« Independence Day… La dislocation d’un État de la zone euro en direct »

Non à l'Europe fédérale

par Charles Sannat (L’édito de son site)

 

« Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Comme j’ai pu déjà le dire, l’histoire souvent se déroule assez lentement pendant des périodes de stabilité relative pouvant sembler longues, puis brutalement l’histoire s’accélère.

C’est une de ces accélérations que nous vivons aujourd’hui avec la crise politique sans précédent qui secoue l’Espagne et la menace d’explosion, une explosion qui peut potentiellement s’avérer catastrophique aussi bien pour la péninsule ibérique que pour le reste de l’Europe. Enfin, disons plutôt pour le reste des pays européens, eux-aussi menacés par les tentations séparatistes de certaines régions.

La stratégie européenne ? Détruire les États pour faire exister l’Europe fédérale

Cela fait des années pour ne pas dire des décennies que l’Europe politique poursuit son rêve d’existence et de puissance. Pour rendre réelle l’existence de cet État européen utopique, il faut évidemment éradiquer les États.

C’est ce qui est consciencieusement fait depuis 40 ans avec ce que l’on appelle la « construction européenne ».

Derrière la construction européenne se cache la destruction des États.

Pour détruire les États, c’est l’euro, l’immigration, le dumping fiscal et social qui ont été utilisés de même que l’élargissement de l’Union. Petit à petit, à force de traités, la souveraineté des pays a été anéantie.

«  À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

Parallèlement, il a toujours existé la volonté de la part de l’Europe de favoriser l’indépendantisme des grandes régions pour casser définitivement les nations.

Ce que vous voyez à l’œuvre en Espagne est évidemment une bénédiction pour l’Europe dont il faut se méfier du pseudo-silence qui est en réalité un piège politique redoutable.

L’Europe s’oppose à toute violence, garante qu’elle est de la démocratie !

Cette position politique d’une perfidie inouïe est en réalité un piège politique majeur.

En effet, en s’opposant à toute violence d’État, à savoir la violence pratiquée par Madrid pour éviter la sécession de la Catalogne, l’Europe en réalité prive Madrid, au nom de la démocratie, de tout pouvoir et moyens d’action coercitifs à l’égard des Catalans et des indépendantistes qui restent une minorité agissante et bruyante, mais une minorité tout de même !

Toutes celles et ceux qui sont pour la Catalogne indépendante sont pour le fascisme financier le plus abject.

Tous les bien-pensants de la « démocrassie » qui bêlent comme des ânes pour la Catalogne sont les utiles des riches !

Les indépendantistes sont la négation même de toute générosité et je vais vous dire pourquoi.

Parce que l’indépendantisme catalan se nourrit de l’idée que seuls les Catalans, « êtres supérieurs », savent, eux, travailler, bosser, et produire des richesses, par rapport au reste de l’Espagne peuplé d’abrutis et de fainéants (clin d’œil à notre maréchal jupitérien à nous qu’on a).

Les Catalans seraient donc bien plus riches sans le reste de l’Espagne.

Et vous savez quoi ?
C’est vrai !

Oui les Catalans seraient plus riches sans le reste de l’Espagne.

Ce serait la même chose pour les Italiens du Nord sans les Italiens du Sud.

Pour les Parisiens du 16e sans le reste de Paris, et pour tous les parisiens sans le reste de la France.

Suivant ce raisonnement d’un cynisme financier hallucinant, toutes les régions riches, donc, auraient vocation à devenir indépendantes des régions pauvres.

Or, les pays sont fondés, basés, sur des unions de transfert.

Les riches paient pour les pauvres.

C’est la base de tout impôt et de tout système redistributif.

C’est d’ailleurs ce dispositif qui fait défaut à l’euro pour rendre la zone euro fonctionnelle. Il faudrait que les « riches » allemands paient pour tous les autres pauvres.

Mais plus personne ne veut payer et d’ailleurs l’Europe, pour casser, les États cassent leurs sources de financement en organisant, comme je vous l’ai dit, le dumping fiscal.

Ceux qui défendent donc l’indépendance de la Catalogne sont les idiots utiles du système totalitaire marchand incarné par Bruxelles et les europathes.

Il n’y a pas plus injuste que cette idée. Il n’y a pas plus abjecte que cette Europe qui déclenche la fureur des peuples pour mieux exister, quitte à tuer et à devenir sanglante.

Cette Europe n’est plus la paix.

Sous vos yeux, cette Europe devient la guerre.

N’oubliez jamais qu’aucun État ne s’est jamais créé sans guerre et sans violence. C’est une règle historique intangible et il en sera de même pour l’Europe fédérale.

Ce qui se passe sous vos yeux est sans pareil. Vous en serez, nous en serons et nous en sommes déjà les victimes anonymes.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous ! »

Charles SANNAT

5 commentaires sur « Independence Day… La dislocation d’un État de la zone euro en direct »

  1. Jean-Dominique GLADIEU // 11 octobre 2017 à 11 h 32 min //

    Cher Jacques Payen, votre grand-mère Gabrielle avait déjà tout compris !

  2. GENTY Jean Claude // 9 octobre 2017 à 19 h 18 min //

    Curieux, le titre de cet article : « indépendence day » en bon américain, bien sûr ! Comment ne pas se souvenir de cette crapule de Monnet qui a oeuvré toute sa vie pour inféoder l’Europe des Nations à l’oncle Sam. D’abord favoriser les égoïsmes en bon financier, puis passer à la destruction des Etats-Nations. La boucle est bouclée. Ces cons d’indépendantistes osent tout, c’est à ça qu’on les reconnaît, eux qui ne voient pas le piège.

  3. Jean-Dominique GLADIEU // 9 octobre 2017 à 14 h 32 min //

    D’accord avec Charles Sannat : le silence de l’UE dans « l’affaire catalane » est significatif. Ceci dit, les causes des « menaces » séparatistes sont autant à rechercher dans l’histoire des « Etats-Nations » que dans les velléités manipulatrices (réelles au demeurant) de l’UE.
    Pour en revenir au cas catalan, il est certain que l’attitude du gouvernement espagnol est largement responsable des réactions nationalistes catalanes. Et la responsabilité du gouvernement central peut s’étendre à d’autres régions que la Catalogne, l’autre exemple frappant étant l’Euskadi. Ce sont des affaires qui remontent loin et la « parenthèse franquiste » est loin d’être refermée, la « transition démocratique » (depuis 1975) s’avérant une « défranquisation » somme toute assez molle ! Et il reste encore en Espagne des séquelles du franquisme visibles notamment à travers le fait de l’anti-constitutionnalisme et de l’illégalisme de la notion d’autodétermination.
    Il aurait pourtant été simple pour Mariano Rajoy de mettre les indépendantistes catalans au pied du mur : « OK, le référendum aura lieu mais si le oui l’emporte, quand la Catalogne demandera son adhésion à l’UE, l’Espagne mettra son véto ». Et là, je suis à peu près certain que les « catalanistes » aurait répondu : « Bon, on négocie » !
    Maintenant, notre légitime anti-européanisme (enfin, je parle pour moi) ne doit pas non plus non conduire à soutenir des Etats-Nations pas forcément irréprochables !

  4. Pourquoi donc « plus personne ne veut payer l’impôt » ?
    Remonter des conséquences aux causes qui perdurent dans la gestion calamiteuse des deniers publics, les gâchis financiers à tous les échelons de l’Etat, l’entretien financier des privilèges nés d’un autre âge et les carences de l’Etat à assainir durablement les déficits publics donc la dette de l’Etat, feraient peut être entrevoir de bonnes causes du raz le bol de celles et ceux qui paient encore l’impôt…et les taxes en France comme en Catalogne !

  5. Jacques Payen // 7 octobre 2017 à 14 h 45 min //

    Depuis 2011, la fin de l’euro est annoncée tous les semestres. Aujourd’hui c’est le par ailleurs pertinent et sympathique Charles Sannat qui s’y colle.

    La fin de l’euro…Beaucoup de ceux qui l’appellent de leurs vœux (j’en suis) oublient un petit détail, que je n’oublie pas : l’euro est l’arme « atomique » de l’oligarchie qui règne désormais au grand jour. (Qui ne l’a vu en Grèce ? A la moindre velléité, je te coupe de robinet…)

    L’oligarchie a déjà violé les Traités européens pour faire perdurer l’euro, coûte que coûte, et a su imposer ces violations à un Parlement aussi sourcilleux, aussi « démocratique » que celui de l’Allemagne.

    Elle défendra son « instrument » de domination avec toutes les armes, licites et illicites, dont disposent les Etats et les banques… Rien ne l’arrêtera, violences, chantages, manipulations, coups tordus et plus, car il s’agit de sa survie en qualité de groupe dominant.

    Dans l’Histoire, rares sont les groupes dominants qui ont rendu le pouvoir de leur plein gré…

    Seul un tsunami financier, plus catastrophique que celui de 2008, pourra faire tomber l’euro et le système de pouvoir dont il est l’instrument et le symbole.

    Nos sociétés majoritairement composées de retraités et d’inactifs ne feront aucune révolution, même pacifique. Ceux qui en suggère la possibilité se montent le bourrichon, comme disait ma grand-mère Gabrielle !

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