Politiques et personnels, les liens indéfectibles entre de Gaulle et la Bretagne
Entre un oncle bretonnant et les « autoroutes » restées gratuites, en passant par l’engagement de l’île de Sein dans la Résistance : Charles de Gaulle et la frondeuse Bretagne ont tissé des liens parfois inattendus.
Le premier est à chercher du côté de… l’oncle du général, qui s’appelait également Charles. Frappé de paralysie, Charles de Gaulle (1837-1880) s’est passionné pour la culture celtique, jusqu’à apprendre le breton et lancer une pétition pour la protection des langues régionales. Mais c’est la guerre qui va rapprocher le futur chef de la France libre, natif du Nord, à la Bretagne, à la fois sur le plan privé et politique.
En juin 1940, c’est à Rennes que Charles de Gaulle, fraichement nommé sous-secrétaire à la Guerre, est envoyé tester la faisabilité d’un « réduit breton », une ligne de défense, projet qui tournera court face à l’avancée allemande. Il y reviendra en août 1944 après la libération de la capitale bretonne, acclamé par 20.000 personnes.
Juin 1940, ce sont aussi des escales familiales sur le chemin de Londres. Juste avant son départ, de Gaulle vient rendre visite à son épouse et ses enfants, hébergés à Carantec, dans le Finistère. « Nous avons vu passer mon père très peu de temps, nous ne l’avions pas vu depuis plusieurs jours et ma mère depuis plus longtemps encore. Il nous a incités à ne pas rester en Bretagne parce qu’il pensait que ça serait un champ
de bataille (…) », se souvenait son fils l’amiral Philippe de Gaulle, dans une émission de France Culture.
Dans ses Mémoires de guerre, l’homme du 18 juin évoque son vol « au-dessus de Paimpont (Ille-et-Vilaine), où se trouvait ma mère, très malade ». « La forêt était toute fumante des dépôts de munitions qui s’y consumaient ». Jeanne de Gaulle mourra le 16 juillet.
Puis c’est avec l’île de Sein que de Gaulle noue un lien particulier. Car cette petite île au large de la pointe du Raz répond à l’appel de cet officier encore peu connu: 128 habitants gagnent en bateau la « France libre » à Londres. Et quand de Gaulle passe en revue les premiers résistants encore peu nombreux à l’Olympia Hall, surpris par la forte présence des Sénans, il lance : « l’Ile de Sein, c’est donc le quart de la France ! ». L’île recevra le prestigieux titre de Compagnon de la Libération.
Quand le général parle breton
A son retour au pouvoir en 1958, la Bretagne est encore pauvre, enclavée. « La Bretagne, qui est dans ces années 1960 une région frondeuse avec les mouvements régionaliste et paysan, a été une terre de mission pour le gaullisme, car c’était plutôt la démocratie chrétienne qui prédominait », relève Erwan Chartier, auteur de « Histoire de Bretagne ».
De grands projets sont lancés au titre de l’aménagement du territoire et en réponse à la forte mobilisation des élus et du très actif Celib (comité d’études et de liaisons des intérêts bretons). Le président de Gaulle inaugure l’usine Citroën de Rennes en 1960, le Centre de télécommunication par satellite (CTS) de Pleumeur-Bodou en 1962, l’usine marémotrice de la Rance en 1966 et décide d’implanter la base de sous-marins nucléaires à l’île-Longue à Brest.
Dernier rendez-vous avec la péninsule, février 1969 à Quimper dans un contexte de revendication indépendantiste du Front de Libération de la Bretagne (FLB). Devant une foule rassemblée pour ce qui sera son dernier grand discours public, le général lance : « au long du voyage quelques-uns, je l’ai
entendu, nous disaient « libérez la Bretagne » mais ils oublient que ça a été fait, il y a quelque 25 ans ! ».
S’il se risque à déclamer en breton quelques vers de son oncle, le discours est surtout l’occasion d’annoncer le plan routier breton, qui offre encore aujourd’hui un réseau de routes à quatre voies gratuites, et un référendum surprise sur la régionalisation et le Sénat : « Il est de toute justice que ce soit en Bretagne que je l’annonce à la France ! « , lance-t-il. À ce référendum d’avril, la Bretagne répondra oui à 57%, à rebours du pays, dont le vote négatif conduit à la démission de Charles de Gaulle.
Par GEO avec AFP
Qui pourrait dire qu’il n’est pas dauphin , il n’avait que 17 ans , à Guy Moquet ou Bara ou Gavroche
La Bretagne et Mr debenouville…de fougère visiblement…mon grand père était de Vitré (35)…ils étaient amis…
Bien sûr cela peut être frasque . Voire même pitreries ou de pitoyable couvert même d’ordureries . Bien sùr c’est peut être comme d’ un bossu du Bossu de Féval ou de nez de Cyrano panache . C’est ainsi . C’ est quelque chose de très particulier . Grain de France , sillons et chemins aussi