Peuple de France, ferme ta gueule !
Peuple de France, ferme ta gueule !
Telle est la volonté du député Modem Erwan Balanant (8e circonscription du Finistère). En proposant la suppression de l’article 6 de la constitution concernant l’élection du Président de la République au suffrage universel, il propose de revenir au régime des partis, retour à la 4eme République. C’est une position toujours anti-5eme République et anti-gaulliste.
Il confirme ainsi son opposition à cette élection essentielle et aux consultations référendaires. Il veut museler le peuple.
S’il veut servir la France, qu’il donne sa démission. Bon débarras
1962 : une révision constitutionnelle qui donne la parole à tous les Français
Ce ne sont pas les systèmes qui sont mauvais, ce sont les hommes qui les « exploitent ». Changer de système n’amènera rien. Il faut dans la Constitution mettre des garde-fous constitués de sanctions sérieuses contre tout abus de pouvoir, tout dérive vis à vis du « fond » de la Constitution. Ainsi un Président (en l’occurrence le sieur Macron), qui dit officiellement que la France n’est pas souveraine doit être destitué.
La constitution du général de Gaulle doit être rétablie : celle de 1958 modifiée 1962. Ce qui est en cause, ce n’est pas la constitution, mais le « personnel politique » qui n’a pas de programme, ni de volonté politique.
Je défendrais bien l’idée qui sous-tend l’élection du PR au suffrage universel comme il a été dit ci-dessus. Seulement, pour qu’une telle élection soit « réellement » représentative du peuple, encore faudrait-il que ce peuple soit, d’une part réellement informé et, d’autre part, ait une « conscience politique ». Etre informé implique des moyens d’informations libres et pluriels. C’est la base d’une démocratie. Dans l’état actuel et en étant à peine excessif, je ne crois guère qu’il existe en France des moyens d’informations libres et pluriels. Il suffit de voir à qui appartiennent ces moyens d’informations et de constater l’extrême pauvreté, pour ne pas dire l’inanité des débats actuels en France.
Ainsi, il est particulièrement frappant de voir comment Macron fut élu en 2022 : sans programme et sans débat, par une minorité de citoyens.
On vote pour une « marque », pas pour un programme, comme on choisit un paquet de lessive au supermarché, l’esprit matraqué de slogans publicitaires.
Il en est de même en ce qui concerne les partis politiques. Quels programmes, quelles lignes directrices, quels horizons ? Quelles perspectives ? Quel rêve pour le futur ? Je ne parle pas de 10 ou 15 points vite jetés sur une profession de foi.
Quelles solutions, alors ?
Cette Vème République est éteinte depuis des années. Elle est un vestige d’une époque révolue. Une ruine. Bien des choses se sont passées depuis 1962. Nous n’en sommes plus là. Les faits sont les faits. Une constitution ne devrait pas durer plus d’une génération.
Un homme rassemblant autant de pouvoirs, des contre-pouvoirs quasi-inexistants comme c’est le cas en France, des citoyens méprisés, des décisions impactant des millions d’individus, prises dans le secret des alcôves et imposées sans consultations sont autant de non-sens et de dénis. C’est ce qu’exprime, du moins en partie, un corps électoral qui s’abstient de plus en plus parce que ne trouvant plus son compte dans des élus trop souvent coupés des réalités quotidiennes.
Alors, que faire, au risque de vous faire hurler : des mandats impératifs ? Révocatoires ? Des référendums d’initiatives populaires ? Des institutions VRAIMENT décentralisées ?
Autant de questions (rarement posées) pour retrouver le chemin d’une démocratie toujours à (re)construire.
excellent commentaire
A L’ATTENTION DE MESSIEURS BALANANT ET LANCIEN
Si je vous ai bien compris et si je ne déforme pas vos propos, vous préconisez, pour l’un, le retour à l’élection du président de la République au scrutin antérieur à la réforme de 1962 (c’est à dire par les « grands électeurs ») et, pour l’autre, la modification de … la modification de 1962 !
Vous n’êtes, tous les deux, pourtant pas sans savoir que ladite modification de 1962 avait pour but de donner une légitimité populaire au président de la République grâce à l’onction du suffrage universel direct.
A la limite, le Général lui-même n’en avait guère besoin de par sa légitimité historique lié à la Résistance. Mais ses successeurs ? De quelle légitimité auraient-ils pu se prévaloir ? Notamment Pompidou et Mittterrand (la filiation politique du premier avec son prestigieux prédécesseur, selon moi, restant à établir … ; quant au second, son apparteance réelle à la Résistance étant, toujours selon moi, sujette à caution).
L’un de vous, (Monsieur Balanant, je crois) cite le cas des USA pour légitimer l’élection du président au second degré.
Déjà, l’argument consistant à se réfugier dans une espèce de panurgisme ne parait guère convaincant. Ce ne pas parce que les USA font comme ça que c’est forcément bien !
Surtout que ce mode de scrutin ne garantit pas que la vainqueur est celui qui obtenu le plus de voix. Et donc ne garantit en rien la Souveraineté du Peuple … Plutôt fâcheux de la part d’un pays qui se prétend le phare de la « démocratie ».
Le réalisme, que possèdent aussi peu les Français que ne possèdent d’ aptitude à gouverner leurs élus politiques, est un des traits caractéristiques des Britanniques; réalisme qui a valu à nos amis et voisins de s’ extraire de l’ Union Européenne. Avec l’ humour tout aussi britannique que leur réalisme, ils donnèrent le nom de Brexit à leur clairvoyante sortie. Mais la ténacité est sans doute leur trait de caractère le plus
remarquable sans lequel rien n’ eût été possible. N’ est-il pas plus héroïque de triompher du sort commun que de s’ y abandonner? Alors ils abattirent tous les obstacles. Dans trois ans, la double mandature actuelle s’ achèvera sur la faillite de notre pays et la mort annoncée de notre agriculture. L’ Union Européenne, cette grande illusion dans laquelle nous nous perdons depuis quatre décennies, phagocytera la France acculée dans l’ impasse absolue.
Par une surenchère de démocratie, la démocratie et la liberté d’ expression s’ éteignent dans le politiquement correct induit par la tyrannie de l’ UE. Nous montrions du doigt la dictature dans une Russie consentante comme nous condamnions la Chine populaire, puis autoritaire puis à présent la Chine volontariste et triomphante. Nous dénigrons le Brexit et les Britanniques, nous dénigrons leur lutte à confirmer la reconquête de leur indépendance et la réappropriation de leurs frontières. Quant au délitement de la France, les français, interdits de référendum, se mettent la tête dans le sable. L’ Union Européenne n’ est pas une fatalité et les consultations référendaires sont toujours inscrites dans la Vème Constitution. Le réalisme exige de se ressaisir pour sortir de l’ illusion. Les décisions fortes de la volonté, alors, nous font entrer dans l’ action.
Max Régnier. Villeneuve de la Raho
Max Régnier. Aniche
Elle a tout faux , la France
Yves, je ne suis pas étonné de ta position. Revenir au bon temps du régime exclusif des partis politiques est bien une position Modem, régime favorable aux groupes charnières permettant à chacun de mener sa carrière politique. Supprimer l’élection du Président au suffrage universel revient à revenir à un Président inaugurant les chrysanthèmes, un président fantôme. C’est une position anti-5eme République. Il faut avoir le courage de le dire.
Puisque je reçois ce message , j’y réponds à mon tour
Personnellement , je ne suis ni gaulliste .. ni anti-gaulliste!!
Simplement à mon avis notre démocratie fonctionne très mal .Elire, dans ces conditions , tous les 5 ans quelqu’un qui va avoir des tels pouvoirs ne me parait pas digne d’une démocratie adulte , mature
Celui ou celle qui est élu n’est choisi en réalité , au maximum par un électeur sur 4 au 1 er tour .. Au 2ème il est élu parce que moins rejeté que son concurrent et pendant 5 ans il se comporte comme si il avait été effectivement choisi , lui pour son programme ( alors que c’est faux) .et sans quasiment de contre pouvoir
Aucune autre démocratie européenne ne fonctionne comme ca et les peuples ne sont pas pour autant muselés
La modification de la Constitution votée en 1962 peut évidemment etre modifiée si le peuple le décide On ne vote pas une constitution .. pour l’eternité !!
Désolé Monsieur Balanant mais votre argument d’une soit disant reflexion pour justifier ce qui est sans doute un ballon d’essai du pouvoir pour revenir au regime des partis n’est absolument pas credible. On retrouve bien en vous ces vieux reflexes centristes anti gaullistes et anti democratique visant à priver le peuple de son droit d’expression pour remettre le pouvoir entre les mains d’une caste. En politique il faut normalement du courage et assumer ses choix. Je trouve que vous n’assumez pas et donnez là une bien mauvaise image des élus du Modem. Pas sûr que Mr Bayrou apprecie cette initiative à quelques semaines des élections europèennes qui n’intéressent que les états majors des partis etant donné que la plupart des candidats sont des maastrichiens RN inclus. Le produit proposé etant le même. C’est juste du packaging.
Encore une fois, dire que la modification de la constitution en 1962 est une révision contestée alors qu’elle est validée par plus de 60% du corps électoral montre bien ton état d’esprit. Pour toi, le peuple n’est pas digne de donner son avis. A force de l’ignorer, ce peuple, on arrive à une perte de confiance envers le personnel politique. Il est évident que ta position est celle d’un anti-gaulliste. La question que je me pose : est-ce une initiative personnelle ou la position du Modem. Cela mérite d’être précisé. Pour bien comprendre, il faut aller sur le lien 1962 en fin de texte : une leçon d’histoire réellement démocratique.
Alain,
Quelle délicatesse dans tes propos.
Avant de t’émouvoir et de crier un peu trop fort pour un amendement d’appel que j’ai porté au débat en commission des lois de notre Assemblée, je t’invite à essayer de comprendre le sens de ce qui est UNIQUEMENT une réflexion politique, démocratique et constitutionnelle portée par de nombreux professeurs de droit constitutionnel.
Les français sont attachés à l’élection du président au suffrage universel, moi aussi et il ne s’agit pas de revenir sur son élection au suffrage universel.
Pour autant, il y a aujourd’hui un trop grand déséquilibre des pouvoirs entre l’exécutif présidentiel et le pouvoir législatif. Cette concentration des pouvoirs n’est pas bonne pour notre démocratie. Elle est issue de la révision constitutionnelle contestée de 1962 mais également de la mise en place du quinquennat en 2000.
Je propose donc d’avoir une RÉFLEXION, et rien de plus, sur cette question de la sur-présidentialisation de nos institutions afin d’avoir un pays plus démocratique ou le pouvoir est mieux partagé. Dans cette amendement d’appel et un peu provocant, j’invitais mes collègues députés à pousser l’idée d’une élection différente du président, je proposais de revenir à la situation d’avant 1962 au suffrage UNIVERSEL indirect. Qui par ailleurs, je te rappelle, est la situation de beaucoup de démocraties dans le monde à commencer par les États-Unis d’Amérique.
Voilà Alain, il n’y a rien de honteux à réfléchir à une meilleure démocratie car de l’avis de nombreux chercheurs en science politique, réduire le pouvoir de la fonction présidentielle c’est renforcer l’Assemblée et donc la représentation du peuple et la démocratie ! À l’opposé donc des intentions dont tu m’accuses.
Erwan Balanant, vice-président de la commission des lois, député du Finistère
Le gaullisme, c’est défendre la France. Ce n’est pas faire le jeu politichien des partis politiques. Il faut prendre de la hauteur.
Je pense que gaullisme.fr fait son travail. Rappeler ce qu’est le gaullisme de conviction. Je vous engage à tout lire.
Mais n’est-ce pas le Quimpérlois opportuniste ?! Un long couteau. Mais, il y a les anti-gaullistes que Gaullisme.fr ne dénonce pas, le parti de Moscou, ceux qui voulaient tuer De Gaulle, Pétainistes, collaborateurs, OAS, racistes ! Pourquoi Gaullisme.fr ne combat pas la fachosphère !
C’est probablement une manip pour permettre à Macron de « repasser ». Il est vraiment plus que temps d’arrêter de se lamenter et de prendre le toro par les cornes… Ces gargouillous nous amènent dans les talenquères sortons les estocs.