Strasbourg, 22 novembre 1964

affiche libération de strasbourgLe 22 novembre, le général de Gaulle préside les cérémonies qui commémorent le 20ème anniversaire de la Libération de la ville de Strasbourg. Dans son allocution qu’il prononce place Kléber, il rappelle le déroulement des opérations militaires qui débutent le 14 novembre et s’achèvent le 23 par la prise de Strasbourg.  « La division Leclerc, articulée en quatre groupements Langlade, Dio, Rémy, Guillebon, franchissant les Vosges en combattant sans relâche par Cirey, Voyer, Rehtal, Dabo, choisissant les itinéraires les plus difficiles pour qu’ils soient les plus imprévus, poussant ses chars, ses canons, ses camions, au milieu des défenses des Allemands, de leurs unités stupéfaites et de leurs colonnes en fuite, accomplit un chef-d’œuvre d’action militaire. »

Dans cette opération d’envergure, la division Leclerc laissera 120 morts et blessés, mais elle fera 13.000 prisonniers et tuera 2000 ennemis.

Mais « grâce à la puissance, à la vitesse et à la valeur de cette division cuirassée, la même désastreuse surprise que nous avaient, en 1940, infligée les Panzerdivisionen, venait de foudroyer l’ennemi, à son tour, dans ce secteur. »

Le Général en profite pour rappeler les exploits des troupes françaises libres engagées auprès de lui à Massaoua, Bir-Hakeim, au Fezzan, puis la délivrance de la Corse, Garigliano, l’Ile d’Elbe, Toulon et Marseille, la libération de Paris, Colmar, Royan, La Rochelle, le Rhin et enfin le Danube.

Puis il rend un vibrant hommage aux chefs : Koenig, Leclerc, d’Argenlieu, Larminat, Monclar, de Lattre de Tassigny, Juin, Béthouard, Monsabert, lesquels « surent, à mesure qu’ils se trouvèrent engagés après la tornade initiale, rétablir, au service de la France, l’honneur et la gloire du Commandement ».

L’avenir de la France et de l’Europe européenne

Mais le Chef de l’Etat veut aussi, à cette occasion, embrasser l’avenir qui s’ouvre à la France avec la réconciliation franco-allemande en cherchant « à changer l’aversion en compréhension et l’esprit de vengeance en amitié. »

Pour Charles de Gaulle, cette réconciliation trouve sa justification pour « l’accomplissement, en commun avec l’Allemagne, d’une ambition à la fois très ancienne et très moderne : la construction d’une Europe européenne, autrement dit indépendante, puissante et influente au sein du monde de la liberté ».

Enfin, puisqu’il s’agit en ce jour anniversaire d’évoquer la défense des Nations européennes, le général de gaulle propose que l’Europe s’oriente vers « une organisation, alliée certes au Nouveau Monde, mais qui soit proprement la leur, avec ses objectifs, ses moyens et ses obligations ».

Ainsi, par le verbe, Charles de Gaulle définit un avenir pour la France et l’Europe.

un moment d’intense émotion

 

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