1965 : présidentielle au suffrage universel

Il y a 50 ans, le général de Gaulle a été élu pour la première fois au suffrage universel.

Au moment où des leaders politiques rêvent de supprimer l’élection présidentielle, et de revenir au régime des partis, je vous propose de revivre ci-après cet événement ;  mais commençons notre histoire en 1962.

Dreferendum62urant la décennie du général de Gaulle, par son action et son prestige, accentuant ainsi la prépondérance du Président, le débat sur les institutions – dont certains pensaient qu’elles ne survivraient pas à leur fondateur- n’a cessé d’alimenter les querelles politiques. Cette querelle atteint un sommet lors de la crise de 1962. Après l’attentat du Petit-Clamart, le président annonce son intention d’obtenir, par révision constitutionnelle, l’élection du président au suffrage universel. En choisissant la voie du référendum, il engage un conflit avec le Parlement.

Le référendum 62 (Lire ICI)

L’élection 

sipa-elections-1965Désigné par un collège de grands électeurs en 1958 conformément à la constitution d’origine, Charles de Gaulle est maintenant le premier Président de la République à être élu au suffrage universel depuis Louis-Napoléon Bonaparte en 1848. Le mode de scrutin et l’intérêt politique de cette consultation se traduisent par une participation exceptionnelle : 85%. Il bat François Mitterrand, qui refuse de féliciter son vainqueur, avec 44,9% des suffrages exprimés, malgré les soutiens apportés à ce dernier, soutiens allant du Parti Communiste à l’extrême droite obéissant à un seul mot d’ordre : se débarrasser de de Gaulle. Lire ICI

 

faizant1

Les débats à la télévision

charles-de-gaulle-dans-l-entre-deux-tour-de-la-presidentielle-de-1965_848267Pour la première fois sous la Ve République, les Français élisent leur président au suffrage universel direct. Le Général doit faire campagne et utiliser, à son corps défendant, les moyens de l’époque.

Lire ICI

 

 

3 commentaires sur 1965 : présidentielle au suffrage universel

  1. Parodiant un proverbe Russe, je dirais que le Président de la République est la tête, le peuple est le cou et la tête regarde de moins en moins où le cou tourne…..et tout cela finit par donner des sueurs froides !

  2. Accord pour ce que vous dites : mon livre « Une révolution en héritage » évoque très largement ce point important.

  3. Beaucoup de nos concitoyens ont découvert la participation en 1969. En fait, cette idée du général de Gaulle datait depuis déjà bien longtemps et on peut affirmer qu’elle fût l’un des crédos du gaullisme. L’idée de l’élection du président de la République au suffrage universel est une version élargie de la participation. Elle découle du même principe, à savoir faire participer le peuple Français à l’élection de son chef. En réalité, c’est depuis 1943 que de Gaulle avait dans l’esprit à la fois une nouvelle constitution et une prise directe avec le peuple et c’est contre cette idée que la fronde des partis prend racine le 17 août 1945 pour aboutir plus tard au divorce entre de Gaulle et les partis politiques. En effet, faute d’avoir une assemblée qui vote la loi, de Gaulle a rétablit par ordonnances le référendum liguant ainsi contre lui les partis qui voyaient là ce que l’on appelle le « bonapartisme ». La gauche et l’extrême gauche qui menaient la tête de la fronde ont qualifié cet appel au peuple de « plébiscite ». L’idée de l’élection du président de la République au suffrage universel n’a donc pas été un coup de tête qui aurait débuté en 1962 mais l’aboutissement d’une longue et mûre réflexion qui a duré plusieurs années.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*