Le “Che” ovationné chez les gaullistes.
Ce samedi 29 août, les Universités d’été de « Debout la France » bousculent le traditionnel clivage politique gauche-droite.
Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de François Mitterrand, a conquis les gaullistes de Debout La France. Nicolas Dupont-Aignan a salué en lui « l’homme d’État … et son analyse des situations qui porte loin, qui sait dépasser les polémiques immédiates comme les caprices de l’émotion ». Puis le président de Debout La France ajoute, sous un concert d’applaudissements : « Vous connaissez le poids de l’Histoire et de la culture dans la marche du monde. La raison en est simple, vous êtes la plus gaullienne des personnalités de gauche ».
Il convient de rappeler que Jean-Pierre Chevènement et Nicolas Dupont-Aignan se connaissent depuis bien longtemps et il me revient en mémoire ce colloque à la Sorbonne au cours duquel leur approche de la construction européenne ressemblait déjà à une évidente duplication. J’en avais alors été profondément touché et la volonté de rapprocher les républicains des deux rives a depuis représenté pour moi et beaucoup d’autres un réel espoir. Ainsi, Nicolas Dupont-Aignan se souvient : « On nous appelait les Républicains des deux rives, comme si il y avait un fleuve entre nous »… et pour effacer toute réserve, NDA conclut : « Ce fleuve, c’est un petit ruisseau, et on peut l’enjamber aujourd’hui ». Dont acte !
Il faut dire que Jean-Pierre Chevènement a exposé magistralement les convergences entre les deux leaders :
La monnaie unique a été un mauvais choix, car elle juxtapose des nations trop différentes ; l’histoire a montré la nécessité d’une relation forte entre la France et la Russie, et comme Nicolas Dupont-Aignan il a été de ceux qui ont préconisé le respect pur et simple des contrats signés ; l’Union européenne, aussi nécessaire soit-elle, ne doit pas ôter à chacune des Nations qui la composent, ni leur indépendance ni leur liberté. « L’Europe doit être européenne » précise Jean-Pierre Chevènement en utilisant, à juste propos, l’expression du général de Gaulle.
Et Nicolas, comme l’appelle familièrement chacun des 1000 militants présents ce samedi 29 août, de conclure : « Un faux clivage gauche-droite absurde est entretenu par ceux-là mêmes qui, en obéissant aux mêmes maîtres, font la même politique et ne veulent surtout pas voir se dessiner une voie alternative« , a-t-il déploré, convaincu que « le vrai clivage se situe aujourd’hui entre les patriotes et les mondialistes ».
En l’espace de quelques heures j’ai vécu dans une autre France, celle qui fait vibrer à l’unisson le cœur des patriotes. Merci Jean-Pierre, merci Nicolas pour cette émotion bleu-blanc-rouge.
Alain Kerhervé
Au cours de ces deux journées de débats, j’ai eu le loisir de dédicacer mon livre « Une révolution en héritage ». Un thème souvent ignoré : la politique sociale de Charles de Gaulle
Une joie simple et profonde avec les militants gaullistes. Merci à eux !
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Au risque de me répéter , le ralliement de M MITTERRAND qui voulait, en 1981, abattre le capitalisme à l’Europe capitaliste et ultra libérale a eu pour conséquence dramatique l’approbation du projet giscardien (traité de MAASTRICHT) et celle sans réserves de l’Europe allemande. Aujourd’hui M HOLLANDE est écartelé entre l’Europe ultra libérale et ses promesses de progrès social et de lutte contre les inégalités. Nous sommes dans le projet giscardien conforté par MM KOHL et MITTERRAND;il sera très difficile d’en sortir. Mais le projet giscardien d’Europe libérale a complétement échoué.
Certains commentaires, notamment celui de M. Camignola, me paraissent aussi ridicules qu’outranciers…En son temps, le Général a fait avec Thorez et d’autres…Et JP Chevenement, pour lequel Michel Debré avait beaucoup d’amitié (voir la biographie que j’ai consacrée à l’intéressé) vaut certes mieux que Thorez. NDA qui fut en son temps chef de cabinet de Francois Bayrou, centriste admirateur de Bidault et de Lecanuet, alors ministre de l’éducation nationale de Jacques Chirac, n’est certes pas blanc bleu lui non plus. L’un des maîtres mots du gaullisme est « rassemblement »…
On ne peut ignorer ce que fait le « Che » et le contenu de ses discours et prises de position. Son positionnement gaullien sur les sujets les plus importants est la preuve que nous (gaullistes) avons raison. Pourquoi rejeter ceci, le gaullisme est quand même bien une volonté de rassemblement sur des « idéaux » pour la France.
Je ne serai pas si excessif que François Camignola.
Pour autant, le parcours politique de Chevènement est une suite de démissions et de compromissions.
Aussi, je suis tout aussi consterné de voir les participants de l’université d’été de Debout La France ovationner ce personnage.
N’en déplaise à M. Kerhervé.
Quand on se réclame de De Gaulle, on choisit un peu mieux ceux avec les quels on veut faire valoir ses idées, je dirais même ses idéaux.
Je l’affirme avec d’autant plus de conviction que je suis viscéralement Gaulliste, membre de DLF et déçu de voir comment tourne l’orientation de notre parti.
A François : manifestement nous n’avons pas la même conception du gaullisme. Quant au portrait que vous tracez de Chevènement, il est tellement excessif qu’il en devient ridicule.
Que ce déserteur, démissionnaire en pleine guerre, marxiste jusqu’au trognon, qui se fit acheter pour donner le parti socialiste à Mitterand puisse séduire des gaullistes est accablant.
De Gaulle voulait se battre, lui, et voulait dominer l’Europe par ses politiques libérales. Le gluant personnage à mèche efféminé que vous révérez est un lâche, un traitre et un communiste.
M.Durand a raison.
Sans remise en cause des Traités il n’y aura de recouvrement de souveraineté.
Pour la France système est verrouillé.
A la différence de l’Allemagne qui n’agit toujours qu’en fonction de ses intérêts nationaux, grâce au jeu subtil de sa Cour constitutionnelle.
Nous nous sommes stupidement désarmés. Une fois de plus !
Dupont-Aignan et Chevènement sont intelligents, respectables et en l’occurrence courageux, mais oublient l’essentiel :
la souveraineté ne se partage pas.
Sauf à disparaitre petit à petit. C’est ce qui arrive à notre pays. C’est ce qui explique le désarroi et le pessimisme de beaucoup de nos concitoyens.
Si l’on veut vraiment sortir de la nasse la remise en cause des Traités européens est obligatoire.
« l’histoire a montré la nécessité d’une relation forte entre la France et la Russie,… »
« l’Union européenne, aussi nécessaire soit-elle, ne doit pas ôter à chacune des Nations qui la composent, ni leur indépendance ni leur liberté. »
Désolé d’être rabat-joie, ce n’est pas du tout le but que je recherche,…simplement être utile.
Sans souveraineté diplomatique, je ne vois pas comment nous pourrions nous rabibocher avec la Russie….
La souveraineté, c’est seulement essentiel, pas plus mais pas moins.
La souveraineté économique détermine nos capacités militaires, qui déterminent notre souveraineté diplomatique et donc la protection de nos intérêts économiques… C’est un tout, ou bien ce n’est pas la souveraineté.
Mais l’euro prive la Banque de France du pouvoir de battre monnaie pour financer des politiques à long terme à 0%…, l’article 42 du TUE nous soumet à l’OTAN et aux stratégies US…, l’aticle 63 nous interdit toute restrictions aux délocalisations et mouvements de capitaux avec l’UE et le reste du monde… Et pour couronner le tout, l’article 48 exige l’unanimité des 28 états-membres pour changer la moindre virgule aux règles de l’Union définies par nos traités, dont les articles que je cite…
Autant dire que ni les Baltes ni les Polonais ne seront d’accord pour déconnecter l’UE de l’OTAN et encore moins pour reprendre des relations normales avec la Russie. Notre diplomatie est donc condamnée à rester ce qu’elle est tant que nous seront dans l’UE : inopérante, parce que neutralisée par l’article 42.
Il en va de même pour l’ensemble des articles des traités européens.
Étant donné que l’unanimité est impossible à 28 puisqu’un seul état-membre peut bloquer la moindre réforme, ce n’est donc pas de l’Euro qu’il faut sortir, mais bel et bien de l’UE, comme le dit fort justement M. Asselineau et pas du tout M. Chevènement ou M. Dupont-Aignan…
L’Union Européenne ne peut donc pas être la base d’une « autre Europe ». Il faut d’abord en sortir pour pouvoir reconstruire autre chose sur de nouveaux accords.
Sinon, comment comptent-t’ils changer l’UE de l’intérieur en échappant à cette réglementation sans pouvoir la modifier ?
Discours de Nicolas Dupont-Aignan :
https://www.youtube.com/watch?v=CexmOZNOLCs
Discours de Jean-Pierre Chevenement en cours de réalisation.
Un grand merci pour ce compte rendu. « CHE » ouvre une porte. Ou soulève un couvercle… Bravo également à Nicolas Dupont-Aignan
Merci pour ce compte rendu très intéressant. Cordialement. Viviane Dubost