« La politique de la France ne se fait pas à la corbeille »

Par Sophie Fay

Faut-il rétablir l’impôt sur la fortune, quasi supprimé au début du quinquennat  ? Les « gilets jaunes » relancent le débat, explosif. Faute de chiffres solides, impossible de faire un premier bilan de la réforme.

Emmanuel Macron y a cru. Passionnément. Aveuglément. Bêtement. Il a pensé, pendant la campagne électorale de 2017, qu’il pourrait faire tomber ce tabou de l’histoire économique et politique française : l’impôt sur la fortune. Pour lui, c’était simple : il suffisait d’expliquer aux Français que, sans l’ISF, davantage d’argent serait disponible pour l’investissement dans nos PME. Qu’elles allaient ainsi pouvoir enfin grandir pour concurrencer les entreprises du Mittelstand allemand, celles qui ont porté les exportations de notre voisin au firmament et amené le plein-emploi chez lui.

Pendant cinq ans, lorsqu’il était secrétaire général adjoint de l’Élysée ou ministre de l’Économie, chefs d’entreprise, banquiers, investisseurs, fiscalistes, se pressaient dans son bureau pour lui marteler cette « évidence ». Les mêmes, mécènes fortunés, ont d’ailleurs abondamment financé son mouvement, « En Marche » !, puis sa campagne. Il a fini par y croire, au point de donner la priorité à cette réforme. Dix-huit mois plus tard, il déchante. Et si les premiers de cordée pensaient plus avec leur portefeuille qu’avec leur patriotisme économique ? Il peut méditer, un peu tard, la phrase de De Gaulle : « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille. » Il commence à payer sa terrible faute fiscale.

Sophie Fay

3 commentaires sur « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille »

  1. Sans parler du CICE devant être doublé. rappelez vous Gataz fils ce pleurnichard fiscal, qui avec le CiCE et son pins allait créer 1 Million d’emplois. Tout comme Gataz père avec Mitterrand des cadeaux sans contrepartie. Des premiers de cordée entrepreneurs courageux qui coupent la corde quand ça va mal pour se sauver.

  2. A Cording….bien vu et bonne conclusion. « Le chérubin du Palais » et ses sbires bourgeois ,parvenus, prétentieux et profiteurs de la République vont laisser un pays dans la désolation, la peine et peut-être dans la chienlit. Certes la politique de la France ne se fait pas à la corbeille mais cette bande « d’artistes » sait passer la corbeille pour nourrir leurs rêves du MOIDABORD !

  3. Il ne faut jamais oublier que Macron a été financé par de riches mécènes pour mener la politique qu’il fait depuis 18 mois. En supprimant l’ISF notamment il leur a fait un cadeau fiscal, un de plus, empoisonné parce qu’il est l’expression dans notre pays de la valeur d’égalité à laquelle nous sommes tous plus ou moins attaché. La totale inexpérience politique de Macron et des siens, de jeunes bourgeois également sans expérience politique, lui a fait commettre une faute politique impardonnable associée à ses nombreuses déclarations méprisantes envers telle ou telle partie du peuple français. L’addition se paie tôt ou tard. C’est bien fait pour lui, je ne le plaindrai pas du tout. Et même je souhaite que lui et sa caste s’en aille le plus tôt possible.

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