De Gaulle, un idéal que s’arrachent les partis politiques
De la gauche à l’extrême droite, nombreux sont ceux à se revendiquer du gaullisme. 45 ans après sa mort, Charles de Gaulle demeure une valeur sûre.
De Gaulle, un idéal que s’arrachent les partis politiques
Décédé le 9 novembre 1970, le général Charles de Gaulle est souvent cité en référence. Beaucoup, en particulier dans le monde politique, revendique son héritage. Chez les jeunes aujourd’hui, le gaullisme est une valeur certaine et recherchée.
Pierre Pain Legoupil, 21 ans, milite pour Debout la France, le parti fondé par Nicolas Dupont-Aignan. Du général, il dit qu’il est celui « qui a fondé la France d’aujourd’hui ». Emmanuel Reveillard, étudiant en droit, lie le gaullisme avant tout à « la souveraineté républicaine et nationale ». Le général « est le dernier grand homme politique qu’on a eu en France », ajoute-t-il à France 3.
La conduite morale du général saluée
A gauche, à droite, et même à l’extrême droite, on salue le général. En 2012, le n°2 du Front national, Florian Philippot, fleurissait sa tombe. Une démarche qui avait heurté les frontistes nostalgiques de l’Algérie française et les gaullistes historiques.
Otman Nasrou, né au Maroc, est arrivé en France il y a 10 ans et a été naturalisé. Cet adhérent des Républicains a rejoint l’Union des jeunes gaullistes. « A aucun moment, on a le sentiment dans son histoire que le général De Gaulle est intéressé. (…) C’est vraiment sur la conduite morale du personnage historique qu’il a été que c’est intéressant », déclare-t-il.
Il y a plus grand que l’idéal de de Gaulle, pour servir la France et son UNITE, sans pour autant rejeter le sien, que lui seul, en son temps pouvait servir. Le principe de l’UNITE s’incarne majestueusement et naturellement dans la monarchie et royauté de droit divin, qui est la véritable nature depuis sa naissance, de la France.
Créé en 1979, à l’initiative de Roland Nungesser, Carrefour du gaullisme rassemblait en dehors de toutes considérations partisanes, des hommes et des femmes d’origines souvent différentes, mais inspirés par une certaine « idée de la France »- la même pour tous – et par les principes essentiels que légua le général de Gaulle. L’association a pris fin en 2003.
Aujourd’hui des cercles de réflexion, des clubs, des mouvements se réclament de lui, mais encore, il n’est pas de ses adversaires les plus acharnés qui n’éprouvent ou n’ont éprouvé le besoin d’y faire référence à des occasions multiples, variées et souvent inattendues. Tout le monde a été, est ou sera gaulliste « . la prophétie semble réalisée : la quasi-totalité des Français semble maintenant réclamer sa part de l’héritage du général de Gaulle.
Alors, de Gaulle, un idéal que s’arrachent les partis politiques, c’est ben vrai ça dirait la mère Denis.
Bien sûr, il n’est pas question de troubler la paix du Général mais je ne pense pas que d’une certaine façon il serait « en paix », à considérer l’état de délitement moral de notre pays.
On ne comprend rien au fiasco de « l’après-de-Gaulle » (mise en pièce de la Constitution, aliénation de la souveraineté,délitement de l’État et de la Nation, fin de l’indépendance nationale et partant d’une politique étrangère digne de ce nom, etc etc), on ne peut rien y comprendre si l’on oublie, ou si l’on cache la donnée sociale.
Les 47% d’approbation au référendum du 27 avril 69 sont principalement issus des classes populaires et intermédiaires, petits artisans et entrepreneurs.
Lors de ce scrutin décisif, de Gaulle s’est vu opposer une formidable coalition : tous les partis, et dans celui qui prétendait le soutenir (*) un grand nombre qui spéculaient sur son départ au profit d’un Pompidou plus conforme à leurs intérêts et à leurs impatiences. Contre lui, le Sénat et ses obligés ruraux,toute la presse écrite ou peu s’en faut, l’intelligentzia, l’Université,les atlantistes, les inconsolés de l’Empire et d’une fantasmée Algérie pouvant rester française, les syndicats aveuglés par une mauvaise analyse des rapports de force et des enjeux.
Contre lui surtout toute la Banque, la finance, le monde des affaires et de ce que l’on appelait déjà les multinationales. Contre lui et ses projets de Participation, par dessus tout, les possédants, moyens et grands possédants, toute cette bourgeoisie du patrimoine et de la rente affolée par les « lubies » sociales du Général !
Ces classes possédantes ont joué Pompidou, puis Giscard, puis, quand elles ont compris que le « changer la vie » de Mitterrand était un leurre, elles ont joué Mitterrand et son européisme insensé, ouvrant la voie à la dérégulation bancaire -avec Delors- et à la mondialisation-passoire, au franc fort suivi de l’euro fort qui ont détruit une grande part de notre industrie et fait des millions de chômeurs et autant de drames humains .
L’argent a eu la peau de de Gaulle et de ses projets d’une société équilibrée entre apporteurs de capitaux et apporteurs de travail.
Les pseudo-gaullistes qui ont exercé (ou cru exercer) le pouvoir à sa suite non seulement n’ont pas combattu les puissances de l’argent, mais avec la complicité d’une fausse gauche-libérale, leur ont permis d’étendre toujours plus leur emprise.
C’est à cette économie financiarisée à l’extrême et à ses larbins politiques et patronaux d’aujourd’hui (avec toutes les conséquences que cela implique en terme de rapports de force sociaux !) que devraient s’attaquer ceux qui, de nos jours , se réclament de de Gaulle. Sans quoi leur protestation de « fidélité » n’a aucun sens !
L’intéressé lui-même n’était évidemment pas dupe :
« Mon adversaire principal n’a aucunement cessé d’être l’argent » dit-il à André Malraux, lors de leur dernière rencontre, Malraux qui rapporte ce propos essentiel dans « Les Chênes qu’on abat ».
(*) Ceux qui ont participé à la campagne référendaire d’avril 69… et puis à celle de la Présidentielle qui a suivi…ont pu constater la très étrange et considérable différence de mobilisation et de moyens financiers au sein du parti « gaulliste » entre les deux campagnes pourtant très rapprochées. Les notables et les possédants s’étaient réveillés !
Beaucoup le revendiquent mais beaucoup d’imposteurs!
@ Alain Kerhervé : Bien sûr, je vous suis dans cette démarche. Mais il y a deux difficultés pour les français qui veulent se sortir de là où nous sommes, d’une part celle de connaitre les idées du Général, son état d’esprit envers la France, et sa haute valeur morale, garantie de progrès, et en deuxième lieu de pouvoir déterminer parmi tout ceux qui se recommande de lui (beaucoup donc !), lesquels sont réellement attachés à sa vision de la France.
Parmi ces derniers, encore faudra-t’il qu’ils aient les capacités de « transposer » les lignes de vision du Général pour la France, à toutes les nouvelles situations (économiques entre autres) du monde actuel, et de convaincre les français qu’ils sont dnas la bonne voie.
« Lourde tâche… » !!
Entièrement d’accord avec vous.
A nous de transmettre ces valeurs à la nouvelle génération et de faire en sorte aussi qu’a l »école l’histoire de France ne soit pas rangée au placard par la ministre de l’éducation nationale.
Cordialement.
A LAFORGEA l’heure actuelle, dans le personnel politique, personne n’arrivera à la cheville du Général. Certes, mais il appartient aux gaullistes de conviction de défendre son oeuvre et d’en assumer l’héritage. Car son oeuvre si immense est néanmoins inachevée. Il nous faut donc la poursuivre, avec nos moyens, mêmes s’ils sont insuffisants.
C’est triste de voir ces partis politiques qui se revendiquent du Gaullisme.
Ils ne peuvent même pas s’assumer en rapport avec leur parti politique,obligés de se comparer au Général de Gaulle,mais aucun n’arrivera à sa cheville.
Reposez en Paix mon Général,personne ne pourra vous remplacer,encore moins avoir vôtre stature.