L’Indépendance de la France ne doit pas succomber face à l’Union européenne

Défilé des cadets de l'école militaire de Saint-Cyr à Paris le 14 juillet 2021. Michel Euler / POOL / AFP

L’article du Figaro que Gaullisme.fr vous propose ci-après montre un consensus (Apparent ?) contre la directive européenne sur le temps de travail des militaires ?

Il convient, face à cette directive anti-souveraineté de la France , extravagant « coup de force » de l’institution européenne contre notre nation, de se mobiliser.

Mais que fera Emmanuel Macron ?

« Délibérer est le fait de plusieurs. Agir est le fait d’un seul » précisait Charles de Gaulle dans ses mémoires de guerre.
Puis il clamait bien fort : « Être inerte, c’est être battu ». Quelle réaction du chef de l’État ?

Alain Kerhervé



Temps de travail des militaires : levée de boucliers après l’arrêt de la Cour de Justice de l’UE

La Cour de Justice de l’Union Européenne a rendu un arrêt jeudi dernier remettant en cause la directive du temps de travail des militaires.

Jeudi dernier, la Cour de Justice de l’Union européenne a rendu un arrêt où elle affirme que les militaires des États membres sont assujettis au même droit de travail que n’importe quel travailleur, sauf en opérations. Cet arrêt est donc contraire à la doctrine française selon laquelle les forces armées sont censées être disponibles « en tout temps et en tout lieu ».

La ministre des Armées Florence Parly rappelle que le gouvernement a toujours considéré « que les forces armées n’entraient pas dans le champ d’application de cette directive », et annonce étudier de près «la portée et les implications de cette décision », afin d’éviter que cette épée Damoclès ne s’abatte un jour.

Cette décision touche « au cœur de la souveraineté et de la sécurité de la France »

Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, Edouard Philippe, qui s’estime être « farouchement proeuropéen », juge cette décision inacceptable : « Tout dans mon engagement politique et ma filiation intellectuelle affirment mon attachement à la construction européenne. Mais cette décision de la plus haute juridiction européenne est dans son principe contraire aux intérêts nationaux les plus élémentaires. Elle touche au cœur de la souveraineté et de la sécurité de la France. »

À la France, pour la défendre, de faire entendre sa voix. Edouard Philippe au journal Le Monde.

« L’armée française est une chance pour l’Europe, l’affaiblir, c’est jouer avec notre sécurité collective », alerte-t-il encore, déplorant aujourd’hui la remise en cause d’un modèle d’armée « voulu par la nation française et ses représentants ». Une armée qui, selon lui, est fondée « sur le professionnalisme, l’excellence et l’acceptation du sacrifice suprême ».

Jean-Michel Jacques appelle à « la plus grande vigilance »

Jean-Michel Jacques, député LREM du Morbihan et ancien infirmier dans les commandos marine, s’inquiète d’une « perte d’efficience » dans le journal l’Opinion : « En estimant que l’ensemble des forces armées du continent doivent appliquer la directive européenne sur le temps de travail, la Cour de justice de l’Union européenne touche à quelque chose qui la dépasse : la souveraineté de la France et la singularité du militaire français. »

Selon lui, les tenants et les aboutissants de cet arrêt doivent appeler à « la plus grande vigilance » car les risques qu’elle fait courir à « l’état d’esprit des forces armées sont nombreux ». Entre autres, la « création d’une armée à deux vitesses », « la remise en question du leadership », et « la perte d’efficience de l’organisation des forces armées ».

Que certains technocrates européens méconnaissent la réalité de l’engagement militaire est une chose, qu’ils fassent peser une épée de Damoclès sur la singularité du militaire français et plus largement sur notre capacité de défense en est une autre. Jean-Michel Jacques à l’Opinion

Chez Les Républicains, la décision fait réagir, et certains demandent que la France lève un véto. Julien Aubert, député de Vaucluse, demande à Emmanuel Macron « de désavouer la Cour de Justice de l’UE. » D’après le président du parti « Oser la France », cette décision est « une atteinte grave et inacceptable à notre souveraineté ».

Un véto que soutient également Valérie Boyer, sénatrice des Bouches-du-Rhône : « Mais comment peut-on arriver à ce désarmement juridique et moral ? La France doit mettre son véto ! Il est impossible d’appliquer aux militaires la directive sur le temps de travail de la CJUE, cela bafoue le principe de disponibilité qui est le socle de l’engagement militaire. C’est une garantie de notre souveraineté », a déclaré la députée sur son compte Twitter.

Pour Jean-Louis Thiériot, député de Seine-et-Marne, cette décision est « lourde de menaces pour la disponibilité de nos armées » : « L’état militaire est spécifique, nos soldats ont la mort comme hypothèse de travail. L’oublier c’est nier le sens de leur engagement. » Le sénateur de la Vendée Bruno Retailleau désapprouve également cette décision : « la CJUE remet en cause le principe de disponibilité qui fonde l’engagement militaire ».

5 commentaires sur L’Indépendance de la France ne doit pas succomber face à l’Union européenne

  1. La République, ce n’est pas une justice aux ordres : mais ce n’est pas non plus le gouvernement des juges, a fortiori quand il s’agit de juges européens qui font parler l’esprit des traités !
    Bientôt, pourtant, comme nous l’a annoncé M. Delors, au moins 80 p. 100 de notre droit interne sera d’origine communautaire, et le juge ne laissera plus d’autre choix au législateur que le tout ou rien : ou se soumettre totalement ou dénoncer unilatéralement et en bloc des traités de plus en plus contraignants.
    Nous serons prisonniers d’une logique dont nous ne pourrons plus nous dégager…..Du fait de la dérive vers la suprématie du droit communautaire.

    Vous connaissez la suite de l’histoire sur la soumission de notre pays aux traités européens dans tous les domaines ou presque grâce au zèle de nos dirigeants et parlementaires.

    A part la levée de boucliers, on fait quoi à présent juridiquement et politiquement pour se sortir de la nasse ?

    Extraits puisés au hasard Phillipe Seguin AN 5 .5.1992 pour l’exemple à propos du traité de Maastricht, pour les arguments qui s’y dégagent mais aussi applicables dans de multiples circonstances encore aujourd’hui

  2. ni à la profusion de candidats ou même chroniqueurs ou « gourous »

  3. Jean-Claude BAERT // 18 juillet 2021 à 20 h 47 min //

    Ainsi va la vie politique en France…et ailleurs dans le monde Y compris au sommet de l’Union Européenne.
    Si l’on considère le climat politique qui s’ancre en France et à Bruxelles depuis près de 50 ans on peut légitimement se poser la question de savoir si les dirigeants que nous propulsons à la tête de nos institutions sont vraiment armés pour réussir sur tous les plans économiques et sociaux que notre système électoral leur confère
    Les calamiteuses déconvenues enregistrées sous des gouvernements de droite ou de gauche ou de cohabitation sulfureuse, nous obligent à approfondir les raisons de ces échecs dont les principales victimes sont les citoyens.
    Pourquoi donc nos délégations de compétences ne fonctionnent-elles pas ou si mal ?
    Notre système démocratique serait-il usé jusqu’à la corde des discordes entre les élites et le peuple que ce dernier a lui-même engendré ?
    La question de la délégation de pouvoirs apparaît on ne peut plus clairement.
    Voter, oui, mais pour qui, de quelle manière et selon quels critères, telle est la question essentielle.
    Le vote par lequel nous accordons NOTRE délégation de pouvoir à celui ou celle qui emportera les suffrages est un acte grave, un acte sérieux qui engage notre responsabilité d’électeur et par là même conditionne les chances de réussite de celles et ceux qui sortiront des urnes avec notre pouvoir en poche.
    Voter pour n’importe qui sans autre critère qu’un choix dicté par le coefficient de « grande gueule », par la notoriété « médiatique », par l’appartenance à telle ou telle organisation partisane, par le bien porté, le bien parlé ou par tout autre critère d’indifférence, ne pas voter, sont des actes irresponsables et qui conduisent à ce que nous vivons actuellement.
    Combien de fois en cinquante ans n’avons-nous pas été rendus coupables d’avoir vu venir les catastrophes de gestion de nos affaires et d’avoir passivement attendu pour voir ce que cela allait donner avec un nouveau venu, une nouvelle équipe à qui il nous plaisait de donner une chance ou qu’une bonne fée intervienne pour infléchir le cours des choses ?
    De la démocratie chérie nous glissions inéluctablement vers l’univers de la médiocratie pourrie.
    C’est fait, nous y sommes.
    Il est donc grand temps de remédier à nos défauts culturels d’un peuple d’individualistes pour retrouver le sens de notre bien commun collectif : le sérieux électoral au profit d’un futur bien-être du plus grand nombre de nos compatriotes. En finir avec les raconteurs d’histoires, les ayatollahs de la pensée unique, les parvenus prétentieux qui profèrent des âneries et instillent le venin de la médiocratie dominante. !
    Que cet appel au sursaut initialisé par nos camarades militaires en cette période de crises en tous genres, à l’approche de nouvelles échéances électorales, puisse redonner à chacun le don de discernement et la volonté de ne pas sombrer dans l’aveuglement de tous ces politicards qui entendent nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
    Bien à vous dans la tourmente.

  4. Si donc le Ministre de la Défense annonce étudier de près «la portée et les implications de cette décision »,c’est qu’à la veille de la Présidence Française de l’Union Européenne , le p’tit chef, proche des ayatollahs anti militaristes qui composent son gouvernement ,entend se plier à ces injonctions dévastatrices pour le moral et la cohésion de nos troupes. A quand la même injonction pour nos pompiers professionnels ?

  5. Latini Jacques // 18 juillet 2021 à 16 h 44 min //

    La ministre des armées est une incompétente et n’a pas sa place à la tête de cette institution qu’est notre armée !

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