Nicolas Sarkozy sur France 2 : revue de presse

 

Voici les réactions de la presse, mardi 13 juillet, à l’intervention de Nicolas Sarkozy à la télévision :

 

LIBERATION – (Paul Quinio)

« Nicolas Sarkozy s’est sans doute hier donné un peu d’air. Et il faut lui reconnaître qu’il a très habilement mené sa contre-offensive politico-médiatique pour tenter d’éteindre le tumulte provoqué par l’affaire Woerth-Bettencourt. (…) Il a su hier lâcher le minimum en conseillant à son ministre du Travail de renoncer à sa fonction de trésorier de l’UMP. Du grand art. Sauf que le Président n’a pas répondu à une question majeure soulevée par l’ex-comptable, toujours posée après les premières auditions policières mais pas abordée lors de l’entretien télévisé: celle de l’implication éventuelle d’Eric Woerth dans un financement illégal de sa campagne de 2007. On aurait aimé que le Président, de lui-même, l’exclue. Il ne l’a pas fait. Dommage. (…) »

LE FIGARO – (Paul-Henri du Limbert)

« (…) Dans le grand charivari de ‘l’affaire Woerth-Bettencourt’, il manquait une voix, celle de Nicolas Sarkozy. C’est une voix primordiale puisqu’il n’a échappé à personne qu’à travers son ministre du Travail, c’est le chef de l’Etat que l’on tentait d’atteindre. Il n’a pas eu grand mal à démonter les arguments de l’accusation puisque les faits s’en étaient chargés ces derniers jours. (…) Le PS rêvait de s’offrir une ‘affaire d’Etat’, celle qui lui manque depuis 2007, mais il va apparemment devoir patienter. Le soufflé retombe, il lui faudra trouver autre chose. (…) »

L’HUMANITE – (Patrick Apel-Muller)

« Nous n’attendions rien de Nicolas Sarkozy. Nous ne sommes donc pas déçus. (…) Déjà deux ministres sont passés par-dessus bord. Eric Woerth s’accroche, croyant se sauver en abandonnant la trésorerie de l’UMP et ce confortable Premier Cercle, qui réunit les milliardaires abonnés aux finances du parti présidentiel. Au plus bas dans les sondages, Nicolas Sarkozy jette du lest parce qu’il espère ainsi sauver sa réforme des retraites, réclamée avec tant d’appétit par le Medef! Rendez-vous compte, si même Rambouillet déserte et abandonne l’UMP pour une députée d’opposition! (…) »

LE PROGRES DE LYON – (Francis Brochet)

« Notre Président n’a pas changé. Toujours cette gouaille, qui avale des syllabes et des mots, et fait dire aux gens : il cause comme nous. Toujours cette projection du corps vers l’avant, ces mouvements de tête désordonnés, qui surprennent. Nous le savons désormais, il n’aura jamais l’onctuosité de François Mitterrand, ni la componction de Jacques Chirac. Et pourtant, hier soir, Nicolas Sarkozy a fait Président. A sa manière à lui, entre avocat et VRP, combatif, démonstratif, partisan et convaincant. On a cru par moments revoir le candidat, son tempérament, ses impatiences, et déjà cette volonté de faire Président avant l’heure, on a revu, en fait, le candidat d’avant le Fouquet’s. Je suis le chef de l’Etat, a-t-il maintes fois répété. Qu’on partage ses convictions ou non, il faut convenir qu’hier soir, il a pleinement été notre Président le temps d’un entretien télévisé. »

VOSGES MATIN – (Gérard Noël)

« C’était inéluctable. Le président de la République, pris dans l’étau d’une affaire impliquant l’un de ses ministres ainsi que son propre parti, ne pouvait faire moins que de s’adresser à la nation pour dégoupiller cette grenade posée en équilibre au-dessus de sa gouvernance. Maintenant la question se pose de savoir si ce sont les Français en général que le chef de l’Etat voulait rassurer ou d’abord ceux qui le soutiennent (jusqu’à présent) et sont désorientés par les écarts de conduite d’un certain nombre de membres du gouvernement. (…) Ainsi, trois ans après l’annonce d’une République irréprochable, le président a décidé de sévir en limitant les appartements et voitures de fonction et le nombre de collaborateurs des cabinets ministériels. On peut diagnostiquer a minima un retard à l’allumage. (…) »

MIDI LIBRE – (François Martin)

« Eteindre l’incendie. Expliquer les réformes. Repartir sur un bon pied avant les vacances. Tout cela pour préparer une périlleuse rentrée sociale. Nicolas Sarkozy avait trois défis à relever, hier soir. Rassurer. Convaincre. Rebondir. En guise de feu d’artifice, le grand oral du chef de l’État s’est cantonné à quelques pétards mouillés. La stratégie était claire: éviter de tomber dans le scénario piégeux du feuilleton de l’été. Exit donc l’affaire Bettencourt! Ciao, le financement supposé illégal de l’UMP! Bye-bye, la crise gouvernementale! Circulez, y’a plus rien à voir. (…) »

SUD-OUEST – (Yves Harté)

« Rien ne vaut une douce fin de jour d’été dans la cour de l’Élysée, après trois semaines harassantes, pour que Nicolas Sarkozy retrouve son mordant. Hier soir, c’est ainsi qu’il se montra dans un stupéfiant numéro de maître de bonneteau. Car de l’entame, directement consacrée à l’affaire qui empoisonne la vie du gouvernement et de sa majorité, où il apparut tendu, aux dossiers de fond avec lesquels il jongla, très vite le président de la République passa d’une position de défense à celle d’une attaque cinglante. En défensive, pourquoi ? Pour l’affaire Woerth naturellement, sur laquelle il se tint fermement à une seule ligne, celle, acharnée, de l’honnêteté de son collaborateur. Les problèmes moraux relevés depuis des jours ? Les collusions d’intérêts qui, de plus en plus, perturbent l’opinion ? Passez muscade ! (…) Applaudissons, Fregoli n’aurait pas fait mieux. Ce fut un coup de maître. (…) »

OUEST-FRANCE  – (Michel Urvoy)

« (…) Les  » affaires  » au rayon des accessoires oubliés ? En avocat précis et plutôt serein, Nicolas Sarkozy confirme dans sa fonction et défend Éric Woerth. Mais, en souhaitant son départ, désormais probable, de trésorier de l’UMP, il admet la possibilité d’un problème dans l’exercice de responsabilités qui peuvent s’avérer conflictuelles. Nicolas Sarkozy convainc moins quand il affirme que la  » calomnie  » subie par Éric Woerth tient à ses responsabilités de ministre des retraites. Depuis des mois, la gauche parlementaire pointait du doigt la conflictualité entre la fonction de ministre et celle de trésorier d’un parti. Et ce n’est pas l’opposition qui a révélé les affaires, mais des journalistes. (…) »

EST REPUBLICAIN  – (Chantal Didier)

« Le décor planté signifiait la sobriété et une sorte de face à face symbolisait le dialogue avec les Français,  » qui attendent des résultats « . Nicolas Sarkozy s’est montré confiant :  » On va arriver à sortir de la crise!  » Encore faut-il ne pas perdre de temps dans de vaines « calomnies », dont l’objectif est de gêner la réforme « essentielle » des retraites. Rompant le silence qu’il s’était imposé le chef de l’Etat a voulu marier volontarisme et humilité et inscrire son action sous le signe de la  » justice « , de la  » responsabilité  » et de la « transparence ». A-t-il convaincu ? Sur l’affaire Bettencourt, il peut espérer avoir clos la polémique qui le visait ainsi qu’Eric Woerth. Sur les retraites, il plaide le réalisme dans un « monde nouveau », qui impose à la France d’être compétitive, tout en restant ouvert à des aménagements. Sur la rigueur, il défend un effort  » équilibré « . De quoi conforter ses soutiens à défaut de convaincre ses opposants. »

REPUBLICAIN LORRAIN  – (Philippe Waucampt)

« (…) Si aucun nouveau témoignage ne vient relancer le scandale, la pause estivale contribuera au recentrage du débat sur le dossier des retraites, à propos duquel Nicolas Sarkozy a procédé à une ouverture discrète en direction des syndicats : fermeté sur les soixante-deux ans mais ouverture sur le reste. En revanche, si l’affaire repart de plus belle, l’exercice d’hier soir n’aura servi à rien et nos compatriotes continueront de penser, comme ces dernières semaines, que leur classe politique est corrompue, faisant les beaux jours de Marine Le Pen. Dans cette incertitude, le chef de l’Etat a donc laissé filer quelques appâts tels que le conseil à Eric Woerth d’abandonner sa fonction de trésorier de l’UMP ou la création d’une commission chargée de plancher sur la notion de conflit d’intérêt. (…) »

COURRIER PICARD – (Didier Louis)

« Il ne lui a fallu que quelques minutes, dans cette heure de vérité, pour repousser le vent mauvais de la crise morale qui souffle sur le pays, et couper court aux affaires politico-judiciaires qui ternissent son gouvernement et entament son autorité. En deux temps trois mouvements, Nicolas Sarkozy, tel qu’en lui-même, a balayé tous les soupçons qui pèsent sur Eric Woerth. S’il n’a pas employé le mot de machination, il l’a pensé bien fort. (…) D’un bout à l’autre de son grand oral, Nicolas Sarkozy a fait montre d’humilité de ton qui contrastait avec la fermeté, voire l’inflexibilité, avec laquelle il entend maintenir le cap de sa politique économique, placée non sous le signe de la rigueur – le mot lui brûle toujours autant les lèvres – mais d’une conception  » rigoureuse  » du combat contre la crise. Le vertueux bouclier fiscal contre la  » calomnie « , il n’est pas dit que la stratégie soit payante. »

LA MONTAGNE – (Daniel Ruiz)

« Dos au mur, Nicolas Sarkozy voulait reprendre la main et refixer son cap politique. Concentré, bien préparé, il a assumé ses choix sur les retraites et sur la rigueur, confirmé le remaniement automnal et son indispensable corollaire la défense vigoureuse d’Éric Woerth. Vigoureuse et un peu osée car rien ne démontre que l’affaire soit close. Du coup François Fillon sait à quoi s’en tenir, en octobre il quittera Matignon. Dessaisi de son calendrier par les dérives de certains de ses ministres et par le dossier Bettencourt, Nicolas Sarkozy a voulu hier affermir le gouvernail et revendiquer sa gestion des difficultés avec son adresse politique habituelle. Le problème c’est qu’à part les sacrifices qui nous attendent, il n’a guère offert d’autres perspectives. »

L’ALSACE – (Patrick Fluckiger)

« (…) Malgré son costume sombre et sa cravate, le chef de l’Etat a revêtu la blouse de l’instituteur qui calme, avec bienveillance, sa classe après un chahut monstre. Bienveillance forcée, car on a senti poindre, à plusieurs reprises, la colère froide d’un homme qui n’oublie rien, allant jusqu’à reparler des rumeurs du mois de mars sur sa vie privée. Voilà le quasi-monologue d’hier soir épicé d’un zeste d’émotion… Nicolas Sarkozy n’est jamais autant à l’aise que lorsqu’il peut faire état de ses difficultés et de la lourdeur de sa tâche. Il a, comme d’habitude, été très bon dans ce registre. Il a été, également, très pédagogue sur les retraites, ne cachant ni les difficultés de la réforme, ni la nécessité de faire des efforts. (…) »

LA NOUVELLE REPUBLIQUE DU CENTRE-OUEST – (Hervé Cannet)

« (…) Le Président, en bon  » chef d’équipe « , reprend la main sur le calendrier. Et dans ce décor minimaliste d’un coin de perron de l’Élysée, il répète, avec une conviction retrouvée, les nouveaux mots de l’été : honnêteté, sang-froid, justice, humanité. La République irréprochable d’un Président qui n’a pas  » été gâté  » : quatre crises majeures en deux ans à gérer. Et quelques scandales en plus. Mais comment imaginer qu’il soit mêlé à l’affaire Bettencourt, lui qui n’est pas  » un homme d’argent « . Toutes ces accusations le blessent. Tous ces mensonges émanant d’officines le touchent. D’ailleurs, pour lui, c’est parfaitement clair : la France n’est pas un pays corrompu. Quelques dérives, évidemment, quelques maladresses, mais qui tiennent d’abord à de vieilles et mauvaises habitudes. Clarté, honnêteté, transparence : les nouveaux mots de l’été à l’Élysée. Une leçon d’humilité. Les Français vont-ils y croire? »

LE TELEGRAMME DE BREST – (Alain Joannès)

« (…) En prenant de la hauteur par rapport à l’adversité et des distances à l’égard des outrances de sa propre majorité, Nicolas Sarkozy a réussi à faire passer deux concessions pour des initiatives personnelles. Demander à Eric Woerth de renoncer à ses fonctions de trésorier de l’UMP et créer une commission d’éthique sur les conflits d’intérêt est en effet une manière de reconnaître que les polémiques récentes avaient quelques justifications. (…) Reste une perplexité. Elle concerne la personne du chef de l’Etat avec l’argent. Il invoque un désir de transparence fondée sur l’attitude décomplexée des Américains. Or, la France a d’autres manières de voir. Et ce sont ces manières de voir les questions d’argent, y compris celles de Nicolas Sarkozy, qui servent de fond aux affaires actuelles. (…) »

LA REPUBLIQUE DU CENTRE  – (Jacques Camus)

« Hier soir sur France 2, Nicolas Sarkozy s’est posé en Président… irréprochable. Plutôt que de s’attarder sur sa conception de la république exemplaire, il a préféré se faire son propre avocat et plaider sa cause. Tout au long de son entretien avec David Pujadas, c’est donc un Nicolas Sarkozy manifestement « sous contrôle » qui s’est efforcé d’apparaître imperméable au tumulte du moment. (…) Evidemment, cela relevait de la posture soigneusement préparée avec les gens de la com’. Cette pondération affectée ne l’a pas empêché, en effet, d’évoquer la machination d’une « officine » et la calomnie contre son ministre du Travail, tout en l’invitant à abandonner prochainement sa casquette de trésorier de l’UMP. N’était-ce point là l’aveu implicite d’un conflit d’intérêts qui aurait pu éviter bien des polémiques s’il avait été moins tardif? Bien sûr que Nicolas Sarkozy a trop attendu. (…) »

LA DEPECHE DU MIDI – (Jean-Claude Souléry)

« (…) On attendait, sans doute avec malice, sa version de l’affaire Bettencourt-Woerth qui, en définitive, par quelque bout qu’on la prenne, est révélatrice d’étranges connivences entre le pouvoir et l’argent. Peine perdue! la ligne de défense du chef de l’Etat s’est résumée au grand air archiconnu de la calomnie, avec ce qu’il faut d’indignation plutôt appuyée. S’agissant des retraites, même tactique. On ne recule pas. Toujours droit dans les habits de son ministre du Travail, il a fait de l’Éric Woerth dans le texte. (…) Ni aveu, ni recul. On n’en attendait pas davantage. Hormis trois phrases de compassion – « je sais qu’il y a des souffrances  » -, il nous est apparu à bonne distance des gens. À distance convenue de la vraie vie, des vrais soucis, et de la vraie France… »

LA VOIX DU NORD  – (Hervé Favre)

« (…) Le capitaine, solide à la barre pour donner le cap dans les eaux agitées, c’est l’image qu’a voulu renvoyer hier soir aux Français Nicolas Sarkozy. (…) Ayant un peu vite classé l’affaire Bettencourt et ses rebondissements encore possibles avec les enquêtes judiciaires et perquisitions en cours, Nicolas Sarkozy veut maintenant consacrer son énergie aux sujets qui marqueront la deuxième partie de son quinquennat : la réforme des retraites, celle de la dépendance qu’il enclenchera dans la foulée, la présidence du G20. Et 2012 dans tout ça ? Il n’en parlera pas avant l’automne 2011. Avec l’espoir que d’ici là, la politique  » rigoureuse  » aura porté ses fruits pour nous tirer de la crise et que l’affaire Bettencourt aura été classée sans suite politique. »

LA CHARENTE LIBRE – (Dominique Garraud)

« (…) En martelant sa volonté d’être « juste et honnête » dans une France qui n’est pas « corrompue », Nicolas Sarkozy a été trop juste pour convaincre une opinion publique massivement soupçonneuse à l’égard des rapports de la classe politique avec le monde de l’argent. Et noyer l’affaire Bettencourt dans un éventail de questions relevant de la traditionnelle, mais supprimée, interview présidentielle du 14 juillet n’était peut-être pas la meilleure des recettes pour lever durablement ces soupçons. En service commandé et obligé, le pompier Sarkozy est parti tardivement et à reculons pour éteindre l’incendie Bettencourt. Servi par un rapport de l’IGF tombé à point nommé, il a peut-être réussi à le circonscrire pour un temps. Mais il n’a pas totalement éteint des braises qui ne demandent qu’à reprendre sous les coups de soufflets de la justice et des avocats des parties d’une affaire hors-normes. »

LA PRESSE DE LA MANCHE – (Jean Levallois)

« Face aux attaques incessantes dont il est l’objet, Nicolas Sarkozy s’est appliqué à démontrer la cohérence de sa démarche, depuis qu’il est président de la République. L’entretien d’une heure qu’il a accordé, hier soir, sur France 2, à David Pujadas, était aux antipodes du bling-bling. Le chef de l’Etat s’est voulu didactique. (…) Le président a évité de polémiquer, il s’est efforcé d’expliquer l’action qu’il mène, face à un David Pujadas qui a posé les bonnes questions, celles que chacun se pose. »

LES DERNIERES NOUVELLES D’ALSACE – (Antoine Latham)

« Le président de la République est apparu ces derniers jours, au fil du déluge de commentaires provoqués par l’affaire Bettencourt, comme un funambule. Avec ces signes fugaces et cruels montrant que l’artiste pouvait ne plus maîtriser sa trajectoire. Son calendrier, en langage politique. Le président de la République s’est naturellement efforcé, hier soir face à David Pujadas dans une mise en scène intimiste, de convaincre du rétablissement de l’artiste. Si tant est qu’il se soit jamais vraiment senti en péril… Grave, concentré, pédagogue, presque ennuyeux, Nicolas Sarkozy n’a pas chuté. (…) Le chef de l’État a consacré un quart de son intervention à +l’affaire+, soutenant sans concession son ministre du Travail. Il ne pouvait en être autrement à la veille de la présentation en conseil des ministres du projet de réforme des retraites préparé par Éric Woerth. »

PARIS-NORMANDIE – (Michel Lepinay)

« (…) Rôle difficile pour un président de la République, contraint de protester de son honnêteté devant la France entière, de justifier ses visites chez Liliane Bettencourt, de préciser face à la caméra : +Je n’ai jamais eu affaire à la justice+. +Quelle perte de temps+, dit-il lui même. Et il a raison sur ce point. Voir le chef de l’Etat ainsi sur la défensive, obligé de répondre lorsque son interlocuteur lui demande d’un ton direct s’il est +un homme d’argent+ crée un malaise chez le téléspectateur et citoyen. Un instant on se croirait dans une émission de téléréalité. Sans sacraliser la fonction, on pouvait se demander hier soir, pendant la première partie de l’émission, si, lui comme nous, étions alors à notre place. (…) »