Une vision gaulliste de l’Europe

Pour le MRC, la soumission à l’Allemagne créé un déchirement au sein même du parti présidentiel. A ce propos, fuse une interrogation légitime : l’Europe européenne du général de Gaulle est-elle un rêve dépassé ? La réponse est autant gaulliste que nous pouvons espérer. « La confédération européenne » du plan Fouchet – que je vous invite à revisiter ici – est une idée forte

 

Je viens de découvrir le texte d’orientation du MRC* (Parti de Jean-Pierre Chevènement) intitulé “Une autre Europe”.

La France, la Nation, la souveraineté

Ce texte débute par une approche particulièrement gaullienne que, bien entendu, j’apprécie. « La France, nation politique, nourrie d’un passé dans lequel elle a su montrer la voie de l’émancipation des peuples, n’est pas finie, ainsi que Jean-Pierre Chevènement a su le montrer dans une approche combinant l’histoire lointaine, l’histoire proche et l’analyse politique».

Concernant la construction européenne dont il convient d’admettre qu’elle est actuellement dans une phase de turbulence (Syrie, Roms,…), il précise que « la seule approche qui vaille de la question européenne est celle d’une lecture à la lumière de chacune des nations qui la composent. »

Nation et souveraineté sont indissociables et il reconnait sans aucune ambiguïté « … qu’il y a là une position fondatrice, celle-là même qui distingue le MRC des autres partis de gauche que ce soit le PS, EELV, le PC, le Parti de gauche ou le PRG. »

L’Europe européenne

Pour le MRC, la soumission à l’Allemagne crée un déchirement au sein même du parti présidentiel. A ce propos, fuse une interrogation légitime : l’Europe européenne du général de Gaulle est-elle un rêve dépassé ? La réponse est autant gaulliste que nous pouvons espérer. « La confédération européenne » du plan Fouchet – que je vous invite à revisiter ici – est une idée forte. Le MRC y adhère.

Le document du MRC traite de l’ensemble des sujets relatifs à l’Europe de demain avec un certain courage politique puisqu’en contradiction avec la ligne présidentielle :

· Prévalence du Conseil sur la Commission

· Adoption des décisions les plus importantes à l’unanimité

· Dans le cadre de la politique budgétaire européenne, prise en compte des exigences particulières en matière de défense (dissuasion nucléaire)

· Institution d’une monnaie commune en lieu et place d’une monnaie unique

· Création d’un premier cercle de Nations avec des pouvoirs accrus découlant des coopérations renforcées intergouvernementales

Ce document du MRC, je vous invite à le lire. Le diagnostic qu’il établit, les remèdes qu’il propose et les orientations futures qu’il définit nous rappellent indéniablement l’Europe que nous proposait jadis le général de Gaulle. Nostalgie! NON. Réalisme.

Alain Kerhervé

 

 


* MRC : Mouvement Républicain et Citoyen


14 commentaires sur Une vision gaulliste de l’Europe

  1. Une vingtaine de pays malades ne peut faire une Europe saine. La Sagesse des nations nous souffle que dans un groupe les qualités de chacun s’ajoute mais que les défauts se multiplient.

    Nous pouvons rester dans l’Union comme les Anglais, les Norvégiens et sortir de l’euro, pour que nos échanges internes soient régis par le franc( ou un autre nom), pour que la monnaie dépende de la politique française. Nos ventes et achats extérieurs pourraient être faits en euros. G.

  2. CASTELIN Michel // 17 février 2014 à 10 h 44 min //

    Ne vous laissez leurrer par n’importe quoi et n’importe qui.

    Quelques citations ; entretien JPC ‘médiapart’ 21 dec 2011 :
     »Je pense que la France représente un patrimoine assez précieux pour ne pas être dilapidé. Je ne le dis pas par un patriotisme désuet, mais dans une perspective gramscienne.  » ben voyons …
     »La souveraineté nationale, pour moi, c’est la condition d’une action politique internationale. » plus tartuffe que çà pour dire que c’est l’internationalisme qui est sa religion, on trouve pas !
     » La souveraineté nationale peut très bien se conjuguer avec certaines délégations de compétences » en effet ; quelle approche gaulienne !
    et une dernière (campagne référendaire 2005 pendant laquelle un journaliste faisait l’amalgame : souverainiste = anti-républicain) :  » bien sûr je suis républicain, à condition que la République soit à Gauche » . quelle ouverture d’esprit, quelle tolérance, quel démocrate !!

    Croire en une quelconque crédibilité de JPC est simplement consternant.
    CASTELIN Michel

    M.Chevènement est le prototype (heureusement hors de course)

  3. Gilles Le Dorner // 18 octobre 2013 à 7 h 57 min //

    « de l’ élargissement de cette Europe à la Turquie par la voie ou par la voix de la Commission européenne » , selon une récente revue de presse : à titre personnel et da ma petite place d’électeur , je n’ai rien contre la Turquie ; mais est-ce bien l’intérêt de la Turquie d’entrer dans ce magma informe de démocratie et de légitimité politique qu ‘est cette Europe et est-ce bien le moment dans la conjoncture internationale régionale d’insinuer la nécessité de l’affrontement tacite des blocs et de la concordance entre géographie et alliances de l’Otan ? MAIS , encore une fois il ll faut le dire , ce n’est pas à la commission européenne de proposer , pour imposer encore après selon son habitude et ses connivences aux sommets , quelque politique ou quelque Politique Etrangère , pas plus que n’a de légitimité quelque superministre des affaires étrangères européennes , DES LORS que le peuple français a choisi Librement , parmi d’autres , sa Constitution , qui affirme la seule légitimité démocratique de ses votes , et que le peuple français , parmi d’ autres , a rejeté par le référendum (incontestable constitutionnellement et que l’on soit ou fût du oui ou du non) du 29 Mai 2005 , avant l’heure, les écrits et mixages d’écrits du dit traité de Lisbonne et de sa cohorte d’écrits . C’est toujours l’intérêt et le mérite d’un plan Fouchet dit numéro 1 de définir et situer l’affectation à venir de la commission européenne au rang d’exécutant des représentants des souverainetés nationales , respectueux et respectueuses de l’ idée , sage , prudente et instruite de l’expérience de l’histoire , des Nations . DEBOUT à Bourges , respectueusement

  4. Gilles Le Dorner // 17 octobre 2013 à 7 h 45 min //

    Je n’ai rien contre la Turquie , mais sur un plan général ce n’est pas au club fermé et sectaire idéologue de la Commission de Bruxelles de proposer pour imposer après par des voies toujours détournées encore selon son habitude quelque orientation politique ou quelque Politique Etrangère , pas plus qu il n’existe de légitime super ministre des affaires étrangères européennes , dès lors que le peuple français , entre autres , a choisi sa Constitution fondant la légitimité de ses propres votes , affirmant son attachement à son indépendance , et rejeté depuis un référendum non oublié du 29 Mai 2005 , avant l’heure , les quelques écrits ou mixages d’écrits intitulés traité de Lisbonne et sa cohorte d’ écrits . Méditation sur le plan Fouchet numéro 1 et l’affectation possible de cette dite commission au rang d’exécutant des représentants s’il en est des souverainetés nationales , respectueuses de l’idée de nations . DEBOUT à Bourges

  5. @Le camarguais

    Mais oui, le premier ministre est un technicien. C’est même, à mon avis, dans l’esprit du général de Gaulle, un chef d’État-Major. Or un Chef d’État-Major n’est pas un commandant en chef : c’est un technicien qui, dès lors que le Chef a exprimé ce qu’il veut (c’est le Chef qui comprend la réalité, donc le problème ; c’est le chef qui esquisse la solution), met en oeuvre les détails des instructions. Nos techniciens ont appris à résoudre d’après l’état de l’art les problèmes que l’on sait résoudre et dont on leur fournit l’énoncé (alors que le Chef, lui, est obligé de comprendre l’énoncé du problème, et certaines fois d’inventer la solution). Un officier d’E-M. on lui demande précisément de savoir sortir le détail des instructions pour un problème formulé selon la norme — c’est de la technique, ce n’est pas de l’art ; la guerre est un art ; donc l’officier d’E-M. est peut-être un militaire, mais ce n’est pas un soldat, et ce n’est surtout pas un chef. L’exemple, c’est Napoléon avec Berthier. Berthier savait traduire, mais il était incapable de définir la manoeuvre.

    Qui plus est, pour de Gaulle — et j’estime qu’il avait raison — il n’y a pas une vérité absolue dans le domaine économique, il n’y a que des circonstances. On a fait de l’économie l’alpha et l’oméga de la politique, alors que ce n’est, somme toute, qu’un aspect en un sens secondaire. On peut donc très bien viser le même objectif lointain, mais devoir faire appel à certaines compétences particulières parce que le parcours passe dans un « paysage » qui nécessite certaines connaissances spécialisées — mettons, pour illustrer, que si l’on doit franchir un rapide, on ne fera pas appel à un randonneur ; et s’il faut franchir une falaise en cordée, on évitera de faire appel à quelqu’un qui pratique la randonnée pédestre et qui a le vertige.

    Et enfin, le Premier ministre s’use à la tâche, en particulier parce qu’il est au contact des revendications catégorielles. Sans ce tampon, le Chef de l’État ne pourrait s’occuper de l’essentiel et on en reviendrait au président du conseil de la IVème République qui s’épuisait à tenter de survivre à la malveillance de l’Assemblée — le récit par François Mauriac de l’épreuve subie par Mendès France est une bonne illustration : un cerf que l’on chasse ; ou un taureau dans l’arène.

    La constitutiton gaullienne (avec sa pratique) est essentiellement bonne. Il faut y revenir en corrigeant certains détails, certains restes historiques (la possibilité de modifier la Constitution par la congrès, c’est-à-dire par Coup d’État parlementaire) et en introduisant la procédure ad referendum (voir la page consacrée sur le lien associé à mon nom) qui permet de terminer d’organiser les choses : le Premier ministre est responsable devant l’Assemblée. Le Président est responsable devant le peuple.

  6. Le camarguais // 7 octobre 2013 à 10 h 42 min //

    @ Thierry Laronde

    Pourquoi un Premier ministre ?
    Pour la plupart d’entre nous il est normal qu’il y ait un Premier ministre, nous avons toujous connu cette situation. Il faut savoir savoir que c’est de Gaulle qui a créé cette fonction. Il la définit dans ses « Mémoires » tome le »renouveau » où il écrit : « C’est aussi le cas pour l’institution d’un Premier ministre, ayant, avec ses collégues, à déterminer et à conduire la politique, mais qui, ne procédant que du Président dont le rôle est capital, ne pourra évidemment agir sur de graves sujets que d’aprés ses directives « . Dés son retour au pouvoir il a fait savoir qu’il considérait que la constitution en vigueur, avec son principe de responsabilité du gouvernement face au parlement représentait bien ce qu’il voulait ce qui ne l’empêchait pas de dire. « Il faut un régime présidentiel et il faut que les affaires soient traitées à l’Elysée »

    Des personnalités comme Edgar Pisani, Maurice Couve de Murville, Gaston Palewski, Alain Peyreffite, Roger Frey, tous défendaient un régime présidentiel sans Premier ministre car ils ils considéraient précisément que la constitution avec son principe de responsabilité du gouvernement devant le parlement, est une concession faite aux partis. La position de de Gaulle était que la France n’est pas dans un Etat fédéral. En France le Président ne détient pas tous les pouvoirs, et il faut donc qu’il y ait un Premier ministre. Il ne se voyait pas disait-il « aller au parlement défendre le prix du lait ». La France n’aura donc pas un régime présidentiel, mais de Gaulle accepte de modifier la réalité du pouvoir et désormais, la plupart des affaires seront traitées à l’Elysée.

    Le Premier ministre vu par de Gaulle
    On a beaucoup reproché à Nicolas Sarkozy d’avoir traité François Fillon de collaborateur et pourtant, le Général considérait bien le Premier ministre comme un « chef de cabinet »

    Le général de Gaulle a marqué de son empreinte la philosophie du pouvoir en notant la différence entre le chef de l’État, garant de la légitimité républicaine, élu pour sept ans, et un Premier ministre responsable devant le Parlement, toujours sur la brèche. Dans les heures graves, c’est le Président qui dirige et lui seul. Face aux différents avec Michel Debré, cette philosophie aménera, en 1962, le Général à avoir cette répartie, je cite « Qu’est ce qu’un Premier ministre, sinon le directeur de cabinet du président de la République. » Cette répartie fera dire à un collaborateur du Général « En somme, le gouvernement se transforme en conseil d’administration avec un technicien à sa tête ».

  7. @Le camarguais

    Non : un « parti » présidentiel est une hérésie gaulliste, et c’est exprimé plus d’une fois par de Gaulle. Pour deux raisons. Premièrement, un « parti » c’est une partition. Cela n’a de sens qu’aujourd’hui dans une société qui nie la nation et qui veut qu’une élection ne soit pas la mesure du sentiment national, mais simplement le dénombrement des groupes de pression servant à confier au groupe d’intérêts privés majoritaire les pouvoirs (l’alternance : « c’est à notre tour de nous gaver »). Dans une telle optique, qui est particulièrement celle de « la gôche » marxiste, qui en est toujours à « la lutte des classes » c’est-à-dire à classer les Français en fonction de leur situation économique alors qu’en France, cela n’a tout simplement plus de sens ! un « parti » présidentiel, c’est identifier le Président à la poursuite de l’intérêt particulier du groupe majoritaire ayant remporté les élections. C’est une hérésie : le président est celui de la France, il est donc celui de tous les Français, et dans l’esprit on choisit un individu pas un parti qui doit désigner l’individu qui occupera la place pour ses intérêts. Deuxièmement, certes, de Gaulle a pu apprécier, avec l’expérience du RPF, qu’il fallait en passer par la voie électorale à moins qu’un événement (qui finalement eut lieu : mai 1958) assure autrement l’accès au pouvoir, et qu’il fallait donc une organisation électorale, et qu’il fallait donc aussi des élus qui soutiennent la politique conduite par le Président. Mais le Président n’était pas le chef de la majorité (c’est devenu le premier ministre, parce que le premier ministre est responsable devant l’Assemblée). Un « parti présidentiel » est une hérésie gaulliste, parce que le Président n’est pas le chef d’une majorité (un parti donc une partition du pays) c’est-à-dire d’un groupe d’intérêts particuliers momentanément majoritaire, mais le président de la France donc de tous les Français. Qui plus est, le président s’appuie sur le pays contre les partis, et c’est le sens de la dissolution. Que les parlementaires discutent et disputent des détails, mais qu’ils se comportent en conformité avec les sentiments du pays (les Français ne se reconnaissent, et pour cause ! ni dans les partis ni dans les syndicats qui ne les représentent pas) ou sinon : on les renvoie devant les électeurs, pour que ceux-ci tranchent le différent.

    Sarkozy comme Hollande ont fait ce que surtout pas de Gaulle ni même ses successeurs jusqu’à 2007 n’ont fait, à savoir identifier le président à un parti, c’est-à-dire à une faction. On a eu l’État UMP, désormais c’est l’État PS, c’est-à-dire qu’en permanence, c’est Vichy. Pour reprendre le terme de « parti présidentiel », et donc se poser comme un membre de l’équipe qui a « gagné » et qui a donc légalement son tour pour vider les caisses de l’État (enfin : l’endetter encore plus, puisqu’elles sont plus que vides…) le MRC prouve qu’il n’a décidément rien compris.

  8. Le camarguais // 5 octobre 2013 à 19 h 10 min //

    @ Thiery Laronde

    « Quant à la notion d’un  » parti présidentiel « , c’est, pour un gaulliste, une hérésie ». En êtes vous certain ? Deux exemples.

    Lorsque la constitution a été approuvée après une difficile campagne, il a fallu revenir au quotidien et et si, jusqu’alors de Gaulle a pu gouverner sans parti politique cela devient du domaine du passé. il lui faut maintenant préparer les élections législatives; les « gaullistes » mettent sur pied un parti tout dévoué à de Gaulle. Ils ont pour nom Frey, Debré, Chaban Delmas, Soustelle et le parti créé prend le nom de » UNR « . Alors c’est vrai, qu’il est venu à l’idée du Général de ne pas reconnaître ce parti qui se réclamait de lui, mais il a admis qu’il lui fallait une majorité pour gouverner.

    Georges Pompidou a succédé à Michel Debré. Il a voulu réconcilier l’UNR avec notamment les radicaux d’Edgar Faure et le MRP. de Maurice Schumann. Pompidou est allé négocier avec ces partis. Après consultation de leurs membres , le parti radical a refusé d’entrer au gouvernement , en revanche le MRP a accepté que 5 de ses dirigeants y participent. Avant que ne commencent les tractations , Pompidou en avait informé de Gaulle qui a validé la procédure qui était pourtant une manifestation évidente du régime des partis, régime qu’il avait pourtant combattu depuis 1946.

    Alors affirmer que pour un gaulliste , la notion de « parti présidentiel » est une hérésie, c’est un peu refaire l’histoire.

  9. Jean Pierre Chevènement fait souvent de bonnes analyses mais quand il s’agit d’en tirer les conséquences politiques c’est tout autre chose: il se couche comme toujours! Rien n’est moins gaullien que cette attitude!
    François Hollande, alias Monsieur petites blagues selon le brillant mais timoré Fabius, a dit un jour en parlant de JPC « grands principes, petits arrangements ». C’est son drame qui fait qu’il n’est pas l’Homme d’Etat qu’il aurait pu être si en 2002 il ne s’était pas couché devant ce tigre de papier qu’est la PS.

  10. Denis Griesmar // 2 octobre 2013 à 12 h 13 min //

    L’ « Europe confédérale » est une aporie. Ses partisans raisonnent comme si l’ « Europe » était la famille naturelle de la France, qui s’insérerait ainsi dans le monde par cercles concentriques. De la même manière, Jean-Louis Tixier-Vignancour, précurseur de Jean-Marie Le Pen, disait qu’il préférait son frère à son cousin, son cousin à son voisin, son voisin à quelqu’un de plus éloigné … et la Corrèze au Zambèze. Eh bien, cela ne fonctionne pas comme cela. La France s’est construite contre toute idée politique d’ « Europe », et n’a cessé, au cours de son Histoire, de chercher des alliances de revers contre l’étouffement dans l’Empire. L’ « Europe » d’aujourd’hui est principalement (hors périphéries) un club de vassaux germaniques de l’Empire américain, club au sein duquel la France ne peut, par définition, se faire entendre. Lorsque nos contemporains, qui ont oublié l’enseignement de De Gaulle, auront compris cela, nous aurons fait un grand progrès, et la France pourra reprendre son destin en mains. En réalité, les Français ont en commun avec les Italiens des choses qu’ils n’ont pas avec les Allemands, et inversement. D’où la nécessité de coopérations à géométrie variable. Et puis, d’une manière générale, les Français ont davantage en commun avec les Québécois, avec les Argentins, qu’avec les Estoniens, … les Anglais ou les Allemands. Le rétablissement d’un rapport de forces plus favorable passe, évidemment, par la volonté de renouer avec l’intérêt national. Ceci, sans aucun renfermement, sans aucune « crispation », mais au contraire par une ouverture sur le Grand Large. Cela passe par un rassemblement de la Francophonie, de la Latinité, par une entente avec la Russie, etc. D’ailleurs, spontanément, le peuple le sait bien. Un Français, s’il voit une fille qui lui plaît, ne s’arrête pas à savoir si elle est Huronne ou Algonquine … Ce qui ne signifie pas se laisser envahir par une immigration incontrôlée (sauf par l’Empire). Mais prendre son bien où on le trouve, prendre son temps, garder sa culture en l’enrichissant d’apports maîtrisés … Bref, ce que nos politiques sont incapables de faire. Où sont les Richelieu, Mazarin, Vergennes, … ?

  11. Etienne Tarride écrit : « Comment faire valoir notre position et ne pas tomber dans la compromission ? »

    C’est décidément le problème avec les « souverainistes ». En quoi aborder les problèmes, et les problèmes mortels liés à l’immigration de peuplement que nous subissons, serait se « compromettre » avec le F.N. ? Les groupes « souverainistes » agitent le F.N. comme un prétexte pour ne pas se prononcer, pour « poser » aux « républicains » en « refusant d’alimenter le F.N. en abordant ces questions » ! Appeler « carpes » les lapins n’a jamais changé les lapins ! L’immigration de peuplement que nous subissons met en péril la nation française. Et les alliés du M.R.C. accélèrent : 200 000 visas par an pour les Algériens ; extension du bénéfice des allocations familiales aux enfants algériens nés en Algérie et rejoignant un de leurs parents en France ; droit de vote des étrangers etc.

    Donc il faut arrêter de se cacher derrière la posture « républicaine » pour ne surtout pas aborder les sujets qui fâchent : quelle est la position et quelles sont les propositions de ces groupes concernant l’immigration de peuplement et en particulier l’Islam ? Parce que croire que ce « souverainisme » de salon et de connivence pourrait un jour avoir la moindre audience électorale alors qu’il n’aborde pas les sujets qui sont cruciaux pour notre avenir, ce que sait et ce que sent le peuple français, c’est une lâcheté irresponsable !

  12. création d’une monnaie commune cela nous rappel que Nicolas Dupont-Aignan en est le précurseur pourquoi ne pas le dire

  13. Etienne Tarride // 30 septembre 2013 à 19 h 01 min //

    Vous avez parfaitement raison de relancer l’idée d’une Europe Confédérale qui se situe dans le droit fil de la pensée du Général. Vous avez tout autant raison de souligner que le MRC milite utilement en ce sens. Il reste un problème, toujours le même certes mais qui s’aggrave : Comment faire émerger, sur ce point essentiel, un nombre important d’électeurs sans pour autant verser dans la connivence avec une extrême droite avec laquelle nous ne pouvons passer aucun accord compte tenu de ses positions sur les grandes questions de société.
    Comment faire valoir notre position et ne pas tomber dans la compromission ? Il nous faudrait un responsable national indiscutable. Je ne le vois toujours pas.

  14. La politique du Culbuto(R) (le poussah) : s’agiter en tous sens pour faire rigoureusement du surplace. Je dois reconnaître au moins une chose correcte à l’U.P.R. de M. Asselineau, et cela concerne la sortie des archives des différents partis politiques concernant l’Europe(TM) : à chaque élection européenne, ces partis nous expliquent qu’il faut « une autre Europe ». Et c’est le titre que reprend le M.R.C. À savoir, que comme les Français vomissent ce truc qui est monté pour détruire les nations, le M.R.C. prétend, comme les autres, qu’on peut « changer » l’Europe(TM) c’est-à-dire la conserver — Europe(TM) qui est un nom mensonger pour appeler une solution parmi d’autres (toutes meilleures) d’une organisation politique ; mais TINA : si vous être contre Bruxelles, vous êtes contre l’Europe(TM) ! comme si cela avait un sens d’être contre un continent ou une culture !

    Et je suis absolument enthousiasmé d’apprendre que le M.R.C. critique la ligne présidentielle (encore plus enthousiasmé d’apprendre qu’il est parvenu à en distinguer une ! Hormis pour la destruction de la France, seul objectif clairement mis en oeuvre même si, nécessairement, il n’est pas clairement affiché). Ce qui signifie sans doute que mettant ses actes en conformité avec ses propos, il se sépare du Parti supranational Socialiste, et votera la censure pour faire tomber le gouvernement ? Ah, non… Faut pas exagérer. Le M.R.C. ne survit que par les accords avec le Parti supranational Socialiste, donc on ne va pas se fâcher…

    Quant à la notion d’un « parti présidentiel », c’est, pour un gaulliste, une hérésie : un parti, c’est un groupement d’intérêts particuliers qui partitionne la France donc qui la divise et qui veut représenter aux élections non l’intérêt général mais faire prévaloir certains intérêts particuliers. Rien de moins gaullien qu’une telle idée. Le M.R.C. va essayer, comme d’habitude, de prétendre qu’on peut voter supranational socialiste tout en votant pour la souveraineté et la nation. La voiture balai du P.S. se met en route, poussive, pour tenter de ramasser ceux qui ont le coeur mal accroché. Le problème, c’est que les Français eux, courent. Et que dans le « programme » du M.R.C on parle monnaie, on parle pognon, c’est-à-dire qu’on continue à considérer que l’essentiel c’est l’économie (vraie analyse internationaliste marxiste, qui nie la culture, la singularité des peuples, donc la nation) et que pas un mot n’existe sur les problèmes liés à l’immigration et en particulier à l’Islam.

    « L’autruche cache dans le sable sa petite tête sans cervelle et se persuade que son derrière emplumé n’offense les yeux de personne. » (François Mauriac.)

    Il faut arrêter de perdre son temps avec le M.R.C.

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