Autoroutes : « Mettre fin à un racket organisé »

Nicolas Dupont-Aignan a toujours dénoncé la privatisation des autoroutes

INTERVIEW – Des députés souhaitent que l’Etat résilie les contrats passés en 2005 avec les sociétés autoroutières. Celles-ci sont accusées de gonfler leurs prix. Le président du parti « Debout la France », veut lui aller plus loin et prône la nationalisation.

Confiée depuis 2005 à des sociétés privées, la gestion des autoroutes soulève régulièrement l’indignation des consommateurs, témoins des hausses de prix répétitives. Face cette colère, l’Etat peut, avant le 31 décembre 2014, notifier sa volonté de résilier les contrats en cours pour en négocier de nouveaux, applicables au 1er janvier 2016. Un rapport parlementaire présenté mercredi à l’Assemblée nationale presse le gouvernement d’agir en ce sens. De son côté, le député souverainiste Nicolas Dupont Aignan, spécialiste du sujet, prône la nationalisation des autoroutes. Une proposition qu’il défend depuis longtemps, notamment à travers des actions coup de poing aux péages.

  • 3 questions à NDA

Mercredi, un rapport parlementaire préconise la résiliation des contrats passés entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes. Est-ce une solution envisageable ?

C’est la seule solution pour mettre fin à un racket organisé avec la complicité de l’Etat. Il a malheureusement fallu attendre huit ans pour que cette évidence saute aux yeux de tous les acteurs. Ma proposition a toujours été de nationaliser les autoroutes car c’est un bien public qui a été délégué de manière inefficace à des sociétés privées en situation de monopole, qui en ont abusé.

Mais une telle réalisation ne risque-t-elle pas d’être coûteuse pour le contribuable ?

La résiliation est prévue par les contrats. Quand un contrat a des closes inacceptables, quand un des contractants est lésé, il a le droit et le devoir de rétablir un ordre juridique honnête. Je vous rappelle que le prix des concessions a été sous-évalué, que la hausse des tarifs a été excessive et que les bénéfices de ces sociétés sont exorbitants. Il faudra indemniser ces sociétés avec un calcul très simple : prix d’achat et investissements réalisés moins les bénéfices.

Avec votre proposition, les automobilistes peuvent-ils s’attendre à une baisse des prix aux péages ?

Une fois re-nationalisées, l’Etat a deux choix : soit il affecte ses futurs bénéfices à la modernisation de toutes les routes. Soit il considère qu’il faut baisser les tarifs pour les autoroutes déjà financées. Moi je préconise une baisse des tarifs, la gratuité le week-end car l’idée de Ségolène Royal était bonne. Il restera des tronçons payants : ça serait démagogique de promettre la gratuité totale car il y a encore des tronçons à payer, mais entre l’abus actuel et la gratuité totale il y a un équilibre à trouver.


Source : http://www.metronews.fr
Lire aussi http://www.gaullisme.fr/2014/12/18/autoroutes-denoncer-les-contrats/ et votez


 

 

4 commentaires sur Autoroutes : « Mettre fin à un racket organisé »

  1. Comment minorer le racket des sociétés d’autoroutes…

    Ca fait quarante ans que je le pratique et encore maintenant il est rentable de procéder de la manière suivante, sur des tronçons que l’on emprunte régulièrement, sachant que, selon les cas, les tickets ont une durée de vie de 24 ou 48 heures.
    Prenons l’exemple de Marseille – Lyon… ticket 48 heures.
    On prend le ticket à Lançon de Provence… arrivé à Vienne, qui est le péage de sortie, on s’arrête à la cabine de l’agent préposé au racket en déclarant : « quand j’ai ouvert la vitre le ticket qui était posé sur le tableau de bord a été aspiré… et je n’en ai pas… »
    Le racketteur dit :  » vous devez payer le trajet le plus long… »
    Pas de problème puisque c’est celui qui est effectué.
    Par contre le ticket est bien au chaud dans un coin de l’habitacle.
    Le lendemain en fin d’après-midi quand vous retournez vers Marseille… vous sortez à Sénas… en donnant le ticket de la veille…
    A ce moment là vous ne réglez que le trajet Lançon de Provence Sénas… environ 15 kilomètres.

    Pour Nice c’est pareil, sauf que le ticket ne dure que 24 heures…
    Vous déclarez perdu le ticket, pris à La Barque, en arrivant à Puget pleine voie… et le lendemain en revenant vous sortez à Saint-Maximin…
    Il y a certes un peu de trajet via la RN7 pour rallier Gardanne, mais quel pied de se payer cette bande d’arnaqueurs… qui jouissent de la rente bradée par Galouzeau de Villepin… qui a comme client de son cabinet d’avocat d’affaires, justement les sociétés d’autoroutes…

  2. La délégation de service public à des sociétés de droit privé imposerait que l’ETAT fasse son travail de contrôleur. Comme toujours chez nos parlementaires on vote des textes sans définir les moyens qui seront mis en oeuvre pour en controler l’application et aprés on s’étonne que les systèmes dérivent et deviennent incontrolables .Déléguer ne veut pas dire se débarrasser!Le cas des autoroutes est hélas à rapprocher de la gestion du sytème de santé qui est entré en ébullition. Les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets . Cessons donc de sortir un texte de Loi de plus sans définir les moyens (financiers,humains et techniques) qui seront mis en place pour en controler une exécution DE QUALITE !

  3. Gilles Le Dorner (Bourges) // 21 décembre 2014 à 15 h 23 min //

    Mémoire , Constitution de la France , et une certaine idée , aussi mais après d’autres , de la France . La France après tout . Surtout , éviter de réagir sur tout . A Bourges

  4. on doit, renégocier les contrats.. on sait que l’état est mauvais gestionnaire.. donc, respectons les contrats, ajoutons des clauses plus contraignantes. Plus de T gratuit ..qui facilite le passage..et une vrai modération des péages

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