L’Assemblée nationale condamne une nouvelle fois le résultat du référendum de 2005 !

Le 29 mai 2005, après un réel et profond débat qui a enflammé la campagne « pour ou contre » le traité instituant une Constitution Européenne, les Français ont rejeté la ratification de ce traité mettant en cause la souveraineté de la France en voulant instituer de façon plus profonde une Europe fédérale, contraire à l’Europe des Nations voulue par le général de Gaulle.

Le Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe s’est traduit par un rejet à 54,68 %[1].  

Pour autant, le traité de Lisbonne ratifié par la France le 13 décembre 2007 à la demande de Nicolas Sarkozy et validé par les parlementaires Français réunis en congrès le 4 février 2008 (c’est-à-dire sans le consentement du peuple non consulté par référendum[2]) reprend quasiment le contenu du projet de constitution… Sauf sur un point : les symboles dont le drapeau de l’Union européenne.

Mai 2023. Le vote de l’Assemblée nationale instituant l’obligation du drapeau européen au fronton des mairies représente donc la seconde trahison de nos gouvernants. Le vote du peuple n’a pas compté en 2005, il ne compte toujours pas en macronie.

Afficher le drapeaux Français en compagnie de celui d’une organisation supranationale à laquelle nous appartenons est incompréhensible. Pourquoi pas demain les drapeaux de l’ONU, de l’OIF[3] et de l’OTAN ?

Comme le précise avec raison l’essayiste David Desgouilles, « Pensez qu’en commission, cette proposition de loi a été rejetée grâce à l’abstention du groupe MoDem, qui est pourtant le gardien du Temple en matière d’européisme. Pour que les héritiers des « cabris[4] » moqués par le Général de Gaulle trouvent eux-mêmes que Renaissance en fait trop, c’est qu’on dépasse toutes les limites en matière de fétichisme… ».

Par ailleurs, le législateur a exclu 70% des 36000 communes de cette obligation sous prétexte d’avoir moins de 1500 habitants. C’est un signe de discrimination négative en direction des collectivités rurales.

Chacun comprendra que ce leurre tend à faire oublier les difficultés sociales qui créent le climat politique délétère que nous connaissons actuellement.

Alain KERHERVE
Gaullisme.fr


[1] Les Pays Bas ont également rejeté ce traité
[2] Parallélisme des formes refusé par le pouvoir et les parlementaires. 71% des Français voulaient un référendum.
[3] Organisation Internationale de la Francophonie
[4] Le 14/12/1965, lors d’un entretien avec Michel DROIT entre les deux tours de l’élection présidentielle, le général de GAULLE prononce sa célébrissime petite phrase : « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe ! l’Europe ! l’Europe !… Mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien. »

7 commentaires sur L’Assemblée nationale condamne une nouvelle fois le résultat du référendum de 2005 !

  1. Gilles Le Dorner // 19 décembre 2024 à 13 h 46 min //

    Quant au recours auprès d’une cour de justice européenne considérée comme une juridiction supérieure par qui que ce soit de politique ( a fortiori en haut niveau ) en charge présente ou passée de responsabilités politiques de la France , c’ est un droit certes mais soulignant la fracture en compréhension de lecture de la souveraineté nationale et de la Constitution , un droit certes mais assis ou cimenté en chappe de plomb par la quasi forfaiture du traité de Lisbonne , un droit certes mais dont il est ou il serait grave de la part d’un responsable politique présent ou passé d’ user comme portant ou ouvrant explicitement ou tacitement le discrédit sur la justice française minorée en équilibre de Constitution nationale et équité selon nos lois et indépendance , un droit certes mais du fait d’ une juridiction ou une base juridique européenne dite commune discutable en l’ état car elle pourrait ou plutôt devrait être ou même devra être et n’ être que table ou tables de correspondances entre les droits en nations , c’ est plus qu’un songe un jour comme hier en quai de Seine sous le fronton de la Cour de Cassation , deux drapeaux certes dont le drapeau européen , mais dans le ressenti que le drapeau européen est utilisé en idéologie se réclamant suprême européiste et sans appel

  2. Gilles Le Dorner // 23 octobre 2024 à 11 h 41 min //

    C’ est presque 20 ans après . Bien sûr , quelques votes du non ont pu exprimer une sanction du conjoncturel national . D’ autres existent avec une autre conception de l’ Europe , des nations , de la souveraineté et des subsidiarités, de l’ Europe et de son étendue géographique , de ses aspirations ou espérances , de préserver l’ esprit d’ ouverture qui ne soit pas une réduction à la seule emprise en socle dit pacificateur de l’ économique par l’ argent ou les normes supranationales ou les dérives des pouvoirs dans l’ état évolutif des institutions ou des valeurs brandies pouvant être ressenties comme des bannières en gifles diplomatiques de donneurs de leçons . Il y avait même sans jouer de l’ expression de l’ Atlantique à l’ Oural , ni prôner quelque empire ou plate-forme sortant de la laïcité , des espérances , de l’ espérance et même par l’ Espérance ces mots qui vibrent « des ponts , pas des murs » comme l’ Europe se dépassant « à deux poumons » . On ne peut réduire un conflit , dans un souci de sortir d’ une impasse ou d’ une spirale en conflit , à l’ affrontement d’ un camp du bien contre un camp du mal , il faut essayer de comprendre aussi les ramifications des pensées et politiques dans ceux qui gouvernent dans l’ histoire , il ne faut pas rompre en durcissements de blocs jouant sur le néant en anéantissement , il ne faut pas cautionner les agresseurs certes il ne faut pas , mais il ne faut pas se taire même au risque d’ étre traîné dans la boue ou la chasse aux sorcières ou de subir le crachat de traître , vendu , agent de , voire collabo . L’ équilibre est un courage , titre un essai livresque , que l’ auteur ne voit pas là une utilisation ou une insulte . Cette Europe géographique dite parfois chrétienne serait un bel exemple et exemple sans vouloir ni prétendre donner des leçons en contexte d’ autres conflits , sans déraison ni trahison ni réduction à nos seules raisons des hommes , en actes l’ Espérance en Partage hors-les-murs aussi par-dessus tout

  3. Gilles Le Dorner // 11 septembre 2024 à 17 h 36 min //

    Septembre 2024 . Que de non-dits en situation marécageuse . A deux niveaux . 1/ Le premier , l’ Europe ou cette Europe ou une autre Europe , et il ne s’agit pas que du drapeau aux étoiles . Le Non l’ a emporté lors du référendum de 2005 . Après de réels débats et réflexions en profondeur suscitant un Non bien réfléchi , de tous horizons de gauche à droite ou de droite à gauche (le centre à part attaché à cet européisme) . Puis les gens du politique qui savent mieux sans doute et dans l’ entre-soi et des partis et des scores de partis ont intriqué les problèmes intérieurs dans la course aux scores et des partis . L’ électorat est resté étrangement muet , en particulier à gauche , lors de la quasi forfaiture du traité de Lisbonne . A une époque des esprits vigilants écrivirent qu’ ils seront -ils : les européistes fédéralistes – capables de tout (comme après avoir fait revoter l’ Irlande jusqu’à ce qu’ elle dise oui) . Certains ont pu dire que le Non de France n’ était que protestataire en lutte conjoncturelle de pouvoirs sur le niveau intérieur , c’ est faux , le Non de France était réfléchi . C’ est grave et grave l’ Europe par leur Europe , avec la démocratie qui s’éloigne , la souveraineté nationale qui s’ abandonne à d’ autres mains , et malgré malgré tout l’ attachement possible à nation-et-nations qui ne sont pas nationalisme , le maintien possible du politique en nation ce qui n’ est pas dilution ni trust fédéraliste technocratique idéologique et de l’ argent et de l’ esprit d’ empire en empires et en blocs , la prudence et le refus d’ extensions ingérables et dictées par des esprits fédéralistes et de bloc arguant aussi du conflit à l’ Est , c’ est délétère cette Europe , cette Commission européenne trônant en exécutif loin des peuples seuls mandatant en souverainetés et qui devrait être abolie , ce tout-Europe touche-à-tout grignotant le principe non fédéraliste de la subsidiarité , cette Cour de justice européenne qui ne devrait avoir qu’ un rôle de vigilance limitée institutionnelle de respect de quelque traité , le Droit aussi qui échappe aux nations à donner le tournis jusqu’en Justice par un super-droit supranational , et par ces faits ou méfaits l’ affaiblissement du sens politique librement accepté en souveraineté de nation . La nation , c’ est « l’ en-bas » , on ne joue pas à « faire-nation » dans le en-même-temps de cette Europe . Bien sûr , les lâchetés parfois déguisées de dit pragmatisme étouffent débats et le nécessaire choix . Et si les résultats des récentes élections européennes ont été marquées en France par un désaveu du pouvoir exécutif en place et par la mise en avant des problèmes intérieurs , il n’ en reste pas moins que des votes nombreux se sont portés sur le le RN et alliés en pensant au fond du problème c’ est à dire au refus de cette Europe fédéraliste et d’ empire . Et à ceux qui brandissent le dit front républicain politiquement correct ostracisant des millions d’ électeurs en réagitant jusque dans leurs soupes l’ épouvantail du facho , qu’importent les invectives et le marais des soupes politiciennes qui par leurs manquements ont facilité leur dit épouvantail . Le résultat de ces récentes élections législatives reste , et marqué aussi par la mémoire du Non de 2005 . C’ est dire …. . 2. L’ intérieur , ce n’ est pas que la sécurité ou l’ immigration incontrôlée . C’ est l’ appauvrissement des classes pauvres et ce n’ est pas démagogie d’ y répondre , c’ est la nécessité du travail en valeur travail jusqu’ à remettre en cause , en tout respect de la pénibilité , la limitation du temps de travail pour tous dite des 35 heures et le culte ponts-loisirs-Rtt comme accepter en lucidité et non bulle ou démagogie de partir plus vieux en retraite . Redistribuer c’ est équitable , honneur à l’ équité . Produire c’ est nécessaire aussi . Il n’ y pas pas que les services à la personne , c’ est aussi l’ industrie , l’ énergie , l’ artisanat , l’ agriculture et la paysannerie qui est une âme et un vivre et non une banale industrie en déserts humains . C’ est l’ École-Enseignement pour instruire en bagage adapté de travail il est vrai et aussi pour réfléchir et la liberté de choisir . C’ est le Soin et la protection du Soin et la protection sociale pour soigner et accompagner aussi en soins jusqu’ en fin de vie , quand tout n’ est pas que textes , ni quotas et informatique et tableaux de bord de gouvernance . C’ est en santé aussi le nourrir , le vêtir et le logement aussi , c’est en vieillesse l’ aide sociétale mais aussi , assumée ou aidée , familiale aux plus vieux ou dépendants . C’ est en Défense , des moyens et des outils en état de marche , la nécessaire réflexion sur la réouverture d’ un Service national , la nécessaire réflexion sur l’ Indépendance nationale en l’ état en un certain commandement intégré possiblement dommageable au Politique , la nécessaire réflexion sur la limitation des ventes d’ armes et qu’ importent les cris d’ orfraies . Etc . / Cela fait du bien d’ en-bas de s’ exprimer un peu / La France est un cadeau dont il faut prendre soin , une longue dette , ce n’ est pas humour , méritant aussi quelques efforts . Quant à la Politique Etrangère , chacun est certes libre de penser ce qu’ il veut …. mais pour être audible et crédible en nation et parmi des nations , un peu comme de  » la paille et la poutre  » il faut aussi un peu « exister »

  4. Cher Alain KERHERVE…nous comprenons votre révolte. Hélas vous semblez oublier que l’Assemblée Nationale est composée des représentants élus par le Peuple .Contrairement donc au Référendum de 2005 où ce sont les citoyens en direct, et non au travers de représentants, qui se sont exprimés aujourd’hui ce sont des intermédiaires qui s’expriment et comme à l’accoutumée en politique , comme dans la vie courante, les « faux-culs » sont nombreux.

  5. Bernadet Didier // 15 mai 2023 à 16 h 21 min //

    On sait bien que la volonté de construire une UE fédéraliste correspond aux voeux de notre allié yankee qui avait lancé Jean Monnet pour être l’exécuteur des basses oeuvres. Je considère que les atlantistes, pro-américains, sont des collabos qui font fi de notre souveraineté, de notre nationalité et agissent sans vergogne, en toute impunité, car ils savent (en tout cas pour l’instant)que l’on n’oppose que des diatribes à leurs actes. Si l’on avait fait pareil en 40, que serions-nous devenus? J’ai honte pour mes parents et amis qui y ont laissé leur vies. On ne peut plus tergiverser et épiloguer tous les quatre jours…Le 18 Juin approche, réveillons-nous.

  6. Vincent R.B. Blazy // 15 mai 2023 à 16 h 18 min //

    Euuuh on peut discuter du moment politique choisi; du problème clair que les défauts de notre démocratie déjà au niveau national a créé quant à la légitimité de la séquence référendum de 2005/Traité de Lisbonne, même si son résultat actuel serait sûrement bien différent; de l’opportunité d’une telle obligation seulement nationale, de l’exclusion des petites communes qui, je suis d’accord et c’est bien vu, est discriminatoire… Mais ça:
    «Afficher le drapeaux Français en compagnie de celui d’une organisation supranationale à laquelle nous appartenons est incompréhensible. Pourquoi pas demain les drapeaux de l’ONU, de l’OIF[3] et de l’OTAN ?»!?
    Là vous divaguez légèrement… La supranationalité de l’Union ne la rend pas moins politique, juridique, démocratique (même si là-dessus il y a d’énormes défauts) dans laquelle ses citoyen·nes ont directement leur mot significatif à dire, au Parlement en premier lieu, mais aussi via les I.C.E. (même si là aussi, encore trop peu)! Dans laquelle iels ont mis et exercent en commun une part de la souveraineté de leurs Nations respectives… Enfin bref, rien à voir avec une simple «organisation» inter-étatique multilatérale

  7. Alain,tu as parfaitement raison comme très souvent, il faut continuer ce combat.

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