Jacques Myard et la souveraineté de la France
Interview de Jacques Myard par Henri Fouquereau
Jacques Myard est président du CNR
(Cercle Nation République)
Membre de la commission des affaires étrangères
Jacques Myard, député gaulliste, aborde plusieurs thèmes :
- Situation de la France : une double crise. Économique et identitaire
- Perte totale de la souveraineté : il nous faut recouvrer la maîtrise de notre destin.
- Coopération entre États,
- Oui à l’Europe, mais une Europe différente,
- Relation de la France avec l’Allemagne,
- Le monde méditerranéen
- La maîtrise budgétaire de la Nation,
- Défense et sécurité
- « Faire la guerre, Faire la guerre, Faire la guerre », mais avec quels moyens ?
- Réforme territoriale à revoir et à simplifier
- Politique d’investissement au point mort,
- « Nous sommes au bord de la guerre civile »…
- Revenir au septennat,
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Une Nation doit etre unie. Sans pole de divergence polarisée sur l’elevation de sa population. Ouvert à des populations s’assimilant et respectant son Histoire sans former des entités de division et de substitution
Ne pas perdre de temps pour notre Unité et notre action
Il est grand temps que François Asselineau et Nicolas Dupont-Aignan « sortent du bois » en débattent enfin publiquement de leurs positions respectives (ou communes ?) sur l’EU, l’Euro, l’Otan, notre relation avec la Russie, l’Amérique, l’Allemagne, bref, sur toute notre politique étrangère actuelle qui est à redéfinir car étrangement je constate que NDA le « Gaulliste » reste relativement discret et en retrait sur ces sujets hautement sensibles et qui déterminent très largement notre avenir.
Bien amicalement à Alain Kerhervé…
Sommes-nous toujours sur le chemin de la Démocratie lorsque toutes les décisions qui engagent l’avenir de la France se fondent sur des minorités agissantes ,sur des consultations électorales où plus de 50% du corps électoral se fait porter pâle ?
Méfions-nous des effets pervers de la mise en oeuvre de Lois votées à la va vite ,souvent nuitamment,par des élus au plus petit score relatif du second tour des élections (446 sur 577 dans ce cas actuellement)et en des hémicycles fortement dégarnis. Quant au lien social fondé sur des accords en trompe l’œil entre syndicats hautement minoritaires et des administrations placées sous surveillance idéologique du pouvoir en exercice(gauche droite confondues)les déconvenues pour le peuple deviennent inexorablement la règle et amplifient le désaveu infligé aux politiques.
Le pouvoir actuel use et abuse de son atrophie représentative et si le peuple ne se réapproprie pas sa souveraineté, (les élus n’agissent que par délégation de mandat électoral),à quoi bon phosphorer sur le rétablissement de la souveraineté de la France ?
Remettons les choses à l’endroit et une fois encore ne retombons pas dans la « politicaillerie » ambiante qui tente de nous faire prendre des vessies pour des lanternes en confondant BUTS et MOYENS .
Si le but c’est de redonner une souveraineté à la France commençons par remettre les citoyen(ne)s en phase d’exercice le leur souveraineté !
Pour éclairer mon propos observez attentivement les solutions mises en place par des gouvernements de droite ou de gauche et qui n’ont réglé depuis les accords de Grenelle aucun problème au fond et vis à vis desquels nonobstant l’état d’urgence qui instaure l’interdiction de rassemblements dans la rue une envolée des manifestations et autres troubles à l’ordre public sur de nombreux fronts se fait jour quotidiennement : santé, éducation, agriculture, transports, justice, emploi….etc. etc.. !!!!
Jean-Dominique GLADIEU,
Le programme de l’UPR est uniquement un programme pour la sortie légale de l’UE, de l’Euro et de l’OTAN et pour le rétablissement de la souverainete nationale et de la démocratie. Ceux qui voterons pour FA en 2017 le feront en connaissance de cause. Tout est clair, tout est dit.
FA ne se présente pas pour mettre en œuvre une politique partisane, mais pour permettre aux Français de pouvoir décider eux-même de leur avenir, sans pressions extérieures, une fois cette souverainete rétablie.
Dans ce cas, son élection vaudrait un référendum et c’est le sens exact du suffrage universel voulu par CDG pour cette élection.
L’ensemble des éléments du programme de l’UPR constitue un tout technique et cohérent.
C’est pour cela que vous n’y trouverez rien concernant le mariage gay ou d’autres sujets secondaires relevant des « guerres gauloises » que les Francais pourront à nouveau entreprendre par la suite et qui constituent finalement une tradition francaise assez efficace au regard des avancées sociales dont la France peut s’enorgueillir.
Si quelques points de ce programme peuvent être discutables, comme par exemple la mutation du Conseil Constitutionnel en Cour Constitutionnelle, il y est clairement expliqué que ces modifications seraient décidées par référendum.
Durand,
Encore une fois, je suis d’accord avec vous sur la sortie de l’UE et de l’OTAN.
Toutefois, je diverge un peu au niveau de la forme.
L’élection au suffrage universel de tel ou tel candidat à la Présidence de la République ne signifie pas que les électeurs approuvent systématiquement tous les points de son programme.
Voilà pourquoi, même l’élection d’un souverainiste ne doit pas dispenser, à mon sens, d’un référendum sur l’UE et/ou l’OTAN.
Bien amicalement.
Alain Kerhervé,
Merci de votre remarque sur ce point précis.
Le référendum ne peut pas être illégal, étant constitutionnel…
Je n’ai d’ailleurs jamais prétendu qu’il soit illégal.
Par contre, l’ensemble de la démarche proposée n’est pas légale puisqu’il s’agit de s’appuyer sur ce référendum pour légitimer une tentative de destruction des fondements de l’UE (son caractère supranational…) auprès de nos 27 partenaires (qui eux, ne demandent rien…) en s’octroyant le droit d’initier une grave crise en Europe. C’est un abus de Droit !
En plus d’être illégale, la démarche consistant à laisser croire aux Français que le rétablissement de la primauté du droit national, décidé par référendum, n’exclurait pas obligatoirement la France de l’UE est un abus de confiance et ne démontre qu’une seule chose :
-Chaque leader souverainiste veut prendre le pouvoir en 2017 en proposant SA méthode et se garde bien de tout rapprochement autour d’un consensus garantissant un retour de la souverainete nationale et de son corolaire, la démocratie.
En ordre dispersé, c’est l’échec assuré…
MLP, qui propose une démarche sensiblement identique à celle de Cameron, respecte davantage ses électeurs que ne le font les autres leaders souverainistes, puisqu’elle indique clairement (si elle est élue…) qu’en cas d’échec (échec assuré, là aussi !…) des négociations avec l’UE, il y aurait un référendum pour en sortir.
La question se pose du devenir de MLP dans le cas où les Français rejetteraient une sortie de l’UE lors de ce référendum…
Pour les Français, la démarche de Francois Asselineau est encore plus claire : son élection au suffrage universel vaut un référendum sur la sortie de l’UE et de l’OTAN.
Il dispose d’un programme extrêmement complet de réformes, constitutionnelles et autres sur cinq ans, pour rétablir la souveraineté de la France et donc, la démocratie.
Durand,
Sur le fond, je suis d’accord avec vous.
Je veux simplement dire qu’il faut progressivement amener l’opinion à l’idée d’une rupture avec l’UE.
Et l’appel au Peuple me parait être un bon moyen de sensibilisation.
Ni plus ni moins.
Bien amicalement à tous.
Depuis quand un référendum est-il illégal. Le peuple est souverain… et rien d’autre !
Les NDA, JLM, Myard…, etc, veulent donc restaurer la constitution par référendum, « mouillant » ainsi le peuple français dans une démarche illégale, dangereuse et déshonorante, provoquant une crise majeure au sein de l’UE…
Dans ce cas, la crise pourrait d’ailleurs s’étendre au monde entier avec des conséquences à effet boomerang difficiles à prévoir…
Procédé non seulement illégal, puisqu’il existe une procédure légale pour modifier les textes à la demande d’un état-membre (art48… Même si mathématiquement, l’unanimité requise est impossible à réunir à 28, on nous opposera que nous étions sensés le savoir en ratifiant Lisbonne…), mais également peu glorieux, dans la mesure où nous prendrions en otages 27 pays qui ne demandent rien et qui pourraient subir des dégâts considérables… (dont nous serions comptables !…)
D’autre part, un pays qui utilise le chantage et la prise d’otage montre qu’il est faible, puisqu’il montre qu’il ne pourrait pas survivre sans les 27 autres… Et l’on nous propose donc de les menacer de saborder le navire avec ses passagers…!!!?
C’est puéril !
« ON FAIT L’EUROPE COMME NOUS ON VEUT, SINON …!!!
Sinon quoi ? Hein, Tsypras ?…
Eh bien sinon on sort en deux ans maximum par l’article 50 ! Et si on s’était mis d’accord en 2012, on serait déjà dehors !
Et si l’on insiste, c’est sur une muraille juridique que vont se briser les rêves de changer les traités, que ce soit en rétablissant la constitution pour mettre nos partenaires et les institutions devant le fait accompli, ou bien en exerçant d’autres formes de pressions directement sur ces derniers :
-Je trouve ce procédé indigne… Déshonorant !
Pour un pays qui prétend vouloir être maitre de ses décisions, imposer par le chantage un cataclysme chez ses voisins sans leur laisser aucun choix, cela tient de l’égoïsme, du non-sens, de la bassesse et de l’irresponsabilité.
Jean-Dominique Gladieu,
Déjà, en 1964 et en 1978, alors-même que les traités de Maastricht et de Lisbonne n’avaient pas encore ajouté leur effet de cliquet anti-retour aux précédents, voilà ce que disait la Cour de Justice de la Communauté Européenne (CJCE remplacée par le CJUE)… Ça en dit long sur la légalité des propositions de nos leaders souverainistes :
Années 60…
«Le principe de la primauté du droit international sur les lois internes est donc inscrit dans la Constitution (art. 55), mais le droit communautaire semble avoir des prétentions plus importantes encore et souhaiter, notamment par la voix de la Cour de justice des Communautés européennes, se situer au-dessus même des constitutions des États membres :
-Dans son arrêt Costa / E.N.E.L. du 15 juillet 1964, la C.J.C.E. affirme que « le transfert opéré par les États, de leur ordre juridique interne au profit de l’ordre juridique communautaire, des droits et obligations correspondant aux dispositions du traité, entraîne donc une limitation définitive de leurs droits souverains contre laquelle ne saurait prévaloir un acte unilatéral ultérieur incompatible avec la notion de communauté».
Encore plus précise, elle affirme, dans un arrêt Amministrazione delle finanze dello Stato / Simmenthal du 9 mars 1978 : « le juge national chargé d’appliquer, dans le cadre de sa compétence, les dispositions du droit communautaire, a l’obligation d’assurer le plein effet de ces normes en laissant au besoin inappliquée, de sa propre autorité, toute disposition contraire de la législation nationale, même postérieure, sans qu’il ait à demander ou à attendre l’élimination préalable de celle-ci par voie législative ou par tout autre procédé constitutionnel » (*). Ainsi, la Constitution, elle-même, devrait être écartée par les juges en cas de non-conformité !
L’ordre juridique interne ne reconnaît cette prééminence ni aux traités communautaires (a), ni au droit dérivé (b). »
http://www.laloupiote.net/Cours/social2/index.php?id=191&largeur=768&hauteur=1024
Et c’était bien entendu l’objet principal de la réforme constitutionnelle opérée en catimini en 2007 et permettant la mise en conformité préalable de notre constitution avec la primauté du nouveau Droit communautaire que devait instituer le traité de Lisbonne .
Prétendre préserver l’UE en s’attaquant à ce qui constitue son fondement existentiel -l’abandon définitif des souverainetés nationales- est une mauvaise blague…
Qui peut encore penser qu’une réforme quelconque des traités est possible ?…
ARTICLE 50
Avec l’article 50, on ne prend personne par surprise :
-aucun risque juridique : -on montre qu’on est un pays responsable et honorable, et on se retrouve dans une bien meilleure position pour faire des accords d’état à état que si l’on met d’abord le souk chez nos voisins…
C’est d’ailleurs ce que veut faire Cameron si les britanniques décident de s’émanciper de l’UE… Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois qu’ils nous montreraient l’exemple de la démocratie, de la dignité et de l’honneur…
Il n’y a même pas de débat concernant le procédé : c’est l’article 50 qui sera utilisé,…Cameron l’a déjà dit.
N’est-ce pas celà que nous voudrions tous,…pouvoir faire des accords d’état à état ?
Concernant la procédure de sortie, il faut aussi comprendre qu’aucun état n’aura intérêt à compliquer la sortie de la France car d’une part, il créerait un précédent qui pourrait, par la suite, être opposé à n’importe quel état-sortant, lui compris.
D’autre part, une clause de sortie sensée être « praticable » étant obligatoire pour tout traité international, si la procédure légale mettait en danger l’état-sortant, l’article 50 ,tel qu’il est rédigé et appliqué, serait considéré comme illégal ou nul… Cela reste à vérifier, mais il me semble que c’est l’ensemble du traité qui serait menacé…, un traité ne pouvant se découper en tranches…
Ce n’est l’intérêt de personne !
Article intéressant sur ce sujet :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Retrait_de_l%27Union_europ%C3%A9enne#d
Vous remarquerez que sur Wikipedia, comme sur le site officiel de l’UE, le paragraphe 3 de l’article 50 est dénaturé :
« Les traités de l’UE cessent de s’appliquer au pays concerné dès la date d’entrée en vigueur de l’accord ou dans les deux ans à dater de la notification de retrait. Le Conseil peut décider de prolonger cette période. »
Extrait de :
http://eur-lex.europa.eu/summary/glossary/withdrawal_clause.html?locale=fr
Ceci laisse penser que le conseil pourrait indéfiniment et unilatéralement retarder le retrait d’un état… Il n’en est rien,…mais c’est très dissuasif pour celui qui croit lire le texte officiel de l’article 50…!
Voici le texte complet de l’article 50 :
https://fr.m.wikisource.org/wiki/Trait%C3%A9_sur_l%E2%80%99Union_europ%C3%A9enne#Article_50
Et le paragraphe 3 :
« 3. Les traités cessent d’être applicables à l’État concerné à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, EN ACCORD AVEC L’ÉTAT MEMBRE CONCERNÉ, décide à l’unanimité de proroger ce délai. »
J’avoue qu’il m’a effleuré l’esprit que sur de tels sites, une telle erreur ne pouvait être un hasard…! J’y verrais la preuve, si l’erreur était volontaire, que c’est précisément l’article 50 qui est le talon d’Achille de l’UE et qu’il fait peur aux européistes…
Je comprends parfaitement la position de Durand et ne suis pas loin, comme lui, de penser que tôt ou tard il faudra se poser la question du maintien ou non de la France dans l’UE.
Mais auparavant, rien n’empêche de faire des propositions pour tenter de faire revenir les institutions européennes vers plus de souveraineté … tout en étant conscient que ces institutions fonctionnent contre les peuples. Autrement dit, il s’agit de faire la démonstration que cette Europe sert des intérêts privés et non l’intérêt général. Alors, on pourra commencer à envisager la sortie.
Je pense que c’est la démarche de Jacques Myard.
Le sage n’a aucun mérite car les sots lui facilitent la tâche.
La France d’aujourd’hui pas abstentionnistes en grand nombre dans tous les actes citoyens( consultations électorales, élections syndicales, prud’homales, associatives, conseils d’administrations etc. etc.)donnent aux politicards l’illusion de leur sagesse !
« Imposture
Une imposture consiste en l’action délibérée de se faire passer pour ce qu’on n’est pas (quand on est un imposteur), ou de faire passer une chose pour ce qu’elle n’est pas (supercherie, mystification, escroquerie). La nature d’une chose ou d’une personne se révèle en définitive différente de ce qu’elle laissait paraître ou croire.
Ce mot provient du latin imponere : « abuser quelqu’un »[1].
Son utilisation en tant que mode de manipulation peut être anodine et limitée, mais obéit aussi dans certains cas à des desseins d’escroquerie ou de propagande.
L’imposture soulève de nombreuses problématiques : sociologique (comédie humaine), psychologique (crise identitaire, sentiment d’imposture), philosophique, politique… »
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Imposture
Ma connaissance du Droit étant relativement récente et de nature autodidacte, il bien sûr possible que mon raisonnement soit erroné. Mais tant que l’on ne m’opposera pas de contradiction détaillée et référencée sur ce que je démontre comme étant une imposture,… ce que j’accepte donc d’avance et de bonne grâce…, je maintiendrait cette qualification concernant cette pratique largement partagée qui consiste à ne proposer qu’une vérité de complaisance à son électorat :
– en dire juste assez pour ne pas le perdre,…mais pas trop quand-même pour ne pas risquer les foudres « Antifacho »-politico-médiatiques, en chasse aux impudents autour de leur gamelle, en meute courroucée, black-list en bandoulière.
Alain Kerhervé,
Monsieur Myard c’est battu à l’assemblée pour que le Traité de Lisbonne ne soit pas adopté. Il n’a sûrement pas pu aborder, devant ses collègues, la totalité des conséquences négatives de l’adoption de ce traité,… temps de parole oblige…, mais il a dit l’essentiel, démontrant son acuité et sa compétence par des propos très pertinents et très clairs.
Asselineau n’aurait peut-être pas mieux fait…
Voici ce que dit monsieur Myard lors de la séance du 7 Février 2008 à l’assemblée, lors d’une discutions générale concernant la ratification du Traité de Lisbonne :
http://2007-2012.nosdeputes.fr/seance/541#inter_32102479612271b9165747be749be620
Vous constaterez, puisqu’il était également présent lors de cette discussion, que monsieur Dupont Aignan démontre également une grande compétence et soutient monsieur Myard dans ses propos.
Ils sont gaullistes par le verbe, on ne peut en douter…
On ne peut donc faire de procès en incompétence, ni à l’un, ni à l’autre… La pertinence de leurs propos démontre qu’ils connaissent parfaitement le texte du traité et qu’ils comprennent à la perfection les problématiques juridique que posera sa mise en application.
Ainsi donc, monsieur Myard ne peut ignorer que si l’on restaurait notre constitution telle qu’elle était avant les modifications visant à la rendre compatible avec l’adoption du Traité de Lisbonne et consistant à permettre la primauté du Droit européen sur le Droit national, c’est l’application-même de ce traité qui deviendrait constitutionnellement impossible.
La France serait donc priée, par les limaces bruxelloises,…garantes des traités…, d’abroger cette modification constitutionnelle ou bien de s’émanciper de l’Union Européenne par l’article 50.
Ne pouvant l’ignorer et proposant néanmoins une révision constitutionnelle dont il connaît pertinemment l’incompatibilité avec les traités, j’aurais trouvé très gaullien qu’il complète son propos par cette vérité semble-t’il imprononçable : cette modification constitutionnelle impose une sortie de l’UE.
Ce n’est pas un détail ! Et sur un sujet aussi grave, je ne pense pas que CDG aurait manqué, pour quelque raison que se soit, de dire la vérité pleine et entière aux Francais.
Pour moi, monsieur Myard n’a donc pas une attitude gaulliste, et concernant cette modification constitutionnelle, je n’ai nullement cherché à prouver qu’elle était impossible, mais uniquement qu’elle ne pouvait avoir lieu sans que nous sortions de l’UE.
Serait-ce la trouille de perdre leurs électeurs qui retient tous ces gaullistes d’aller au bout de leurs démonstrations ? Préfèrent-ils proposer de fausses solutions en attendant que l’opinion devienne plus favorable à l’inéluctable ?
Si c’est le cas,…et leur attitude me pousse à n’en pas douter, il s’agit alors de démagogie et cette tournure politique ambiguë est tout sauf gaullienne.
Ce temps perdu, par pure démagogie, précipite chaque jour davantage de Français dans la misère et ils en seront comptables tôt ou tard.
A Durand : Il n’y a aucune imposture. D’ailleurs vous le démontrez vous-même en précisant qu’il y a eu une modification de la constitution. Vous démontrez donc que la constitution est donc modifiable. C’est ce que suggère J. Myard.
à Durand : Vous vous trompez. Jacques Myard est un gaulliste de conviction et sincère.
Voilà comment CDG décrivait,par anticipation et bon sens, le funeste marigot dans lequel se déroule complaisamment la carrière de ce donneur de leçon…
Alain Peyreffite dans « C’était de Gaulle » p.42
– De Gaulle : « Nous pouvons vivre comme un satellite, comme un instrument, comme un prolongement de l’Amérique. Il y a une école qui ne rêve que de ça. Ca simplifierait beaucoup de choses. ÇA DÉGAGERAIT DES RESPONSABILITÉS NATIONALES À CEUX QUI NE SONT PAS CAPABLES DE LES PORTER. Ils pourraient faire des discours, être ministres, escorter les Américains dans les conférences »
Et j’ajouterai, en toute modestie, ce que CDG lui-même n’aurait pas osé imaginer :
– qu’ils finiraient tous par se réclamer de lui et du gaullisme, lorsque le temps et l’effacement dirigé de la mémoire collective en aurait suffisamment estompé la teneur essentielle, tous parés de ce pseudo-gaullisme de circonstance, de connivence, fourre-tout des bon-à-rien de droite et de gauche, feuille de vigne de leur néant, paravent de leur « utilité », qu’au dépend de la Nation ils ne consacrent plus qu’à eux-mêmes…
Supplément gratuit pour le « gaulliste » Myard, qui cite Védrine, le « mitterando-gaulliste »…
« J’appelle le régime gaulliste dictature parce que, tout compte fait, c’est à cela qu’il ressemble le plus, parce que c’est vers un renforcement continu du pouvoir personnel qu’inéluctablement, il tend, parce qu’il ne dépend plus de lui de changer de cap. Je veux bien que cette dictature s’instaure en dépit de De Gaulle. Je veux bien, par complaisance, appeler ce dictateur d’un nom plus aimable : consul, podestat, roi sans couronne, sans chrême et sans ancêtres. Alors, elle m’apparaît plus redoutable encore ».
F. Mitterand, « Le coup d’état permanent »
Qu’elle imposture !!!…
Sa proposition de rendre les lois françaises supérieures aux traités européens ne tient pas debout puisque la constitution a été modifiée, précisément, pour être mise en conformité avec le futur traité de Lisbonne et que Sarkosy et Fillon (qui ont présidé en plein été à cette modification constitutionnelle préalable…) l’ont ratifié avec la mention « CONFORMÉMENT À LA CONSTITUTION »…
Du coup, nous nous retrouverions avec une constitution non conforme aux traités et attaqués par la Commission devant la CJUE…
C’est encore raté monsieur Myard !… Comme pour NDA, et les autres qui ne proposent QUE des solutions incompatibles, non seulement avec les règles de l’UE, mais également avec son essence, sa conception et son but.
C’est totalement surréaliste et de la part d’un vieux carriériste politique,… mensonger et malhonnête.
Il ne suffit pas de se gargariser avec un vocabulaire gaulliste pour être gaulliste. Cet homme prend les Francais pour des cons !
Et comme c’est l’unique réponse qu’il donne à la deuxième question, après n’avoir répondu que très superficiellement à la première…
Qu’il cite en exemple Védrine,…cet oxymore « mitterando-gaulliste »…, dont le père, comme Mitterrand, émargeait à Vichy, Francisque à la boutonniere…, en dit long sur ses références gaullistes…
Plus c’est gros, mieux ça passe !…, disait un autre « gaulliste », entre Cochin et Lisbonne…
Merci, Monsieur le Député Jacques MYARD,pour vos déclarations. Avec tout mon respect. Viviane DUBOST
Cela me rassure de constater que mes points de vue sont partagés par cet homme qui a toujours eté très clair
De plus, il dit vouloir s’impliquer dans la primaire de la droite, c’est très bien !
Et alors ?