«Quand le beau mot de “conservateur” cessera-t-il enfin d’être un reproche?»
- Par Bérénice Levet
La philosophe s’insurge contre l’irritant contresens d’Édouard Philippe, pour qui «conservatisme» signifie «immobilisme».
On vante volontiers en Emmanuel Macron un président philosophe, disciple de Paul Ricœur ; le président du groupe LREM à l’Assemblée, Gilles Le Gendre, s’est inquiété d’un gouvernement «trop intelligent», trop subtil» pour être compris. Ces prétendues supériorités n’empêchent toutefois pas l’exécutif de sombrer dans les clichés les plus éculés et les simplifications les plus accablantes. Notre premier ministre a ainsi identifié péremptoirement, sans trembler, conservatisme et immobilisme: «Le besoin de changement est si radical que tout conservatisme, toute frilosité serait à mes yeux impardonnable», a déclaré Édouard Philippe, lundi, à l’occasion de son discours de conclusion du grand débat national.
Le conservatisme est aujourd’hui la seule force politique riche de propositions véritablement originales et novatrices
Or, non seulement le conservatisme ne se confond pas avec l’immobilisme, mais mieux, et c’est ce que je voudrais démontrer, le conservatisme est aujourd’hui la seule force politique riche de propositions véritablement originales et novatrices, la seule philosophie à même d’inspirer une politique à hauteur d’homme. Là où progressistes et libéraux invoquent le sens de l’histoire ou l’adaptation au monde et autres fatalités (du «no alternative» de Margaret Thatcher au «il n’y a pas d’alternative» d’Alain Juppé), le conservateur, fort de sa connaissance et de son attachement à l’histoire dont il hérite, se lève et s’oppose au monde comme il va.
«Le conservateur, écrivait Thomas Mann, apprécie et défend ce qui demeure, dure, a fait ses preuves depuis longtemps dans la vie des hommes, les usages naturels, les traditions honorables dans le domaine des mœurs et de la morale.» Le conservateur ne sacralise pas le passé en tant que passé, il le juge avec pour pierre de touche, sa capacité à rendre la vie plus douce, plus aimable, moins rugueuse. Il a un sens aigu de ce que les siècles écoulés nous lèguent des trésors de pensée, de manières d’être, de sentir, et il entend les conserver, les préserver, leur assurer un avenir. «Qui dira ce que demain fera au passé?», demandait Günther Anders. Cette question tourmente notre conservateur. Les civilisations sont mortelles, ce dont il a une vive conscience. La patrie, c’est selon la magnifique expression de Saint-Exupéry, un «certain aménagement des choses», un certain aménagement fragile, vulnérable, qu’on ne bouleverse pas impunément.
Créature mortelle, éphémère, labile, l’homme doit pouvoir s’accoter à un monde stable, durable, pérenne, autrement dit à des objets et des œuvres qui se distinguent, ou se distinguaient, des produits de consommation par leur durabilité, voire leur immortalité. Ainsi des œuvres d’art, «patrie non mortelle des êtres mortels», disait Hannah Arendt, penseur profond et inquiet de l’avènement de la société liquide si inamicale à l’homme: «Le monde devient inhumain, écrivait notre philosophe, impropre aux besoins humains – qui sont besoins de mortels – lorsqu’il est emporté dans un mouvement où ne subsiste aucune espèce de permanence.»
Loin d’être un éteignoir, et donc de confiner à l’immobilisme, le passé est un aiguillon, il met en mouvement
S’il s’agit de dire que le conservateur a un pied dans le passé, assurément: il connaît son histoire ; mieux, il l’aime. Il ne la visite pas en touriste, il s’en tient pour l’obligé. Il entend être digne de ses ancêtres. Le conservateur se pense et se vit comme un héritier. Et comme tout héritier, il sait que son «capital» ne peut prospérer que s’il le maintient vivant, se l’approprie, en fait sa substantifique moelle et travaille à son tour à le compléter, l’augmenter. La civilisation dans laquelle il entre en naissant, à laquelle il prend part et dont il doit répondre devant les morts, les vivants et ceux qui naîtront après lui – la responsabilité est au cœur de sa philosophie – lui est un encrier dans lequel il trempe sa plume afin de la continuer.
Le passé recèle une puissance d’inspiration inégalée. L’histoire est pourvoyeuse de sens, dans la double acception du terme: elle est riche de significations et elle indique une direction. «L’avenir ne nous donne rien, écrivait Simone Weil, c’est nous qui pour le construire devons tout lui donner. Mais pour donner il faut posséder, et nous ne possédons d’autre vie, d’autre sève, que les trésors hérités du passé et digérés, assimilés, recréés par nous.»
Aussi cette philosophie n’est-elle pas un opium, au contraire. Loin d’être un éteignoir, et donc de confiner à l’immobilisme, le passé est un aiguillon, il met en mouvement.
Instruit de la partition unique que sa patrie a composée pour aménager la vie, le conservateur ne s’en laisse pas conter. Le passé lui est un levier pour inquiéter les évidences du présent. Il est un réfractaire, un empêcheur de communier en rond dans le culte du changement en tant que changement, des innovations en tant qu’innovations. Il n’abdique jamais sa faculté de juger. Quand le progressiste dit amen aux idoles du jour, il interroge, il s’interroge avec pour aune l’humaine condition. Dans l’injonction à l’adaptation, il entend résonner ce qu’Arendt, inspirée par Chesterton, appelait «la dégradante obligation d’être son temps».
Avant même d’être une philosophie, une politique, le conservatisme a son ancrage dans l’humaine nature. Le besoin de stabilité, de continuité, de familiarité avec des lieux et des êtres est inscrit au cœur même de l’homme. Mais il ne règne pas seul en maître, il va de pair avec le goût, l’aspiration au nouveau, à l’inédit. Tout homme est traversé par cette double aspiration, cette double postulation. Aussi Arendt rappelait-elle que le clivage progressiste-conservateur, apparu avec la Révolution française, est l’indice d’un déséquilibre politique.
Voilà pourquoi nous sommes conservateurs. Non pas pour conserver la France telle qu’elle est devenue depuis les années 1970, mais pour sauver ce qui n’est pas encore tout à fait détruit
Que ce clivage connaisse aujourd’hui un regain de vigueur n’est cependant pas sans fondement ni légitimité: au regard de l’accélération et surtout de la démesure des innovations techniques, technologiques, biotechnologiques, la question est bien de savoir si l’on peut compter sur des dirigeants qui font droit aux besoins fondamentaux de l’être humain et au droit des peuples à la continuité historique, ou bien si l’on s’en remet à des politiques enivrés de toutes ces nouveautés et de la promesse qu’elles portent de rendre définitivement obsolètes la France et ses singularités.
Considérons cette France périphérique rendue visible par le mouvement des «gilets jaunes». Ce n’est pas simplement contre telle ou telle mesure du gouvernement qu’elle se dresse mais contre la philosophie libérale-libertaire qui inspire Emmanuel Macron et son équipe, comme elle influence les politiques depuis les années 1970. Le mouvement des «gilets jaunes» dans son inspiration inaugurale – et Emmanuel Macron doit l’entendre – se dressait contre les idoles du progressisme: ouverture, mondialisation, mobilité, transfert de la souveraineté nationale vers l’Europe, multiculturalisme.
La France périphérique demande du changement en effet, en revanche ce n’est pas un autre monde qu’elle réclame, mais un monde humainement viable, et la France, à cet égard, n’est pas sans génie. Voilà pourquoi nous sommes conservateurs. Non pas pour conserver la France telle qu’elle est devenue depuis les années 1970, mais pour sauver ce qui n’est pas encore tout à fait détruit et revitaliser les nobles trouvailles de nos ancêtres pour rendre la vie un peu moins âpre.
* L’auteur a notamment publié «La Théorie du genre ou Le Monde rêvé des anges», préfacé par Michel Onfray (Livre de poche, 2016) et «Le Crépuscule des idoles progressistes» (Stock, 2017). Dernier ouvrage paru: «Libérons-nous du féminisme! Nation française, galante et libertine, ne te renie pas!» (Éd. de l’Observatoire, 2018).
Je cherchais en cette soirée de confinement la définition de « réac »… suite à une petite recherche je suis tombé sur cet article. Je comprends désormais mieux ce terme. A ce titre je vous remercie… quant à vos propos je préfère rester poli et ne point me prononcer.
Madame Levet s’émeut du fait que le Premier ministre a « identifié péremptoirement, sans trembler, conservatisme et immobilisme ». Quoi que l’on pense de la beauté des mots, il faut bien, s’agissant de la langue française, se référer à la définition qu’en donne l’Académie, selon le Dictionnaire Paul Robert : « Le Conservateur est le défenseur des principes, de l’ordre social, des idées et des institutions du passé ».
Cette définition ne se serait pas appliquée au Général de Gaulle. En atteste le beau mot de Révolution concernant son héritage.
Il y a mieux, dans l’ordre du débat politique, que la petite querelle linguistique… à moins que ce soit pour l’occasion d’un long et très juste développement sur ce qu’apporte l’Histoire. Fort heureusement en France maintenant, personne ne veut « du passé faire table rase » !
La cure de rajeunissement du conservatisme
Le conservatisme n’est pas l’immobilisme c’est une première évidence.
Ensuite, on peut toujours opposer conservatisme et progressisme mais au final l’un ne va pas sans l’autre. On peut également imaginer qu’au cours du déroulé de notre histoire nationale commune, le conservatisme fut le manche et le progressisme le fer de la cognée. Que nos bâtisseurs des cathédrales ont eu forcément besoin des deux pour avancer dans leurs tâches et ce sur plusieurs générations.
C’est le cas des charpentiers, des tailleurs de pierre, des verriers, des sculpteurs…
Chacun à sa place, chacun dans son rôle pour reprendre l’expression du Président de la République qui s’est adressé aux Parisiens, aux Français, à la France spirituelle et au monde, au lendemain de l’épisode tragique de la cathédrale Notre -Dame de Paris, prise dans les flammes de l’enfer et perdant sa flèche avec son coq contenant d’anciennes reliques, ce 15 avril peu avant les fêtes de Pâques.
Brusquement notre mémoire collective vient de faire un salto arrière de plusieurs siècles.
L’ombre de notre histoire ancienne renaît brusquement de ses cendres ainsi que l’expression « la France fille ainée de l’église ».
La frontière entre conservateurs et progressistes brusquement s’efface face à un tel événement quand il s’agit de défendre notre patrimoine commun historique et spirituel, témoin de notre passé et de nos arbres généalogiques aux branches entrelacées.
Devant tous les témoins mortels, cet édifice religieux et patrimonial du haut de sa grandeur se moque du temps et des jeux de mots actuels devenus dérisoires. C’est d’abord le recueillement réparateur avec déférence.
Son bourdon raisonnera encore bien après notre disparition et nos querelles de clocher et après le grand débat mis pour l’instant entre parenthèse.
Vous avez dit conservateur ?
Rf 17.4.2019
Cet article très bien inspiré présente le beau visage du conservatisme, qui inclue dans sa définition et son évolution , la possibilité de changer ce que dans le passé ne fait pas ces preuves et qui peut être abrogé !!! vu ainsi le conservatisme ne pose pas de problème particulier . MAIS DANS l’usage courant DU CONSERVATISME ; la possibilité de transiger , de moduler de changer !!! n’est pas le fort du conservatisme. Je prend un exemple récent et emblématique d’un conservatisme mondialement connu ; c’est celui du précédent pape (actuellement à la retraite ) BENOIT LE 16è / QUI a rédigé UNE LETTRE RECEMENT , sur le scandale de la pédophilie dans l’église !!! il
diagnostique que ce mal s’est insinué dans les séminaires de formation des prêtres depuis la libération des mœurs de mai 1968 et aussi à l’absence de dieu !! et pour lui la solution serait le retour à la sainteté de l’église .
CE MÊME PAPE QUI A EU DU MAL 0 ACCEPTER LE CONCILE VATICAN 2 . COMME MOMENT ADAPTATION DANS EGLISE CATHOLIQUE; C’est la un exemple de conservatisme tel que l’on constate souvent et donc il est préjudiciable !!! en ce qui concerne la problématique de notre président macron ; il a proclamé son pouvoir et de gauche et de droite et en fait, dans la réalité des actes il a appliqué une politique ultra libérale qu’il qualifie lui et son équipe de « progressiste »… en réalité il applique avec zèle et fanatiquement l’idéologie néo-libérale ;;;et il affirme que c’est la voie du salut pour la France et qu’il ne changera pas !!! dans ces deux exemples que j’ai cité
leprobleme est dans l’attachement à un dogme et à une ideologie sans pouvoir en changer avec une incapacité de changer de logiciel Un autre exemple qui nous montre la complexité des interrelationentre conservatisme et progressisme . le peuple français est le peuple qui a fait le plus de révolutions et révoltes dans le monde !!! et en même temps il est le peuple le plus attaché à l’exception française ::: son patrimoine la conservation de ses vielles pierre son art de vivre … de sorte que la France est devenu depuis quelque années le pays le plus visité au monde … à cela il y a une explication :: changer quand il faut changer et garder ses traditions et ces racines quand il faut les garder et en bénéficier!!!
Denier exemple :: nous savons que le général de Gaulle était plutôt conservateur et qu’il était très encourageant pour augmenter la natalité française . ET QUAND MR Neuvirt lui presenta sa loi pour la legalisation de la pilule ; il lui a expliqué que c’était lui qui a accordé le droit de vote
aux françaises car elles n’ont pas démérité pendant la resistance et qu’elles représentaient la moitié de la nation et qu’il faut donc qu’elle ait la maîtrise de leur fécondité !!! le général lui a répondu ; vous avez raison la procréation est un acte important il faut qu’il soit maîtrisé , je donne mon accord pour cette loi !!! AInsi donc dans le debat qui nous occupe
ou il ya inflation et déviation des mots et des concepts ::: le plus important c’est de garder sa liberté de penser sa liberté de choix après une juste analyse des données pour s’adapter aux changement de la vie et de l’histoire !!!
Je pense néanmoins que ce texte apporte une vision différente de ce que nous pouvons « récolter » sur internet.
Je pense néanmoins que ce texte apporte une vision différente de ce que nous pouvons « récolter » sur internet.
Dans un pays qui a fait une Révolution telle que la nôtre il ne peut y avoir de conservatisme si bien inspiré soit-il.
« Le conservatisme est aujourd’hui la seule force politique riche de propositions véritablement originales et novatrices » nous assène Bérénice LEVET, même si elle ne nous dit pas lesquelles, se bornant à examiner les fondements philosophiques et moraux du « conservatisme ».
Belle proclamation! Soit!
Mais il nous semble que la seule question qui mérite d’être posée est « Quel sera le débouché politique de cet « éloge » du « conservatisme » ?
Nous connaissons, en effet, ce que furent les suites de trois « éloges » successifs dans les siècles passés.
I/ Après l’« Éloge de la folie » – livre satirique fustigeant le dogmatisme et le fanatisme – que nous avait donné ÉRASME, en 1509/1510, annonciateur de temps nouveaux, le 16ème siècle accoucha de la Réforme protestante, et d’une manière générale, instaura une invitation à penser en dehors des canons de l’Église catholique de Rome. En effet, l’on sait que si beaucoup d’humanistes voulaient réformer l’Église, c’est ÉRASME de Rotterdam qui les y encouragea en publiant, en 1516, le texte grec primitif du Nouveau Testament accompagné de sa propre traduction latine, et en montrant dans ses notes que bien des enseignements et usages communément admis dans l’Église ne s’y trouvaient pas. Martin LUTHER s’en est servi pour sa propre traduction en allemand. Ensuite les deux hommes eurent des chemins différents, ERASME refusant la rupture avec Rome que LUTHER consomma en 1520. L’on sait que ce mouvement donna naissance au culte de l’homme, mesure de toutes choses, à l’émergence de la force de la raison et de la liberté de conscience qui devinrent très vite l’expression même de l’Humanisme, par opposition au culte de Dieu, à la croyance religieuse établie (soumission à la foi et à l’espérance céleste), à l’humble charité fraternelle qui furent le religieux-culturel du Moyen Âge.
II/ Un peu plus de trois siècles plus tard, en 1880-1883, Paul LAFARGUE faisait l’éloge de la paresse dans son ouvrage « Le droit à la paresse » qui engendra, au 20ème siècle, le droit au repos, la semaine de 8 heures puis les congés payés et l’accès aux loisirs, conçus comme autant d’antidotes à toute forme d’aliénation par le travail jusqu’alors envisagé comme seul horizon de la vie. Il considérait que dans le contexte de révolution industrielle et de progrès technique, par un curieux retour des choses, la machine, au lieu de libérer l’humain du travail le plus pénible, était entrée en concurrence avec lui :
« à mesure que la machine se perfectionne et abat le travail de l’homme avec une rapidité et une précision sans cesse croissantes l’ouvrier, au lieu de prolonger son repos d’autant, redouble d’ardeur, comme s’il voulait rivaliser avec la machine ».
III/ Au siècle suivant, en 1976/1985, l’éminent neurologue Henri LABORIT (1914-1995) fit « L’éloge de la fuite ». Celle-ci reposait sur le constat suivant : «Se révolter, c’est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l’intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la soumission du révolté… Il ne reste plus que la fuite.»
L’auteur nous montrait la totale absence de liberté de l’individu liée au fait que nous sommes dirigés par notre inconscient, toujours dans le sens de la dominance, en nous dissimulant à nous-mêmes la réalité de notre sujétion et mise sous tutelle (au sens kantien de l’esprit des lumières) par de fortes proclamations vides, bien éloignées de la réalité.
C’est à la lumière des découvertes biologiques qu’Henri LABORIT s’était interrogé sur l’existence réelle de notre libre arbitre cartésien, ainsi que sur les ressorts de notre personnalité. Pour lui, si l’individu voulait résolument sortir des systèmes de domination, alors la politique et la société pourraient prendre une autre dimension qui ne serait plus dissociée de sa propre situation. C’est le regard posé par un scientifique lucide sur le conditionnement de l’homme, avec la complicité des systèmes d’éducation qui ne vont pas dans le sens de sa liberté ni encore moins de son émancipation.
Il restait néanmoins raisonnablement optimiste car il considérait que le propre de l’homme, par rapport aux sociétés animales, c’est qu’il est doté d’une imagination qui lui permet de trouver, d’inventer, de créer des solutions et des réponses appropriées face à ses problèmes, même les plus difficiles à résoudre.
L’influence de l’œuvre d’Henri LABORIT s’inscrivait dans un mouvement intellectuel d’ensemble, auquel participèrent bien d’autres auteurs mobilisés autour d’une vision globale de l’homme et de la société, à la fois dans une approche pluridisciplinaire et dans une perspective progressiste. Perspective progressiste qui, soit dit au passage, n’a rien à voir avec la caricature qu’en donne Mme Bérénice LEVET faisant d’un progressiste seulement celui qui « dit amen aux idoles du jour » (ces idoles du jour sont, au contraire, plutôt dans le camp « libéral »). Cette approche de LABORIT a certes mis du temps à se répandre au sein de la classe politique qui a dû opérer, dans son ensemble, une mutation dans le sens de la remise en cause du productivisme, en matière industrielle et agricole, pour se tourner, avec la transition écologique actuellement mise en œuvre par nos gouvernants, vers des formes de production conciliant l’Homme avec son environnement et la protection de la planète.
Alors, au plan politique, que va nous apporter, le « conservatisme » en ce 21ème siècle ? S’il épouse le mouvement et le changement, seront-ce des contre-réformes par rapport aux « conquis sociaux » du 20ème siècle ? Après la lecture de la chronique de Madame LEVET, et par rapport à la contestation sociale et politique des « Gilets jaunes », nous n’avons toujours pas la réponse…
Louis SAISI
Macron, le pseudo-disciple de Rockeur à écrit un livre « Révolution » ne peut donc être un conservateur.Sa révolugion est un retour au 19ème siècle avant la nécessité de législations sociables pour cour corriger les défauts du libéralisme.
Aie, aïe, aie….toujours les mêmes faiblesses de celles et ceux qui se sentent à tout bout de champ persécutés dès que leurs propres qualificatifs sont mis à l’index !!!Faire front face aux contradicteurs n’est pas signe de persécution mais bel et bien de volonté de vaincre. Les conservateurs d’ici ou d’ailleurs seraient bien inspirés de démontrer le bien fondé de leurs thèses Comme diraient certains : les chiens aboient et la caravane passe !
sans intérêt,
Conservateur, cela commence mal, disait Victor Hugo.
Les gaullistes sont révolutionnaires, donc le mot conservateur ne fait pas partie du vocabulaire gaulliste.