Le droit de savoir, le droit d’informer.
Par René Floureux, 16 juin 2017
Des exemples fournis par le collectif des sociétés des journalistes dans un communiqué de juin 2017, portent à croire que le nouvel exécutif a des problèmes avec la liberté de la presse.
Les relations semblent en tout cas tendues entre le pouvoir exécutif et le monde journalistique.
Alors simple guerre de communication ou guerre de l’information avec comme enjeu la liberté de la presse ce qui serait effectivement inquiétant, la question se posera plus cruellement en fonction des attitudes prochaines de ce pouvoir à l’égard du monde des médias en général.
Dans l’immédiat, la couverture du voyage au Mali du Président Macron par des journalistes reporters sélectionnés par ses soins ou son entourage proche et non pas par les rédactions et l’attitude du Ministre de la Justice François Bayrou à l’égard de Radio France parlant de « méthodes inquisitrices » et de « harcèlement » à propos des journalistes enquêtant au sujet d’emplois fictifs concernant le Modem, bien qu’il se défende d’être intervenu uniquement en tant que simple citoyen, sont deux éléments qui laissent à penser qu’il y a eu selon des degrés divers, pression, intimidation, menace, et pour le moins ingérence pour influencer les rédactions ; devenues brusquement inquiètes pour les opinions qu’elles diffusent.
C’est la presse libre et indépendante dans un régime dit démocratique qui est en question et son corollaire, la libre communication des pensées, d’opinions, d’expressions, des critiques, des commentaires… C’est le danger majeur pour cette liberté fondamentale.
Dans le cas de la Ministre du Travail Muriel Pénicaud, les fuites sur les pistes de réforme du code du Travail et sa plainte contre X soulèvent les questions sur l’indépendance des journalistes, la protection des sources et le secret professionnel sachant que dans le même temps le fait d’informer le public est un devoir autant qu’un droit même en période estivale propice à la non-transparence.
Ce qui ne doit pas nous faire oublier, qu’il existe néanmoins un cadre légal qui régit la presse depuis la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Les abus de liberté sont sanctionnés dans les cas déterminés par la loi qui détermine les responsabilités et les devoirs de la profession journalistique dans le sens le plus large du terme. C’est le cas des délits de presse.
Il faut noter également, que les journalistes accrédités munis de leur carte de presse, se fixent les limites de leurs droits et devoirs dans un cadre déontologique comme en témoigne la Charte de Munich de 1971.
Ce qui suppose de leur part des méthodes loyales et une certaine probité dans l’exercice de leur profession.
Cet aspect général évoqué, l’aspect politique n’est pas à être écarté. La joute verbale récente entre le Ministre de la Justice et le 1er Ministre Édouard Philippe montre à quel point la ligne jaune est difficilement tenable quand un Ministre revendique sa liberté de parole malgré un rappel à l’ordre du 1er ministre, qui lui appelle à un silence dans les rangs au nom de la cohésion et de la solidarité gouvernementale.
Le Premier Ministre va-t-il devoir faire appliquer à la lettre la formule « Un ministre ça ferme sa gueule ou …ça démissionne ! »
La presse libre si elle existe toujours nous l’apprendra car le public a le droit de savoir.
Apparemment le divorce entre médias et le « chérubin Jupitérien » se cultive au gré des apparitions d’image téléguidées. Ce que nous suggérions en Juin à savoir…Le « chérubin » du palais entend tout contrôler et ne répondre qu’aux seules questions qu’il se pose. Comme la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres, s’agissant de la liberté de la Presse celle ci s’arrête donc aux pieds du « chérubin » et de ses valets. On peut le déplorer mais que faire ? Ne plus couvrir les sorties du « chérubin » pour revendiquer la liberté des médias voilà qui laisserait le Palais sans voix ?A quand une Presse d’un certain panache et non attirée comme les guêpes sur le miel ?!Le boycott journalistique envers Jupiter serait-il impensable en France ?
Des élections législatives en plébiscite par défaut du principe de l’abstention , avant le jeu des transfuges au nom d’ un marche-ensemble-du-bien dicté-commun sans doute et jeu en sous-bois des partis ou de leurs restes , on est bien loin autant du sens de la participation et de la représentation nationale que du verdict réfléchi en participation du référendum de 2005 , la France absente en loisirs ?
Bien entendu qu’il faut condamner avec la plus grande fermeté ceux qui veulent museler la presse et les médias en général, mais malheureusement ces mêmes médias ont une éthique et morale à géométrie variable dictée par l’opportunisme, la compromission ou la lâcheté, parfois les 3 à la fois. Leur récent comportement a toutefois vraiment de quoi nous ulcérer et nous faire perdre confiance en eux, même si leur rôle est logiquement indispensable dans une démocratie, mais au fait, sommes nous encore en démocratie quand le Pouvoir et les médias fricotent ensemble en méprisant ceux qu’ils sont sensés servir ??. permettez moi d’en douter fort !..
Nous ne sommes pas sous Pétain que je sache, à faire croire en abstentions (plutôt qu’ imaginer un j’-en-foutisme) que ce pouvoir en place n’ est pas de droit , car s’ il est en place c’ est bien de droits de votes n’ est-ce pas ou de non-votes , et voici la honte est le rappel cependant , la honte de l’ abstention
Chacun peut penser ce qu’il veut de la presse (tous les médias pour être très généraliste)… ceci dit, cela ne donne pas au pouvoir le droit de mettre à mal la liberté de la presse. Nous devons condamner avec fermeté ceux qui, parce qu’ils sont ministres, tentent d’interdire aux médias de « dévoiler » les « dérapages ».
La très grande majorité des médias, soit appartenant au patronat, soit dévoués au Pouvoir en place, soit largement noyauté ou infiltré par le tout puissant lobby communautariste dominant a fait preuve depuis des mois d’un grand mépris et d’un comportement anti-démocratique digne des méthodes de l’ex-URSS. Les radios et TV du service public notamment (pourtant financés par tous les Français de l’extrème droite à l’extrème gauche) se sont tout aussi distingués par leur insupportable parti-pris et ostracisme systématique au point de nous mettre quotidiennement dans un état de sidération. Du jamais vu !… Que ces journaleux ne viennent pas aujourd’hui se plaindre d’être à leur tour méprisés ou maltraités par celui parvenu à l’Elysée dont ils ont léché les mains et les pieds à quatre pattes le cul en l’air et qui sait parfaitement, mieux que quiconque désormais, de quelles bassesses, malhonnêtetés, lâchetés, complaisance, soumission et opportunisme sont ils capables tout en se proclamant haut et fort, avec un cynisme impérial, les gardiens et garants de la liberté d’expression et d’information (ou de désinformation?). Cette caste arrogante et malfaisante nous a au moins révélé en cette occasion l’étendue de son pouvoir de nuisance, il faut l’en remercier !..
Cet article conteste avec raison le droit au pouvoir en place de museler les médias… pas le contraire !
Pour ceux qui croyaient encore qu être journaliste aujourd’hui s apparentait à ce qu ont fait Blondin, Camus ou d autres, la réalité est plus sombre. Les raisons : A qui appartiennent les titres de presse aujourd’hui? Le service pub n est-il pas en fait celui qui délivre vraiment l imprimatur? Quid de l indépendance rédactionnelle?
L histoire rapportée dans le dossier de M Gregoire sur la difficulté (l impossibilité?) de faire publier ses révélations sur les emplois fictifs
(https://medium.com/@nicolasgregoire/fictif-s-deux-ans-%C3%A0-ludf-pay%C3%A9-par-la-r%C3%A9publique-f85073ea276e) illustre ce nouveau visage de la presse : (https://medium.com/@nicolasgregoire/pas-avant-le-deuxi%C3%A8me-tour-593526d58a2a).
Quels sont précisément les journalistes de la presse écrite, des radios et TV qui se plaignent aujourd’hui des méthodes autoritaires de Macron et de son 1er ministre ??, ceux là même qui ont déversé pendant des mois avec arrogance mépris et certitudes, manichéisme et ostracisme leurs commentaires, reportages et émission de propagande et de désinformation au service exclusif de la candidature Macron ?. Le Pouvoir médiatique au service des forces de l’ombre (La Finance, Les patrons du CAC40, le FMI, la BCE, Minc, Attali, etc…) qui ont porté au Pouvoir leur chérubin, novice, habile orateur jamais élu mais à la présentation parfaite lors d’un véritable coup d’état au détriment des principes démocratiques les plus élémentaires. Cette élection n’a été qu’un coup de force décisif au profit de ceux qui détiennent désormais le vrai Pouvoir pour nous entrainer insidieusement mais définitivement vers un mondialisme-apatride, un abandon de l’Etat-Nation et vers le fédéralisme voulu par ces insupportables technocrates autoritaires de Bruxelles eux-mêmes en parfaite cohésion avec la maison-mère du mondialisme-dominateur à Washington. Cette dictature douce (dont la devise est : « travaille, consomme, surpaye taxes et impôts et ferme là ») sera en l’absence de sursaut énergique du peuple, et des vrais Gaullistes en particulier, le triomphe de la Finance et du comité Bilderberg au seul profit desquels Macron a été choisi et placé à l’Elysée pour faire illusion mais dans 5 ans l’idée que se faisait de Gaulle de la France pour laquelle il s’est tant battu, et avec succès, ne sera plus qu’un souvenir et une ignorance totale pour la jeune génération et celles à venir.
Nous sommes bien en accord. Merci
« Et ce sont les gaullistes qui devront montrer l’exemple »… mille fois OUI
Bien vu !
Le « chérubin » du palais entend tout contrôler et ne répondre qu’aux seules questions qu’il se pose. Comme la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres, s’agissant de la liberté de la Presse celle ci s’arrête donc aux pieds du « chérubin » et de ses valets. On peut le déplorer mais que faire ? Ne plus couvrir les sorties du « chérubin » pour revendiquer la liberté des médias voilà qui laisserait le Palais sans voix ?En période électorale cela aurait un certain panache !
cela fait des mois que l’on dit que la presse est inféodée à Macron, maintenant c’est l’inverse. Je crois que cette problématique ne se résume pas à ces alertes, commentaires et autres blogs (quelle qu’en soit leur qualité). Elle nécessite une véritable vigilance indépendante
D’accord avec vous sur la liberté de la Presse qui est un élément constitutif de la démocratie. Toutefois, dans notre belle France, il faut aussi constater que pas mal de journalistes oublient que si leur mission est d’informer et leur droit d’enquêter, leur devoir est la neutralité. Ils sont plus souvent des agents électoraux que des journalistes qui devraient présenter les faits de façon impartiale. Mais en journalisme comme en politique, le peuple a le personnel qu’il mérite. L’information a cédé la place au sensationnel.
Si on ajoute à une assemblée nationale « godillots » une censure de la presse, on franchit les limites de la dictature. Et cela favorisera également les petits trafics de nos dirigeants sans craindre de retombée judiciaire. seule la rue permettra de lutter efficacement contre ce régime dictatorial et antisocial. Et ce sont les gaullistes qui devront montrer l’exemple.
Je suis bien évidemment d’accord avec vous, cher Alain Kehervé. Mon ton provocateur était seulement destiné à souligner que parfois la presse pouvait avoir un rôle douteux surtout lorsqu’elle se fait le relais des puissances d’argent.
Maintenant, bien sûr que je suis pour la liberté de la presse.
Mais, je pense que vous m’approuverez quand je dis que des sites comme le votre font beaucoup plus pour la démocratie que les médias de « référence » !
Je considère que ce qui se passe aujourd’hui concernant la presse et les interventions du pouvoir est une atteinte à la démocratie qui ne peux exister qu’avec la liberté des médias.
Oui, bon … Ne transformons quand même pas les journalistes en héros. Après tout, ils ne font que vendre du papier. Ce n’est pas la liberté de la presse qui fait la démocratie, c’est la démocratie (c’est à dire la souveraineté du peuple et l’indépendance nationale) qui fait la liberté de la presse (à condition que celle-ci ne remette pas en cause la souveraineté du peuple et l’indépendance nationale).