Une journée au MRC

 

 

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Samedi 4 septembre, j’étais invité à participer à une table ronde sur l’euro aux universités d’été du Mouvement Républicain et Citoyen de Jean-Pierre Chevènement à Valence. Récit d’une journée très agréable de convergence républicaine.

Des partis proches

J’ai été frappé pendant toute la journée par la proximité du Mouvement Républicain et Citoyen avec Debout la République. Voici en effet deux petits partis animés par un chef charismatique, rassemblant des militants dévoués, convaincus et animés par un idéal. Voici également deux partis qui, en réaction à la crise économique, cherchent à véritablement réfléchir sur ses causes et les solutions à y apporter, en n’hésitant pas à faire venir des personnes extérieures à leur cénacle.

DLR avait fait de l’économie le thème central de l’université de rentrée 2008 et organisé une convention sur l’emploi en avril. Samedi, le MRC a organisé trois tables rondes, une sur la finance, une autre sur l’euro et enfin une sur la politique industrielle. Etaient invités (entre autres) Alain Cotta, un libéral critique de l’euro, deux membres du PS ainsi que deux membres de DLR (Jean-Pierre Gérard et moi-même) pour débattre, preuve d’une ouverture d’esprit bienvenue en politique.

Mais par-delà ces convergences idéologiques, j’ai été frappé par la proximité humaine de nos deux partis, qui donnait à ces universités une ambiance proche de celle de nos universités, chaleureuse et animée d’un véritable idéal et d’une volonté d’améliorer le sort de la France et des Français. D’ailleurs, beaucoup de militants se connaissent et un certain nombre m’ont demandé de passer le bonjour à des collègues de DLR. Comment ne pas imaginer faire des choses ensemble à l’avenir ?

Des différences surmontables ?

Malgré tout, il faut reconnaître quelques différences. Cela fait vingt ans que j’ai un peu de mal à comprendre l’attachement de Jean-Pierre Chevènement à la gauche et au Parti Socialiste. On sent une volonté d’influencer le PS à la veille d’une probable victoire électorale (encore que beaucoup pensent que rien n’est joué). Pourtant, le président d’honneur du mouvement a bien souligné à quel point le PS est responsable de la déréglementation qui a mené à la crise et aux problèmes actuels.

D’ailleurs, lors de la première table ronde, l’animateur a repris in extenso l’argumentaire de Frédéric Lordon contre le PS en soulignant les innombrables lois d’inspiration néolibérale passées par des gouvernements socialistes, à partir du milieu des années 80. Pourtant, un espoir semble subsister que les socialistes se comportent comme des socialistes, ce que j’ai du mal à saisir. Le Général de Gaulle ne disait-il pas qu’il n’aimait pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes ?

Cet espoir vient sans doute du programme commun, qui a donné du sens à un clivage gauche-droite qui a été battu en brèche par le virage de 1983 et plus encore par le débat sur le traité de Maastricht. Il s’agit donc peut-être d’un clivage générationnel. Mais si le PS se choisit Dominique Strauss-Kahn comme candidat, cela pourrait contraindre le MRC à reconsidérer sa position. J’ai du mal à imaginer le parti de Jean-Pierre Chevènement soutenir l’ancien patron du FMI…

Soyons clair : ma fidélité est et restera à Nicolas Dupont-Aignan. En tant que gaulliste, DLR est ma famille politique et je suis heureux d’y militer. Mais cette journée m’a permis de rencontrer de véritables frères républicains. Je les remercie chaleureusement pour leur invitation et leur accueil.

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