Delanoë finance la CGT – La CFTC accuse

 

Bertrand Delanoë est accusé par la CFTC de financer des heures syndicales de la CGT avec la rémunération de postes chargés d’aider ses agents dans leurs démarches auprès de la Sécu.

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Bertrand Delanoë va devoir se justifier sur le financement par la Ville de Paris, à hauteur de plus d’ 1 million d’euros par an, de postes de «correspondants sociaux» désignés par une Mutuelle complémentaire de la Ville de Paris (MCVPAP), pour accompagner les agents dans leurs démarches auprès de la Sécurité sociale.

Ces heures «mutuelles» qui correspondent à une bonne trentaine d’équivalent temps plein,  illégales depuis le 1er juillet 2007, seraient en fait des heures utilisées au bénéfice de la CGT.

«Ces attributions hors normes de décharges totales et partielles d’activité de service causent une grave iniquité en matière de moyens syndicaux», ne manque pas de souligner la CFTC qui, avec la CFDT et l’Unsa, a fait 2 requêtes auprès de la Ville de Paris, en 2006 puis en 2008, sans succès.

En mars 2008, pendant sa campagne, Bertrand Delanoë souligne l’illégalité de cette affaire et promet encore d’y mettre fin. Mais rien ne se passe. Dans un entretien privé, en avril 2009, le maire de Paris se serait encore engagé à mettre fin à ces «heures mutuelles» avant «fin 2009»…

Le cabinet de Bertrand Delanoë continue toujours et encore de promettre de trouver une solution dans les mois à venir… On commence à connaitre le refrain.

Une loi de janvier 1984 a interdit la mise à disposition gracieuse de ces «correspondants mutuelles» au profit de la mutuelle complémentaire de la Ville de Paris. Mais l’interdiction n’est formelle que depuis 2007.

Bertrand Delanoë vient également d’être épinglé dans 2 rapports de la Chambre régionale des comptes pour sa politique en matière de logement social et sur les ressources humaines de la Ville de Paris. ( voir article ci-après)

 

La chambre régionale des comptes d’ Île-de-France (CRC) a enquêté sur la gestion des ressources humaines de la mairie de Paris.

clip_image004Cette enquête – non publiée – fait état d’irrégularités,  notamment dans les rémunérations du personnel et le versement des primes. 

Plutôt que d’être embauchés en tant que « collaborateurs » classiques, certains cadres ont été recrutés sur des emplois permanents de la fonction publique.

La chambre régionale des comptes reproche ainsi à ces conseillers de toucher des rémunérations plus élevées que ne l’aurait permis un simple poste de collaborateur.

Inflation des primes

Le volume global de la prime dite départementale est passée de 5 millions d’ euros en 2002 à près de 13 millions en 2009. 162 agents la percevaient en 1991, contre 7 200 bénéficiaires en 2009. Cette prime s’ échelonne de 30 000 à 40 000 euros mensuels pour le secrétaire général de la Ville.

Explosion du nombre de chargés de mission

Les chargés de mission sont embauchés pour mener des études ponctuelles. Ils viennent s’ajouter aux effectifs de l’administration parisienne pour des missions spécifiques.  Le rapport souligne que « 177 emplois de chargés de mission sont déclarés pourvus, alors que leur création n’a pas été autorisée par le Conseil de Paris ».

Envolée des hauts salaires

Selon la chambre régionale des comptes, de hauts salaires sont attribués de façon abusive. En 2008, la Ville a salarié 22 directeurs généraux pour un coût de 5,3 millions d’ euros, charges comprises.

« Il n’existe pas de direction générale, mais seulement des directions (…). Il ne devrait donc pas y avoir d’emploi de directeur général mais seulement des emplois de directeurs », note ainsi un magistrat.

La chambre régionale des comptes chiffre à 1, 8 M€ le coût de cette anomalie.

Des délégués ou délégués généraux sont détachés sur des emplois de directeur (aux rémunérations plus élevées) « alors qu’ils n’en remplissent aucunement les fonctions ».

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