La mainmise de l’Otan sur l’Europe
Que l’Europe soit Européenne…
L’Europe va bientôt accueillir dix nouveaux membres, la plupart ex-pays du bloc soviétique.
En décembre 2002, la dernière mise au point de cette affaire a été l’objet d’un « chantage financier à l’adhésion » d’un pays ami de la France : la Pologne.
Quelques jours après, ce futur membre de l’Union Européenne annonce la commande de 48 avions de combats américains F16. Les Mirages français, aussi compétitifs techniquement et économiquement que ses concurrents américains, ont été repoussés. Il s’agit donc d’un choix délibéré et politique.
La question qui se pose aujourd’hui est bien celle de l’utilité de l’Europe et de sa réelle indépendance.
On assiste, sans broncher, à la mainmise des USA sur l’Otan, de l’Otan sur l’Europe, au renforcement du leadership américain dans les crises mondiales (affaire Irakienne par exemple), au suivisme inquiétant de l’Angleterre.
Les Américains ne veulent pas que l’Europe soit Indépendante ; ils n’acceptent pas qu’une deuxième « référence » existe dans le monde
Les USA trouvent, au sein même de l’Union européenne, des alliés objectifs qui adhèrent à cette stratégie.
Mais la France peut, si elle le décide, s’opposer à tant de prétention hégémonique. La France doit oser résister.
Ce n’est pas faire de l’anti-américanisme que de dire à ses amis leurs « quatre vérités ».
Ayons le courage d’être nous-mêmes, pour une Europe :
réellement indépendante,
riche de ses Nations s’organisant en une Confédération Européenne respectueuse des souverainetés nationales et autour de politiques communes librement consenties,
de référence pour le reste du monde, notamment pour les pays du bassin méditerranéen et africains.
Dans cette Europe, la France à un rôle essentiel à jouer. Elle en a les moyens. Son histoire, sa culture, sa langue, son génie, son peuple sont autant d’atouts pour lui redonner son prestige et sa grandeur que le Général définissait ainsi : « Quand tout va mal et que vous cherchez votre décision, regardez vers les sommets ; Il n’y a pas d’encombrements ».
Alain KERHERVE
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