Education : Sarkozy passe à coté de l’essentiel

debrief22janv2

Nicolas Sarkozy a dévoilé son programme éducatif hier. Ce discours de Montpellier était totalement surréaliste tant on croyait revoir le candidat Sarkozy de 2007, employant les mêmes expressions, les mêmes arguments, comme si rien ne s’était pas passé depuis 5 ans. Comment les Français peuvent le croire alors qu’il nous disait déjà la même chose il y a 5 ans ? En réalité, avec ce discours, le candidat a fait la critique du bilan du président.

Alors pour paraitre neuf, le candidat-président a fait une proposition : augmenter de 25% les professeurs en échange de 6 heures – soit 44% – de plus de présence sur la base du volontariat. Cette proposition peut paraitre séduisante pour les professeurs au niveau financier et pour les parents pour pallier au manque d’encadrement dans l’éducation, mais comment oublier que le président est celui qui a supprimé 80 000 postes dans l’Education depuis 5 ans et donc créé ce manque. Encore une fois, Nicolas Sarkozy joue au pompier-pyromane.

Mais le discours d’hier est surtout passé à côté de l’essentiel. En effet, si aujourd’hui de plus en plus de parents se tournent vers le privé, est-ce parce que le privé a des professeurs mieux payés qui travaillent plus ? Non, c’est parce que les parents pensent y trouver un meilleur enseignement, un meilleur encadrement et une meilleure discipline.

Et aucune de ces questions n’ont été abordé par Nicolas Sarkozy hier, ni par le PS d’ailleurs qui en matière éducation a montré son incompétence depuis trop d’années.

Pour refonder notre Ecole républicaine, il faudra s’attaquer aux véritables maux de notre école : 40% des élèves qui ne maitrisent pas les savoirs fondamentaux à la fin du CM2, des programmes qui s’appauvrissent de réformes en réformes, la discipline et l’autorité des professeurs qui sont de moins en moins respectées, l’orientation qui se fait par l’échec.

C’est pourquoi Nicolas Dupont-Aignan propose dans son projet présidentiel :

    • de garantir l’apprentissage des savoirs fondamentaux en augmentant le nombre d’heures de français et de mathématiques et en rétablissant les méthodes d’apprentissage qui ont fait leurs preuves ;

    • de remettre la transmission du savoir au cœur des missions de l’Ecole en maintenant un haut niveau d’exigence dans les programmes et le niveau du brevet et du baccalauréat ,

    • de mettre fin à cette sélection par l’échec en revalorisant les filières techniques et professionnelles et en développant des parcours personnalisés à partir de la 4ème ,

    • de restaurer l’autorité du professeur sur sa classe, pour les décisions de passage et les décisions disciplinaires et d’éloigner la minorité d’élèves empêchant de travailler dans la sérénité.

C’est seulement avec une politique cohérente et de long terme que nous rebâtirons une Ecole qui retrouve son rôle de transmission du savoir, de formation et d’émancipation des futurs citoyens.

Et alors seulement, l’Ecole du XXIème siècle redeviendra l’Ecole de la République.

Nicolas Calbrix  (Debout la République)

Vidéo de NDA (2 mars)

3 commentaires sur Education : Sarkozy passe à coté de l’essentiel

  1. Elementaire mon cher Watson

  2. En période électorale il est plus que tentant pour un candidat de proposer des plans pour réformer l’Ecole.. Il paraît que sur le plan électoral,cela flatte le plus grand nombre d’électeurs potentiels.
    Chacun y va de sa petite solution miracle : refonte des rythmes scolaires, revalorisation des salaires des enseignants, réorganisation des programmes,refonte des manuels scolaires ,revalorisation des aides allocations de rentrée scolaire,aides aux éléves les plus à la traîne,coup de peinture sur les murs des écoles et amélioration des bâtiments scolaires, amélioration de la cantine, ouverture de l’école sur le monde extèrieur etc,etc,etc.
    Tout est avancé ou presque comme étant à l’origine du recul des performances de nos élèves sur l’échiquier mondial des apprentissages fondamentaux .Face à ce désatre actuellement remis en publicité élctorale, il semble donc bien aussi évident que les raisons invoquées ne sont pas les bonnes. Alors n’aurait-on pas oublié l’essentiel au cours de nos circonvolutions intellectuelles sur un sujet qui devrait mobiliser toute l’intelligence disponible de notre pays ?
    Le problème est bien celui là,car ce sont bien les générations futures d’hommes et de femmes qui feront que la France de demain sera classée parmi les pays les plus remarquables grâce à l’Intelligence mise à disposition du plus grand nombre de nos enfants.
    Oui, nous avons oublié l’essentiel ,que l’on peut résumer en trois fondamentaux :
    Il n’y a pas d’apprentissage scolaire qui vaille sans un encadrement familial qui tienne la route.Les internats d’excellence reconnaissent quelque part ce fait incontournable . Aujourd’hui c’est le désastre pour une majorité d’enfants qui doivent se contenter du peu qui est compris à l’école. Démission des parents,impossibilité pour des familles décomposées,recomposées d’assurer l’indispensable complément d’éducation reçu à l’école, faillite de certains environnements familiaux sur le plan éducatif,disparition plus ou moins évidente de structures citoyennes de rattrapage des défaillances scolaires, au premier rang desquelles on pourrait citer la suspension du service national. L’Ecole seule ne peut s’en sortir sans relai de la société, sans complémentarité d’action éducative de la société dans son ensemble. Le fameux « casse toi pauvre con » ainsi que la valorisation outrancière de salaires mirobolants acquis rapidement dans le domaine sportif par exemple sont au coeur de cette carence éducative globale et de cette fracture sociale en marche.
    Le second point tient dans cette lapalissade : l’école est un lieu où l’on est censé passer son temps à apprendre !
    Or aujourd’hui que se passe-t-il dans une majorité d’établissements ?
    Un temps non négligeable est perdu en DISCIPLINE…on rentre en classe, souvent en retard, en attendant que les sonneries de téléphone mobile cessent ,que le professeur de service remette de l’ordre et puisse enfin dispenser son cours…juqu’à 17 minutes par heure sont ainsi perdues à chaqe heure de cours dispensée .Le travail scolaire exige une discipline consentie par les éléves et les parents d’éléves. Aujourd’hui force est de constater que cette exigence de bon sens est remise en cause dans la plupart des établissements. Ainsi la violence fait-elle de plus en plus son apparition sur un terrain ou précisément on ne sait plus ce que veut dire le mot discipline.
    Enfin l’Ecole française qui devrait être, qui est dans de nombreux pays,le temple d’épanouissement de la jeunesse, n’a cessé de dériver vers le pôle de cristallisation des revendications syndicales les plus acharnées.
    L’ambiance de gréve,d’abstentéisme outrancié,et le lieu de colportage de revendications de toutes natures font que l’ecole française est désormais à la dérive par le constat d’un déficit effarant de jours ouvrés non accomplis.
    Alors comme toujours depuis trente ou quarante ans , face à ces trois fléaux qui ne font que se renforcer, pourtant connus de toutes et tous, Monsieur Dupont Aignan, comme ses concurrents, pense que les maux viennent d’ailleurs !
    Heureusement, il reste une lueur d’espoir ,certains enseignants tentent de survivre dans ce tourbillon de la médiocrité galopante et se débrouillent pour faire avec et le mieux possible . Ce sont à l’évidence les plus courageux ,les plus valeureux , les plus méritants et certains parmi eux pourraient à juste titre mériter la légion d’honneur car ils contribuent, souvent dans la discrétion la plus compléte à sauver la France !
    Mettre fin à cette pseudo selection par l’échec avancée comme projet présidentiel par Monsieur Dupont Aignan devrait à n’en pas douter ne pas seulement concerner l’Ecole mais la classe politicienne dans toute sa dimension, car sans politiques d’envergure il n’est point de salut pour l’Ecole en particulier et pour la France en général.

  3. Mon grand-père, qui n’est allé à l’école que 4 ans, écrivait mieux le français que la quasi-totalité des doctorants que j’ai eu à connaître depuis des années. La méthode d’apprentissage était simple, efficace et oui, la discipline est un maître mot en matière d’éducation.
    Sur cet article, dont je partage le fond, je regrette la forme qui comporte de nombreuses fautes de français…

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