Valérie Pécresse dégaine son projet sur l’immigration

Conférence de presse de Valérie Pécresse, candidate à l’élection présidentielle, au QG de son mouvement Libres à Paris, le 5 octobre 2021.

La candidate à l’élection présidentielle veut inscrire plusieurs principes dans la Constitution, dont celui des quotas.
Par Emmanuel Galiero (Le Figaro)

« Élue présidente de la République, je mettrai fin à ce désordre. » Valérie Pécresse a défendu, mardi à Paris, son projet de loi constitutionnelle pour lutter contre les dérives de la politique migratoire en France.

Dévoiler un tel projet à droite quand la candidature d’Éric Zemmour ne cesse de grimper dans les sondages, cela ressemble à un contre-feu mais pour la présidente de Libres !, il n’en est rien: «Si vous m’écoutez depuis mon entrée en campagne, toutes ces propositions, je les ai déjà formulées. Et le vrai sujet pour les Français aujourd’hui, c’est comment on fait ? Moi, je suis une femme qui fait, c’est ma marque de fabrique politique. »

Candidate à la présidentielle, la présidente de la région Île-de-France promet « détermination, sérieux et crédibilité » pour traiter un « défi de société majeur » sur lequel « beaucoup parlent fort et beaucoup parlent creux ».

Sa solution, élaborée avec le concours de juristes, s’appuie sur douze principes qu’elle souhaite inscrire dans la Constitution via six articles. Le premier d’entre eux, l’instauration de plafonds maximum d’immigration, est la clé de voûte de son projet de loi constitutionnelle.

Son directeur de campagne, Patrick Stefanini, défend la solidité de l’édifice. « Nous sommes au point, nous savons ce que nous voulons faire », assure l’ex-préfet et ex-conseiller d’État pour qui la commission Mazeaud avait « très bien analysé le problème » en 2017 lorsqu’elle avait estimé que rien n’était possible sans passer par une réforme de la Constitution. « Cette réforme, nous la voulons parce qu’elle nous permettra d’inscrire le principe du plafonnement selon lequel la République limite le nombre des étrangers autorisés à séjourner en France. »

Onze mesures

Ce plafond, voté par le Parlement sur un rythme annuel ou pluriannuel, permettrait de fixer des quotas de visas et de titres de séjour pour « chaque type d’immigration » (travail, étudiante, familiale). « Dans l’ordre juridique interne français, la Constitution a une force supérieure aux accords internationaux », rappelle Stefanini. Et selon lui, si cette limite était inscrite noir sur blanc dans la Constitution, plus aucun étranger ne pourrait invoquer les engagements internationaux de la France auprès des tribunaux pour se maintenir sur le territoire français. L’article 1er, inséré après le dernier alinéa de l’article 2 de la Constitution est rédigé ainsi : « La République limite le nombre de ressortissants étrangers autorisés à séjourner en France. »

Valérie Pécresse ne croit pas à « l’immigration zéro » et pas davantage à l’idée d’un « moratoire », défendue par Michel Barnier. Elle se démarque de Marine Le Pen en promettant de ne « jamais s’inscrire dans une logique de préférence nationale » mais plutôt dans une « logique européenne ». La solution des quotas évoquée en 2008 par Nicolas Sarkozy lui semble être la bonne solution à mettre en œuvre rapidement, sachant qu’un tel texte devra d’abord passer par les deux Assemblées.

Au-delà du principe des quotas, Pécresse s’engage à reconstruire la politique migratoire en s’appuyant sur onze mesures: renégocier les accords sur les flux migratoires avec les pays hors UE (dès 2022), localiser aux frontières les demandes d’asile ou auprès des ambassades (toute demande faite sur le territoire français devra être traitée en 15 jours), soumettre les titres de séjour à trois conditions (ressources suffisantes, maîtrise de la langue française et respect des valeurs de la République), subordonner les prestations sociales à cinq années de séjour régulier en France, restreindre l’aide médicale d’État aux soins urgents et maladies contagieuses, refuser les avantages sociaux aux étrangers irréguliers, exécuter sans délais les obligations de quitter le territoire (OQTF), instaurer des tests osseux obligatoires pour les mineurs non accompagnés (ils seraient présumés majeurs en cas de refus), expulser les étrangers ayant purgé une peine de prison en France et les étrangers sans papier faisant l’objet d’une condamnation pénale (s’ils constituent une menace grave à l’ordre public), et enfin, subordonner la nationalité française à une preuve d’assimilation.

Cet arsenal est défendu par Valérie Pécresse comme un projet ayant aussi le mérite de « mettre Emmanuel Macron face à son bilan ». « Cette loi constitutionnelle nous permettra, une fois pour toutes, de mettre fin à l’impuissance publique », assure la candidate.

5 commentaires sur Valérie Pécresse dégaine son projet sur l’immigration

  1. fast food habituel qui ne convainc personne!
    les republicains nous ont deja fait trois fois le coup donc basta. Madame PECRESSE n’est pas credible sur l’eolien avec son mari promoteur, pas credible sur l’armée qu’elle ne connait pas, pas credible sur l’université dont on voit les derives gauchistes qu’elle n’a pas su encadrer du temps ou elle etait ministre. Elle est parfaitement MACRON compatible donc anhistorique !

  2. Jean-Claude BAERT // 16 octobre 2021 à 13 h 31 min //

    Cher René Floureux…loa laitière comme vous la qualifiez fait son beurre !!!!!

  3. FLOUREUX RENE // 10 octobre 2021 à 18 h 00 min //

    La laitière de LR

    Quel esprit ne bat la campagne ?
    Qui ne fait châteaux en Espagne ?
    (,,,)
    Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant :
    Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
    Je suis gros Jean comme devant.

    Rf 10.10.21

  4. « Mettre Emmanuel Macron face à son bilan » n’est pas en soi la bonne formule pour juguler nos incompétences en matière de contrôle d’accés à notre territoire.Il y a fort longtemps que les Russes, par exemple, dénonçaient que nos frontières étaient uen passoire et ils avaient raison !

  5. Gabriel Dufaure // 6 octobre 2021 à 16 h 01 min //

    Que de poncifs politiquement corrects! Vous verrez que même E.Macron sera plus convainquant qu’elle…Madame Pécresse ne peut pas se détacher pas de son milieu bourgeois parisien.

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