2 août 1940 : Vichy condamne à mort le général de Gaulle
Sombre anniversaire aujourd’hui : il y a soixante-dix ans, le tribunal militaire permanent de la 13ème région, siégeant à Clermont-Ferrand, condamnait Charles de Gaulle à la peine de mort pour trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État, désertion en temps de guerre. Les généraux qui composaient ce tribunal prononçaient également sa dégradation militaire et la confiscation de ses biens.
Depuis le 22 juin, le général de Gaulle n’est plus général. Vichy l’a rétrogradé au rang de colonel. Le lendemain, il est alors « admis à la retraite d’office », par mesure disciplinaire. Le 4 juillet, il a été condamné à quatre ans de prison et 100 F d’amende pour « délit d’excitation de militaires à la désobéissance ». Il a également été déchu de la nationalité française. Ce 2 août 1940, tombe l’ultime sentence : le tribunal militaire permanent de la 13e région siégeant à Clermont-Ferrand « condamne par contumace le colonel d’infanterie breveté d’état-major en retraite de Gaulle, Charles, André, Joseph, Marie, susqualifié, à la majorité des voix, à la peine de mort, à la dégradation militaire, et ordonne la confiscation des biens meubles et immeubles du condamné ». Le chef de la France libre est accusé de : « Trahison. Atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat. Désertion à l’étranger en temps de guerre, sur un territoire en état de guerre et de siège. » Une majorité « d’au moins cinq voix » sur les sept généraux composant le tribunal a notamment répondu « oui » à cette question : « Est-il coupable d’avoir […] entretenu des intelligences avec une puissance étrangère, en l’occurrence l’Angleterre ou ses agents, en vue de favoriser les entreprises de cette puissance contre la France, notamment en prononçant des allocutions radiodiffusées de nature à provoquer et favoriser un revirement d’attitude de l’Angleterre, et de la part de cette même puissance, des agissements nuisibles à la France ? »
« Seul au nom de la France »
Commentaire de Charles de Gaulle : « Les vieillards qui se soignent à Vichy emploient leur temps et la passion à faire condamner ceux qui sont coupables de continuer à combattre pour la France. » Puis il ajoute : « Maintenant, la France est à reconquérir. Il n’y pas de France sans épée. Je suis un soldat français à qui, pour l’instant, incombe le grand devoir de parler seul au nom de la France. » Ce même 2 août, à Vichy, le Journal officiel publie de nouvelles mesures de restriction. Le quotidien des Français ne cesse de se dégrader, encadré par les coupons de la carte d’alimentation. Désormais, le coupon n°2 donne droit à 500 g de sucre, sauf pour les enfants de moins de trois ans ; le coupon n°4 à 250 g de pâtes alimentaires ; le coupon n°5 à 100 g de riz ; le coupon n°6 à 125 g de savon de Marseille ; le coupon n°7 à 200 g de « margarine ou de produits dérivés du suif ou des matières grasses d’origine végétale ». Par ailleurs, la vente de fromages frais et de crème fraîche est désormais interdite. En ce qui concerne les restaurants, il est précisé : « Dans tout repas qui comporte un plat de viande, il ne peut être servi ni poisson, ni fromage. Les jours de viande, il ne sera pas servi, après 15 heures, de charcuterie, de triperie, de volaille, de lapin, de gibier. »
L’intéressé a fait savoir qu’il tenait ces jugements pour « nuls et non avenus ».
bonjour sur mon livret militaire il existe une mention valable pour tous : en cas de conflit arme avec un pay les hommes de troupe les sous officiers et les officiers superieurs doivent se rendre immediatements dans leurs casernements et se mettre a la disposition de l autorite sur place nul mention a se sauver en avion devant l ennemi abandonnant la france a son sort parler moi de leclerc ; delattre de tassigny ; juin enfin des hommes
Bien sûr ce qu’écrit Christian Ibanes est stupide, mais en plus cela démontre une méconnaissance de l’histoire. Il faut non pas lui rappeler puisqu’il l’ignore, mais lui apprendre ce qui s’est passé en 1916.
Nommé capitaine à titre définitif le général de Gaulle prend le commandement de la 10 éme compagnie. Le 2 mars 1916 à Douaumont cette compagnie est entourée de tous côtés, le capitaine de Gaulle est grièvement blessé transpercé dans un corps à corps et porté disparu. Il est fait prisonnier et soigné à Mayence. Il sera en détention pendant près de 3 ans au cours desquels il fera 5 tentatives d’évasion toutes vouées à l’échec. Il sera interné à Freyberg, puis au fort IX d’Ingolstadt, Rosenberg et à Wülzburg. Après l’armistice, c’est le 3 décembre qu’il est de retour en France et qu’il rejoint le dépôt de son régiment dans le limousin.
Normal d’être condamné à mort,par contumace, comme mon père qui a rejoint les commandos d’Afrique pour participer au débarquement de PrOvence dont on ne parle pratiquement jamais L’un des premiers morts fut le capitaine Thorel dont la tombe se trouve le long de la route du Rayon canadel
Je passe votre commentaire pour que chacun puisse jugez de votre conner… (J’allais mettre un synonyme, mais aucun n’était assez fort).
Manifestement vous déraillez en voulant corriger l’histoire à votre façon. Dans ce cas, vous montrez votre anti-« de Gaulle » chronique et maladif.
Je vous suggère néanmoins, pour que vous recouvriez votre esprit, d’aller baver ailleurs. Au plaisir de ne plus vous entendre ni lire.
En 1916 de gaulle a été jugé pour désertion devant l’ennemi, et condamné à mort. C’est Pétain qui l’a sauvé de la mort !!!!!!!!!!
Aaah! Ce De Gaulle ….. Quel talent , quelle détermination , quel discernement , quelle finesse d’analyse ,quelles intuitions géniales , quelle intelligence….. trop fort !
Finalement , ça a duré 3-4 ans , et ces minables créatures ont été défaites ……! Quel courage il a fallu entre-temps …..!!
Si Alain Kéhervé me l’autorise, je vais répondre à cette question. Le tribunal était composé de 7 généraux dont son président le général Frère. Les autres généraux étaient Noël , Etcheberrigaray , Langlois, , Bérard, de la Laurencie et de la Porte du Theil.
De Gaulle a été condamné par 5 voix contre 2 et on sait que le général Frère qui présidait le tribunal est l’un des 2 à avoir voté contre la condamnation de de Gaulle. Par la suite, il sera arrêté en 1943, transféré au camp du Struthof où il mourra.
On sait également que le maréchal Pétain avait écrit en marge de la condamnation la mention « non exécutoire ». Il aurait prononcé ses paroles : « Plaisanterie ! Simple mesure de routine. En voila un qui ne sera pas exécuté. Il faut bien arrêter le mouvement des dissidences. La discipline l’exige ». D’ailleurs, une note manuscrite, non datée, rédigée par Pétain figure en ce sens dans le dossier militaire de de Gaulle.
Qui sont les généraux composant ce tribunal?
Depuis le 22 juin, le général de Gaulle n’est plus général. Le gouvernement l’a rétrogradé au rang de colonel. Le lendemain, il est alors « admis à la retraite d’office », par mesure disciplinaire. Le 4 juillet, il a été condamné à quatre ans de prison et 100 F d’amende pour « délit d’excitation de militaires à la désobéissance ». Il a également été déchu de la nationalité française. Ce 2 août 1940, tombe l’ultime sentence : le tribunal militaire permanent de la 13e région siégeant à Clermont-Ferrand « condamne par contumace le colonel d’infanterie breveté d’état-major en retraite de Gaulle, Charles, André, Joseph, Marie, susqualifié, à la majorité des voix, à la peine de mort, à la dégradation militaire, et ordonne la confiscation des biens meubles et immeubles du condamné ». Le chef de la France libre est accusé de : « Trahison. Atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat. Désertion à l’étranger en temps de guerre, sur un territoire en état de guerre et de siège. » Une majorité « d’au moins cinq voix » sur les sept généraux composant le tribunal a notamment répondu « oui » à cette question : « Est-il coupable d’avoir […] entretenu des intelligences avec une puissance étrangère, en l’occurrence l’Angleterre ou ses agents, en vue de favoriser les entreprises de cette puissance contre la France, notamment en prononçant des allocutions radiodiffusées de nature à provoquer et favoriser un revirement d’attitude de l’Angleterre, et de la part de cette même puissance, des agissements nuisibles à la France ? »