Emmanuel Macron ou le romantisme européen : Une analyse critique

le souverainisme n’est en rien un "recroquevillement"

Par Jacques MYARD, Maire de Maisons-Laffitte, Membre Honoraire du Parlement, Président du Cercle Nation et République

 

Le Président de la République, Emmanuel Macron, a tenu deux discours sur l’Europe, deux discours programmes qui méritent une analyse critique.

Macron veut faire de l’Europe un axe majeur de son quinquennat.

Il convient tout d’abord de relever les lieux de ces discours. Le premier à Athènes sur la colline de la Pnyx, devant l’Acropole, le 7 septembre 2017, haut lieu de la Grèce antique où l’Ecclésia, l’assemblée des citoyens, votait à main levée. Le second est prononcé le 26 septembre 2017 dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne.

Ces choix, symboliques, incarnent la culture française et européenne ; on ne saurait les rejeter, ils appartiennent à l’histoire et bien au-delà à l’histoire de l’Humanité. Ces choix sont donc judicieux même si certains les ont jugés ostentatoires.

Macron a abordé pour exprimer sa vision de la refondation de l’Europe les thèmes suivants :

L’Europe-puissance.

Dans son discours d’Athènes, il critique vertement les souverainistes et les accuse de « recroquevillement ». Pour lui, la souveraineté « se construit dans et par l’Europe » et consiste à « conjuguer nos forces pour bâtir ensemble une puissance européenne » ; et d’ajouter « nos défis ne sont plus à l’échelle de nos Nations (…), la bonne échelle est l’échelle européenne ».

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4 commentaires sur Emmanuel Macron ou le romantisme européen : Une analyse critique

  1. Jacques Myard est un des très rares hommes politiques qui ait pris de risque de résister, s’agissant notamment de l’organisation de l’Europe, ses convictions et son idée du Gaullisme à la pression de son parti. Aujourd’hui, il le paye cher mais il maintient ses positions.
    Il fait ainsi partie de ceux qui, qu’on lui donne tort ou raison, donne encore aux citoyens des raisons d’avoir confiance.
    Personnellement, je lui donne raison. Je constate que, depuis toutes les votations depuis le malheureux référendum sur Maastricht perdu d’extrême justesse, tous les peuples Européens consultés ont répondu  » Non » à la forme actuelle de l’UE et ce y compris l’un des peuples les plus « européiste », les Pays Bas.
    Je crois pour ma part que le mécanisme vicieux mis en place par Monnet et Schuman empêche le développement de l’Europe. Tout pouvoir transféré d’un Etat à l’UE est irrémédiablement perdu. Il est des lors compréhensible que les Etats soient plus que réticents.
    Un exemple : donner à l’UE la possibilité de gérer la crise des migrants eut été renoncer à toute politique française d’immigration. Aucun gouvernement n’aurait été assez fou pour y consentir?
    Autre exemple : transférer à Bruxelles la responsabilité de la défense devenue Européenne serait renoncer à jamais à toute défense Nationale.Aucun gouvernement n’est assez fou pour l’envisager.
    Aucun gouvernement ? je ne suis pas certain que le gouvernement Macron Philippe ne soit pas assez aveugle pour s’engager dans de telles voies. Que personne ne s’y trompe. Du fait des règles de délibération voulue par Monnet et Schuman qui considérait l’Europe comme leur nation d’appartenance, aucun retour ne serait possible sauf à accepter une rupture totale et des conséquences tragiques.

    Etienne Tarride

  2. Cher ami, c’est la première fois que je vous dis mon désaccord sur votre commentaire. Mais… à très bientôt. Alain Kerhervé

  3. Parler pour ne rien dire de franchement positif qui fasse progresser la vie de tous les français, voilà un art bien consommé par Mr Myard qui est revenu de tout sans être allé plus loin que ses mandats politiciens.

  4. GENTY Jean Claude // 14 novembre 2017 à 20 h 13 min //

    M. Jacques Myard met le doigt sur la tare originelle de cette construction bancale de soit-disant union européenne, qui veut, en substance gommer les Peuples. Ce n’est qu’une chimère qui s’écroulera un jour ou l’autre. Il est certain que ce sera une fois de plus le pékin moyen qui trinquera, comme toujours.Ce pauvre Macron disparaîtra dans les poubelles de l’Histoire, comme tant d’autres, mais que de dégâts, pour rien, vraiment rien !

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