Chez « En Marche ! » les adhérents frondeurs sont en route
En Marche forcée
Ils ont un mois d’ancienneté. Ils sont « encadrés » par des professionnels de la politique recasés par LREM, ils représentent la « majorité ! ». Ils sont différents. Non, pire ! Ils sont incompatibles entre eux. (AK)
Des adhérents d’En Marche ! contestent le mode de consultation qui doit aboutir, le 1er août, aux nouveaux statuts du mouvement et veulent créer une coordination parallèle.
Au moment où la main de fer de leur chef de groupe, Richard Ferrand, commence à irriter certains parlementaires REM, qui en ont assez de n’être considérés que comme des bêtes à voter « oui », des adhérents d’En Marche ! contestent, de moins en moins discrètement, le processus de réforme du mouvement.
« Prendre le contrôle du mouvement »
Enclenché début juin par un appel à participation en ligne, il doit s’achever, après une semaine de vote sur ses nouveaux statuts (qui commence ce lundi et s’achèvera le 30 juillet), par la proclamation, deux jours plus tard, d’un résultat qui ne faire guère de doute.
Notamment emmené par des comités parisiens qui, explique l’un de ses membres, se sentent « floués par cette manœuvre qui, au cœur de l’été et sans débat, tend à prendre le contrôle du mouvement », cette fronde pourrait déboucher sur la création d’une coordination ad hoc, La Démocratie en Marche.
Que reprochent-ils aux instances de leur parti en formation ? Entre autres le mode de désignation des futurs candidats, noyauté par la hiérarchie et qui laisse peu de place aux adhérents eux-mêmes. Aux antipodes de l’esprit participatif prôné pendant la campagne d’Emmanuel Macron. « Les statuts proposés cantonnent les adhérents à un rôle de supporteur et les excluent de la gouvernance, aussi bien locale que nationale », dénonce dans un communiqué le collectif « La Démocratie en marche »
Première initiative ? Un référé, examiné ce mardi, pour obtenir l’annulation de la convocation au scrutin interne, qui, disent-ils, ne respecterait pas les règles.
Source : L’Express
Et …
Après les annonces du gouvernement sur la hausse de la CSG, la coupe dans le budget des armées et la baisse des aides au logement (APL), les députés de la République en marche rencontrent quelques difficultés dans leurs circonscriptions.
Les annonces du gouvernement ne font pas toujours le bonheur des élus de la majorité. Hausse de la CSG, coupe dans le budget des armées et maintenant baisse des aides au logement (APL). Les députés de La République en marche commencent à découvrir ce qui signifie être bousculés sur le terrain par ses électeurs.
« J’étais sur les marchés ce week-end et je me suis un peu fait engueuler » témoigne Anne-Christine Lang, députée de la 10e circonscription de Paris.
Ceci dit, la pagaille interne aux « marcheurs », franchement on n’en pas grand chose à faire … si ce n’est que c’est rigolo !
Déjà la pagaille dans les rangs !
Les adhérents qui constituent les soldats de réserve de deuxième classe des comités locaux de LREM et qui aspirent à plus de démocratie participative sans caporalisme ni ordre jupitérien, s’aperçoivent qu’ils n’ont même pas droit à la solde minimale qui doit se traduire obligatoirement par leur consultation dans le respect des formes en cas de modifications des statuts du mouvement.
Raison de la fronde et du référé en justice pour que les cadres et dirigeants de ce mouvement se conforment aux règles statutaires et ne prennent pas leurs adhérents pour des éplucheurs de patates. A la justice de trancher !
A se détourner ainsi de leur base après leurs élections acquises il y a à peine un mois, les ingrats de La République en Marche qui font preuve de dédain à l’égard de leurs dévoués pourraient bien se trouver demain à marcher avec des béquilles.
RF 25.7.2017
Les « marcheurs » découvrent qu’avaler les couleuvres, c’est moins bon que le caviar !