De Villepin : le retour !

Rassemblant ses soutiens à Paris quelques jours après la fin du procès Clearstream, Dominique de Villepin a présenté mardi 27 octobre les grandes lignes de son projet de « force alternative » pour une France « républicaine, solidaire et indépendante ».

« La politique, ce n’est pas se battre contre quiconque. C’est se battre pour les Français, qui ont l’impression que rien ne change. Quand une politique n’est pas suffisante, il faut lui adjoindre une force alternative. C’est cette alternative que nous voulons préparer. Une alternative, cela ne se construit pas en un jour, cela demande de la patience, de la détermination, du courage. Il faut réinventer quelque chose. Sans doute avons-nous oublié que la politique est faite d’humilité, de proximité, d’une capacité à corriger sa copie au jour le jour. L’entêtement, j’en sais quelque chose, n’est pas toujours de bon conseil », a lancé hier soir Dominique de Villepin .

 

ddv271009 Rassemblant ses soutiens à Paris quelques jours après la fin du procès Clearstream, Dominique de Villepin a présenté mardi 27 octobre les grandes lignes de son projet de « force alternative » pour une France « républicaine, solidaire et indépendante ».

« La politique, ce n’est pas se battre contre quiconque. C’est se battre pour les Français, qui ont l’impression que rien ne change. Quand une politique n’est pas suffisante, il faut lui adjoindre une force alternative. C’est cette alternative que nous voulons préparer. Une alternative, cela ne se construit pas en un jour, cela demande de la patience, de la détermination, du courage. Il faut réinventer quelque chose. Sans doute avons-nous oublié que la politique est faite d’humilité, de proximité, d’une capacité à corriger sa copie au jour le jour. L’entêtement, j’en sais quelque chose, n’est pas toujours de bon conseil », a lancé hier soir Dominique de Villepin . Et de conclure : « En politique, on peut connaître des hauts et des bas. Il suffit d’avoir des idées justes, des idées fortes. Les idées comme la vérité cheminent. Il suffit d’un peu de patience pour que le grain lève.

Visant l’actuel locataire de l’Elysée, l’ancien Premier ministre a proposé « un retour à l’esprit de la nation », pour que « la politique retrouve ses lettres de noblesse ».

« Plus le pouvoir est concentré, moins il est efficace, et plus nous vivons à l’heure des polémiques, à l’heure d’une démocratie d’opinion où, jour après jour, ce sont les polémiques qui font l’actualité ».

La maison de l’Amérique latine, à Paris, ressemblait à une étuve. La salle est comble. Plusieurs dizaines de personnes sont même restées à la porte. Les organisateurs attendaient à peine 750, finalement ils étaient près d’un millier. Une longue ovation, un club politique prêt à en découdre, et un Dominique de Villepin déterminé. Les supporters de Dominique de Villepin se sont rassemblés à l’occasion d’une soirée organisée autour de l’ex-Premier ministre par le «Club Villepin».

«Certains expliquent que tu es un homme seul, ils se trompent, assure Brigitte Girardin à Dominique de Villepin arrivé sous les acclamations. Voici le moment privilégié où nous allons pouvoir t’aider.» Autour de la tribune, une dizaine d’élus jouent des coudes. Les grognards du villepinisme (Georges Tron, Jacques Le Guen, Hervé Mariton, François Goulard*…) ont été rejoints par des élus en rupture avancée avec l’UMP, comme Marie-Anne Montchamp, ou consommée, à l’instar de Daniel Garrigue, de Jean-Pierre Grand**, député de l’Hérault ou de Nicolas Dupont-Aignan***, le Président du mouvement gaulliste « Debout la République », certainement le plus organisé et percutant opposant à Nicolas Sarkozy. Devant son épouse, Marie-Laure, et son père, Xavier de Villepin, l’ancien premier ministre a présenté pendant une demi-heure «l’alternative à la politique menée» qu’il souhaite incarner.

 

* François Goulard qui s’était dit « certain », la semaine dernière, de voir Villepin candidat à la présidentielle de 2012, se réjouit : «C’est un point de départ important, quelque chose est né dans le paysage politique français»

** Jean-Pierre Grand y voit «un discours d’un homme d’Etat, on n’allait pas lui demander de prononcer un discours de conseiller général de Trifouillis les Oies!»

*** Pas de ralliement du président de Debout la République – «je n’ai pas rompu avec Sarkozy pour me jeter dans les bras de Villepin» – mais le constat d’une convergence de taille : «Il a franchi le Rubicon, il a dit « je ne peux plus supporter ce système ». Je suis heureux de ne plus être seul!» Reste, selon le député gaulliste, à proposer «un projet alternatif, sérieux et crédible». «Mais avoir posé, ce soir, le premier étage de la fusée, ce n’est pas si mal.»

 

 

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