La légitimité présidentielle
L’élection présidentielle se profile à l’horizon, et comme de coutume, le monde politique est en ébullition ; rien de plus normal. L’avenir de la France se joue, pour une part importante, à cette occasion.
De là à penser que tous nos compatriotes s’y intéressent, il y a un fossé que je ne franchirai pas. Nous pouvons, nous devons devrais-je dire, le déplorer. Mais d’où vient ce divorce entre les Français et ceux qui sont censés les représenter ?
Il s’agit, à l’évidence, du manque de légitimité de la fonction présidentielle telle que nous la vivons depuis 1986 sous ce régime épisodique de cohabitation.
On peut concevoir deux sortes de légitimité.
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Celle du Général de Gaulle, évènementielle, évidente à partir du moment où, incarnant la France combattante, il a conduit notre pays à la table des vainqueurs. Puis, en 1958, alors que la France s’enfonçait une nouvelle fois dans le chaos, celui-là algérien, c’est à lui que le peuple lance un S.O.S : « patrie en danger !».
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Celle octroyée par le suffrage universel, par délégation du peuple souverain.
Même si l’article a déjà 13 ans, il n’en est pas moins contemporain et rappelle bien les enjeux pour qu’une élection proclame un président légitime. Au delà de l’idéologie et de la politique, on peut aussi dresser une sorte de bilan par rapport au résultat des scrutins. Le fait que lorsqu’on segmente les résultats entre inscrits, votants et exprimés, on a quelques surprises. Et on peut se demander comment un président élu par seulement 40 à 45% des inscrits sur les listes électorales peut se prétendre légitime et majoritaire…
http://statosphere.fr/elections-presidentielles-2012-legitimite-resultats-scrutins