Nous sommes en train de gagner la bataille que Philippe Séguin a commencée

Sa personnalité et sa pensée manquent à tous les vrais gaullistes, ceux qui partagent cette certaine idée de la France à laquelle il a consacré sa vie.

Philippe incarnait l’exception française où l’Etat, la République et la Nation, forment un tout, indissociable. L’horreur de voir son pays peu à peu se déliter aura miné cet amoureux de la France.

  • Par Nicolas Dupont-Aignan

arton1775Philippe Séguin nous a quittés un 7 janvier, il y a déjà trois ans.

Sa personnalité et sa pensée manquent à tous les vrais gaullistes, ceux qui partagent cette certaine idée de la France à laquelle il a consacré sa vie.

Philippe incarnait l’exception française où l’Etat, la République et la Nation, forment un tout, indissociable. L’horreur de voir son pays peu à peu se déliter aura miné cet amoureux de la France.

Résistant dans l’âme, il s’était, avant tous les autres, élevé contre la vente à la découpe de notre souveraineté nationale. Au début des années 90 j’avais été de ceux qui l’avaient épaulé dans son combat pour la France.

Près de 20 ans après, nous savons que son seul tort est d’avoir été un visionnaire avant les autres.

Pour s’en convaincre, je recommande à tous la lecture de son « Discours pour la France », prononcé lors du débat parlementaire sur le Traité de Maastricht. Tout y est dit : l’échec de l’euro et la crise économique qu’il entretient, la liquidation de notre modèle social, la prise en otage des démocraties européennes au profit d’une oligarchie.

Philippe Séguin se désespérait de voir le pays s’enfoncer dans le déclin et le régime des partis renaître. Il maugréait contre la médiocrité des dirigeants, leur lâcheté, surtout ceux qui faisaient semblant de l’admirer pour mieux le récupérer.

20 ans après m’être mis au service de cet Homme d’Etat et 3 ans après sa disparition, je suis convaincu d’une chose. Seul il a lancé une bataille que nous, les patriotes de tous horizons, sommes en train de gagner. Face aux puissances de l’argent, aux oligarques de Bruxelles et à des partis politiques PS et UMP soumis, les Français comprennent chaque jour l’arnaque de l’Union européenne et de la mondialisation sauvage.

Raison de plus aujourd’hui, pour rester fidèles à nos convictions, à ne pas dévier du cap que nous nous sommes fixés et proposer aux Français, qui ouvrent de plus en plus les yeux à mesure que la crise s’aggrave, la seule voie possible du redressement pour notre pays : celle d’un patriotisme républicain exigeant.

Certes l’anniversaire de sa mort est un jour de peine pour tous les gaullistes mais ce n’est pas un jour de nostalgie. Sa pensée, sa force et sa clairvoyance sont plus que jamais d’actualité. N’en déplaise aux sentencieux qui le moquaient autrefois, aujourd’hui les idées de Philippe Séguin sont en train de gagner.

Nous continuons notre combat pour une autre politique. Et bientôt nous célèbrerons le redressement de la France qu’il espérait tant.

8 commentaires sur Nous sommes en train de gagner la bataille que Philippe Séguin a commencée

  1. Sans aller aussi loin que Thierry Laronde, mais son propos est stimulant, il est patent que Seguin n’a pas su passer à l’acte.
    N’a pas su tuer le père (un père indigne, sans vrai ressort, qui a vampirisé le gaullisme et qui a tout fait pour le liquider lui personnellement).
    En 1992 une synthèse nationale gauche et droite républicaines était possible sous son égide. Acte manqué.

    L’Histoire passe rarement deux fois les plats.

    Philippe Seguin est un immense honnête homme.Il honore notre pays et la vie politique. Mais la France lui aurait sans doute su gré d’être un peu plus sûr de lui et… un peu moins déférent face aux puissants de l’heure.

  2. Mazard Christian // 5 février 2013 à 18 h 28 min //

    De son vivant, Philippe Seguin, le dernier Gaulliste aura tout fait pour rendre impossible l’alliance avec le FN.Nicolas Dupont-Aignan ne peut pas en dire autant. Restant sourd aux demandes de nombreux Compagnons, le Président de DLR s’est abstenu pendant 3 ans de rendre à Philippe Seguin l’hommage qui lui était dû. Pas plus qu’il n’a daigné se rendre à Epinal le 3 juin 2010 pour inaugurer la rue Philippe Seguin, laissant le champ libre à François Fillon.

    Ce n’est qu’après avoir mis « un pied dans la tombe » pour avoir voulu dialoguer avec le FN (comme je lui ai dit lors du Conseil National du 6 Octobre 2012 ) que le President de DLR cherche à capter l’héritage de Philippe Seguin pour redorer un blason ternit à tout jamais par le sceau de la trahison. Que Nicolas Dupont-Aignan qui a choisit de se positionner aux frontières de la droite extreme laisse Philippe Seguin reposer en paix!

    Sa tentative de récuperation bassement politicienne est vouée à l’echec car pour lui il est déjà trop tard. Le peuple n’est pas dupe!

    Christian Mazard
    Ancien Conseiller National DLR
    Ancien Délégué National aux Fédérations

  3. lejusticier // 4 février 2013 à 16 h 05 min //

    Il y a de moins en moins de personnes ayant connu la période Gaulliste,et encore moins le général De Gaulle,et à l’école ils apprennent de moins en moins l’histoire,ou très peu.Moi,je l’ai connue ,vu,même plusieurs fois son fils Philippe à Brest,j’ai pu constater leurs sens du devoir,et l’humilité dont ils faisaient preuve,pour eux ,c’était avant tout la France qui compter.Maintenant,à l’heure actuelle qui ce souvient du gaullisme, qui ,faut le rappeler, est  » un état d’esprit « . Monsieur Dupont-Aignan n’est-il pas trop confiant,en disant : les gens comprennent de plus en plus? J’espère pour lui.

  4. Philippe Seguin, cet amoureux de la France dont il disait peu de temps avant de nous quitter« qu’elle ne donnait plus la chair de poule » personnifiait à lui seul la République parce que son engagement rejoignait son triptyque :
    « La souveraineté du peuple, l’appel de la liberté, l’espérance de la justice »
    Il nous manquera profondément mais les valeurs et les convictions qu’il a défendues avec intransigeance sont très modernes et le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre c’est de poursuivre le combat qui fut le sien.
    NDA dénonce haut et fort tous les traités signés depuis celui de Rome (qui portait en ferment la situation actuelle) jusqu’au TSCG.

  5. Vous écrivez : « Près de 20 ans après, nous savons que son seul tort est d’avoir été un visionnaire avant les autres. »

    Non, son seul tort, c’est de ne pas avoir incarné la politique dont il parlait dans ses discours. Son seul tort, c’est de n’avoir pas voulu : pas voulu la rupture ; pas voulu le combat ; pas voulu la réalisation.

    Lors de son débat non pas contre Mitterrand, mais _avec_ Mitterrand, il s’était mis en position d’infériorité, en appelant du monarque mal informé au monarque bien informé, satisfait d’accéder au statut d’opposant… officiel. À savoir donc de possible second…

    Il avait été visiblement soulagé de l’échec du NON au référendum : le score était suffisant pour marquer la puissance des anti, mais le oui avait gagné, donc rien n’avait été cassé ; rien n’avait été changé, hormis son poids politicien.

    Puis, après, « fort » du score des « anti », il a tenté de se faire une place parmi les « pro ». Et il est allé jusqu’en Allemagne, faire un discours dans lequel il déclarait qu’en tant que « démocrate », puisque « le Peuple français avait voté OUI », il acceptait cette « décision démocratique » ! Vous imaginez un de Gaulle annonçant que puisque l’Assemblée avait voté les pleins pouvoirs à Pétain, il demandait une place dans le gouvernement de Vichy ? Fin de Séguin.

    Donc se référer à quelqu’un qui a fait de beaux discours, mais qui n’a fait que des discours et qui, politiquement, n’a rien réalisé (la politique est un art appliqué ; ce n’est pas de la philosophie), je ne suis pas certain qu’il faille le porter au crédit de M. Dupont-Aignan…

  6. Le paradoxe, la ruse de l’Histoire c’est que c’est la crise financière qui a révélé les failles et tares congénitales de l’Euro et non pas ses opposants. Et comme l’a dit Albert Einstein on peut attendre des solutions à un problème par des gens qui en sont responsables! Comme le dit Emmanuel Todd il faudra nous débarrasser d’une génération de notre classe politique, comme en 1940 mais pacifiquement il faut l’espérer, que ce soit de l’UMP ou du PS. C’est-à-dire pas avant 2017 !

  7. Bellenger Pierre // 25 janvier 2013 à 19 h 34 min //

    Nicolas Dupont Aignan écrit « :Pour s’en convaincre, je recommande à tous la lecture de son « Discours pour la France », prononcé lors du débat parlementaire sur le Traité de Maastricht. Tout y est dit : l’échec de l’euro et la crise économique qu’il entretient, la liquidation de notre modèle social, la prise en otage des démocraties européennes au profit d’une oligarchie. ».

    Alors pouyrqoi a-t-il cessé de dénoncer Maastricht en Mars 2010 ? D’ailleurs ses aacolytes se positionnaient comme supporters de Maastricht Qu’il nous explique sa logique? Voudrait-il attirer dans son giron les quelques citoyens qui se posent des question sue la Pensée-Unique, afin de les neutraliser, qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

  8. Bellenger Pierre // 25 janvier 2013 à 12 h 20 min //

    Cher ami, je serais heureux de rejoidre le groupe séguiniste.Où s’adresser ? Pierre.Bellenger@wanadoo.fr

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