un problème économique, social et humain qu’il leur incombe normalement de résoudre.
L’Union européenne s’est montrée incapable de définir et de mener une politique commune dans ce domaine. Comment le pourrait-elle ? Certains de ses membres, dont le chef de file est l’Allemagne, sont dans une situation économique et démographique telle qu’ils ne redoutent nullement, bien au contraire, l’afflux d’une population étrangère jeune et dynamique. D’autres, comme la France, déjà incapables de loger, d’employer leurs nationaux, d’assimiler leurs émigrés, ne sont pas en mesure d’accueillir des centaines de milliers de nouveaux arrivants qui viendraient alourdir encore une barque qui fait déjà eau de toutes parts. Mais les traités que nous avons signés, les règles que nous nous sommes imprudemment engagés à appliquer et notamment celles qui ont créé l’espace Schengen nous interdisent de mener la politique d’intérêt national qui consisterait en l’occurrence à reprendre le contrôle de nos frontières. Encore ne s’agit-il là que du court terme et de l’urgence. Le problème persistera et s’aggravera tant que la communauté internationale n’aura pas rétabli l’ordre là où règne le chaos, la paix là où se déchaîne la violence et aidé au développement des pays émergents. Vaste programme.
Nos dirigeants, le nez dans le guidon, dénoncent la montée de la xénophobie et de ce qu’ils appellent le populisme. Personne d’autre qu’eux ne nourrit les monstres qui les affolent et qui ne doivent leur naissance et leur croissance qu’à leur inertie, à leur incurie et à leur lâcheté. Le réveil de peuples menacés dans leur tranquillité, leur sécurité et leur identité est la réaction naturelle d’un organisme qui face à une attaque sécrète des anticorps.
Le déclin des vieux partis, le divorce entre le peuple et ses représentants est la sanction de leur démission. L’ambition est la chose du monde la plus facile et la plus répandue. Mais quel sens a-t-elle si l’on n’accède au pouvoir que pour y fuir ses responsabilités, si l’ambition satisfaite se révèle une imposture. La démocratie n’est pas incompatible avec la volonté de Clemenceau, le courage de Pierre Mendès France, la lucidité de Philippe Séguin, la grandeur de Charles de Gaulle. Celui-ci n’avait pas rétabli la République et restauré l’Etat pour en confier la direction à des limaces.
Dominique Jamet
Vice-Président de Debout la France
Une déferlante dites-vous, oui et à quelle vitesse, elle nous submerge. Combien de temps nous reste t-il à rester encore Européens. Les millions de pauvres gens qui nous envahissent n’y sont pour rien, seuls nos dirigeants peuvent changer leur stratégie, mais il me semble que cela leur convient, n’avez-vous pas remarqué que de plus en plus de double nationaux occupent des fonctions de l’Etat. A quand un Président de la République Française Algériens, ou autre émigré de l’Afrique ou des Pays de l’Est. A une certaine émission que je suis régulièrement c dans l’air, un invité pour ne pas le nommer Monsieur Roland Cayrol entre autre a osé comparer les Rapatriés d’Algérie aux Migrants Syriens ou Irakiens, a t il oublié que les Rapatriés étaient Français à part entière et eux n’avaient qu’un Pays; LA FRANCE, alors quoi de plus naturel que de les replacer dans le contexte français, nous n’étions ni immigrés, ni migrants, nous étions FRANCAIS.
Désolé, j’oubliais de citer un commenataire de journaliste politique sur une station radio très connue, sur la famause autoroute, en gros : « on se demandait où étaient et que faisaient les forces de l’ordre, rassurez-vous braves gens, et roulez bien en voiture, mais sans oreillettes, elles sont aux feux rouges !! »….
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Au sujet des manifestations sur l’autoroute A1 : Voilà donc comment procéder pour avoir gain de cause dans tous les cas vis à vis de l’Etat ! Comment cela ! il suffit d’être suffisamment nombreux (…) et déterminés pour bloquer à la société une autoroute pendant des heures, la dégrader sans vergogne, au titre d’un enterrement auquel devrait assister quelqu’un par ailleurs en prison pour des faits illégaux. Voilà une chose qu’elle est belle !! les autorités sont restées coites, au prétexte que leur intervention des forces de l’ordre auraient eu des conséquences pires !! Mais bon sang de bonsoir !! que devient la notion de « Liberté » ? il eut été un temps où cette « chienlit » aurait été liquidée d’une autre manière ! Une suggestion donc à ceux qui ont besoin de quelque chose de vital : groupez-vous, munissez-vous de courage et d’armes en tout genre, et allez bloquer un péage d’autoroute, ou des accès à une raffinerie de pétrole, ou une centrale nucléaire, ou encerclez l’Elysée, barricades à l’appui, vous aurez des résultats rapides et en plus positifs !
Son constat est plutôt bon…
«L’union européenne s’est montrée incapable de définir et de mener une politique commune dans ce domaine. Comment le pourrait-elle ? Certains de ses membres, dont le chef de file est l’Allemagne, sont dans une situation économique et démographique telle qu’ils ne redoutent nullement, bien au contraire, l’afflux d’une population étrangère jeune et dynamique. D’autres, comme la France, déjà incapables de loger, d’employer leurs nationaux…»
«Mais les traités que nous avons signés, les règles que nous nous sommes imprudemment engagés à appliquer et notamment celles qui ont créé l’espace Schengen nous interdisent de mener la politique d’intérêt national…»
Donc, que fait-on ?… On persiste à dire qu’il faut changer les traités, alors que les divergences d’intérêts entre les états-membres (dont il fait lui-même état) empêcheront l’unanimité requise pour le faire ? (Article 48 Lisbonne)
Ou bien se décide-t-on à sortir du machin, constatant qu’il n’y a pas d’autre solution ?…
De Gaulle n’y serait pas allé par quatre chemin !…
Comment peut-on se sentir gaulliste et tergiverser pour sortir de l’UE après un tel constat ?… Mystère…
Beaucoup de bonnes choses dans cette analyse. Cependant si à juste titre Mr Dominique Jamet dénonce : « le divorce entre le peuple et ses représentants est la sanction de leur démission. », à qui en revient en premier la paternité ? AU PEUPLE qui déserte majoritairement les urnes et, ce, pour toutes sortes de motifs et laisse ainsi les minoritaires, les béni oui-oui, les apparatchiks conquérir les sphères de décision.
Aux peuples Européens de se ressaisir…..on peut actuellement rêver !
Approbation totale.
Merci, Monsieur Jamet, tout est dit, et fort bien dit !