Mayotte : vrai problème et fausses solutions

Nos élites sont-elles raisonnables ?

  1. Archipel des Comores : co-souveraineté : il s’agit là d’un vrai problème et d’une fausse solution. J’ai demandé au Professeur O. Gohin de bien vouloir défricher le problème, car Mayotte en dehors du fait humanitaire est devenue un problème juridique. Le Professeur sera notre invité lors de l’émission du Libre journal de la France Libre le 22 mai. Ce que nous pouvons dire avant l’émission :
  2. Deux mots sur l’humanitaire : 45% de la population vivant à Mayotte provient des trois autres iles – OR le pouvoir comorien interdit le rapatriement de ses ressortissants : la France ne peut les expulser car les comoriens menacent de les rejeter à la mer. La France par mesure de rétorsion, la France ne délivre plus de visas aux Comoriens qui voudraient se rendre en France.
  3. L’Article ci-dessous lève un voile sur les cogitations de certaines de nos élites : regardons les choses d’un peu plus près sur ce plan international. l’OUA dont font partie les Comores, dit : la France occupe illégalement Mayotte et donne raison aux Comores – Quant à l’ONU elle a voté 20 résolutions contre la présence française à Mayotte (aucune n’étant contraignante). En réalité l’ONU affirme que la France n’avait pas à différencier le résultat des votes des iles, elle devait prendre en compte le résultat global –
  4. Sur le plan juridique   : Les Comores : anciennes colonies françaises (protectorat français en 1886 -rattachées à Madagascar, rappelons que c’est la France de Louis Philippe qui a arraché les Comores à l’esclavage organisé par des bandes de la péninsule arabique, qui allaient faire des razzias sur les côtes africaines – les iles sont  devenues TOM en 1946 donc une entité administrative indépendante de Madagascar – 3 des 4 iles sont indépendantes depuis 1974 (99% de non au rattachement à la France après trois consultations dont les résultats sont tous allés dans le même sens. –1976 les 3 iles forment l’Union des Comores.
  5. La 4ème ile de l’archipel : Mayotte a été achetée par la France en 1841 et a demandé à rester française lors du référendum de 1974 par 63% des voix.
  6. Rappelons que l’UNION DES COMORES = 3 langues officielles dont le Français l’Arabe et le Shikomori – situation qui change : chaque ile pourra utiliser officiellement sa langue locale à la place du Shikomori –la monnaie = Franc Comorien – (nous avons tendance à l’oublier celui-là)
  7. Quelques élites installées au Quai d’Orsay proposent que Mayotte entre dans une communauté comorienne, une sorte de confédération (voir article du Figaro ci-dessous.) Nous pouvons nous poser quelques questions sur la capacité de nos “élites” à émettre des propositions conformes non seulement à la raison ou à la déraison mais aux –textes juridiques.  Pour l’instant : l’appartenance comorienne de l’ile de Mayotte – l’Union des Comores (UDC) ne peut y renoncer à cause de l’article 1 de sa constitution. la France ne peut renoncer à son département de Mayotte sans consulter les Mahorais (art 53 de notre constitution). Donc pour aboutir à cette solution : il faudrait que les Comoriens abandonnent l’art 1 de leur constitution et que les Mahorais votent pour le retour du département français dans l’UDC. Pour les gens de l’UDC) la chose est peut-être   possible mais pas certaine (la personne qui est à la tête des Comores ayant  pris le pouvoir par la force. Ce président se trouve donc confronté à un rejet de sa demande de modification de la constitution. un référendum sur l’avenir de Mayotte devrait rester favorable à la France – Nous ne voyons pas de Mahorais immigrer aux Comores mais des comoriens immigrer à Mayotte, ce qui est un signe. Cela n’engage que moi, mais je ne vois pas la majorité des comoriens ayant quitté l’UDC voter (d’abord ils n’en possèdent pas la possibilité) pour retourner à la vie des Comores – personne ne peut penser que le pouvoir comorien possède les moyens de faire déplacer autant de monde juste pour le cas où un référendum serait rendu possible – nos services spéciaux auraient détecté la manœuvre depuis longtemps. Il est par ailleurs certain que si un vote avait lieu (histoire de la chauve-souris de Bigard : si elle connait mon code d’entrée, si elle peut le faire fonctionner, si elle sait utiliser l’ascenseur si etc.). Dans le cas où les Mahorais disaient NON, le Conseil constitutionnel français devrait obligatoirement déclarer le référendum comme illégal. Nous en sommes là, nous demanderons au Professeur Gohin si cette lecture des textes est bonne ou pas
  8. Les travaux du Forum pour la France en faveur des eaux territoriales et de nos territoires en Outre-mer, nous obligent à suivre la situation. Juste une idée : et si tous les Comoriens des 3 îles avaient à s’exprimer à nouveau sur leur avenir ? mais c’est Juste une idée, puisque la demande sera jugée illégale. Un motif : Bien évidemment la France comme tout Etat souverain présente des avantages et des inconvénients : MAIS  la France est une et indivisible – la notion de Liberté y règne, pas le cas dans tous les  Etats du monde, surtout ceux ou le pouvoir a été pris de force ou d’autres ou le pouvoir se maintient par la force, et puis chez nous : on mange pratiquement à sa faim, on est à peu près bien soigné – La France peut faire mieux, et fera mieux ce qui est son but, elle n’oblige pas les gamins à travailler, les gens à prier tel ou tel Dieu, LIBERTÉ (Solidarité, c’est indéniable même si l’égoïsme tente de prendre le pouvoir). Pour l’égalité – peut mieux faire, comme pour tous les Etats du monde- Pour la cogitation de nos élites, enfermées dans les Palais de la République : le gouvernement cherche à freiner ses dépenses, voilà une bonne occasion : supprimer quelques placards dorés.
  9. autre sujet : il est évident que le Canal du Mozambique, ligne d’approvisionnement nécessaire pour plusieurs Etats du monde, suscite des convoitises- la puissance que représentent nos territoires d’Outre-mer gène certains –alors attention danger – Il serait peut-être judicieux de renforcer notre présence militaire à Mayotte aujourd’hui confrontée à divers problèmes – les 38 marins et les trois embarcations (dont l’une à la gendarmerie) qui sont affectés à l’ile  semblent à la limite du raisonnable . juste une idée : pourquoi ne pas installer dans ce département une industrie d’armement : pour fabriquer par ex : des fusils d’assaut, des fusils mitrailleurs – nous venons de perdre NOTRE FAMAS au bénéfice d’une industrie allemande, et dans quelques mois notre fusil mitrailleur  sera à changer – une entreprise française, aidée par l’Etat, Vernet-Carron par exemple spécialisée dans ce domaine et dont l’arme est actuellement testée par l’armée française – pourrait s’implanter dans l’ile et fournir armes et travail – là aussi juste une idée – l’armée française dotée d’armes françaises, y a-t-il quelque chose d’anormal ?

Henri Fouquereau
Secrétaire général du Forum pour la France


Article du Figaro Par Jérôme Morin – Publié le 09/05/2018

MAYOTTE MANIFESTE POUR RESTER FRANÇAISE

Après la grève générale contre l’insécurité, l’archipel craint la remise en cause de la départementalisation.

«Il y a un projet qui est proposé par le Quai d’Orsay de construire une Communauté de l’archipel des Comores, avec une cosouveraineté comorienne et française à Mayotte.»

Fin avril, la journaliste mahoraise et consultante en affaires internationales, Estelle Youssouffa, «fait éclater le scandale» selon ses propres mots, au cours d’une émission diffusée sur la chaîne publique Mayotte La 1re.

L’île aux parfums, située dans l’océan Indien, qui manifestait il y a quelques semaines encore contre l’insécurité, craint désormais pour son statut de département français acquis en 2011. Après plus de cinq semaines de barrages routiers entre le 1er mars et le 9 avril et quelques cortèges monstres, les Mahorais descendent à nouveau dans la rue ce jeudi matin. Le mouvement, soutenu par l’intersyndicale et le collectif à l’origine de la récente grève générale, s’annonce d’ampleur. Une pétition mise en ligne par Estelle Youssouffa, intitulée, «Il faut sauver le 101e département de Mayotte!», a recueilli depuis le 1er mai plus de 7500 signatures sur un territoire où peu d’habitants sont abonnés à Internet (7,9 % de la population en 2015, selon l’Arcep). « Pour certains hauts fonctionnaires, développer Mayotte, c’est jeter de l’argent par les fenêtres, car un jour elle sera comorienne », déclare l’auteur du texte.

«Il faut sauver le 101e département de Mayotte !»  

Pétition lancée par estelle youssouffa, journaliste mahoraise

«J’ai déjà eu l’occasion de dire dans cet hémicycle que la rumeur sur la Communauté d’archipel des Comores était sans fondements, a démenti mercredi, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Nous ne transigerons pas sur le statut de Mayotte au sein de la République française.» La France «souhaite ouvrir de nouvelles perspectives bilatérales, tenant compte de nos intérêts respectifs et sans aucune discussion sur le statut de Mayotte», dans le giron de la France depuis 1841, complète une source diplomatique au Quai d’Orsay.

La Communauté de l’archipel «n’est pas qu’une vue de l’esprit», indiquait la veille le député mahorais (LR) Mansour Kamardine. Il affirme avoir été approché par l’actuel ambassadeur français délégué à la coopération régionale dans la zone océan Indien, le 1er septembre dernier. « Il m’a dit : “Nous avons l’idée de renforcer la coopération avec les Comores et de construire une Communauté de l’archipel. M. Le Drian n’en veut pas, mais nous considérons que c’est une bonne idée et nous continuons à y réfléchir”. » L’élu sera dans le cortège jeudi. Il craint « qu’on continue à régulariser à une échelle industrielle » les Comoriens qui arrivent dans des embarcations de fortune à Mayotte, qui subit une forte pression migratoire. À terme, « on peut imaginer que si on organise une consultation, la majorité des électeurs voteront pour un rattachement aux Comores.»

C’est dans ce contexte que le ministère des Affaires étrangères a « pris la décision de suspendre à compter du vendredi 4 mai 2018 et jusqu’à nouvel ordre, la délivrance des visas demandés par les ressortissants comoriens à destination de la France ». Un bras de fer diplomatique est engagé depuis le 21 mars avec l’Union des Comores qui refuse d’accueillir sur son sol la très grande majorité des ressortissants expulsés de Mayotte depuis que l’exécutif français a accéléré la lutte contre l’immigration illégale dans le 101e département, en réaction à la grève générale. En réponse à ces mêmes manifestants, Paris travaille également sur un plan de développement pour Mayotte que la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, viendra présenter lundi prochain sur l’île.

 

3 commentaires sur Mayotte : vrai problème et fausses solutions

  1. La réponse est NON…Pour preuve le niveau culturel et intellectuel affligent de celles et ceux qui les ont propulsé aux manettes ! Le « chérubin du Palais » ne se prive pas de le rappeler « urbi et orbi » « ces gens de Rien » !!!!Bref quand le chef de l4etat traite le peuple de « gens de rien » il y a un soupçon de vérité dans ses paroles jupitériennes !!!!
    Nous sommes ce que vous êtes, dit-on en sourdine dans les hautes sphères mais cela aide beaucoup les politicards en marche, et ils sont nombreux à ce jour !!!!!

  2. Jacques Payen // 18 mai 2018 à 19 h 50 min //

    « l’armée française dotée d’armes françaises, y a-t-il quelque chose d’anormal ? »
    Mais où avez-vous la tête monsieur Fouquereau ?
    La France se doit d’être la meilleure élève de la classe européenne.
    La plus scru-pu-leu-se dans l’application des Traités.
    Quitte à y perdre toutes ses industries, ce qui est passablement bien amorcé.

    Mais c’est une question de principes, de principes on vous dit, ah mais !

  3. Jean-Dominique Gladieu // 18 mai 2018 à 17 h 02 min //

    La question des réfugiés est une chose pas simple à résoudre, j’en conviens. Quant à celle du statut de Mayotte,(maintien en tant que 101e département français ou intégration à une confédération comorienne), la réponse devrait appartenir aux habitants de Mayotte, non ?
    Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Ceci dit, je fanfaronne mais je suppose que les choses ne doivent pas être aussi simples.

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