Courage fuyons ! Ou l’art du camouflage
Avril 2013 à Quimperlé
La ligue des droits de l’homme (LDH) a organisé une rencontre sur le thème : droit de vote et d’éligibilité des étrangers aux élections locales.
A cette occasion, j’ai défendu avec conviction, la thèse opposée que j’expose dans mon livre « De gaulle, ma boussole… Quimperlé, ma passion ». Cliquez ICI
Le débat a eu lieu… et de son contenu, je tiens à vous livrer quelques réflexions :
Honteuse tromperie
Françaises, Français, on se moque de vous !
En effet, l’engagement n°50 du candidat Hollande se limitait au droit de vote. « J’accorderai le droit de vote… » alors que le projet du PS défendu par la Ligue des Droits de l’Homme précise qu’il convient d’attribuer aux étrangers non-communautaires (c’est-à-dire non-européens) « le droit de vote et d’éligibilité« . Ce n’est pas la même chose.
Les leaders locaux du PS Nicolas Morvan et Michaël Quernez présents à cette rencontre n’ont pas voulu réagir à mon interpellation.
Mieux que les européens !
Il convient de rappeler que l’article 88-3 de notre constitution accorde le droit de vote et d’éligibilité aux membres de l’Union Européenne habitant dans l’un des pays concernés. (Un allemand habitant en France peut voter et être élu dans sa commune)… dans le cadre d’une réciprocité partagée et instituée par traité. C’est le traité de Maastricht qui l’a prévu, traité validé par référendum le 20 septembre 1992.
Par comparaison, le PS propose d’aller plus loin pour les étrangers non-européens.
N. Morvan et M. Quernez, au nom du PS, ne pipent mot. La chape du parti socialiste est lourde. Ils ne défendent même plus la primauté de l’Union Européenne. Décevant.
Débauchage parlementaire
Pour parvenir à leur fin, la doctrine PS et LDH ne s’encombre pas de morale politique. Ses représentants rejettent le référendum, trop populiste à leur goût.
En réalité, ils ont peur. Un référendum perdu repousserait aux calendes grecques cette réforme que beaucoup de citoyens condamnent… et mettrait le Président Hollande dans une position particulièrement délicate, lui qui veut, soi-disant, moraliser la vie politique française.
Ils préfèrent la méthode « débauchage ». En effet, il est possible de modifier la constitution en faisant voter le Congrès (Députés plus sénateurs) à la condition de recueillir 3/5 des suffrages, soit 555. Actuellement, il en manque une trentaine.
N. Morvan et M. Quernez ont défendu avec acharnement cette option. Débauchage : oui, référendum : non.
En conclusion : Ils défendent le droit de vote et d’éligibilité des étrangers non-communautaires. C’est leur choix et je le respecte. Mais une telle décision mérite qu’elle soit soumise à tous les Français. Une seule solution : le référendum. Malheureusement, comme beaucoup, je constate qu’ils souhaitent contourner le suffrage universel. Courage, fuyons !
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