Identité nationale et Vérité
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Tribune libre
Par Henri Temple (Debout La République)
Qui a peur de la vérité sur l’identité nationale ? Sans tabous, sans anathème, sans manœuvres ?
Ayant promis, pendant la campagne présidentielle, un débat sur l’identité nationale, Nicolas Sarkozy semble tenir parole : le débat fait rage et, ne fut-ce que pour cette libération de la parole sur un sujet tabou, les Français peuvent s’en féliciter. Rien n’est plus injuste, sur ce sujet, que l’acharnement que l’on a mis, depuis des décennies, à culpabiliser un peuple entier, un bon peuple, sur le thème de l’étranger.
Rien n’est plus stérile, non plus, et ne lasse plus les Français, que la contestation systématique par l’Opposition et que la pensée unique.
Toutefois les Français, au vu des blogs et des déclarations intempestives (marginales), sont passés, quant à l’opportunité de ce débat, de 62% d’opinions favorables à moins de 35% avec -semble t-il- une nette remontée au cours des dernières semaines : ils hésitent.
Or, la question de la Nation est primordiale et l’on peut redouter, par ailleurs, que la posture élyséenne ne débouche sur un nouvel acte manqué et que, le débat échouant, il n’en soit plus jamais question. En effet, les Français commencent à suspecter que le verbe présidentiel, une fois encore, ne soit qu’improvisation, manœuvre, effet (calculé) d’annonce ; sans véritable fond ni efficacité. Et la partie anti française de la gauche se jettera sur le prétexte d’un débat raté, mais qui a déjà eu lieu, pour l’écarter à jamais. Tant il est fort le conformisme geignard et masochiste des pénitents roses.
L’identité, c’est l’essence, c’est l’être lui-même, sa pérennité, ce qui le distingue. Ainsi, pour une personne, les attributs de sa personnalité juridique coïncident avec son identité : son nom et son prénom, ses date et lieu de naissance, sa situation familiale, nous renseignent sur sa filiation, son origine, son histoire, ses contraintes ; son domicile, sa profession, sa nationalité complètent son identité et expliquent une grande part de sa personnalité psychologique. Il en va de même pour l’identité des nations.
Un tel sujet mérite, mieux qu’un débat, une réflexion forte, suivie de décisions politiques. Toute la vérité doit être dite sur tous les aspects de la nation, sans tabous, ni anathèmes, ni manœuvres, ni impasse. Les Français attendent : vérité du débat, vérité sur la Nation, vérité sur les droits de l’Homme, vérité du diagnostic, vérité sur les causes et les remèdes.
1. Vérité du débat : la vérité manque au débat sur l’identité nationale, que ce soit du côté du gouvernement, que ce soit du côté de l’opposition de gauche. Les combattants se cherchent dans une mêlée vague et désordonnée dont on se sortira que par la vérité.
1.1. Vérité des participants. Tous les partis politiques, même non représentés à l’Assemblée (soit une douzaine au total), doivent être invités à donner leur point de vue.
1.2. Vérité dans la méthode . Tous les citoyens, les associations, les syndicats, dans chaque département doivent être informés des objectifs du débat, des réunions publiques et de leur diffusion par les médias.
1.3. Vérité dans l’information. Les médias ont une obligation légale d’information. Ils doivent s’y conformer, notamment les médias de province.
1.4. Vérité du sujet . Il doit pouvoir être débattu de tout, sans tabou, ni peur, ni épithète, ni exclusion, dans le respect de tous, des minorités et, avant tout, de la majorité ce qui est la règle en démocratie.
1.5. Vérité des objectifs. Un débat aussi essentiel, sur l’identité nationale, ne saurait être suspecté d’arrières pensées électorales du gouvernement, ni faire d’ailleurs l’objet d’un procès d’intention par ses adversaires. Le gouvernement devait – et il doit encore — indiquer s’il s’agit de remettre en cause Schengen, mettre en place des quotas à l’immigration, modifier le droit de la nationalité, développer l’étude de l’histoire, enseigner le civisme et la laïcité, le patriotisme… et comment.
1.6. Vérité des opposants. Etre opposant à Nicolas Sarkozy est, bien souvent, le seul argument des opposants au débat. Certains (Cohn-Bendit Rocard, Aubry) dérapent dans l’invective, l’inquisition (« fasciste », « imbécile », « odieux »). D’autres redoutent qu’on stigmatise les immigrés, feignant en cela de confondre les immigrés présents sur notre sol et les candidats immigrants, encore dans leurs pays.
Certains anciens premiers ministres ne craignent pas de se contredire en indiquant à la fois que le sujet est important mais qu’il y a mieux à faire ! Que la crise économique et le social passent avant la nation, ce qui est l’antienne marxiste. Alors que, bien évidemment, on ne peut, surtout dans le maelstrom provoqué par l’OMC, avec la complicité de la Commission européenne, séparer la question nationale de la question économique et sociale.
Tous ces bafouillages, du pouvoir et de l’opposition, sont atterrants.
2. Vérité sur le fond. C’est-à-dire vérité sur les réalités.
2.1. Vérité sur la réalité et la nécessité sociologique, économique, sociale, de la nation. Une nation a une existence réelle, visible : une vie, un passé, un destin, des atouts, des faiblesses, des drames, des projets, une économie, des solidarités, une indépendance, des institutions, une organisation. Puis il arrive que des nations disparaissent de l’Histoire…
Mais la nation est plus qu’une réalité sociologique : elle est aussi le cadre de l’économie et des solidarités sociales. Sans économie nationale, pas de services publics, pas d’éducation nationale, de défense nationale, de justice, pas de système de santé, de chômage, de retraite…
2.2. Vérité sur la réalité et la nécessité politique de la nation. En France, en 1789, l’ordre social et politique s’est refondé sur sa base, la Nation.
« Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation » (article 3, Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 1789). La nation est le fondement de toute vie en société organisée, car elle est le fondement : de la souveraineté interne et populaire pour l’expression de la volonté démocratique ; de la souveraineté internationale pour son indépendance. La nation est donc la donnée la plus importante de toute organisation sociale, mais ce sujet primordial a été délibérément déclaré tabou.
2.3. Vérité sur la réalité de l’identité nationale. Toute nation a une identité, c’est-à-dire qu’elle est identifiée en tant que nation par ses membres, ainsi que par les autres nations, notamment ses voisines. Car une nation n’existe que par son identité et il n’est pas de nation sans identité. La perte de son identité signifie évidemment la disparition de cette nation. Le débat sur l’identité nationale est demeuré l’objet de discours irrationnels et passionnels, alors que ce que l’on a cru longtemps être une vérité première s’avère être, en fait, un sujet inexploré et complexe, finalement nouveau, qui aurait supposé une étude méthodique, approfondie, scientifique, mais avant tout sereine.
Qu’est-ce que l’identité nationale ? L’identité nationale s’analyse de façon intrinsèque et de façon extrinsèque.
2.3.1 L’approche intrinsèque et objective des éléments de l’identité nationale
a) Les cinq éléments de l’identité nationale sont : – La langue, vecteur de conceptualisation et de communication pour tout individu,
La religion ou un corps de croyances fondant les valeurs éthiques nécessaires à la vie en société,
L’histoire, réceptacle d’un patrimoine dont la valorisation et la transmission est l’élément indispensable de pérennité du corps social,
Le territoire, c’est-à-dire un espace géographique approprié sur lequel s’inscrit la souveraineté, et qui dicte ses contraintes et ses atouts spécifiques.
La culture matérielle et intellectuelle, base de participation à une civilisation.
b) L’appréciation de la conjonction des éléments. Les cinq éléments doivent se conjuguer pour que soit constituée l’identité du groupe national, sa dominante majoritaire, son « caractère permanent et fondamental » (Larousse). Les autres nations peuvent alors reconnaître, en droit, l’existence diplomatique d’un Etat, c’est-à-dire du cadre juridique de cette nation. De très rares Etats parviennent à faire cohabiter des langues différentes, mais sur des portions de territoire dédiées (Canada, Belgique, Espagne, Suisse, et non sans difficultés pour les trois premiers).Et plus rares encore sont les nations qui vivent pacifiquement la présence de religions différentes sur leur sol. Mais, que se passerait-il si un territoire devait supporter une émulsion de langues, de religions et de valeurs très différentes ?
2.3.2. L’approche extrinsèque et subjective de l’identité nationale. Les nations savent parfaitement identifier l’identité des peuples voisins. Elles savent aussi s’identifier elles-mêmes par rapport à leurs voisines. L’identité nationale est, donc, ce qui permet à cette nation à la fois d’être identifiée par les autres nations, et de s’identifier elle-même dans le concert international. Cette façon de percevoir l’identité relève de l’intuition ; elle se rapporte aussi à une méthode empirique d’observation comparative de groupe à groupe par les individus • On a pu mesurer que si la distribution des ressources est institutionnalisée (solidarités sociales, assistance), I’ ethnocentrisme est faible, du moins tant que le groupe autochtone ne se sent pas menacé dans sa survie démographique, économique ou culturelle. Mais si tel devient le cas, ce groupe se resserre, car chaque individu réalise que son sort est lie à celui de sa communauté. Toute crise ou difficulté exacerbe les perceptions qu’un groupe a de son identité en comparaison, sinon en rivalité, avec un groupe contigu ou perçu comme concurrent.
2.4. Vérité sur la réalité et l’importance de l’identité sociale des citoyens. Les conséquences individuelles de l’identité nationale : l’identité sociale. L’appartenance au groupe national entraîne des conséquences sociologiques et psychologiques pour les individus qui le composent. L’identité sociale c’est, pour un individu, la « conviction d’appartenir à un groupe social, reposant sur le sentiment d’une communauté géographique, linguistique, culturelle, entraînant certains comportements spécifiques » (Larousse).
2.4.1. La « conviction d’appartenance » est un aspect très important :
en terme de force et de cohésion du groupe,
en matière de développement personnel de l’individu, les deux étant fortement liés.
En effet, les individus aspirent à accroître ou maintenir « un concept de soi positif » ce qui est directement influencé par l’évaluation des groupes par comparaison, effectuée par les individus ; lorsque les individus n’ont pas (plus) cette conviction, la société devient anomique, inefficace, triste et stressante. L’identité sociale (et donc également l’appartenance nationale) et l’estime de soi seront positives lorsque la comparaison entre l’endogroupe et les exogroupes fera apparaître un résultat satisfaisant.
L’identité nationale est une grande part de notre identité personnelle. Nier le « nous » serait nier le « soi ». Si les individus ont la conviction ne pas (plus) appartenir au groupe, de ne pas (plus) avoir d’identité sociale nationale, apparaît alors le risque de repli communautariste et, de ce fait, de rivalités intercommunautaires et même d’affrontements, dans tous les cas vecteurs de déstructuration de la société. Les trop vastes ensembles, les empires, les sociétés hétéroclites, connaissent ce danger de déstructuration sociétale, puis de mort. La nation, dès lors, est menacée dans son principe même ; ou elle peine à se souder. Lorsque l’empire romain s’est effondré, victime d’invasions massives, guerrières et culturelles, il a laissé, entre la Gaule et la France, un vide de quatre siècles, avant que ne se reconstitue une société, en remplacement de tribus ; puis il a fallu six siècles, en tout, pour qu’apparaisse une nation perçue en tant que telle, et treize siècles pour renouer avec une citoyenneté, libre et égale, mettant fin, dans le sang, aux clivages (ordres ou castes) installés, dans le sang, depuis la nuit des Barbares. La solidité de la nation dépend de la solidité de ses citoyens. Or, la solidité des citoyens dépend de leur conviction d’appartenance à un ensemble national, lisible et non inhibé. Les pays peu homogènes (USA, Afrique du Sud, Liban, …) sont tendus ou instables, et cela peut même parfois affecter la personnalité de leurs habitants. Une Europe qui verrait entrer 18% de Turcs, et compterait, en tout, 25% de Musulmans, changerait inéluctablement d’identité. Elle serait rapidement la proie de tensions internes, entre ceux qui participent de longue date au vieux fonds culturel chrétien et à la philosophie des Lumières et ceux qui les ignorent, exacerbant inéluctablement les contradictions culturelles nées du refus de se couler dans le mouvement d’une Histoire commune. Les Turcs, comme les Européens, doivent redouter cette coquecigrue, car s’il est louable d’affirmer que « L’individu à des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible … » (article 29, Déclaration universelle droits de I ’homme, 1948), cela ne saurait remplacer la conviction, les consensus et sentiment nationaux qui sont la cause et l’effet de ce développement. Mais comment imaginer cette cause et cet effet s’il n’y a pas une corrélation cohérente et solide entre l’identité sociale de l’individu et l’identité nationale de son pays ?
2.4.2. Le « sentiment d’une communauté ». C’est le sentiment national, l’identification du « soi » au « nous ». Le sentiment d’amour de sa nation est une réalité, un plaisir aussi, autant qu’un besoin inhérent à l’être vivant social. S’il est comblé, ce sentiment tranquille et profond est peu conscient. Mais il peut être contrarié, ou même dévoyé, par des parcours individuels ou des événements collectifs qui génèrent la frustration ou la souffrance, pouvant conduire à la haine et parfois à la violence. Des grands noms de la sociologie, de la philosophie, de l’histoire, de la littérature, de sensibilités, d’origines, d’époques et de parcours différents, ont tous été frappés par la dimension affective intense qui relie l’individu à sa nation. Car la nation est une « famille de familles ».
2.4.3. Les « comportements spécifiques » L’identité sociale génère, chez les individus, des comportements spécifiques qui, à leur tour, consolident ou font évoluer l’identité collective. II y a toutefois des constantes : l’identité nationale rassemble les individus dans un affect majoritaire fort et un consensus rationnel. Et la culture et les institutions sociales des nations structurent fortement les modes de pensée et les comportements collectifs. Ce rassemblement national des individus les conduit à des choix démocratiques sur les valeurs communes (par exemple la défense de l’identité nationale…) ; l’intérêt général, le patrimoine historique et culturel à protéger. Et c’est, aussi, la fusion nationale qui fait partager les joies, les épreuves, les nécessites collectives ; et encore les défis et les angoisses de l’avenir ; l’identité nationale, seule, peut rassembler pour un projet commun et permettre même, dans notre inconscient collectif, de bâtir un idéal, un rêve pour l’Humanité… C’est ainsi que l’identité sociale, en reliant l’être au groupe, peut être un facteur irremplaçable de sécurité, de solidarité, de démocratie, d’intégration, d’harmonie, et tout simplement de bonheur, aussi bien individuel que collectif. L’identité sociale, rapportée à une nation, et pas seulement à un groupe, sera appelée « identité sociale nationale ».
3. Vérité sur les droits de l’Homme appliqués à la nation. Les droits de l’Homme déclarent « sacrés » les besoins vitaux, physiques, moraux, familiaux, économiques, juridiques et politiques, des êtres humains.
Ils sont le socle intangible de toute société civilisée, de l’état de droit.
C’est la Nation, seule ou regroupée avec d’autres nations, qui est l’origine, la base, le garant des droits de l’Homme (1789).
3.1. Vérité sur le droit à une nation L’individu isolé n’est rien. On ne peut, donc, le priver de sa nationalité (apatridie), de son identité personnelle. Il a droit à une nationalité (art.15 Déclaration Universelle des droits de l’Homme. 1948) aux conditions juridiques du pays considéré.
3.2. Vérité sur le droit à émigrer. Le droit à quitter son pays (et y revenir) est bien un droit de l’Homme, affirmé par l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ; mais, contrairement à ce qu’affirment des esprits confus ou retors, il n’existe pas de droit à immigrer. Bien au contraire, ce sont les nations qui ont un droit de l’homme collectif à s’y opposer radicalement (Article 1 à 5 Pacte des Nations -Unies relatif aux Droits civils et politiques).
En revanche, en dépit du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le réfugié peut revendiquer, y compris judiciairement, un droit d’asile, lorsqu’il est en danger, sur le sol où il de trouve (article 13).
3.3. Vérité sur les droits de l’Homme collectifs
On rappellera que c’est la nation qui est le socle de tous les droits, notamment par l’indépendance nationale et la souveraineté du peuple de débattre et de choisir ses lois (supra 2.2.).
Il y a aussi « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », si important qu’il figure à l’article 1er du Pacte des Nations Unies (relatif aux droits civils et politiques. 1966). Ce texte est très important puisqu’il fonde le droit à l’identité nationale. Il insiste : « En vertu de ce droit [les peuples] assurent librement leur développement économique, social et culturel ».
Et l’article 4 du même Pacte des Nations Unies insiste encore : lorsqu’un danger public… menace l’existence de la nation, … [les Etats]… peuvent prendre des mesures … de sauvegarde, dans le respect des droits des minorités ».
Il ne saurait, pour autant, être demandé aux majorités culturelles historiques de devenir minoritaires. Elles ont le droit -certains diront le devoir historique- de se survivre dans leur équilibre démographique, culturel, historique, territorial. Ce maintien de la diversité des identités humaines a été le maître-mot de l’œuvre de Claude Lévi-Strauss.
4. Vérité du diagnostic : l’état de l’identité nationale La nation vient d’être démontrée, dans ses réalités, sa nécessité, ses droits de l’homme. Mais la vérité sur l’état actuel de son identité reste un tabou en France.
4.1. Vérité sur le malaise des émigrants, sur celui des immigrants (double choc). Il n’y a guère que F. Braudel qui pose longuement son regard humaniste sur leur détresse (L’identité de la France, édition Flammarion, 1990, t1, p. 202 à 223).
Et personne ne fait attention au désarroi des autochtones. Quel sociologue osera étudier cette vérité (seuls les Amérindiens font l’objet d’études) ? Il est consternant qu’Emmanuel Todd, qu’on aurait pu croire plus fin, plus humain, et plus sérieux les qualifie avec mépris de « vieux qui ont élu Sarkozy » (Le Monde 28 décembre 2009). Attendons donc leur mort, eux qui ont reçu, fait vivre la France et nous l’on remise en dépôt…
4.2. Vérité sur les chiffres, qui sont toujours tabous :
Nombre et origine des étrangers devenus français depuis la guerre.
Proportion de doubles nationaux. Français faisant leur service militaire à l’étranger.
Nombre et origine des étrangers vivant en France.
Nombre et origine des naturalisés.
Nombre et origine des immigrants chaque année, durée et raison de leur entrée.
Nombre et origine des étrangers quittant chaque année le territoire national. Nombre de ceux qui demeurent à l’expiration de leur titre de séjour.
Nombre et origine des demandeurs d’asile.
Nombre des régularisés d’Espagne et d’Italie venus en France, leur mode de vie et leurs moyens d’existence.
4.3. Vérité sur la qualité de l’intégration ou de l’assimilation, sur les « ghettos », la proportion, dans certaines villes d’étrangers et de Français de première génération. La population carcérale étrangère, de Français d’origine étrangère. Les activités illicites, les quartiers dangereux ou sortis de l’état de droit républicain, les filières… La natalité ; la nuptialité, les mariages mixtes, blancs, forcés. L’accès à l’emploi, les catégories d’emploi, la durée de chômage, le recours aux aides sociales, les fraudes aux aides…
4.4. Vérité sur les risques sociaux de saturation, de communautarisation, de non intégration, de basculement majoritaire. Vérité sur l’existence de seuils, sur le principe de précaution sociologique.
Cette étude devra prendre en compte l’avis des immigrés, eux-mêmes plus conscients de la question que les beaux esprits.
5. Vérité sur les causes des migrations de masses et sur les choix politiques d’avenir.
5.1. Vérité sur les causes migratoires. Vérité sur la surpopulation (en 70 ans, la Terre passera de 2 milliards à 8 milliards d’habitants) et ses causes religieuses ou politiques. Vérité sur les politiques d’exode de certains pays. Vérité sur la misère et les causes autres que la surpopulation : mondialisation, climat, dictatures, guerres, persécution.
5.2. Vérité sur ce que devrait être une véritable politique internationale pour aider au développement : protectionnisme raisonné, maîtrise des cours mondiaux, partenariats industriels, formation, développement de l’économie solidaire.
5.3. Vérité sur le devoir d’ingérence ; y compris militaire, en cas de crimes de masse.
5.4. Vérité sur l’arrêt nécessaire de l’immigration de masse, et vérité sur le droit d’y mettre fin, tant pour des raisons économiques, que culturelles (droits de l’Homme)
5.5. Vérité démocratique par le recours à des référendums sur Schengen et Lisbonne. Car qui peut prétendre que la perte de souveraineté n’emportera pas aussi perte d’identité ?
* * *
Les Français doivent se dire ces 5 vérités sur la Nation ; car le moment de vérité est arrivé. Le moment d’une réflexion sereine, sans peur, sans haines ni suspicions, sans manœuvres, sans tabous. Le moment où la majorité des Français pourra s’exprimer, sans excès et sans inhibition, sans culpabilisation des uns ni exclusion des autres. Le moment où il faudra prendre des décisions, avec ou sans l’Europe. Car, débattre et voter de tout, c’est cela la vérité de la République. Seuls, les ennemis de la vérité disent le contraire. Et c’est malheureusement, presque toute la classe politique française, méprisant la majorité du peuple.
Post Scriptum : En 1937, alors que s’amoncelaient de sombres nuées, internationalistes et nationalistes, deux grands ethnologues français fondèrent deux musées remarquables : Paul Rivet, Le Musée de l’Homme, dédié aux peuples du monde ; Georges-Henri Rivière, Le Musée des Arts et Traditions populaires français. Le premier musée, rénové, continue à nous parler des Inuits et des Hottentots. Le second musée, qui nous racontait nos grands parents, a été fermé en 2005 (année du rejet par les Français de la « constitution »européenne) et ses collections dispersées ou mises en caisses. La même année, Chirac et Villepin occultent le bicentenaire d’Austerlitz et envoient un navire de guerre français en Angleterre célébrer… Trafalgar. Vae victis.
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