Pourquoi la France ne doit pas s’associer aux frappes en Syrie

  • Par  Caroline Galactéros* (libre propos)

Alors que la France s’apprête vraisemblablement à frapper la Syrie, en représailles aux attaques chimiques supposées, Caroline Galactéros plaide pour un sursaut d’indépendance nationale. Selon elle, la France ne doit pas s’aventurer dans une nouvelle coalition.


* Docteur en Science politique, ancien auditeur de l’IHEDN, elle a enseigné la stratégie et l’éthique à l’Ecole de Guerre et à HEC. Colonel de réserve, elle dirige aujourd’hui la société de conseil PLANETING et tient la chronique « Etat d’esprit, esprit d’Etat » au Point.fr. Elle a publié « Manières du monde. Manières de guerre » (éd. Nuvis, 2013) et « Guerre, Technologie et société » (avec R. Debray et V. Desportes, éd. Nuvis, 2014). Polémologue, spécialiste de géopolitique et d’intelligence stratégique, elle décrit sans détours mais avec précision les nouvelles lignes de faille qui dessinent le monde d’aujourd’hui.


 

La messe semble dite et une atmosphère de veillée d’armes plane sur Paris, tandis que le jeune prince d’Arabie Saoudite quitte la capitale et que notre président est en étroit dialogue avec son homologue américain. La France pourrait, en coordination avec Washington, frapper de manière imminente les forces du régime syrien en représailles d’une nouvelle attaque chimique imputée de manière « très probable » mais en amont de toute enquête, aux forces de l’abominable tyran Assad soutenu par les non moins affreux régimes russe et iranien.

Il faudrait agir vite, se montrer ferme, intraitable, juste ! Il s’agirait là d’un « devoir moral » ! On a bien entendu et lu. Le discours moralisateur sur la sauvegarde des civils innocents, pourtant inaudible après sept ans de guerre et de déstabilisation de la Syrie, est toujours le même. C’est là le comble du cynisme en relations internationales, que nous pratiquons pourtant sans états d’âme depuis des décennies. Pendant ce temps, la guerre silencieuse du Yémen continue. Ces civils-là n’existent pas, ne comptent pas.

Mais certaines images de guerre et de civils otages d’une sauvagerie généralisée irritent plus que d’autres nos consciences lasses d’Européens déshabitués de la violence et gonflés d’une prétention à connaître, dire et faire le Bien. Soit.

Mais agir contre qui ? Qui faut-il punir ? Le régime de « l’animal Assad », comme l’a appelé Trump ? L’Iran ? La Russie ? Vraiment ? Et si ce trio noir que l’on désigne exclusivement depuis des mois à la vindicte populaire internationale n’était qu’un leurre, proposé à notre indignation sélective pour ne pas réfléchir à nos propres incohérences ?

Quel serait l’intérêt de la Russie de laisser perpétrer une telle attaque ?

Personne ne se demande pourquoi cette nouvelle attaque chimique arrive maintenant, au moment même où la Ghouta orientale repasse sous contrôle gouvernemental syrien et parachève sa reconquête territoriale, face à des groupuscules rebelles rivaux globalement en déroute et plus que jamais prêts à se vendre au plus offrant pour survivre et espérer compter ? Personne ne s’autorise à douter un instant, quand le ministre russe des affaires étrangères rapporte que les observateurs du Croissant rouge syrien envoyés sur place n’ont rien vu ressemblant à une attaque ? Serguei Lavrov ment-il carrément au Conseil de Sécurité des Nations unies ou bien faut-il penser que Moscou ne contrôle pas tout ce qui se fait au plan militaire sur le théâtre ? Ou que des éléments de l’armée syrienne elle-même agiraient en électrons libres ou auraient été « retournés » ? À qui profite le crime ? C’est cette vieille question, mais toujours pertinente, qui paraît désormais indécente.

Quel serait pourtant l’intérêt de la Russie de laisser perpétrer une telle attaque, alors que, ne nous en déplaise, bien davantage que notre « Coalition internationale », elle cherche la paix, l’organise pragmatiquement, et est la seule depuis sept ans à engranger quelques résultats qui évidemment contreviennent à nos intérêts et à ceux de nos alliés régionaux ?

On semble aussi avoir totalement oublié une donnée fondamentale du conflit : les malheureux civils de la Ghouta, comme ceux des ultimes portions du territoire syrien encore aux mains des « rebelles » djihadistes ou de Daech, sont des boucliers humains, peut-être même, en l’espèce, sacrifiés par ces mêmes apprentis démocrates suppôts d’al-Qaïda et consorts pour entraîner l’Occident dans une guerre ouverte avec Moscou et Téhéran.

Car si l’on quitte le microscope pour la longue-vue, il est permis de décrire à partir de cette dernière séquence syrienne un contexte stratégique global infiniment préoccupant pour l’Europe, et singulièrement pour la France, qui risque de prendre les avant-postes d’une guerre qui n’est pas la sienne, dont elle fera les frais et qui neutralisera durablement l’ambition présidentielle affirmée de prendre le leadership politique et moral de l’Union européenne. Nos amis allemands ou italiens sont d’ailleurs moins cynico-idéalistes, mais plus prosaïques que nous. Ils avancent prudemment, vont et viennent entre Beyrouth et Damas pour pousser leurs pions en cette phase douloureuse et recueilleront les fruits de notre marginalisation radicale quand la reconstruction syrienne arrivera.

La guerre en Syrie a été gagnée militairement par l’armée gouvernementale. Militairement, mais pas politiquement.

La ficelle est si grosse et la pelote si bien déroulée depuis des mois qu’on ne la voit plus en effet. On punit la Russie. On la punit d’être la Russie, déjà, et d’avoir réussi son retour sur la scène mondiale. On la punit de vouloir la paix en Syrie et de chercher à la mettre en musique politiquement à Astana ou à Sotchi. On la punit d’avoir sauvé Damas et son régime diabolisé du dépècement qu’on leur promettait et qui s’est fracassé sur la résilience populaire et gouvernementale syrienne et a déjoué partiellement au moins la confessionnalisation des affrontements politiques et sociaux que l’Occident encourage, sans en comprendre le danger insigne pour ses propres sociétés, et notamment en Europe.

La guerre en Syrie a été gagnée militairement par l’armée gouvernementale. Militairement, mais pas politiquement. Cette victoire sur le terrain au prix d’une guerre brutale (comme toutes les guerres, même celles menées depuis les airs et qui n’ont de chirurgicales que le nom), nous est proprement insupportable car cela nous force à faire la paix, ce que nul ne veut mis à part… Moscou. Ah, Moscou ! L’impudent Vladimir Poutine trop bien réélu qui nous nargue avec sa coupe du monde, où des millions de gens vont découvrir un visage de la Russie qui ne les terrifiera pas.

Et puis derrière Moscou, on vise évidemment Téhéran, dont l’allié israélien, en pleine idylle officielle avec le centre mondial du salafisme – l’Arabie saoudite – qui a toutefois opportunément décidé de faire peau neuve, ne peut tolérer l’émergence régionale, tant le niveau sociétal, culturel, technologique et commercial de ce pays lui fait de l’ombre bien au-delà de la seule crainte d’un (dés)équilibre stratégique modifié par sa nucléarisation ultime.

Bref, nous sommes en train de tomber dans un vaste piège qui se joue sur plusieurs fronts, et de nous ruer, en croyant ainsi exister, sur le premier os qu’on nous jette. De ce point de vue, l’affaire Skripal pourrait bien n’avoir été que le hors-d’œuvre de la séquence actuelle. Elle a posé le premier étage d’une repolarisation politique et sécuritaire de l’Europe autour de Londres, et surtout sous la bannière de l’OTAN. Car c’est là l’ultime manœuvre : remettre au garde-à-vous les Européens qui, depuis l’arrivée de Donald Trump et le Brexit, s’étaient pris à rêver d’une autonomie européenne en matière de politique et de défense… Péril suprême pour le leadership américain sur le Vieux Continent, heureusement contrebalancé par les rodomontades de quelques nouveaux européens qui refusent leur arasement identitaire et mettent à mal tout projet d’affranchissement sécuritaire collectif. Le Secrétaire américain à la défense, le général Mattis, a d’ailleurs été très clair : les Européens doivent en effet consacrer 2 % de leur PIB à la défense, mais pour acheter des armes américaines et demeurer dans l’orbite otanienne évidemment, l’Alliance constituant le cadre naturel et nécessaire de la défense de l’Europe. Fermez le ban !

Nous sommes en train de tomber dans un vaste piège qui se joue sur plusieurs fronts.

Nous sommes donc en train d’être clairement repris en main par l’OTAN, mais on ne s’en rend pas compte car on nous vend la nécessité d’une solidarité sans failles, donc manichéenne, face à une « offensive russe » pour diviser l’Europe (comme si nous n’étions pas assez grands pour nous diviser nous-mêmes) et dominer le Levant. C’était probablement l’objet de l’affaire Skripal comme de la présente montée au front sur la Syrie. La volte-face aujourd’hui même d’Angela Merkel sur le projet Northstream-2 ne fait qu’amplifier cette polarisation. Moscou est poussé à se crisper donc à s’isoler par tous les moyens. Par les sanctions, par les vrais faux empoisonnements d’espions en plein Londres et jusqu’à cette décision allemande qui ne peut que durcir la position russe en Syrie et assurer la montée des tensions, le Kremlin n’ayant plus d’autre alternative que de jouer le tracé Qatari qui passe par la Syrie… Redoutable manœuvre anglo-américaine donc, à laquelle Paris et Berlin semblent ne voir que du feu.

Il faut donc s’y résoudre : l’Amérique d’Obama a vécu. Celle de Trump et de ceux – néoconservateurs de toutes obédiences – qui l’environnent très fermement désormais, a radicalement changé de posture. Certes le président américain annonce son souhait de quitter la Syrie, mais il avoue pouvoir changer d’avis si l’Arabie saoudite payait le coût de cette présence ! On ne peut être plus clair et c’était aussi tout le sens de son premier voyage à Riyad au printemps dernier : réassurer l’allié du Quincy (dont le Pacte éponyme était rendu caduc par la nouvelle indépendance énergétique américaine) contre 400 milliards de dollars de contrats pour l’économie américaine. Et puis, tandis qu’il déclare au grand dam de ses généraux et pour tromper son monde qu’il veut partir, il se consolide une vaste zone d’influence américaine à l’est de l’Euphrate avec les FDS arabo-kurdes.

Washington, dans le vaste mouvement de repolarisation du monde, entend en tout état de cause demeurer le môle principal d’arrimage d’un Occident qui doute face à une Chine qui structure à son rythme et via un affrontement de basse intensité mais tous azimuts, un véritable « contre-monde ». L’Amérique, fébrile, joue son va-tout pour renverser la vapeur d’un ordre international qu’elle ne contrôle plus mais qu’elle veut encore dominer coûte que coûte. Elle veut l’affrontement pour réinstaller sa préséance face à Moscou, Téhéran et Pékin, cible ultime de l’intimidation. C’est là pourtant un combat profondément à contresens de l’évolution du monde. Affligés du syndrome postmoderne de la vue basse et celui de l’hybris technologique, nous oublions que la vie est longue.

Au-delà, cette affaire, comme d’innombrables autres, met en évidence une évolution dangereuse : la substitution à la réalité non d’une image déformée, mais carrément d’une autre réalité et le retour de la tentation de la guerre préventive préemptive, qui évite d’enquêter. La question est vraiment très grave pour l’essence même de la politique internationale. Préfère-t-on l’image au réel, les fake news à l’analyse, le sensationnalisme à la rigueur ?

Alors que voulons-nous ? Ce sera bientôt clair : si nous voulons sauver la Syrie, il nous faut surtout ne pas nous joindre à une coalition qui agira hors de tout mandat de l’ONU et qui portera le poids d’une guerre dont le peuple syrien est la dernière roue du carrosse et sera la victime immédiate. La grande question est donc : mais que vient faire Paris dans cette galère ? On se trompe comme souvent d’ennemi, d’allié, de posture, de tout en somme. Et si l’on essayait l’audace, le courage et la singularité ? Notre siège au Conseil de Sécurité, que guigne l’Allemagne de plus en plus ouvertement, en serait relégitimé. Nous posons-nous seulement la question de notre intérêt national (qui ne se réduit pas à des contrats d’armement) et des raisons pour lesquelles on nous sert ainsi l’injonction d’un alignement sur le thème du Bien contre le Mal et de la guerre préventive ?

Dans ce nouveau grand jeu, la France a encore l’opportunité inespérée de compter plus que son poids démographique ou même économique ne le lui permet.

La France est désormais, en Syrie comme ailleurs, au pied du mur. Elle a l’occasion inespérée de faire valoir une approche prudente et rigoureuse, une voix pour la paix, une singularité. Nous avons déjà une influence au plus bas dans la région. Si nous voulons compter de nouveau, nous devons regarder la réalité dans les yeux et admettre que « nous avons eu tout faux » depuis 2011. Il n’est jamais trop tard et notre président peut encore choisir de compter véritablement au regard de l’Histoire et dans le cœur des peuples

11 commentaires sur Pourquoi la France ne doit pas s’associer aux frappes en Syrie

  1. «Nous sommes donc en train d’être clairement repris en main par l’OTAN»

    Catherine Galacteros est sur une autre planète, exactement comme l’est le général Pierre de Villiers qui vient d’intégrer une agence américaine de consulting, présente dans plus d’une cinquantaine de pays du Monde avec 90 bureaux…

    Cela me semble incroyable, mais je dois admettre comme une réalité que Madame Galacteros ignore tout des obligations de la France vis-à-vis de l’OTAN, conçue et maintenue dans le seul but de défendre la politique extérieure de Washington.

    Dire «Nous sommes donc en train d’être clairement repris en main par l’OTAN», c’est ignorer que depuis le Traité de Maastricht « La politique de sécurité et de défense [des états membres] est COMPATIBLE avec le cadre du Traité de l’Atlantique Nord [dans le texte de l’art.42 du Traité d’Union Européenne].»…
    D’autre part, il est évident que notre réintégration du commandement de l’OTAN a réduit considérablement notre indépendance vis-à-vis de Washington.

    La lumière du Frexit s’allumera-t-elle un jours dans les esprits ?!!!

  2. Michel Chailloleau // 15 avril 2018 à 10 h 50 min //

    Et maintenant que les bombardements ont eu lieu, sans la preuve d’utilisation de gaz toxiques, que fait on? La France est dans l’illégalité la plus grande.

  3. Macron grand maître international des échecs ?

    Je m’attarderai sur un passage de l’article qui incite la France à ne pas s’associer aux frappes en Syrie en coordination avec Washington à propos de l’attaque chimique dans le Ghouta « Serguei Lavrov ministre russe des affaires étrangères ment-il carrément au Conseil de Sécurité des Nations unies ou bien faut-il penser que Moscou ne contrôle pas tout ce qui se fait au plan militaire sur le théâtre ? Ou que des éléments de l’armée syrienne elle-même agiraient en électrons libres ou auraient été « retournés » ? À qui profite le crime ?
    Je retourne la question dans un contexte différent « Colin Powell chef d’Etat-Major américain des armées, a- t-il carrément menti au Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les armes de destruction massive en Irak ou bien faut-il penser que Washington ne contrôlait pas tout ce qui se faisait au plan militaire ou que c’est toute la planète entière qui a été « retournée » par la CIA agissant en électron libre pour justifier ensuite une intervention militaire en Irak ? A qui a profité le crime ?
    Je dis donc que la France doit garder son indépendance totale de décision ; qu’elle doit se méfier même de ses amis ou supposés tels en cas de coalition et que sans mandat onusien quoiqu’on en pense, la légitimité de son intervention serait contestée avec tous les risques d’escalade même s’il ne s’agit que de cibler des stocks de produits chimiques à partir d’un espace neutre.
    Que si elle veut intervenir unilatéralement, elle doit pouvoir assumer seule les conséquences de ses actes n’importe où, n’importe quand face à des ennemis toujours plus nombreux. Elle doit en avoir conscience.
    Les déclarations guerrières prises dans la précipitation perdent de leur crédibilité lorsqu’elles ne sont pas suivies d’effets.
    Rf 13.4.2018

  4. Bravo pour cette analyse très fine et à laquelle j’adhère sans réserve. On voit bien que les russes sont entrés de plein pied dans le monde du 21e siècle quand les USA font encore leur géopolitique du 20e siècle ! Et nous évidemment allons bêtement suivre le mauvais cheval, alors qu’en effet que nous avons tout à gagner à rester maitre de notre action dans l’esprit d’indépendance d’un de Gaulle, mais Macron n’est pas de Gaulle. Dommage !

  5. G. Le Dorner 77 // 11 avril 2018 à 19 h 56 min //

    la France , toute petite soit elle , un vecteur , simplement , et , si ce n’ est par Benoit XV , du moins par Jean XXIII , par Jean-Paul II , et par Paul VI aussi , petits cailloux de l’ Espérance , en partage et hors-les-murs aussi

  6. G. Le Dorner 77 // 11 avril 2018 à 19 h 55 min //

    la France , toute petite soit elle , un vecteur , simplement , et , si ce n’ est par Benoit XV , du moins par Jean XXII , par Jean-Paul II , et par Paul VI aussi , petits cailloux de l’ Espérance , en partage et hors-les-murs aussi

  7. G. Le Dorner 77 // 11 avril 2018 à 19 h 37 min //

    Non « nous » n’ avons pas eu tout faux , bien s’ en faut . C’ était le discours et l’ appel du Non avant l’ enterprise irakienne , au temps des dites colombes et des dits faucons . Tout s’ est enchevêtré voilà tout . Château de cartes de guerres en petits morceaux . Folies des seules raisons d’ hommes , de blocs et d’ intérêts aussi . A ce point de l’ apparent inextricable et des haussements de conflits et de tons , qu’ importent les diatribes , et sans forfanterie ni prétention de donneur de leçons , reste et restent la Sagesse et sagesses , trêves ou jeûnes et d’ apaiser aussi , mémoire d’ Assise

  8. M. Jacques Latini a raison !

  9. Christian VERRIERE // 11 avril 2018 à 16 h 11 min //

    Cet article est remarquable (repris également par Les Crises). Je souhaite que ses recommandations autant justifiées soient suivies mais je crains que, dans la continuité des errances de la politique étrangère française, il n’en soit rien.
    Un peu à l’image de l’humiliation qu’à subi Macron de la part d’Erdogan au sujet d’Afrin. En promettant là aussi une intervention militaire au YPG, il a successivement déplu aux turcs. Mais, en réduisant la voilure immédiatement après (une cinquantaine de forces spéciales déployée), il a déçu les Kurdes. Et non content de ramener rudement le locataire actuel de l’Elysée à un statut mineur, le dictateur turc a fait publier par son agence de presse officielle la carte des implantations des forces spéciales françaises dans la région. Ce qui, n’en doutons pas, ne va pas faciliter les actions de nos militaires.
    Et, dans le même temps, le Drian remettait, en Ukraine, les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur au chef de la mission spéciale de l’OSCE, le turc Ertugrul Apakan un des apparatchiks du régime!

  10. Paul Agratey // 11 avril 2018 à 14 h 09 min //

    Voilà bien un article réconfortant par sa lucité, son pragmatisme et la justesse de son analyse mais surtout dans l’esprit d’un de Gaulle qui bien qu’il n’ai jamais démenti sa solidarité Atlantique pendant certaines périodes à hauts risques durant la guerre froide a su toujours maintenir un équilibre intelligent et constructif entre les deux blocs garantissant notre indépendance politique et militaire pourtant plus que jamais nécessaire actuellement. Bref, c’était alors la voix de la vraie France écoutée dans tous les continents, celle que nous aimions, la seule voie crédible pour nous éviter un nouveau désastre.

  11. Latini Jacques // 11 avril 2018 à 11 h 00 min //

    Complexe tout ceci il aurait fallu intervenir bien plus tôt par éliminer Assad avant que les russes s’en mêle,les moyens on les avait mais maintenant ! Impossible n’est pas français.

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