Ou en est l’immigration en 2018

Les printemps arabes ou autres ont changé. Aujourd’hui les flux migratoires aussi. Devenus gigantesques depuis le signal d’Angela Merkel. Puis L’offensive récente contre Daech a aggravé la situation des civils qui cherchent plus nombreux à fuir et trouver un refuge ailleurs.  C’est un réflexe normal. On ne peut pas leur refuser l’Asile, à la condition qu’ils soient vraiment des réfugiés. Tout être humain doit bénéficier de ce droit et d’une protection subsidiaire s’il ne l’obtient pas. Ce sont seulement des règles que les états appliquent, car ils fonctionnent ainsi. Ce n’est pas de la morale, ce sont des droits d’être secourus surtout en mer. Donc on est obligé d’accepter les bateaux bourrés de réfugiés.

Les flux des dernières années étaient moins considérables, et aujourd’hui on n’a pas les mêmes difficultés qu’hier, au point que « la question migratoire », se pose en soi à l’Union européenne à laquelle celle-ci n’apporte pas de réponse, pour deux raisons. La politique migratoire européenne n’existe pas et la gestion des flux migratoires est à la charge de chaque état. Réglementairement ce sont les États qui décident. L’UE ne fait donc qu’enjoindre à chacun d’eux d’accepter des quotas. Aucun État n’acceptera des ordres sur le mode opératoire avec les réfugiés. La question migratoire offre là encore un nouvel exemple de l’inefficacité de l’Union. Cette Union doit disparaître et l’Europe devenir ce qu’elle est par nature, une confédération de nations. L’UE nous prend ce que nous avions de plus sacré notre souveraineté nationale. et La nécessité de politiques nationales réapparaît, après tant de déceptions. Un « Machin » contre nature ne doit pas continuer d’exister. L’UE est notre boulet. Partout en Europe les peuples se réveillent et montrent clairement à leurs dirigeants la politique qu’ils veulent suivre. Si ce n’est fait, ça ne saurait tarder. La suède la Hongrie l’Italie l’Autriche, et même l’Allemagne d’autres viendront encore s’ajouter Ils votent et les dirigeants changent. Les partants et leurs soutiens hurlent au populisme, qualification insultante jetée en pâture à l’opinion, comme si le peuple n’avait pas le droit de donner son avis. Le peuple est insulté mais C’est bien lui qui détient la démocratie ou les représentants en qui il a confiance.

DEMANDEURS d’ASILE OU RÉFUGIES SONT DES TERMES SYNONYMES., « chercher refuge » c’est demander l’asile. Un « demandeur d’asile » est celui qui a déposé une demande d’asile auprès d’une administration. La Convention de Genève  (1951) définit le  « réfugié »: «une personne, qui, craignant d’être persécutée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve en dehors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut, ou, ne veut se réclamer de la protection de ce pays » on pourrait y rajouter « ni y retourner présentement » (mais cela ne figure pas).  Le statut de réfugié est lié au vécu de l’individu, au fait qu’il est menacé.  Mais qui sera ou non accepté avec le statut de réfugié, n’est fixé que par le tri de chaque histoire individuelle. Il est interdit de « refouler » une personne sans cet examen. On ne peut pas assimiler tous les réfugiés à des migrants. si parfois ce sont les mêmes il serait plus judicieux d’appeler les catégories par le nom qui convient ; Bien des migrants ne sont pas des réfugiés et migrent pour des raisons autres, raisons économiques, intéressées, sans parler de mauvaises raisons etc. Mais chaque État fait ce qu’il veut, il n’a pas de sentiments, mais sa politique.

ENTREE D’IMMIGRES EN EUROPE EN 2016 : LA FRANCE EST AU 5E RANG. Selon Eurostat, La France a admis 240 900 immigrés non nationaux, ce qui la place au 5e rang dans l’Union européenne (UE), loin derrière l’Allemagne (912 800) et le Royaume-Uni (514 800), et dans une moindre mesure l’Espagne (352 200) et l’Italie (262 900). Ces cinq pays accueillaient à eux seuls les deux tiers des arrivants dans les 28 pays de l’UE. Aujourd’hui sans doute davantage.

Pour la France fin août 2018 entre 100 et 120.000 réfugiés hors Dublin 3 sont enregistrés. Cela représente une ville comme Strasbourg ou Rennes. Quant aux clandestins ils ne sont toujours pas dénombrés hier comme aujourd’hui. Ce qui amène à environ 260.000 le nombre total de réfugiés Mais on ne les refoule pas et ils se débrouillent pour obtenir un « papier »de l’administration qui les autorise à se promener partout en Europe dans les limites de Schengen

  1. L’ÉTRANGER QUI CHERCHE REFUGE EN FRANCE A 3 STATUTS possibles : le statut de réfugié, la protection subsidiaire et le statut d’apatride

Droit d’asile, conséquence de la convention de Genève qui a créé une obligation pour les Etats signataires de protéger les personnes qui correspondaient à la définition donnée d’un « réfugié ».  il faut en faire la demande,

Protection subsidiaire. Le bénéfice de la protection subsidiaire est accordé à toute personne qui ne remplit pas les conditions pour se voir reconnaître la qualité de réfugié mais pour laquelle il existe des motifs sérieux et avérés de croire qu’elle courrait dans son pays un risque réel de subir l’une des atteintes graves suivantes : la peine de mort ou une exécution, la torture, ou des peines ou traitements inhumains ou dégradants ; s’agissant d’un civil, une menace grave et individuelle contre sa vie ou sa personne en raison d’une violence résultant d’une situation de conflit armé international ou interne.

Apatride La Convention de New York (1954) concerne uniquement les personnes qui ne possèdent pas de nationalité. Il ne prend pas en compte les risques de persécution. À la différence du demandeur d’asile, l’étranger qui sollicite le statut d’apatride ne bénéficie pas d’un droit au maintien sur le territoire pendant l’instruction de sa demande.

  1. Un statut de réfugié peut être accordé

Par la convention de Genève (28 juillet 1951).

Par L’État c’est l’asile dit constitutionnel, par 4 du préambule de la Constitution de 1946. « Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République ».

Par « le mandat du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) : s’il a été reconnu comme réfugié sur la base des articles 6 et 7 de son statut.

     En France, le statut de réfugié ou celui de la protection subsidiaire est accordé par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), sous le contrôle de la          Cour nationale du droit d’asile (CNDA) qui examine obligatoirement les refus

  1. Dans la situation actuelle d’un Phénomène migratoire mondial, la France est devenue le point d’arrivée de flux migratoires sans commune mesure avec ceux connus précédemment, comme en témoignent les chiffres statistiques. En augmentation chaque année.
2016  2017
                  Économique 22982 27690
Familial 89124 91070
Étudiants 73644 88095
Humanitaire 29862 40305
Divers 14741 14840
Total 230353 262000

(Ministère de l’Intérieur 2016. chiffres, 2017. estimations)

En comptant l’immigration légale, il y aura donc au moins 262.000 immigrés en France en 2018 ! Dans ce contexte, le Gouvernement a établi un projet de loi pour une « immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie » dite loi Collomb. Mais la Cour des Comptes a rappelé dans son rapport de novembre 2004 : « La situation d’une bonne partie des populations issues de l’immigration(…) est à l’origine de tensions sociales ou ethniques graves, lourdes de menaces pour l’avenir. » Autrement dit « soyez prudents, attention danger ! » l’avis de la cour des comptes étant objectif et politiquement neutre devrait être pris en compte, mais rien n’est moins sûr, car aujourd’hui la situation a empiré. La gauche et l’extrême gauche hurlent à la loi scélérate et au populisme, alors que cette loi est de bon sens. Les sages de la rue Cambon demandent qu’il n’y ait pas de laxisme n’est pas encore promulguée. Mais si la gauche ou l’extrême gauche croient clouer le bec à la démocratie elles se trompent lourdement.

Le projet de loi Collomb pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif a été déposé en février 2018. Il est encore en cours d’examen. le conseil constitutionnel vient de rendre sa décision le 6 septembre sur sa saisine par 60 députés et sénateurs. ce Projet poursuit trois objectifs : la réduction des délais d’instruction de la demande d’asile ; le renforcement de la lutte contre l’immigration irrégulière ; l’amélioration de l’accueil des étrangers admis au séjour pour leurs compétences et leurs talents. Si on comprend ses objectifs, raccourcir les délais permet de libérer des places au détriment des uns pour le bénéfice des vrais « droits d’asile ».Elle permet aussi de mieux accueillir, d’intégrer plus vite, évite l’encombrement des maisons d’accueil. La Maire de Paris réclame 7000 places aujourd’hui, combien demain ?  Cette loi ne fait pas la différence entre réfugiés et mourants économiques ce qui est un tort. Quand on voit l’accumulation des malheureux dans des camps de fortune ou sur des trottoirs de la capitale, se serrant et se bousculant sous le métro aérien par temps de pluie battante, on se demande si cette loi sera efficace pour que des situations aussi inhumaines cessent. Tous ceux qui croupissent sur les trottoirs ne sont pas des réfugiés, mais ce sont de êtres humains. Pourquoi ne revient-on pas à l’idée de fermer nos frontières intérieures ?

L’immigration en France de 1998 à 2013. il n’est pas besoin d’expliquer davantage les difficultés que nous traversons et le ressenti d’une grande partie des Français et plus encore de grands peuples européens  (Italie, Hongrie, Autriche suède et même Allemagne) qui se cristallise par des montées de colère taxées de populistes, et des votes à caractère « national » (Italie) ainsi que des oppositions frontales aux prétentions de l’Allemagne (Hongrie) Malgré sans doute des bonnes intentions, jamais  aucun gouvernement de la France n’a eu de politique constructive d’intégration. L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron y changera t’elle quelque chose ? L’analyse du vocabulaire choisi pour définir les buts de la loi Collomb sont assez suspects pour craindre que ça ne marche pas mieux. Y a-t-il une raison ? On ne peut accuser personne mais on subodore la volonté de faire des économies dans ce domaine comme dans d’autres. On n’a pas beaucoup d’argent dans nos caisses pour accueillir dignement. Un véritable scandale.

Aucun État enfin n’acceptera jamais qu’on lui impose un mode de traitement des réfugiés, ou le nombre de migrants qu’il doit accepter ou le traitement des déboutés du droit d’asile. Aujourd’hui c’est la pagaille. En France les français doivent montrer l’exemple Rendez-nous notre souveraineté et nous saurons faire, ce qu’une Europe des Nations saura faire tandis que le « Machin » ne le saura jamais.

Que sont devenus les hots spots développés en Italie et en Grèce ? Ils existent toujours et sont censés identifier pat les empreintes, les documents officiels, qui est réfugié et qui est migrant économique ? Les premiers ont droit de demander et remplissent les formulaires pour entrer dans l’Union, ils restent 72 h et y pénètrent. Les seconds sont refoulés en Turquie. En fait la Turquie n’en accepte plus et ces Hots spots sont devenus des camps de rétention car l’es États n’en veulent plus. La situation devient très compliquée. Surtout avec la menace turque de lâcher la bride vers l’Union à ceux qui sont retenus sur son sol et dont le nombre avoisine le million, selon ce qui se communique.

Reste la question des passeurs s’il faut être impitoyable avec eux, qui s’en charge ? Y a-t-il quelque chose de tenté ? Frontex n’a pas assez de moyens en hommes et en bateaux ? L’Union a-t-elle affrété le moindre bateau ? A-t-elle conclu le moindre accord ? Aujourd’hui c’est la Lybie qui reçoit le plus de migrants et la méditerranée la voie d’accès aux rivages de l’Union, la voie des Balkans ayant été fermée. Tout ce qu’on sait c’est qu’on a demandé à la Lybie d’affréter des navires et qu’elle serait aidée. En réponse elle demande des armes. Sans doute pour quelque conflit interne en prévision non réglé ? On le voit bien des questions ne sont pas résolues, et ne sont pas près de l’être, et vont en s’aggravant.

Les gouvernants, le personnel politique au pouvoir devraient comprendre qu’ils ne sont pas à l’unisson de leur peuple, Les Français et d’autres peuples européens craignent pour leur identité, leur sécurité, leur culture et leur tradition, aussi leur pouvoir d’achat dans cette période où la France est confrontée à un endettement colossal  (il dépassera les 100 % du PIB en 2019 grâce  à l’Union européenne qui vise la SNCF par un règlement européen)  une chute de la croissance, une réduction de pouvoir d’achat, le chômage qui stagne, une industrie décadente passée en quelques années de 17 puis 12 % à 5 ou 6% du PIB. Un monde qui change et leur donne le vertige. Calmez lez ! Écoutez-les ! Messieurs qu’on nomme grands.  Cherchons la meilleure solution pragmatique en dehors des attitudes dogmatiques, et des ukases de Bruxelles.

J. Petroussenko

 

4 commentaires sur Ou en est l’immigration en 2018

  1. une erreur s’est malencontreusement glissée dans l’article à propos des chiffres de l’industrie. L’indusitrie n’est pas à 6 ou 7% du PIB. mais à 12,4% du PIB (INSEE). l’industrie manufacturière représente 84% de l’industrie avec un chiffre de 10% (10,2)du pib. Il apparaît qu’en 2017 : L’industrie s’est améliorée à + 2,2%, et l’industrie manufacturière à + 2,5%.Mille excuses. La seule question qui se pose c’est quoi faire ? les solutions sont peu nombreuses. fermer les frontières ? supprimer les aides ? Ne rien faire ?
    En voyez vous d’autres. J. Petroussenko

  2. A STRA…vous suggérez de faire pression…ah bon ,mais COMMENT ?
    Difficile quand on est pieds et mains liées par les hydrocarbures, le gaz et les autres approvisionnements à bas coût ! Alors vous feriez pression comment pour donner des idées à nos « touristes » des affaires étrangères ?

  3. Gigantesque, l’adjectif employé en début d’article me parait excessif ce qui tend à discréditer le reste, à tort. Il est vrai que l’immigration s’est accrue depuis 2015 en raison de la déstabilisation de pays comme la Libye et la Syrie que les pays occidentaux ont provoqué. Celle originaire de Syrie est d’ordre politique et celle de certains pays comme le Soudain et l’Erythrée mais pour le reste elle est largement économique.
    Ce qui la rend insupportable dans maints pays c’est son importance par rappirt à leurs populations comme en Suède, Hongrie, Autriche, pour d’autres c’est aussi le contexte économique de régression économique trentenaire subie voire voulue par notre classe dirigeante avec l’alibi de la mondialisation et de l’Europe néolibérales. Et depuis 2008 elle fait payer aux citoyens le prix des errements des banques privées fautives.

  4. Ça va durer encore combien de temps, cette comédie ?
    Qu’on fasse pression sur les gouvernants de tous ces pays d’où déferlent tous ces gens (sincères ou pas) et qu’on leur fasse rendre tous les biens mal acquis. Ces dirigeants qui vivent comme des nababs.

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