Le gaullisme est une pensée vivante, pas une doctrine figée. Parce que c’est une vision de l’avenir et que l’avenir, tel l’horizon, s’éloigne sans cesse à mesure qu’on s’en approche, il ne peut être aujourd’hui exactement ce qu’il fut hier et ne sera pas demain ce qu’il doit être aujourd’hui.
Un gaulliste, un demi siècle après la disparition du général de Gaulle, ne peut en conséquence être le simple conservateur du patrimoine politique et national légué par le grand homme. Connaître l’intégrale des dits, écrits et faits du Général, les bien comprendre, les approuver sans exception, c’est être un érudit et un admirateur ; ce n’est pas être, véritablement, gaulliste.
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