Réactions politiques à la mort de Charles Pasqua
Réactions politiques à la mort de l’ancien ministre gaulliste Charles Pasqua, décédé lundi à l’âge de 88 ans.
Nicolas Dupont-Aignan, député et président de Debout la France « Charles Pasqua aura toute sa vie été fidèle au jeune homme qui prit le maquis contre l’occupation allemande. Grognard du gaullisme, il a d’abord construit la Cinquième République avant de la défendre bec et ongles contre les lâchetés politiques dont elle était la victime expiatoire. D’abord comme ministre de l’Intérieur, menant une politique sans équivoque pour protéger la France et l’ordre républicain. Un héritage qui aujourd’hui devrait interpeller nos concitoyens et nos responsables politiques. Comme frondeur ensuite. Meneur du non en 1992 et en 2005 contre la dissolution de la France au sein d’une Union Européenne chimérique et délétère, vainqueur inespéré des européennes de 1999, défenseur du septennat contre un quinquennat qui a défiguré l’action publique, Charles Pasqua a inlassablement terrorisé la pensée unique ».
Alain Juppé, maire de Bordeaux (Les Républicains) et ancien Premier ministre : « Charles Pasqua nous quitte. Résistant de la première heure, gaulliste de toujours, c’était une figure de la vie politique française » « Nous avons aux côtés de J. Chirac mené bien des combats ensemble. Puis nos routes ont divergé. Mais sa personnalité m’impressionnait ».
Nathalie Kosciusko-Morizet, députée et vice-présidente du parti Les Républicains « Pasqua Je salue la mémoire d’un homme qui ne transigeait pas avec sa vision des intérêts de la France. Ils sont trop rares comme lui »
Xavier Bertrand, député Les Républicains et ancien ministre : « Un grand gaulliste nous a quitté aujourd’hui. Tristesse et émotion à l’annonce du décès de Charles Pasqua, un patriote qui aimait la France »
Christine Boutin, fondatrice du Parti chrétien-démocrate : « Charles Pasqua un homme de courage dont le regard et le sourire malicieux semblaient dire : « cause toujours tu m’amuses ». Respect ».
Eric Ciotti, député Les Républicains et président du conseil départemental des Alpes-Maritimes : Charles Pasqua « était un homme de conviction, gaulliste de la 1ère heure, resté fidèle aux valeurs incarnées par le Général de Gaulle (…) Sa ferveur, son franc-parler et sa bonhomie faisaient merveille auprès des militants. Son passage au ministère de l’Intérieur a marqué les esprits. Sa fermeté envers les terroristes, sa proximité et son respect pour les forces de l’ordre, son langage de vérité, lui ont valu la réputation d’un homme d’État déterminé et courageux. Il avait été blessé par certaines attaques personnelles et s’était peu à peu retiré de la vie politique.
Bernard Accoyer, ancien président de l’Assemblée nationale (Les Républicains) : « Toute sa vie, l’engagement de Charles Pasqua dans la vie publique a été mu par deux passions : l’amour de la France et sa fidélité au général de Gaulle, une fidélité absolue chez cette figure du gaullisme social et populaire. Charles Pasqua était un grand républicain. Ministre de l’Intérieur à deux reprises, confronté à des circonstances difficiles, il a su garantir l’autorité de l’État, l’ordre républicain et la protection des libertés ».
François Fillon, ex-Premier ministre : « nous perdons une figure du gaullisme, un compagnon de la France toujours libre, la France populaire et fière de son drapeau et de ses valeurs. Charles Pasqua incarnait l’autorité de la République a une époque où il était de bon ton de moquer la loi. Il incarnait la souveraineté nationale en un temps où il était à la mode de célébrer la mondialisation +heureuse+. Aujourd’hui, personne n’oserait dire qu’il était totalement d’un autre temps (…) Sa faconde ensoleillait la grisaille de l’univers politico-médiatique. Avec lui, pas de langue de bois : la France était la France debout et la République était non négociable. Charles, c’était une voix rocailleuse, un regard malicieux, une colère tendre pour la nation qu’il aimait. Aujourd’hui, sa mort me fend vraiment le cœur ».
le FN est bien, LA…et pour longtemps, vu que notre droite, la plus bête du MONDE, continue a s’entretuer le GAULISME. se meurt a petit feux, et sera bientôt qu’un souvenir,ALAIN.il faut être courageux, et oser la vérité ,la vie est ainsi faite
NON, NON. Quoique vous en pensiez, l’existence du FN ne « tuera pas » le gaullisme. Parce que ce n’est pas DU TOUT la même chose, le FN ayant une ADN incompatible avec le FN. Il ne faut pas regarder la France par le petit bout de la lorgnette électoraliste. Le gaullisme est plus profond et il existera toujours comme référence bien après que le FN disparaitra.
JE FUS TON COMPAGNON AVEC ROBERT PANDREAU ,CALMEJANE,ERIC RAOULT,
MERCI PATRON DU CHEMIN QUE TU NOUS
A INSTRUIT.
Charles Pasqua, une excellente expression de la dérive très droitière des gaullistes. L’existence et la puissance du FN sont les signes de la mort clinique du gaullisme dont les héritiers et épigones ont une large part de responsabilité.
Pour ce qui est du SAC, j’ai bien dit qu’il en a « supervisé » toutes les activités, puisque très certainement, il en était l’inspirateur et le créateur, effectivement, en tant que service d’ordre du parti gaulliste au départ. Par la suite, il est clair que le SAC a eu des dérapages regrettables, d’ailleurs désapprouvés par Pasqua, ce qui a amené à sa dissolution. Quel parti politique, de tout bord, n’a pas eu les mêmes déboires avec son « SAC » personnel ?
Le S.A.C
3 lettres qui ont beaucoup fait parler d’elles. Le Service d’Action Civique a été créé le 15 décembre 1959 comme association loi 1901, puis déclaré à la préfecture de police le 6 janvier 1960. Sa fondation suit le retour du général de Gaulle et elle est dûe à 3 hommes : Jacques Foccart, Dominique Ponchardier et Roger Frey . A l’origine le S.A.C succède au service d’ordre du R.P.F et il a pour mission de réunir toutes les personnes qui souhaitent soutenir le Général et lutter contre l’O.A.S, officiellement son chef est Pierre Debizet détenteur de la croix de guerre à 23 ans et surnommé « le colonel » ou encore « gros sourcils » . Le recrutement des adhérents est sérieux, difficile, n’ y entre pas qui veut, il n’y a aucune condition de religion ou de couleur de peau, bien sûr il faut être gaulliste. Généralement sont recrutés des anciens résistants, des policiers, en retraite ou pas, les vétérans des guerres coloniales bref des gens qui ontle sens de l’honneur et qui sont là pour servir. Les nouveaux adhérents doivent prêter serment sous la forme : » Je prends l’engagement solennel d’obéir sans discussion à mes chefs…Si je trahis, j’accepte d’avance de subir les châtiments corporels réservés aux traîtres ».
Même si on ne demande pas leur opinion aux militants on sait que la plupart d’entre eux sontt favorables à « l’Algérie Française ». Il y a eu le référendum d’autodétermination et les accords d’Evian ce qui a entraîne de nombreux départs de militants déçus par le changement de stratégie du Général sur la politique algérienne. Debizet est de ceux là, il n’accepte pas l’autodétermination et démissionne du S.A.C. A partir de ce jour il portera toujours en guise de deuil une cravate noire. C’est Paul Comiti qui lui succède. Faute de militants, le recrutement se dégrade et c’est ainsi que l’on voit arriver des voyous, des escrocs de plus ou moins d’envergure jusqu’au jour ou le S.A.C est carrément gangréné par le milieu.
La démission du général de Gaulle en 1969 entraîne celle de Comiti et le retour de Debizet. La gangrène est telle que même Pompidou ignore que son chauffeur Mathieu Mattei chef du S.A.C à Grenoble est aussi le patron du milieu grenoblois. Il l’apprendra lorsque Mattei sera abattu. Pompidou décide alors d’en terminer avec ce qui est devenu une officine de truands qui règne sur les machines à sous, la prostitution et le racket et il décide faire le ménage notamment à Lyon et à Marseille.
A l’époque on sait qui, dans le milieu des grandes villes, appartient au S.A.C mais il est très difficile d’avancer des noms pour une simple et bonne raison c’est que le fichier des adhérents tenu secret n’a jamais été découvert mis dans un lieu secret par Debizet qui avait prévu la victoire de Mitterrand en 1981. Néanmoins il est une certitude, c’est que la carte du S.A.C si elle ne mettait pas son titulaire au dessus des lois procurait d’énormes avantages en particulier en cas d’arrestation par la police et lors de campagnes électorales. Des possesseurs de cette carte protégeaient les afficheurs. Elle est de couleur blanche pour le militant de base, rouge pour le responsable départemental, orange pour le responsable régional et couleur or pour les membres du bureau national et pour les « chargés de mission ». Certains membres sont armés.
Beaucoup pensent que Charles Pasqua a eu un rôle influent au sein du S.A.C. Ce n’est pas tout à fait exact. S’il est vrai que Pasqua a été pendant une période vice-président de l’organisation, il en a été évincé au début de l’année 1969 pour avoir tenté de profiter des événements de mai 1968 dans le but de prendre le contrôle du mouvement. C’est le vrai patron du S.A.C Jacques Foccart qui en a pris la décision de cette eviction.
Le 18 juillet 1981 dans les Bouches du Rhônes , dans la commune d’Auriol une bavure se transforme en drame. Cinq membres de la famille Massié sont massacrés et un enfant de 7 ans est achevé à coups de couteaux; Plus tard lorsque Jacques Massié, 41 ans et inspecteur stagiaire, rentre chez lui il sera à son tour poignardé. Tous les acteurs de ce massacre ont été condamnés mais ont aujourd’hui retrouvé la liberté. Cette tuerie est à l’origine de la dissolution du S.A.C prononcée en conseil des ministres le 3 août 1982. Debizet a été inculpé et bénéficié d’un non lieu, il est décédé au mois de mai 1996.
Il y a eu plusieurs période du SAC. Au début, il s’agissait d’un service d’ordre pour un parti politique dont la mission était, comme pour d’autres partis, de s’assurer du bon déroulement des manifestations… Après de Gaulle, et bien après Pompidou, nous avons le droit d’avoir des doutes sur …
Il s’est plus que fourvoyé avec le SAC, car sauf erreur de ma part, il est un des fondateurs de ce mouvement qui était, c’est le moins que l’on puisse dire, un mouvement très opaque, avec des gros problèmes judiciaires qui l’ont mené à sa dissolution. Ne mélangeons pas tout!
Je regrette qu’il se soit fourvoyé dans la dernière partie de sa carrière politique en permettant à Sarco de prendre le pouvoir!
J’ai un peu de mal à suivre « »combat pour pour faire avaler que C.Pasqua n »était pas à l »OAS « ».
A mon souvenir, Charles Pasqua n’a jamais mit les pieds dans l’OAS qui était une émanation nostalgique du « Quarteron ». Il a « sans doute » (….;-)….) « supervisé » le SAC le temps qu’il était nécessaire pour ce que cela existe, mais ça s’arrête là….sauf erreur…
… et dans ma salle des profs, un hourra de satisfaction, combat pour pour faire avaler que C.Pasqua n »était pas à l »OAS ??!!!
Il faut des socialistes et des durs, mais bon, il n’y a rien de pire q’un homme de gauche qui a bonne conscience.
Très attristé de cette disparition d’un des derniers grands du Gaullisme. Personnage pur et dur dans ses convictions. Personnalité passionnante. Ne pouvais laisser personne indifférent, provoquait la réflexion. Ne laissons pas partir le Gaullisme avec lui !! Maintenons son état d’esprit dans nos pensées et nos actions, cela ira sans doute mieux pour la France.
Oui l’un des derniers Gaulliste historique nous quitte et nous laisse nostalgique d’une époque où l’action politique était mue par un idéal et non pas par des prises de position pragmatiques disent certains mais qui s’apparente plus à des renoncements consécutifs et à des compromissions.
je suis sure, que notre COMPAGNON PASQUA, serait heureux, d’entendre cela. Pourtant, certains, lui on gentiment glissé des peaux de bananes, LUI.GAULLISTE n’aurais jamais, préféré L.UNION DE LA GAUCHE ?