Nicolas Sarkozy a voulu faire patte de velours, mais sa prestation télévisée du 12 juillet sur France 2 sonnait faux. Il promettait de parler des problèmes de la France et des Français, il a évoqué en longueur l’affaire Woerth et magnifié « sa République » qu'il juge irréprochable. Il ne m’a pas convaincu, ni sur l’affaire ou les affaires, ni sur « sa » république.
Cet entretien a néanmoins débouché sur un point que l’on peut considérer comme une avancée : le poste de trésorier de l’UMP du Ministre du travail. Mais attention ! Ce n’est pas une décision, simplement un conseil qu'Eric Woerth a rapidement entériné. Nicolas Sarkozy aurait dû aller bien plus loin. L’incompatibilité entre fonctions ministérielles et responsabilités au sein d’un parti politique devrait être la règle constitutionnelle intangible afin d'assurer un exécutif totalement indépendant des pressions partisanes et collectivement solidaire
[...]