Primaire : Henri Guaino regrette l’absence d’un candidat gaulliste

Il recherche la fibre gaulliste !

medium-henri-guainoLE SCAN POLITIQUE/VIDÉOL’ancien conseiller élyséen, qui estime que Nicolas Sarkozy est « tiré vers le bas » par ses fonctions de chef de parti, estime que sa sensibilité n’est pas représentée.

 « Pour l’instant, je cherche la fibre gaulliste ». L’offre politique des Républicains pour la primaire de la droite et du centre peine à convaincre Henri Guaino. Interrogé ce lundi matin sur France 2, le député LR des Yvelines dit « chercher le gaullisme à la fois dans la manière de se comporter, dans les projets, dans les programmes… Pour tout dire, dans une certaine façon de faire de la politique ». Un jugement sans concession de la part de l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, dont les idées semblent diverger de plus en plus de celles des ténors de son parti.

Henri Guaino condamne plus largement l’évolution de la droite depuis le « début des années 2000 ». « On a (…) décidé de faire deux grands partis, c’était moderne, il fallait le “bipartisme” comme dans les grandes démocraties de nos voisins », résume l’élu francilien. D’un côté le Parti socialiste, «de vocation à être un grand parti de centre gauche », et de l’autre l’UMP, le parti créé en 2002 destiné à réunir toutes les familles de la droite et du centre en vue de la réélection de Jacques Chirac, qui « avait vocation à être un grand parti de centre droit », rappelle Guaino.

Henri Guaino regrette la disparition du RPR

« Tout ça allait rassembler tout le monde » juge Henri Guaino avec ironie, avant d’observer que « finalement (…) à l’intérieur de ces grands cartels électoraux, plus personne n’est d’accord avec personne. En tout cas, ça n’a pas rassemblé les électeurs qui sont partis, pour beaucoup, ailleurs ». Une référence à la fuite, depuis plusieurs années, des sympathisants de droite vers le Front national. Un tacle également contre la ligne centriste incarnée au sein du parti par Alain Juppé. L’ancienne plume de Philippe Séguin regrette à demi-mot la disparition du RPR, ancêtre de l’UMP puis des Républicains, un « mouvement gaulliste se revendiquant comme tel sur la scène politique française ». « Le gaullisme (…) est une leçon de l’histoire, de morale et de politique », estime Henri Guaino, avant d’ajouter que « depuis qu’il a été évacué de la scène politique, on voit bien qu’il manque quelque chose entre le Parti socialiste, ce qu’il reste du centrisme, et puis le Front national ».

« Nicolas Sarkozy devrait se souvenir de sa propre histoire »

L’élu LR s’en prend également, de façon plus tempérée, à son chef. « Nicolas Sarkozy, il vient du mouvement gaulliste, mais je trouve qu’il devrait un peu plus se souvenir de sa propre histoire, et peut-être un peu moins se retrouver écartelé entre les libéraux d’un côté, toutes les droites de l’autre », juge Henri Guaino. Et d’observer qu’à la tête du parti, l’ancien chef de l’État « joue son rôle qui consiste à essayer sans arrêt de rassembler les uns et les autres, donc il rassemble ceux qui crient le plus fort ». Une réserve que l’ex-conseiller élyséen avait déjà exprimée lorsque Nicolas Sarkozy avait repris les rênes du mouvement. « Avec l’amitié profonde que je lui porte, je pense qu’aujourd’hui être chef de parti le tire vers le bas », conclut-il.

21 commentaires sur Primaire : Henri Guaino regrette l’absence d’un candidat gaulliste

  1. à Jean-Dominique : votre remarque n’est pas sans fondement…

  2. Jean-Dominique GLADIEU // 24 février 2016 à 17 h 59 min //

    Revenons-en au titre de l’article : « Henri Guaino regrette l’absence d’un candidat gaulliste ».
    La primaire étant celle de « la droite et du centre », ne faudrait-il pas au contraire se réjouir qu’aucun gaulliste n’y soit présent ?

  3. @ Flamant rose

    Sur un plan juridique :
    Il y a le principe fondamental de la présomption d’innocence fort heureusement et qui est un obstacle à l’arbitraire. Tout homme est présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable. Je suis en plein accord avec ce principe. C’est un aspect de la balance.
    Avant un jugement définitif qui peut innocenter ou inversement condamner une personne, celle-ci peut faire l’objet d’une mise en examen s’il existe à son encontre des indices graves ou concordants qui rendent vraisemblable le fait qu’elle ait pu participer à la commission des infractions dont le juge est saisi. C’est l’autre aspect de la balance. L’argument du harcèlement des juges oppose toujours deux points de vue, l’indépendance des juges et le « gouvernement des juges ».
    On ne peut pas préjuger de l’issue finale d’une procédure et de quel côté penchera le glaive.
    Ensuite chaque cas répond à une situation particulière. A partir de là, on ne peut pas en déduire automatiquement une règle générale et absolue dans l’application d’une sentence. La prohibition des arrêts de règlement s’applique à tout juge judiciaire, administratif et constitutionnel.
    Ensuite le calendrier judiciaire n’est pas connu à l’avance ce qui peut être particulièrement gênant pour des justiciables mis en cause dans une affaire et plus particulièrement pour un candidat à l’élection présidentielle par exemple.
    Selon le point de vue duquel on se place, le jugement définitif intervient trop tôt ou trop tard.
    J’ajoute pour les actes du Chef de l’Etat qui ne relèvent pas de l’exercice des fonctions présidentielles, le Président ne peut faire l’objet d’une procédure judiciaire ou administrative pendant la durée de son mandat. Il bénéficie d’une « inviolabilité » confirmée par la Cour de Cassation. On peut être pour ou contre ce privilège de la fonction. C’est un autre débat.

    Sur un plan éthique et corrélativement sur le plan de la morale :
    Sur un plan éthique, à partir d’une règle non écrite, est née la « jurisprudence tacite » Bérégovoy-Balladur début des années 1990. Un ministre mis en examen devait remettre sa démission qu’il y ait par la suite relaxe ou non-lieu. Cette pratique a été par la suite soupesée en dépit du slogan d’une république irréprochable au nom d’un intérêt supérieur malgré un lourd soupçon pesant sur un ministre ou d’un grand dirigeant d’entreprise publique, de talent même, en l’absence de preuve manifeste, et après avoir mesurer le risque « avantages-inconvénients » d’une démission et en fonction des pressions d’où qu’elles viennent et de leurs poids sur un plan politique.
    A partir de là chaque point de vue est défendable. Soit on fait appliquer franchement cette « jurisprudence » ou on se l’applique soit on l’écarte ouvertement. Le peuple en jugera.

    Sur un plan moral :
    Il n’y a rien d’immoral à prendre position pour l’application stricte de la jurisprudence. Si elle s’applique pour des ministres pourquoi ne s’appliquerait-elle pas à un candidat à l’élection présidentielle qui disposera d’immenses pouvoirs constitutionnels et de nominations s’il est élu… Si l’exemple ne vient pas d’en-haut ne nous étonnons pas des effets négatifs en cascades dans tous les rouages d’une société qui ne comprend pas qu’on lui inflige des règles mêmes morales et que d’autres s’en affranchissent. Ce qui peut expliquer la formule populaire « tous pourris » et les records d’abstention. Enfin n’oublions pas que dans un procès judiciaire, il ne faut jamais perdre de vue l’aspect de la preuve et de l’aveu et la situation du pauvre innoncent qui a perdu la mémoire… Que vous avez également des commanditaires et des hommes de paille qui portent le chapeau et qui en font encore la grimace aujourd’hui. Ils sont où les plus vertueux ? Et leur propre définition de la morale qu’elle est-elle ? N’y a- t-il pas mise en danger de la démocratie ? Je m’arrête là…
    René Floureux 23.02.2016

  4. Flamant rose // 22 février 2016 à 12 h 30 min //

    @ René Floureux

    Bernerd Debré est un recidiviste. Balladurien, il avait déjà, en 1995, conseillé à Jacques Chirac de ne pas se présenter à l’élection présidentielle. On connaît la suite.
    Il devrait également se souvenir que Edouard Balladur, alors premier minstre, l’a nommé ministre de la Coopération le 12 novembre 1994 pour remplacer Michel Roussin mis en examen dans l’affaire des HLM de la ville de Paris, affaire qui a finalement abouti à un non-lieu. Et oui..
    Contrairement à vous, je pense que ce n’est avoir aucune éthique que de faire fi de la présomption d’innocence pour selon votre expression « dezinguer » une personne. En politique depuis une trentaine d’année on pourrait citer bien des mises en examens qui ont abouti au rétablissement de l’honneur des présumés « coupables » et notamment l’affaire Béttencourt où la mise en examen de Nicolas Sarkozy a abouti à un non lieu et le procés de Eric Woerth à la relaxe .
    Bernard Debré n’en a cure et pourtant vous estimez qu’il fait preuve de morale. Nous n’avons probablement pas la même définition de ce mot.

  5. BERNARD KEUSCH // 21 février 2016 à 16 h 40 min //

    Tout le monde s’en souvient , un colonel inconnu devenu général sauva la France une première fois , sans s’occuper si cette action était constitutionnelle ou pas . Douze ans après ,il dut de la même manière sauver la France une seconde fois . Et aujourd’hui nombre d’intellectuels et d’ hommes politiques honnêtes ainsi qu’une grande majorité du peuple attendent avec impatience l’homme qui sauvera la France une nouvelle fois .Il faut espérer que cette homme providentiel existe et surgira .Où est cet homme qui nous réunira tous.Mais surtout ne le chercher pas au fond des urnes , les règles du jeux sont pipées vous ne le trouveriez pas.

  6. « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace… »

    L’amitié, évoquée par Henri Guaino, se conjugue généralement avec une longue loyauté qui se tisse au fil du temps. C’est une valeur très importante et l’antidote à un coup de Jarnac. C’est tout à son honneur.

    Elle implique parfois le sacrifice, l’effacement. Mais tout de même, l’homme de l’ombre doit prendre garde d’éviter cette image désastreuse qui pourrait devenir celle d’un homme devenu plus que l’ombre de lui-même s’il ne s’affirme pas plus clairement dans l’arène politique. C’est son choix après tout !

    L’amitié c’est aussi un anesthésique de confort qui se paye au prix d’un silence de connivence qui devient coupable et lourd à porter à terme avec parfois des conséquences redoutables et pas forcément prévisibles.

    Alors la tâche douloureuse de l’ami (e) consiste parfois à prononcer des paroles de vérité difficilement exprimables et à prendre position au risque de fissurer des sédiments entiers de constructions communes.

    L’amitié c’est aussi parfois la décision de rompre les amarres plutôt que de gâcher un passé et d’hypothéquer son avenir mais aussi celui d’anciens compagnons de route, à qui, sans rancune, on souhaite bonne chance.
    Les rancoeurs et des haines seraient préjudiciables à toute une famille après de si longues batailles communes heureuses ou malheureuses si elles n’étaient pas jetées à la rivière.

    Enfin libre, pour en finir avec les mêmes jeux de posture, les mêmes gestuelles frénétiques, les mêmes incantations, les mêmes discours hystériques qui sonnent creux, la langue de bois, et surtout les mêmes têtes d’hypocrites qui se partagent le pouvoir par copinage si ce n’est pas déjà le même lit.

    Asséner les quatre vérités qui dérangent avec courage voilà le discours de vérité qu’il faut crier devant le mur d’hypocrisie fabriqué théâtralement par cette culture ambiante du conformisme. C’est le pari gagnant de demain pour tout un pays.

    Un exemple de ce courage est venu ces jours-ci du député Bernard Debré de LR qui l’a incarné avec audace et dont le magazine « Le Point » vient d’en faire l’écho citant une source AFP.
    Il n’a pas joué les timorés. Au contraire il a donné sa propre éthique qu’il a de la morale en politique à l’approche des élections présidentielles de 2017 en « dézinguant » Nicolas Sarkozy.

    Et si M.Guaino par amitié ne veut pas franchir le rubicon et veut continuer par sa plume à jouer un rôle de faire-valoir d’une ligne gaullienne qui incarne selon lui une « leçon de l’histoire, de morale et de politique » au milieu de crabes qui n’en on cure, alléchés avant toute chose par les intérêts personnels , il finira tôt ou tard avec eux dans le même siphon avec en prime un coup de pied de l’âne.

    A lui de choisir entre son honneur et ses convictions et les lignes dirigeantes d’un parti dont la fin justifie tous les « dépassements » au détriment de la démocratie qui ne s’achète pas avec des mallettes de billets de banque.

    Reste à savoir, et c’est à M.Guaino l’ homme de convictions et de valeurs de le dire, ce qui le bloque à ce point pour l’empêcher de prendre le large. L’amitié ne peut pas être la seule raison. A chacun sa petite idée…La réalité n’est pas loin à mon avis de la politique-fiction !

    En attendant, plus il tardera à entrer en dissidence et moins ses propos seront crédibles. L’absence d’offre politique qu’il dénonce continuera de se faire attendre. Quel désespoir pour tout un peuple nourri depuis des décennies par les mêmes rhétoriques de l’impuissance !

    Pour l’anecdote et c’est peut dire, l’audacieux premier ministre David Cameron a tenu tête seul contre les 28 cette semaine au sommet de Bruxelles pour ramener une foison de bonnes nouvelles pour défendre les intérêts essentiels du Royaume-Uni. Une sorte d’application à son profit d’une variante du compromis de Luxembourg : « Le Royaume-Uni ou le Brexit » qui a parfaitement bien fonctionné face des partenaires affichant une unanimité de façade. Peu avant, un article de presse titrait « Le Foll revient de Bruxelles les mains vides » pour répondre à la crise des agriculteurs.

    Assurément même nos grandes écoles managériales peinent à fournir les audacieux de demain dont la France a besoin pour retrouver sa grandeur d’antan !

    René Floureux 21.O2.2016

  7. Il suffit pour s’en convaincre de mieux connaître « la politique sociale de Charles de Gaulle » voir ICI : http://www.gaullisme.fr/2015/11/25/une-revolution-en-heritage/

  8. Michel Chailloleau // 17 février 2016 à 12 h 26 min //

    Il faut encore rappeler que le gaullisme n’est pas de droite, ni de gauche: il est pour la France. Il peut donc rassembler des hommes de bonne volonté de tous bords, mais il ne faut pas le classer d’un seul bord politique, donc de droite. Pensez-vous que toutes les mesures prises par le général de Gaulle, notamment depuis la Libération, peuvent être classées comme étant de droite? Non, elles étaient prises pour le bien de tous les français, et pas forcément pour satisfaire soit la classe politique, soit la finance ou le grand patronat. Donc il est normal qu’aux primaires de la droite ne figure pas un candidat gaulliste qui n’a pas à être enfermé dans un seul bord politique.

  9. radoxalement la FRance qui a longtemps cultivé sa force Démocratique // 17 février 2016 à 10 h 33 min //

    Revenons sur une affirmation de Mr Guaino :
    « Et d’observer qu’à la tête du parti, l’ancien chef de l’État « joue son rôle qui consiste à essayer sans arrêt de rassembler les uns et les autres, donc il rassemble ceux qui crient le plus fort » ».
    Cruelle affirmation qui sanctionne une fois encore la confusion entre buts poursuivis et moyens. Redresser la France dans tous ses compartiments économiques et sociaux comme Libérer la France du joug hitlérien voilà des buts mobilisateurs. Rassembler les individus pour y parvenir voilà qui est une exigence de moyens.
    Or si l’actuel chef ,selon Mr Guaino, rassemble celles et ceux qui crient le plus fort, c’est que cette exigence précède les Buts poursuivis qui n’ont que faire du pédigrée d’un tel ou d’une telle car comme justement mis en valeur sur ce site :La France ne peut être la France sans la grandeur et le Gl de Gaulle s’est mis au service d’un but, d’une cause qui dépasse de loin tous les  » égo » politicards » . S’oublier soi-même pour que seul le but à atteindre mobilise les individus de bonne volonté voilà qui depuis le « grand Charles » est loin d’être remis à l’ordre du jour du comportement politique dans son ensemble. Ainsi donc par médias interposés on assiste à une frénésie de l’apparence de Méluche à Marine sans oublier les tenants du pouvoir. Et c’est ainsi que les électeurs, électrices, dégoutés de ce qu’ils constatent, entendent des hommes politiques dont le seul but évident est de se mettre en valeur d’apparence médiatique, las d’attendre des réponses concrètes aux problèmes qui se posent, finissent par remplir les rangs des abstentionnistes.

  10. EXcellente analyse d’Henri Guaino, comme toujours et je suis d’accord avec tous les commentaires. Je pense qu’il faut que HG rejoigne DLF. IL entrainerait avec lui pas mal de monde. Moi le premier(ex JPC2002,Pole Republicain,VLR,rif,DLR) je readhereais a DLF avec 5 ou 6 personnes. Dans le meme temps il faudrait creer une coordination avc le MRC,Chevenementistes,MPF, Villieristes,NAR et Bertrand Renouvin,CNPT)

  11. Bailliet Gérard // 16 février 2016 à 17 h 49 min //

    Bon Dieu, que les choses paraissent compliquées!
    Le gaullisme appartient à ceux qui promeuvent son exemple! Mais qui promeuvent quoi? A minima:
    – 1/ La souveraineté nationale;
    – 2/ Que la politique ne se fasse pas à la corbeille;
    – 3/ Une certaine idée de la solidarité nationale;
    Si l’on juge que M. Guaino s’est toujours battu pour ces idées, et bien, il est gaulliste. S’il l’a parfois oublié, c’est qu’il a alors oublié d’être gaulliste. L’immense majorité des « gaullistes…. » est dans cette situation, ayant privilégié leurs carrières, comme chacun sait. Ils sont alors restés « sentimentalement » gaulliste. Le gaullisme des messes du 09 novembre, des pèlerinages à Colombey et des collections de colifichets à l’effigie de …. Maintenant si le temps est mûr pour M. Guaino de rejoindre la vieille maison , et bien, bienvenue, il n’est jamais trop tard!

  12. Flamant rose // 16 février 2016 à 12 h 12 min //

    J’aime beaucoup Henri Guaino. C’est un Arlésien et un Camarguais pure souche. Il n’a jamais connu son père et sa mère faisait des ménages à Arles. Guaino est un de ces purs produits issus de la méritocratie : lycée de Arles, La Sorbonne, Institut d’études politiques à Paris avec pour seul salaire celui de sa mère. Quel exemple ! C’est un proche, très proche du regretté Philippe Seguin, il représente le gaullisme social.

    Depuis la crise de 2008, Gaino pense que l’erreur tragique serait de considérer que puisque on a échappé au pire on peut maintenant retourner à nos habitudes de pensée et de comportement. Il pense qu’il nous faut changer et que ce changement doit se faire tous ensemble politiques, financiers, industriels, opinions publics, partenaires sociaux, intellectuels. Pour lui, C’est quelque chose que personne ne peut prendre en charge seul, mais qu’ il faut une prise de conscience, une réflexion et une volonté commune .

    Il considère que cette idée sotte que l’économie est amorale, en dehors de tout jugement moral ne tient pas. Son paradigme est que, quand les valeurs de la société changent, les valeurs de l’économie changent aussi et c’est dit-il ce qui est en route et qu’il faut accompagner. Ou bien nous le ferons raisonnablement dit-il en discutant, en négociant tous ensemble ou bien le changement nous sera imposé par des crises, d’autres crises financières, économiques, sociales ou politiques.

    Pour Henri Guaino, l’Europe a un rôle capital à jouer, à elle de savoir si elle veut le jouer, si elle veut être l’Europe en affichant une vraie volonté politique et non pas simplement en subissant. Elle ne doit pas être une zone de concurrence et de libre échange. Il faut que ce soit une zone qui ait une volonté politique. Le débat, c’est : est ce que oui ou non on remet de la politique ?

    Certaines prises de positions ou de déclarations de Nicolas Dupont Aignan, notamment vis à vis du FN font que, comme moi, Henri Guaino n’a aucune raison de se repentir de quoique ce soit et ne peut, raisonnablement, pas rejoindre Debout la République qui, par ailleurs, ne détient pas le monopole du gaullisme. Je doute qu’il réponde favorablement aux appels du pied de NDA bien que je sache que jamais on ne doit dire « jamais ».

  13. BENOIST François // 15 février 2016 à 18 h 45 min //

    Je voudrais dire à Monsieur Guaino, que comme lui je regrette l’absence d’un candidat gaulliste à l’investiture de la droite et du centre.
    J’observe cependant qu’il s’en est déclaré un de candidat véritablement gaulliste, un homme dont le programme s’inspire de celui du Conseil National de la Résistance, qui entreprendrait, s’il est élu, la restauration de la souveraineté de la France par
    – la sortie de l’Union européenne (par application de l‘article 50 du traité sur l’U.E.) et, de ce fait, la sortie de l’euro),
    – la sortie de l’OTAN qui nous mène aux pires aventures militaires,
    c’est François Asselineau. Il fera partie des « petits candidats » que, du fait de la loi dite de « modernisation des règles applicables à l’élection présidentielle », verra son temps de parole assez réduit.
    Mais ne serait-il pas courageux de le soutenir ?

    François Benoist (citoyen de l’Orne)

  14. radoxalement la FRance qui a longtemps cultivé sa force Démocratique // 15 février 2016 à 18 h 40 min //

    Souvenons-nous que « sans la liberté de blâmer il n’est nul éloge flatteur » et cela vaut pour toutes et tous.

  15. C’est rare, mais sur ce point je ne suis pas d’accord avec vous !

  16. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Personne ne peut nier le « gaullisme » d’Henri Guaino. Personne ne peut nier la qualité de ses interventions, écrits… Ce qui est important aujourd’hui, c’est d’être gaulliste jusqu’au bout des ongles, alors que d’autres (voir notamment du côté des socialistes et Cie) se réclament en 2016 du gaullisme. Le gaullisme est à tout le monde, mais plus à nous qu’aux socialistes et aux extrêmes. C’est une certitude qu’il faut clamer bien haut et très fort.

  17. Monsieur Henri Guaino se réveille de décennies de sommeil, enfin il s’aperçoit qu’il n’y a rien de gaulliste chez les « Républicains ». Que le gaullisme politique est mort avec Jacques Chirac lors de son virage libéral et européen. De plus ce dernier a détruit par l’adoption du quinquennat alors que le septennat, clé de voute des institutions de la Vè faisait du Président autre chose que le simple chef de la majorité politique à l’Assemblée. Henri Guaino a conseillé le plus a-gaulliste de nos présidents qui a pratiqué un déni démocratique du vote du 29 m 2005 ce que le Général n’aurait jamais fait. Par le traité de Lisbonne il a contribué à nous faire perdre une grande partie de notre souveraineté au profit d’instances bureaucratiques non élues et qui appliquent de façon rigide des dogmes économiques stupides et inadaptés à bien des pays de l’UE. De ce fait notre pays décline industriellement, économiquement et socialement, n’est plus libre de décider de son sort de façon souveraine.
    Mais je ne jette pas la pierre au pécheur qui se repent en s’apercevant de ses erreurs. Pourvu qu’il en tire toutes les conséquences politiques pour lui et les siens. A mon avis il n’y a rien de bon à attendre du parti dans lequel il se trouve. J’attends toujours un successeur politique du Général dans la lignée de Philippe Seguin et de son discours contre le traité de Maastricht.

  18. Il n’a qu’a rejoindre Nicolas Dupont Aignan !

  19. J’approuve aussi Henri Guaino lorsqu’il dénonce la non-compatibilité des Primaires avec l’esprit des Institutions…
    Les Primaires sont le piège , invité par les partis, pour empêcher qu’une homme ou qu’une femme n’émerge, au-delà des partis, pour proposer un destin au pays.

    Sur le plan personnel , il faudra bien, pour la cohérence, que Guaino tire les leçons de sa juste analyse :
    rompre avec LR et se présenter à la Présidentielle ou, à tout le moins, soutenir un candidat gaulliste.

  20. radoxalement la FRance qui a longtemps cultivé sa force Démocratique // 15 février 2016 à 14 h 31 min //

    Pauvre Mr Guaino…mais que ne se présente–il pas ce donneur de leçons ?
    Pourquoi ne pas solliciter BHL qui a tant fait pour Sarkosy en Lybie ?

  21. MAIS.. on est jamais ,si bien servi , QUE PARS SOIS MEME; Aller Y HENRI

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