Encore un « bide » de Sarkozy / Merkel
Hélas, cela fait 7 fois depuis deux ans, de sommet en sommet, qu’ils nous font le coup : « Rassurer les marchés », cela ne fonctionne pas !
La troika, UE / BCE / FMI et les duettistes Sarkozy / Merkel sont décidément trop liés banksters et aux spéculateurs pour s’opposer à eux. Pour eux, de mois en mois, « rassurer les marchés », du haut de la passerelle de leur bateau, cela revient à jeter des steaks aux requins. Et les requins ne lâchent pas le navire.
Mai 2010 : la Grèce
Le 7 mai 2010, le conseil européen valide un plan de sauvetage de 110 milliards d’euros (Union européenne et FMI) des banques et des assurances créancières de la Grèce.
Le 6 mai, sur RTL, le ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner déclare : « Est-ce qu’il faudrait arrêter l’Europe ? Que la Grèce reprenne la drachme ? Ce serait d’abord une très grosse faute pour eux, ce serait ensuite pas supportable sur le plan européen. »
Dans la nuit du 9 au 10 mai 2010, pour rassurer les marchés et éviter que la crise grecque ne s’étende à l’Irlande ou au Portugal, l’Union européenne crée le Fonds européen de stabilité financière (le FESF) doté, en théorie, de 440 milliards d’euros.
Novembre 2010 : l’Irlande
Hélas ! En novembre 2010, les taux auxquels les marchés prêtent à l’Irlande atteignent 9 %, un niveau totalement insupportable pour le budget irlandais comme pour tout autre budget.
Pour sauver les banques et les assurances créancières de l’Irlande, le FESF, l’Union européenne et le FMI accordent, le 21 novembre 2010, un prêt de 85 milliards d’euros à l’Irlande.
Selon les dirigeants européens, ce prêt rassure les marchés et écarte tout danger de contagion de la crise de la dette. François Baroin, Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement Sarkozy précise qu’il n’y a « aucun risque » pour que la note de la France, son triple A, soit dégradée.
Mai 2011 : le Portugal
Hélas ! Après l’appel au secours, sur une chaine de télévision portugaise, du
président de la deuxième banque portugaise, la banque Espirito Santo, le gouvernement portugais décide de faire appel à l’Union européenne et au FMI pour sauver les banques et les assurances créancières de la dette publique portugaise.
Le 4 mai 2011, le conseil européen valide le prêt de 78 milliards d’euros de l’UE et du FMI.
Les dirigeants européens l’affirment de nouveau avec une grande fermeté : les marchés sont rassurés et le risque de contagion est définitivement stoppé.
Eté 2011 : la Grèce, l’Italie et l’Espagne
Hélas ! Pendant l’été 2011, craignant que la crise de la dette grecque qui a redémarré
de plus belle ne s’étende à l’Espagne et à l’Italie, les marchés financiers se déchainent contre les obligations d’Etat de ces deux pays. Les taux de rendement de leurs obligations à 10 ans atteignent 5,5%.
Pendant 15 jours les cours des principales places boursières européennes dégringolent. Les titres bancaires sont dans le collimateur des marchés, tout spécialement ceux des banques italiennes et françaises. Le 18 août, le titre de la Société générale, après plus d’une semaine de baisse, perd 12,3 % de sa valeur.
Interrompant leurs vacances d’été, Sarkozy et Merkel « sauvent une nouvelle fois l’Europe » en faisant voter par le conseil européen un nouvel accord, le 27 octobre 2011, validant un nouveau prêt de 110 milliards pour sauver les banques et les assurances créancières de la Grèce.
Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP déclare : « Aujourd’hui, la zone euro ressort grandie, avec des perspectives d’avenir claires et les Européens sont rassurés. L’accord trouvé est à la hauteur des attentes des citoyens et des défis futurs de la zone euro ». Le 27 novembre toujours, Nicolas Sarkozy triomphe lors de son show télévisé.
Novembre-décembre : la crise de l’euro
Hélas ! Dès le lendemain les cours boursiers recommencent à dégringoler. Le 29 octobre, le premier Ministre Grec, Georges Papandréou, déclare qu’il va soumettre à l’accord du 27 octobre à un référendum et accentue la panique des marchés financiers.
Sarkozy, oubliant les paroles de son ministre des Affaires étrangères le 6 mai 2010, menace la Grèce d’une sortie de l’euro et d’un retour à la drachme. Il faut dire que l’idée que les peuples aient leur mot à dire dans la crise de la dette publique l’a fait sortir de ces gonds.
Les marchés ne sont pas rassurés pour autant. Les cours boursiers continuent à dégringoler, particulièrement ceux des valeurs bancaires italiennes et françaises.
Aux grands maux, les grands remèdes. Les marchés ayant voté avec leurs bulletins de vote, les taux d’intérêt, Georges Papandréou et Silvio Berlusconi deux chefs de gouvernement issus d’une majorité élue au suffrage universel (quoi que l’on pense par ailleurs de ces deux personnages) sont expulsés du pouvoir et remplacés, à la mi-novembre, par deux anciens de la banque Goldman Sachs : Lucas Papadémos en Grèce et Mario Monti en Italie. Ils font aussitôt voter de nouveaux plans d’austérité par leurs parlements respectifs. Avec Mario Draghi nommé à la tête de la BCE les anciens de Goldman Sachs (la banque qui avait aidé le gouvernement Caramanlis à maquiller les comptes publics grecs) se taillent la part du lion dans l’Union européenne.
Hélas ! Même avec les Goldman’s boys aux commandes, les marchés ne sont toujours pas rassurés. La valeur de l’euro bat de l’aile (ce qui en d’autres circonstances pourrait être une bonne nouvelle). La France est menacée de perdre son triple A. La droite accuse François Hollande, qui se contente de constater que les marchés considèrent depuis un certain temps que ce triple A est perdu, de torpiller la France. Le 25 novembre 2011, les obligations italiennes à deux ans se sont négociées à un taux de 7,8 % contre 4,6 % lors de la précédente émission.
Merkel et Sarkozy imposent alors un nouvel accord européen, le 9 décembre 2011. Cet accord tente d’infliger une « règle d’or » budgétaire à tous les pays européens. Cette règle de plomb, si elle était adoptée, signifieraient des plans d’austérité à répétition et un recul considérable de la démocratie dans tous les pays signataires qui, après avoir perdu tout pouvoir sur la politique monétaire avec le traité de Maastricht, perdraient la plus grande partie de leur pouvoir budgétaire.
Hélas ! Les marchés ne sont toujours pas rassurés. Les cours boursiers continuent à faire du yo-yo. Le triple A français paraît définitivement perdu et Sarkozy affirme maintenant que cette perte ne serait pas « insurmontable » : ce que la droite appelait, hier, torpiller la France. La crise bancaire, lourde d’une crise systémique, s’accentue, obligeant les six principales banques centrales du monde à mettre sous perfusion les banques européennes pour que leur approvisionnement en dollars ne soit pas interrompu.
En écho à Monsieur Gérard Filoche,
La France a confondu les « planches » de Deauville et le cirque de la montée des marches de Cannes pour se donner des airs de vedette interplkanétaire par l’intermédiaire de son auto proclamée vedette américaine.
De son côté l’Allemagne , plus fine psychologiquement que le repousseur de « p’tis cons » , jouait sur du velours en exigeant un peu plus de sérieux dans l’élaboration et le suivi des comptes publics de ses partenaires.
En effet on ne fait pas une super production holywoodienne sans s’assurer que les recettes seront au rendez-vous .
On fait donc du sur-place ,car, en dehors des Allemands qui ont payé sur leurs deniers et sur la valeur de l’Euro pour conduire une réunification onéreuse, nul autre Etat, dont la France, ne veut renoncer à « péter plus haut que son cul » et à capituler face à l’endettement excessif des finances publqiues.
La régle d’Or finira t-elle par endormir les peuples…. c’est en France que le signal sera donné si d’aventure les citoyens redonnent aux bonimenteurs les clés du pouvoir.
Pour éviter que le Ciel ne nous tombe une fois de plus sur la tête resistons et soyons déterminés à ne pas prolonger la fâcheuse et trompeuse expérience de 2007.
Les mois qui viennent seront décisifs pour les investisseurs du monde entier qui vont devoir choisir entre invetissement en dollar et spéculation sur l’Euro ! Un signe fort et encourageant pour les marchés serait que les français et les française se décident à « virer » les actuels faiseurs de rêve pour remettre des compétenses économiques et financières à la tête de la machine France et tirer un trait sur la politique spectacle !