Barbarie et lâcheté françaises

Par Maxime Tandonnet

Maison des examens d'Arcueil

Depuis la semaine dernière, à Arcueil la cité des examens, à Tolbiac, à Nanterre, à Science Po et dans plusieurs facultés, des étudiants sont empêchés, par la violence, de passer leurs examens.

Il faut comprendre ce que cela représente pour eux : une, deux ou trois années de sacrifices à bosser pour préparer leur avenir dans les privations et l’angoisse de l’échec. Une année intense, de passion et d’engagement personnel, de souffrance aussi, tendue toute entière vers un examen dont le but est de leur ouvrir la porte d’un métier, d’un avenir et d’une liberté. Et vlan, tout un projet, tout un rêve qui s’effondre.

Je connais bien les étudiants, étant enseignant dans plusieurs universités. Je les aime aussi, pourquoi ne pas le dire et j’ai envie de les aider. Je sais ce que représente pour eux cette épreuve initiatique qu’est l’examen final, la récompense d’un travail et pour des jeunes qui ont souvent une vie difficile sans ressources, ou contraints de travailler le weekend et la nuit, un espoir d’entrée dans la lumière d’une profession et d’une liberté.

Être privé de la possibilité de passer leurs examens, par des groupuscules extrémistes barbares, à l’image du chaos français, est une souffrance, la souffrance d’une injustice qu’il est difficile d’exprimer. Les étudiants sont des personnes qui veulent s’en sortir par le savoir et la culture, par l’intelligence. Les empêcher de passer leurs examens est un acte de violence barbare, criminel, contre les personnes, contre la liberté et contre la civilisation.

Mais le pire peut-être tient à l’indifférence d’une société médiocre et jalouse. Laisser faire une chose pareille est le paroxysme de la lâcheté et de la non-assistance à personne en danger.

Lâcheté absolue, indifférence, violence extrémiste, chaos, barbarie : où va la France ?

Maxime TANDONNET

 

3 commentaires sur Barbarie et lâcheté françaises

  1. « Mais le pire peut-être tient à l’indifférence d’une société médiocre et jalouse. » Bien synthétisé, mais nous ajouterions « et lâche » ,eu égard au nombre de celles et ceux qui se font porter pâle dès qu’il faut décliner son choix personnel lors des consultations électorales politiques, syndicales ou sociales.

  2. Mais où va la France ?

    On a quelque part la société que l’on mérite même si tous les torts ne lui sont pas imputables

    Le savoir, la culture, l’intelligence, un travail toujours plus précaire et qui ne rend plus libre et heureux ne suffisent plus pour sauver l’ existence de cette société française qui est notre héritage commun et qu’il faut sauver.

    Elle a par ailleurs fécondé les germes de la violence qui engendre la violence.
    Le parcours initiatique de cette violence qui tourne à la barbarie, commence parfois dès le plus jeune âge avant que la conscience s’ouvre sur les réalités cruelles de la société.
    Il n’est donc pas propre aux étudiants qui assistent impuissants au blocage et aux violences au sein de leur université aujourd’hui.

    L’indifférence, le laisser-faire, la lâcheté sont des facteurs explicatifs de cette situation de fait, mais ne suffisent plus à expliquer un dérèglement général de notre société.

    Pour autant, la France a déjà fait preuve de sursauts. Il y a donc toujours un espoir fort heureusement qu’elle se trouve momentanément au creux d’un mauvais cycle.
    Dans l’immédiat, on assiste à une forme de chaos qui s’épanche tel un trou noir qui grossit inexorablement, emportant sur son passage les âmes bien nées toujours moins nombreuses qui tentent de s’agripper sur les parois toujours plus lisses de leur vie avec les ongles du désespoir.

    Celles et ceux, qui, jusqu’à présent étaient épargnés, plus par le mérite que par la chance, découvrent naïvement avec horreur et consternation, la mise à sac progressive du petit filet d’espoir qu’ils entretenaient d’une vie toujours meilleure, rythmée par la récompense, moyennant quelques sacrifices plus ou moins douloureux.
    Leur quotidien va dorénavant rejoindre celui de milliers de Français aux rêves brisés, qu’il va percuté de plein fouet.

    On peut dans ce cas comprendre l’angoisse des étudiants qui fondent tous leurs espoirs dans leurs études et qui font la douloureuse expérience des privations comme leurs familles confrontées au monde cruel du chômage et de la précarité.
    Comme baptême du feu, l’avenir de la jeunesse n’est pas très engageant et tous les doutes d’un avenir non assuré à son endroit sont permis c’est le moins que l’on puisse dire.
    Les séries d’obstacles qui freinent sa progression ne font que commencer.

    RF 12.5.2018

  3. Quand la minorité gauchiste bloque la majorité silencieuse. La dictature gauchiste que les médias complices refusent de voir.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*