Une défense européenne indépendante
L’avenir de la France qui fait l’objet du débat actuel ne peut être traité complètement si l’on omet d’aborder le domaine de la sécurité extérieure, donc de la défense.
Le 11 septembre 2001 ne peut s’effacer de nos mémoires. Personne ne peut rester insensible à ce monstrueux attentat, personne ne peut oublier non plus que la France n’a pu jouer son rôle dans la riposte indispensable. Elle a montré son incapacité à assumer son destin.
L’équilibre entre dissuasion, projection et protection doit-il être revu et adapté à la situation d’aujourd’hui ou globalement mis en cause ?
L’indépendance de notre force armée doit-elle être un point incontournable, ou bien la satellisation de l’Europe sous l’égide américaine est-elle envisageable ?
C’est ce débat auquel Gaullisme.fr vous convie.
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La première réponse de fond que les électeurs doivent apporter lors de l’élection présidentielle est bien de savoir si la France doit conserver sa totale liberté d’analyse et d’intervention. Si c’est le cas comme nous pouvons l’espérer, il convient d’en accepter le coût pour inverser la tendance actuelle aux coupes budgétaires (-30% par rapport au début des années 90).
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La seconde concerne la force de frappe nucléaire qui doit rester à un niveau technique suffisant pour garantir la pérennité de la dissuasion. Car si certains comme Nicolas Baverez [1] peuvent penser qu’elle est devenue inutile depuis l’effondrement du bloc soviétique, personne ne peut être sûr de détenir aujourd’hui la vérité de demain. Une politique nucléaire ne souffrant d’aucun retard ni atermoiement, c’est maintenant qu’il faut choisir.
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La troisième concerne la structure à mettre en place suite à la suppression du service national que beaucoup contestent aujourd’hui, en vue notamment de la protection du territoire national.
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Enfin, la dernière doit prendre en compte la construction de l’Europe, à partir du moment ou chacun s’accorde sur le sens profond que l’on peut donner à cette entreprise.
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