Peuple de France, ferme ta gueule !

Peuple de France, ferme ta gueule !

Telle est la volonté du député Modem Erwan Balanant (8e circonscription du Finistère). En proposant la suppression de l’article 6 de la constitution concernant l’élection du Président de la République au suffrage universel, il propose de revenir au régime des partis, retour à la 4eme République. C’est une position toujours anti-5eme République et anti-gaulliste.

Il confirme ainsi son opposition à cette élection essentielle et aux consultations référendaires. Il veut museler le peuple.

S’il veut servir la France, qu’il donne sa démission. Bon débarras


1962 : une révision constitutionnelle qui donne la parole à tous les Français

19 commentaires sur Peuple de France, ferme ta gueule !

  1. Gilles Le Dorner // 11 avril 2024 à 15 h 46 min //

    On fait ce qu’ on peut avec ce qu’ on a . La France n’ est (plus) pas plus souveraine qu’ indépendante , et ces élections dites européennes où nombreux jouent de leurs soupes ou idéologies ou lâchetés ou aveuglements en y mêlant l’ enjeu et les réalités de politique intérieure et les intérêts de partis et rehaussant la sauce en déclarations ou instrumentalisation ou non-dits depuis le conflit à l’ Est sont à côté de la plaque . « Que la France serait belle , s’ il n’ y avait pas les français » . Le pouvoir en place est ce qu’ il est et en sa présidence du fait d’ une élection . On fait ce qu’ on peut avec ce qu’ on a . Parfois jusqu’ au dérisoire ou ridicule ou pire risible ou passible de ricanements . Pourtant , il n’ y a pas de quoi rire , et dans l’ immédiateté de court ou moyen terme des conflits en escalades à l’ Est et Orient , sans négliger l’ Asie . Bien sûr , on peut déplorer l’ alignement presque l’ absence d’ existence en subtile vassalité européoatlantiste de bloc (et au prix même de la disparition de la simple démocratie à l’ échelle d’ États-nations) et une diplomatie sous coiffe en ce dit domaine réservé dont celui de l’ alignement euroatlantiste en cap par tous les moyens . On fait ce qu’ on peut avec ce qu’ on a . D’ en bas , en lucidité sans prétention et non pas en bulle béate , en lucidité avec ou sans bâillon visible , le ressenti , sous les décisions de pouvoirs qui nous passent au-dessus dans leurs domaines réservés manipulant souvent les peuples , d’ une spirale collective contagieuse suicidaire de conflits où résonne quelque re-basta au cri de Jaurès , comme en écho ou bégaiement en pire , comme balayés pas à pas dès quelque sancto subito de 2005 les pas et mains et de journées d’ Assise en exemple d’ une autre diplomatie possible avec un peu de bonnes volontés , comme peut paraître rejetée en toute laïcité la dite Pierre Angulaire tout de même invincible Espérance

  2. A Alain Kerhervé « Ce qui ne va pas aujourd’hui n’est nullement le résultat de nos institutions, mais des personnes qui détiennent le pouvoir. » C’est bien là que réside le problème et on ne peut donc qu’en blâmer les électeurs et les électrices ainsi que les abstentionnistes d’élirent des NULS, souvent minoritaires du corps électoral , sans aucune sorte compétence pour savoir choisir autrement qu’au coefficient angulaire facial, à la bonne « bouille », au compte en banque bien rempli, bien habillé, sachant parlant vrai pour ne rien dire, sortant de la » cuisse à Jupiter », voire à la « grande gueule » qui passe bien chez les médias !!!!
    On obtient donc ce que l’on mérite dans ces conditions ainsi posées !!!!!!

  3. Amis gaullistes,
    De Gaulle disait que le problème avec les Français c’était que dès qu’on ne leur donnait plus un grand but, ils prenaient un raccourci pour aller au bistrot…
    Ainsi, la fonction présidentielle, dans l’esprit du fondateur de la Vè République, ne pouvait échoir qu’à une personnalité d’envergure fixant le cap en visant haut.
    Ce fut le cas du Général à Mitterrand inclus (ce dernier « arsouille » mais néanmoins d’envergure car cultivé et pénétré de « l’honneur de l’Histoire de France »). Ce ne fut qu’à demi le cas de Chirac : d’un côté le début du retour dans l’OTAN et l’européisme, et de l’autre le réflexe gaullien du référendum de 2005. Ce n’est évidemment plus du tout le cas des trois suivants, individus médiocres, sans profondeur spirituelle, et nuisibles atlantistes patentés, – voire pire…, – choisis comme tels à Washington et dans les officines de la CIA en France avec le soutien de grands intérêts d’influence.
    Le problème, car ces individus furent tout de même élus au suffrage universel, n’est pas alors de changer sans cesse la Constitution – tentation récurrente de ces têtes légères que sont les Français sur le chemin du bistrot,- mais de changer les mentalités françaises pour faire surgir des personnalités dignes de la fonction. C’est le « vaste programme » du grand Charles quand il entendit ses braves de Londres porter le toast : « Mort aux cons « …
    Quant au Modem dont émanent les propositions de ces deux députés de revenir aux « poisons et délices » de la IVè, elles relèvent de cette démocratie-chrétienne à la française – qui n’a plus rien de chrétien d’ailleurs – et dont il ne reste que l’esprit de soumission de tant de Français à la domination étrangère, des Eduens et d’autres, déjà, envers César à Alésia, jusqu’à François Bayrou envers Bruxelles et le maître américain, en passant par les Bourguignons envers les Anglais de la guerre de Cent Ans, Pétain envers les Allemands, sans oublier le PCF de la grande époque envers l’URSS.
    L’indépendance et la souveraineté sont une lutte récurrente que l’on peut résumer par le courage au combat de Philippe le Hardi, fils cadet du roi Jean le Bon à la bataille de Poitiers (1356) contre les Anglais : « Père, gardez-vous à droite ! – Père, gardez-vous à gauche ! »… ce qui ne signifie pas à mon sens, on l’a compris, choisir le Marais au centre…

  4. Yves, On ne peut approuver la démarche de Balanant et dire qu’il ne faut pas mettre en cause l’élection présidentielle au suffrage universel direct. La légitimité qui s’en dégage ne peut se traduire par une fonction présidentielle qui ne sert à rien. Nous avons eu des Présidents élus depuis 1962 qui ont tenu compte des orientations du peuple. Ce qui ne va pas aujourd’hui n’est nullement le résultat de nos institutions, mais des personnes qui détiennent le pouvoir. Ceci dit, le seul point où je suis OK avec toi, c’est qu’une constitution peut évoluer… mais pour ma part, ne pas revenir à ce que nous avons connu sous la 4eme République, avec un gouvernement nouveau tous les 6 mois. Encore une fois, l’initiative d’Erwan est-elle personnelle ou guidée par le Modem ?

  5. Yves Lancien // 2 avril 2024 à 7 h 14 min //

    Alain ,

    Sans aucune polémique ..On a quand meme le droit d’imaginer un système moins hyper présidentiel , plus sain , plus démocratique( en gardant d’ailleurs éventuellement l’élection au suffrage universel) , sans etre accusé de vouloir revenir « au régime des partis  » , d’ètre « anti-5ème »!!!( tu caricatures le Modem qui n’a jamais préconisé ca , et qui est autre chose qu’un « groupe charnière » !!!)
    Toute constitution est perfectible. Le peuple en 2024- a le droit de modifier ce qu’il a décidé 60 ans plus tot.

  6. Didier Bernadet // 1 avril 2024 à 11 h 18 min //

    Je dirai à Erwan que citer en fin de propos le modèle américain dans le cadre du suffrage indirect est plutôt mal venu. D’abord ils ont ce système binaire qui n’accepte aucune création de parti. Mais surtout, le fait que, chez eux, sans l’appui de grands capitalistes, financiers, qui portent un candidat à l’élection, rien n’est possible ! Qui pourrait imaginer que ces mentors ne demandent rien en retour? Nous sommes là en Oligarchie, rien à voir avec la Démocratie, qu’ils ont par ailleurs re-tricotée pour la vendre un peu partout en s’ingérant systématiquement dans la souveraineté des autres. Certes chez nous, notre Président se comporte comme un quasi monarque, mais cet abus, ces dérapages, viennent du fait que notre Constitution a été pensée par et pour des gens de valeurs faisant passer la Nation avant eux et ne se prenant pas pour des roitelets. Aucun système n’est vraiment parfait et de ce fait c’est l’attitude respectueuse de l’élu qui le rend compatible avec les besoins de l’Etat. Quand à ceux qui citent les collabos, considèrent-ils que l’abandon de notre souveraineté et le fait de se coucher désormais devant notre « allié » d’outre-atlantique constituent un acte de collaboration? Si oui, qu’ils fassent appel à notre belle Constitution en promouvant un referendum pour démettre les collabos…

  7. excellent commentaire

  8. GLADIEU Jean-Dominique // 31 mars 2024 à 18 h 35 min //

    A L’ATTENTION DE MESSIEURS BALANANT ET LANCIEN

    Si je vous ai bien compris et si je ne déforme pas vos propos, vous préconisez, pour l’un, le retour à l’élection du président de la République au scrutin antérieur à la réforme de 1962 (c’est à dire par les « grands électeurs ») et, pour l’autre, la modification de … la modification de 1962 !

    Vous n’êtes, tous les deux, pourtant pas sans savoir que ladite modification de 1962 avait pour but de donner une légitimité populaire au président de la République grâce à l’onction du suffrage universel direct.
    A la limite, le Général lui-même n’en avait guère besoin de par sa légitimité historique lié à la Résistance. Mais ses successeurs ? De quelle légitimité auraient-ils pu se prévaloir ? Notamment Pompidou et Mittterrand (la filiation politique du premier avec son prestigieux prédécesseur, selon moi, restant à établir … ; quant au second, son apparteance réelle à la Résistance étant, toujours selon moi, sujette à caution).

    L’un de vous, (Monsieur Balanant, je crois) cite le cas des USA pour légitimer l’élection du président au second degré.
    Déjà, l’argument consistant à se réfugier dans une espèce de panurgisme ne parait guère convaincant. Ce ne pas parce que les USA font comme ça que c’est forcément bien !
    Surtout que ce mode de scrutin ne garantit pas que la vainqueur est celui qui obtenu le plus de voix. Et donc ne garantit en rien la Souveraineté du Peuple … Plutôt fâcheux de la part d’un pays qui se prétend le phare de la « démocratie ».

  9. Le réalisme, que possèdent aussi peu les Français que ne possèdent d’ aptitude à gouverner leurs élus politiques, est un des traits caractéristiques des Britanniques; réalisme qui a valu à nos amis et voisins de s’ extraire de l’ Union Européenne. Avec l’ humour tout aussi britannique que leur réalisme, ils donnèrent le nom de Brexit à leur clairvoyante sortie. Mais la ténacité est sans doute leur trait de caractère le plus
    remarquable sans lequel rien n’ eût été possible. N’ est-il pas plus héroïque de triompher du sort commun que de s’ y abandonner? Alors ils abattirent tous les obstacles. Dans trois ans, la double mandature actuelle s’ achèvera sur la faillite de notre pays et la mort annoncée de notre agriculture. L’ Union Européenne, cette grande illusion dans laquelle nous nous perdons depuis quatre décennies, phagocytera la France acculée dans l’ impasse absolue.
    Par une surenchère de démocratie, la démocratie et la liberté d’ expression s’ éteignent dans le politiquement correct induit par la tyrannie de l’ UE. Nous montrions du doigt la dictature dans une Russie consentante comme nous condamnions la Chine populaire, puis autoritaire puis à présent la Chine volontariste et triomphante. Nous dénigrons le Brexit et les Britanniques, nous dénigrons leur lutte à confirmer la reconquête de leur indépendance et la réappropriation de leurs frontières. Quant au délitement de la France, les français, interdits de référendum, se mettent la tête dans le sable. L’ Union Européenne n’ est pas une fatalité et les consultations référendaires sont toujours inscrites dans la Vème Constitution. Le réalisme exige de se ressaisir pour sortir de l’ illusion. Les décisions fortes de la volonté, alors, nous font entrer dans l’ action.

    Max Régnier. Villeneuve de la Raho
    Max Régnier. Aniche

  10. Gilles Le Dorner // 31 mars 2024 à 12 h 52 min //

    Elle a tout faux , la France

  11. Yves, je ne suis pas étonné de ta position. Revenir au bon temps du régime exclusif des partis politiques est bien une position Modem, régime favorable aux groupes charnières permettant à chacun de mener sa carrière politique. Supprimer l’élection du Président au suffrage universel revient à revenir à un Président inaugurant les chrysanthèmes, un président fantôme. C’est une position anti-5eme République. Il faut avoir le courage de le dire.

  12. Yves LANCIEN // 31 mars 2024 à 8 h 49 min //

    Puisque je reçois ce message , j’y réponds à mon tour
    Personnellement , je ne suis ni gaulliste .. ni anti-gaulliste!!
    Simplement à mon avis notre démocratie fonctionne très mal .Elire, dans ces conditions , tous les 5 ans quelqu’un qui va avoir des tels pouvoirs ne me parait pas digne d’une démocratie adulte , mature
    Celui ou celle qui est élu n’est choisi en réalité , au maximum par un électeur sur 4 au 1 er tour .. Au 2ème il est élu parce que moins rejeté que son concurrent et pendant 5 ans il se comporte comme si il avait été effectivement choisi , lui pour son programme ( alors que c’est faux) .et sans quasiment de contre pouvoir
    Aucune autre démocratie européenne ne fonctionne comme ca et les peuples ne sont pas pour autant muselés
    La modification de la Constitution votée en 1962 peut évidemment etre modifiée si le peuple le décide On ne vote pas une constitution .. pour l’eternité !!

  13. christian MAZARD // 30 mars 2024 à 15 h 36 min //

    Désolé Monsieur Balanant mais votre argument d’une soit disant reflexion pour justifier ce qui est sans doute un ballon d’essai du pouvoir pour revenir au regime des partis n’est absolument pas credible. On retrouve bien en vous ces vieux reflexes centristes anti gaullistes et anti democratique visant à priver le peuple de son droit d’expression pour remettre le pouvoir entre les mains d’une caste. En politique il faut normalement du courage et assumer ses choix. Je trouve que vous n’assumez pas et donnez là une bien mauvaise image des élus du Modem. Pas sûr que Mr Bayrou apprecie cette initiative à quelques semaines des élections europèennes qui n’intéressent que les états majors des partis etant donné que la plupart des candidats sont des maastrichiens RN inclus. Le produit proposé etant le même. C’est juste du packaging.

  14. Encore une fois, dire que la modification de la constitution en 1962 est une révision contestée alors qu’elle est validée par plus de 60% du corps électoral montre bien ton état d’esprit. Pour toi, le peuple n’est pas digne de donner son avis. A force de l’ignorer, ce peuple, on arrive à une perte de confiance envers le personnel politique. Il est évident que ta position est celle d’un anti-gaulliste. La question que je me pose : est-ce une initiative personnelle ou la position du Modem. Cela mérite d’être précisé. Pour bien comprendre, il faut aller sur le lien 1962 en fin de texte : une leçon d’histoire réellement démocratique.

  15. Alain,
    Quelle délicatesse dans tes propos.

    Avant de t’émouvoir et de crier un peu trop fort pour un amendement d’appel que j’ai porté au débat en commission des lois de notre Assemblée, je t’invite à essayer de comprendre le sens de ce qui est UNIQUEMENT une réflexion politique, démocratique et constitutionnelle portée par de nombreux professeurs de droit constitutionnel.

    Les français sont attachés à l’élection du président au suffrage universel, moi aussi et il ne s’agit pas de revenir sur son élection au suffrage universel.

    Pour autant, il y a aujourd’hui un trop grand déséquilibre des pouvoirs entre l’exécutif présidentiel et le pouvoir législatif. Cette concentration des pouvoirs n’est pas bonne pour notre démocratie. Elle est issue de la révision constitutionnelle contestée de 1962 mais également de la mise en place du quinquennat en 2000.

    Je propose donc d’avoir une RÉFLEXION, et rien de plus, sur cette question de la sur-présidentialisation de nos institutions afin d’avoir un pays plus démocratique ou le pouvoir est mieux partagé. Dans cette amendement d’appel et un peu provocant, j’invitais mes collègues députés à pousser l’idée d’une élection différente du président, je proposais de revenir à la situation d’avant 1962 au suffrage UNIVERSEL indirect. Qui par ailleurs, je te rappelle, est la situation de beaucoup de démocraties dans le monde à commencer par les États-Unis d’Amérique.

    Voilà Alain, il n’y a rien de honteux à réfléchir à une meilleure démocratie car de l’avis de nombreux chercheurs en science politique, réduire le pouvoir de la fonction présidentielle c’est renforcer l’Assemblée et donc la représentation du peuple et la démocratie ! À l’opposé donc des intentions dont tu m’accuses.
    Erwan Balanant, vice-président de la commission des lois, député du Finistère

  16. Le gaullisme, c’est défendre la France. Ce n’est pas faire le jeu politichien des partis politiques. Il faut prendre de la hauteur.

  17. Je pense que gaullisme.fr fait son travail. Rappeler ce qu’est le gaullisme de conviction. Je vous engage à tout lire.

  18. Mais n’est-ce pas le Quimpérlois opportuniste ?! Un long couteau. Mais, il y a les anti-gaullistes que Gaullisme.fr ne dénonce pas, le parti de Moscou, ceux qui voulaient tuer De Gaulle, Pétainistes, collaborateurs, OAS, racistes ! Pourquoi Gaullisme.fr ne combat pas la fachosphère !

  19. BERNADET Didier // 30 mars 2024 à 12 h 47 min //

    C’est probablement une manip pour permettre à Macron de « repasser ». Il est vraiment plus que temps d’arrêter de se lamenter et de prendre le toro par les cornes… Ces gargouillous nous amènent dans les talenquères sortons les estocs.

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