«La politique se réduit à la préservation des fromages de la République»

Maxime Tandonnet

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – Durant le mois d’août, FigaroVox fait le point sur les événements qui ont marqué l’année avec ses chroniqueurs réguliers. L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy évoque pêle-mêle Daesh, la crise grecque et l’explosion du chômage.

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Maxime Tandonnet décrypte chaque semaine l’exercice de l’État pour FigaroVox. Il est haut fonctionnaire, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République et auteur de nombreux ouvrages, dont Histoire des présidents de la République, Perrin, 2013. Son dernier livre Au cœur du Volcan, carnet de l’Élysée est paru le 27 août. Découvrez également ses chroniques sur son blog.

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Chaque semaine, vous réagissez à l’actualité sur votre blog et dans FigaroVox. Que retenez-vous de l’année écoulée ?

Maxime Tandonnet : L’émergence de l’État islamique Daesh au Moyen Orient, la crise grecque et la poursuite de la hausse du chômage en France alors que la situation s’améliore dans les autres pays européens, notamment l’Allemagne.

Quels enseignements peut-on en tirer ?

Avec Daesh, c’est la foudre qui vient de frapper le monde occidental. Nous assistons à un tournant historique, les frontières de l’Irak et de la Syrie balayées, les valeurs humanitaires ouvertement bafouées avec le massacre des minorités chrétiennes et yazidies, les exécutions médiatisées, les femmes vendues comme esclaves, les crucifixions, les destructions de vestiges de l’antiquité. Cette irruption soudaine de la barbarie absolue dans le village planétaire global et l’impuissance radicale de la communauté internationale, voire son indifférence, donnent le vertige. L’Histoire, dans ce qu’elle peut avoir de plus effroyable, semble de retour et cela fait très mal. Sur la crise grecque, j’ai été frappé par le dogmatisme des dirigeants européens. Le maintien de ce pays dans la zone euro a été vécu comme une affaire quasiment religieuse. Un assouplissement du système monétaire, même temporaire, en faveur de ce pays, a été évacué comme hérétique. Les Européens ont refusé de réfléchir : un parfait dogmatisme. Enfin, la hausse du chômage en France qui se singularise désormais en Europe par son échec, est le résultat de décennies d’immobilisme, de manque d’audace et de courage enfin d’impuissance publique à réduire les prélèvements obligatoires, les charges sur l’économie et à libérer les énergies de l’entreprise.

Le président Sarkozy me paraît avoir renoncé au prestige que donnent le silence et le recul, à une mystique de la traversée du désert dont il aurait pu bénéficier dans le contexte de la crise de confiance actuelle. Son retour dans la mêlée politicienne s’est effectué au détriment de son statut d’ancien chef de l’État et d’homme d’État expérimenté.

Au mois d’août paraissait votre livre, Au cœur du Volcan, dans lequel vous racontez les coulisses de l’Élysée sous Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République n’avait alors pas encore fait son retour en politique. Quel premier bilan tirez-vous de ce come-back ?

J’en tire un bilan mitigé. D’une part, du fait de son autorité naturelle et de son charisme, il a ramené de l’ordre dans son parti politique. Les querelles «d’ego» qui l’ont rongé sinon ridiculisé pendant plusieurs années semble s’être effacées ou sont moins visibles en tout cas. A cet égard, son retour en politique est un succès. Mais en même temps, le président Sarkozy me paraît avoir renoncé au prestige que donnent le silence et le recul, à une mystique de la traversée du désert dont il aurait pu bénéficier dans le contexte de la crise de confiance actuelle. Son retour dans la mêlée politicienne s’est effectué au détriment de son statut d’ancien chef de l’État et d’homme d’État expérimenté.

Selon vous, Nicolas Sarkozy a-t-il changé ? A-t-il suffisamment médité les causes de sa défaite ?

Je ne sais pas. Il me semble être resté le même, tel que je l’ai décrit dans mon livre, avec son énergie fabuleuse, son autorité, sa générosité et sa soif de réussir. Mais la question n’est pas de changer son caractère. Personne ne change jamais vraiment. Le vrai sujet tient à sa vision de l’avenir. Quelle est-elle ? Ainsi, nous constatons tous les jours une faillite du modèle présidentialiste français, fausse et pâle imitation du système américain. Il existe un décalage entre le matraquage médiatique quotidien autour d’un chef de l’État supposé détenir tous les pouvoirs et la réalité d’un homme seul et bien loin de l’omnipotence. D’où le triomphe du paraître sur le faire, de l’illusion sur le réel, l’inflation de vanité et de nombrilisme qui gagne l’ensemble de la sphère politique. Accéder ou rester à l’Élysée devient, par effet mimétique, le but suprême de tout politicien national au détriment de la notion de bien commun ou de l’intérêt général. Telle est l’une des causes de notre incapacité à réformer la France et de son décrochage. Je crois en un retour aux fondamentaux de la Ve République, le moins mauvais des systèmes, avec un chef de l’État guide de la Nation, au-dessus de la mêlée, du quotidien, et un Premier Ministre qui gouverne au plus près des réalités, sans l’obsession de son image, de sa réélection ou de sa «trace» dans l’histoire, en s’appuyant sur une base collective, celle de sa majorité parlementaire. Le président Sarkozy et les autres candidats ont-ils conscience de l’indispensable transformation de la vie politique française ? Je l’ignore…

La mégalomanie d’une partie de la classe politique, surtout concernant des gens qui n’ont aucun mérite particulier, n’ont jamais travaillé ni vécu en dehors de ce milieu, m’inspire une répulsion croissante.

Accepteriez de travailler de nouveau pour Nicolas Sarkozy ou pour un autre président de la République ?

Cela m’étonnerait énormément… En revanche, j’espère pouvoir, à un niveau modeste mais indépendant, contribuer à la relance des débats d’idées, participer aux projets d’avenir. La mégalomanie d’une partie de la classe politique, surtout concernant des gens qui n’ont aucun mérite particulier, n’ont jamais travaillé ni vécu en dehors de ce milieu, m’inspire une répulsion croissante. Sans doute faut-il dans le monde moderne une dose légère de personnalisation de la politique pour lui donner un visage à un moment donné. Mais aujourd’hui, le culte de la personnalité sous toutes ses formes les plus multiples, du côté du pouvoir ou celui des oppositions, frôle la démesure. A quoi sert-il sinon divertir l’opinion du néant des idées et de l’action ?

Pourquoi ne pas faire de la politique vous-même, vous présenter aux élections ?

Parce qu’il faut disposer d’un réseau ou d’un ancrage local, d’un mentor familial ou amical, courtiser ceux dont on attend une intronisation ou une investiture, avant quelquefois de les trahir, et puis être capable de jouer du coude pour prendre la place d’un autre et s’imposer. Cela, je ne sais absolument pas faire.

Il a été question d’une intervention militaire collective européenne contre les passeurs esclavagistes. Bien. Où en est-on ? Nulle part. Rien n’a été fait. Les polémiques et les mots «quotas», «populiste» ne parviennent même plus à dissimuler le néant des idées et de l’action, le climat de renoncement et de lâcheté généralisés.

Croyez-vous toujours que la politique peut changer les choses ?

Elle donne chaque jour le sentiment de s’éloigner du réel et de se réduire à une bataille de communication, de polémiques, et de postures en vue de la conquête ou de la préservation des «fromages» de la République. Pourtant, je n’ai aucun doute qu’elle puisse facilement changer les choses, mais surtout en mal… Je songe à toutes ces réformes ou initiatives démagogiques qui ont eu pour effet depuis des décennies, d’accroître les prélèvements obligatoires, les charges et les rigidités de notre économie et expliquent l’état de la France aujourd’hui, notamment son chômage massif, de 3,5 à 6 millions de personnes et de monstrueux phénomènes d’exclusion qui la frappent. La politique peut aussi changer les choses en bien, mais alors au prix de l’effort, de l’audace, de la volonté, de la créativité, du rejet de la facilité. Elle ne peut les changer en bien que dans un contexte où le sens de l’intérêt général et le goût de la vérité l’emportent sur les ambitions narcissiques. Hélas, nous n’en sommes pas là…

Vous avez été conseiller à l’Élysée sur la question sensible de l’immigration. Quel regard portez-vous sur la crise actuelle des migrants ? Celle-ci est-elle sans précédent ?

De vastes mouvements de populations vers l’Europe occidentale se sont déjà produits dans l’histoire moderne, notamment pendant les guerres de la Yougoslavie dans les années 1990. Cependant, à travers la Méditerranée, comme nous le voyons aujourd’hui, je crois que c’est sans précédent. J’y vois surtout une faillite politique, le déchirement entre la classe dirigeante européenne, l’Europe d’en haut, impuissante et comme tétanisée, et les peuples européens qui s’inquiètent profondément comme l’a montré un récent sondage. Cette paralysie de l’Europe d’en haut, rongée par la mauvaise conscience, est le drame de notre époque. Ainsi, il a été question d’une intervention militaire collective européenne contre les passeurs esclavagistes. Bien. Où en est-on ? Nulle part. Rien n’a été fait. Les polémiques et les mots – «quotas», «populiste» – ne parviennent même plus à dissimuler le néant des idées et de l’action, le climat de renoncement et de lâcheté généralisés. Plus personne ne tient le gouvernail. Les États-Nations et démocraties nationales ont été affaiblis sans que rien de solide ne vienne se substituer à eux et sans que n’apparaissent une volonté générale commune des gouvernants européens. Nous vivons une crise extrêmement profonde de la politique au sens noble du terme, marquée par l’incapacité générale, collective, à décider, à choisir, prendre ses responsabilités, à se donner un destin, à gouverner en un mot.

10 commentaires sur «La politique se réduit à la préservation des fromages de la République»

  1. @BAERTJC,

    Voici comment se propagent les mensonges à propos de la réformabilité du traité de Lisbonne :

    http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/union-europeenne/fonctionnement/enjeux-reformes/comment-traite-lisbonne-pourra-t-il-etre-revise.html

    «Comment le traité de Lisbonne pourra-t-il être révisé ?

    La décision de révision des traités ne suppose plus un accord unanime des États membres (article 48 TUE). Elle peut s’effectuer selon deux procédures :»

    Nous allons voir plus loin qu’il n’en est rien…

    «La procédure de révision ordinaire concerne les modifications les plus importantes (ex : compétences de l’Union).
    Elle prévoit que le gouvernement d’un État membre, le Parlement européen ou la Commission peut soumettre au Conseil des ministres des projets de révision, lequel les transmet au Conseil européen et les notifie aux parlements nationaux. Le Conseil européen peut alors décider à la majorité simple, après consultation du Parlement et de la Commission, de convoquer une convention composée de représentants des parlements nationaux, des chefs d’États et de gouvernement, du Parlement et de la Commission.

    Cette convention examine les projets de révision et adopte par consensus une recommandation adressée à une conférence intergouvernementale (CIG). Les amendements aux traités qu’adopte la CIG n’entrent en vigueur QU’APRÈS RATIFICATION DE TOUS LES ETATS MEMBRES.» ( ce qui signifie  » à l’unanimité… » )

    «Toujours dans le cadre de la procédure de révision ordinaire, le Conseil européen, s’il estime que l’ampleur des modifications à apporter à la Constitution ne justifie pas la convocation d’une Convention, peut décider à la majorité simple et après approbation du Parlement, de ne convoquer que la CIG.

    La procédure de révision simplifiée ne s’applique qu’aux politiques et actions internes de l’Union (troisième partie du TFUE). Le gouvernement d’un État membre, le Parlement européen ou la Commission peut soumettre au Conseil européen des projets de révision de tout ou partie des dispositions sur le fonctionnement de l’UE. Le Conseil européen peut, en statuant à l’unanimité et après consultation du Parlement et de la Commission, adopter une décision européenne modifiant tout ou partie de ces dispositions. Cette décision n’entre en vigueur QU’APRÈS SON APPROBATION PAR LES ETATS MEMBRES »… Et donc à l’unanimité, là aussi…!

    Compléments d’info sur ce thème :

    http://www.upr.fr/vos-questions-nos-reponses/questions_diverses/faut-il-l-unanimite-des-etats-membres-pour-changer-les-traites-europeens

    http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=uriserv:ai0013

    Le seul pouvoir que possède un état-membre consiste à pouvoir s’opposer à toute modification des traités européens et non-pas à imposer une modification à 27 autres états aux opinions forcément divergentes.
    Les traités sont donc auto-verouillés et s’ils ont été conçus comme tels, ce n’est pas un hasard…

  2. @BAERTJC,

    Vous me dites :

    «la France n’est pas absente de représentation dans les instances représentatives de l’Union Européenne : Commissions, Députés et autres hauts fonctionnaires. La France peut donc peser sur les orientations économiques et sociales de l’Union en toute connaissance de cause sur l’impact que pourront avoir certaines directives .»

    Certes, aucun des 28 n’est absent des instances européennes… Mais lorsqu’on analyse le fonctionnement de ces instances, on comprend pourquoi la France, pas plus que les autres états de l’Union, n’a réussi jusqu’à présent à modifier d’un iota la politique décidée par Bruxelles. Non, la France ne peut pas peser sur les orientations économiques et sociales de l’Union. En aucun cas. Affirmer cela reflète une profonde méconnaissance du fonctionnement de nos institutions et propage l’illusion dangereuse à laquelle s’accrochent encore les européistes.
    Cette courte vidéo détaille ce fonctionnement, ou plutôt ce non-fonctionnement directement issu du TFUE (Lisbonne) et lorsqu’on a bien assimilé que les traités européens ne peuvent être modifiés qu’à l’UNANMITÉ des états-membres,… unanimité impossible à 28…, on cesse de se faire (et de propager…) des illusions sur le poids de la France dans le système européen.
    Citez-nous un seul cas où la France a pu peser sur la politique de l’Union en s’opposant à la commission… Ça n’a jamais existé et les traités établissent que ça ne pourra jamais exister.
    Le cas caricatural de la Grèce devrait pourtant faire réfléchir sur les capacités d’un état-membre à croiser le fer avec ces institutions…!
    La seule possibilité d’avoir des politiques nationales passe par la sortie de l’UE.
    La seule issue est l’indépendance nationale et donc la sortie de cette l’UE irréformable et conçue comme telle.

    https://m.youtube.com/watch?v=TR2EiJaIXCE

  3. Cher Durand, la France n’est pas absente de représentation dans les instances représentatives de l’Union Européenne : Commissions, Députés et autres hauts fonctionnaires. La France peut donc peser sur les orientations économiques et sociales de l’Union en toute connaissance de cause sur l’impact que pourront avoir certaines directives . La question est donc bien de savoir si tout ce beau monde fait le JOB et si nos parlementaires nationaux font le leur !

  4. @BAERTJC,

    « Connaître ses maladies est-ce vraiment faire un pas vers la guérison s’il n’y a plus de médecin voire de chirurgien spécialistes de la vie politique française ? »

    Justement, lorsque vous dites « Néanmoins le virus « le plus méchant c’est peut-être celui que nos politiciens attrapent sur la machine à tuer le temps, sorte d’alambic mobile qui permet de pondre des Lois», vous semblez ignorer que nos parlementaires sont désormais condamnés à ne plus « pondre de lois » mais simplement priés par la commission européenne d’adapter en droit francais les lois qu’elle décide à Bruxelles. La commission vient même d’interdire à Athènes de faire des lois sans son consentement… Pour les grecs, même les demandes de référendums doivent être approuvées par Bruxelles…
    Comment voulez-vous faire la politique française alors que nous sommes obligés d’appliquer des lois et un programme politique touchant chaque aspect de la politique et qui sont décidés ailleurs qu’en France ?

  5. Delaisse Jean-Paul // 14 août 2015 à 13 h 06 min //

    Bon…je vais oser quand même : plutôt que la création d’un domaine socio-économique, il en existe déjà un : les « intermittents du spectacle »…!

  6. Delaisse Jean-Paul // 14 août 2015 à 12 h 13 min //

    ((excuser la fausse manip…)…
    ….là . Le fait que la direction d’un pays doit être un sacerdoce a disparu. On récupère ainsi que les éléments dont vous parlez.

  7. Delaisse Jean-Paul // 14 août 2015 à 12 h 10 min //

    Tout à fait dans votre vision, très malheureusement réaliste.
    Un autre phénomène est que la politique est devenue, au fil des incapacités, un domaine socio-culturel standard, c’est-à-dire que ceux qui s’engagent dans cette voie le font comme chacun veut être médecin ou plombier. L’inconvénient, c’est qu’il n’y pas de formation de ce domaine ! on récupère donc la plupart du temps tous les incapables et petit à petit, on est cernés !! comment voter alors pour untel ou son comparse (même pas adversaire) sachant partinament que le résultat sera identique, voire pire. La politique n’existe que parce que ces adeptes de ce domaine socio-économique l’ont

  8. Il existe un décalage entre le matraquage médiatique quotidien autour d’un chef de l’État supposé détenir tous les pouvoirs et la réalité d’un homme seul et bien loin de l’omnipotence. D’où le triomphe du paraître sur le faire, de l’illusion sur le réel, l’inflation de vanité et de nombrilisme qui gagne l’ensemble de la sphère politique.
    Voilà tout est bien résumé au bémol près qu’il y a autant d’Elysées qui fascinent que de communes, de conseils départementaux et de conseils régionaux en France. Charles de Gaulle avait fait cette remarque « Comment voulez-vous diriger un pays qui produit plus de 300 fromages ! »
    Les difficultés rencontrées en notre Médiocratie politique s’expliquent en partie par des maladies chroniques qui frappent la majorité des « aventuriers » de la République :
    Faire et défaire pour faire quelque chose que personne avant n’avait fait ,voilà qui laisse entendre que les problèmes économiques et sociaux France viennent de naître avec le dernier « conquistador » d’où la contrainte de tout régler en urgence toutes affaires cessantes pour que cela ne se reproduise plus !
    Le cumul des mandats et fonctions est certainement un frein à l’émergence d’idées contradictoires et favorise le « brassage de vent » et la survenance de courants d’air dans les sphères du pouvoir . Mais cette maladie a aussi contaminé les électeurs et électrices qui font économie de réflexion et ne vont plus voter et ainsi encouragent les élus à le devenir au plus petit score de participants inscrits. Moins il y a de votants ,moins on risque la contradiction entend-on dans les milieux autorisés .
    Une maladie sournoise ,non éradiquée à ce jour , touche les élus, ministres ou autres gouvernants qui font tout et n’importe quoi, preuve d’incompétences et qui ne seront qu’exceptionnellement « virés » voire recasés sur tapis vert ou par la magie du suffrage universel, véritable seconde chance pour les amateurs de pouvoir en milieu amnésique, ignare et inculte.
    Néanmoins le virus « politicard « le plus méchant c’est peut-être celui que nos politiciens attrapent sur la machine à tuer le temps, sorte d’alambic mobile qui permet de pondre des Lois qui inévitablement se télescopent et feront l’objet de dérogations rapides faute d’avoir été votées dans la précipitation sur le mou de l’intime conviction du chef de meute du moment et de quelques penseurs nocturnes de nos assemblées aux sièges majoritairement vides.
    Connaître ses maladies est-ce vraiment faire un pas vers la guérison s’il n’y a plus de médecin voire de chirurgien spécialistes de la vie politique française ?
    La question du recrutement de ces professionnels de la santé politique française est posée !

  9. Delaisse Jean-Paul // 9 août 2015 à 9 h 03 min //

    Parfait ! Pour l’instant, rien à ajouter. Il faut absolument disposer de telles appréciations réalistes et objectives. Merci Monsieur.

  10. Maxime Tandonnet reste bien un haut fonctionnaire conformiste en matière économique: néolibéral!

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