Le rapport Massé* sur la "politique des revenus"

 

Il a été commandé par le Gouvernement afin de compléter le IVe plan, cette « ardente obligation » relancée par le général de Gaulle (Voir la conférence de presse du 29 juillet 63 et 1961).

A l’origine discussion exclusive des experts, la politique des revenus, ou plus largement une politique d’encadrement de la progression du pouvoir d’achat des différentes catégories sociales fait son apparition dans la vie politique.

Le général de Gaulle n’hésite plus à en parler publiquement. Son objectif : instituer une cohérence entre croissance, investissements, inflation et revenus.

Si le Président de la République considère que l’Etat doit être un élément essentiel de la définition de la politique économique et sociale de la Nation, il tient à garder la caractéristique fondamentale de la planification à la française : « une orientation, pas une coercition ».

L’inclusion d’une « politique des revenus » dans le Plan répond à un souci constant chez le Général : dialogue avec les organisations professionnelles, plutôt que conflit. Certains syndicats de salariés sont sensibles à cette approche. Il s’agit essentiellement de la CFTC et de FO.

Ainsi, sont tracées en cette année 1964 les orientations de réforme du dialogue social qui fera l’objet en partie du référendum relatif à la Régionalisation et à la réforme du Sénat** du 27 avril 1969, référendum se soldant par une défaite du Général et son départ de l’Elysée.

Il convient aussi de noter que cette « politique des revenus » développée dans le rapport Massé trouvera sa concrétisation dans les années 70 dans ce qu’il est convenu d’appeler « la politique contractuelle » si chère à Jacques Chaban-Delmas.

 


* Pierre Massé

** Recomposition du Sénat avec l’entrée des acteurs sociaux-économiques du Conseil Economique et Social et déclinaison identique au niveau des régions.


1 commentaire sur Le rapport Massé* sur la "politique des revenus"

  1. Je pense que cette politique des revenus pourrait être une solution au chômage actuel, si on ne l’a pas encore appliqué. Si cela n’a pas marché, je pense que ce sont les citoyens qui doivent réfléchir à leur situation et à leur état d’esprit.

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