Le chômage encore en hausse ! Et les promesses ?
Après la baisse en « trompe-l’œil » du mois dernier, le nombre de demandeurs d’emploi a bondi de 1,2% en octobre, soit l’équivalent de 42 000 chômeurs de plus sur la période.
Le nombre d’inscrits en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité au cours du mois écoulé, a bondi de 42 000 en octobre en France métropolitaine, comme l’a annoncé la nouvelle ministre du Travail Myriam El Khomri.
Cela représente une hausse de 1,2% par rapport au mois précédent, un record malheureux depuis plus de deux ans. Désormais, 3,58 millions de personnes appartiennent à cette tristement célèbre catégorie A. Si l’on ajoute les demandeurs d’emploi de ce type habitant dans les Dom, on arrive au chiffre également record de 3,85 millions de personnes.
Réagissant à ses chiffres, le ministère du Travail a reconnu que la forte hausse du nombre de chômeurs en octobre n’était pas « satisfaisante », tout en tablant sur une baisse du chômage à partir de 2016. « En tendance, le nombre de demandeurs d’emploi continue d’augmenter, mais à un rythme beaucoup moins soutenu qu’avant » argue le ministère.
… et pourtant, des promesses nous ont été faites, notamment lors des campagnes sur les traités européens de Maastricht (1992), celui établissant une constitution pour l’Europe (2005) et par l’actuel locataire du Palais Présidentiel !
« Quand on dit que l’Europe de Maastricht créera des emplois, ça reste vrai. Il se trouve que le traité de Maastricht n’est pas encore appliqué. Lorsqu’il le sera, il est évident qu’il y aura une très forte croissance qui en découlera, car nous aurons un grand espace économique avec une monnaie unique. » (Jacques Attali, sur France 2, débat télévisé « Polémiques » animé par Michèle Cotta)
« Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)
« L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)
« Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)
« Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)
« Pour la France, l’Union Économique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)
« C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)
« Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)
Alain Kerhervé
ça y est, avec les annonces de Super Hollande du 1er Janvier 2016 et les 500000 stages de formation qui seront mis en oeuvre en2016 quel qu’en soit le coût, Super Hollande aura réussi à faire baisser les statistiques du chômage. Comme cela ne suffira peut-être pas pour revenir au niveau du chômage de Mai 2012les fonctionnaires de Pôle Emploi vont s’employer à hyper radier pour que Super Hollande soit en 2017 hyper radieux de son tour de passe passe !
Au royaume des illusionnistes les benêts sont rois.
Nos Nostradamus surdoués des sciences politiques économiques et sociales, ont imprimé, jusque dans les esprits les plus cartésiens, leurs sciences inexactes et leur art divinatoire depuis près de 25 ans, pour entretenir l’illusion d’une Europe et d’une zone euro née en 1999, construites toutes deux au service des peuples européens.
Or, avec le recul, l’Europe n’est pas la terre promise tant vantée par nos guides alchimistes. Le veau d’or n’a pas accouché de la poule aux œufs d’or.
A titre indicatif, le chômage en France est au plus haut depuis 18 ans (1997). Rien que pour la catégorie « A » selon la méthode du BIT, le nombre des demandeurs d’emploi est supérieur à 3,5 millions de personnes et le taux de chômage supérieur à 10%.
Ce chiffre mensuel soit dit en passant n’est que le sommet de l’iceberg puisqu’il n’est absolument pas le reflet exact de la situation sociale française qui se dégrade avec ses impacts négatifs sur les populations.
Quant à la zone euro des 19, le taux de chômage est également supérieur à 10% sur les cinq dernières années, soit plus de 17 millions de chômeurs également selon la méthode du BIT (avec 17 pays dans la zone euro en 2011, 18 en 2014 et 19 en 2015).
Ni une large union économique et monétaire, ni les traités, ni la politique étrangère, ni les taux d’intérêts, ni les échanges … au sein de cette union ont permis de renverser la tendance.
A force de vouloir se faire aussi grosse que le bœuf, la grenouille européenne finira bien par éclater à moins que la banque centrale européenne vienne la ventiler d’urgence grâce à un gaz soporifique de préférence mais pendant combien de temps encore.
Nos dirigeants nationaux ont donc failli à leurs promesses tout comme nos européistes hérétiques enfermés dans leurs fausses certitudes, pour qui, toutes les excuses de circonstances atténuantes sont bonnes pour ne jamais reconnaître leurs erreurs et pour continuer à rouler dans la farine les futures générations de benêts.
Quelles vont être leurs prochaines excuses, leurs prochaines promesses, leurs prochaines semances hallucinogènes ?
René Floureux 3.12.2015
Mais où est donc partie la croissance infinie propre à alimenter tous nos secteurs d’activité, à créer des emplois, à satisfaire toutes nos envies et à procurer des revenus confortables aux banquiers et systèmes financiers ?
Manifestement les arbres ne rejoindront pas la Lune, nos voitures ne grimperont pas aux arbres pour libérer de la place aux piétons qui envahissent de plus en plus la surface de la terre et notre aptitude à faire entrer un éléphant dans un magasin de porcelaine sans dégâts ni violence restera un rêve.
Nous sommes certainement en panne : discernement, bon sens mais aussi gouvernance absurde de nos activités humaines qui nous mènent là où les statistiques ne prennent jamais en compte ces facteurs déterminants d’un devenir serein pour le bonheur d’un plus grand nombre d’habitants de la planète bleue et de la France en particulier.
La seule croissance garantie pour l’avenir du futur immédiat serait-elle uniquement démographique ou liée au réchauffement climatique voire à des maladies insoupçonnées ou à un climat d’insécurité pour les biens et les personnes ….allez savoir ?
Ne vous énervez pas contre toutes ces promesses électorales non tenues, il y en a beaucoup d’autres en stock et les prochaines élections Régionales vont en faire apparaître de nouvelles.
Quand on parle d’excellence, de qualité totale, d’obligation de résultats…..cela s’applique aux hommes et femmes d’Entreprise. Ne confondons donc pas le monde du travail et les activités de nos responsables politiques pourvoyeurs de « bla-bla-bla » et faiseurs de pas grand chose. Les électeurs devraient se sentir concernés puisque celles et ceux qui sont aux manettes le sont par leurs choix.