Les réactions à l’intervention de Nicolas Sarkozy

Plus de 15 millions de téléspectateurs ont suivi l’intervention de Nicolas Sarkozy dimanche soir. On a comptabilisé 15,7 millions cumulés et 52,1 % de parts de marché avec TF1 et France 2. Sur TF1, 9,2 millions l’ont suivi (30,5 %), tandis que sur France 2, ils étaient 5, 38 millions soit 21,6 %.

 

Un président à la dérive : une France en danger

Nicolas Sarkozy avait voulu apparaître sur toutes les chaînes à la même heure pour convaincre les Français qu’il allait faire en 3 mois ce qu’il avait promis de ne pas faire pendant 5 ans.

Mais cette nouvelle séquence de communication a tourné au fiasco.

Et pour cause l’instauration d’un troisième plan de rigueur – déguisé derrière une augmentation de la TVA pour tous les Français – est indéfendable. Afin de renflouer les caisses de l’Etat, vidées par sa politique de l’euro fort et le sauvetage d’un système financier à la dérive, Nicolas Sarkozy accepte ce soir de pénaliser les classes moyennes et populaires – et notamment les retraités.

Plus largement, en calquant toutes ses décisions et tous ses exemples sur l’Allemagne, à savoir un pays très différent de la France, il a fait la preuve de son incompétence en matière économique. Approximatif sur la stabilité fiscale, léger sur la dette, contradictoire sur la baisse des dépenses publiques, surréaliste sur le logement, refusant d’aborder la question essentielle de l’euro et du protectionnisme : Nicolas Sarkozy a été ce soir un mauvais président mais également un mauvais candidat.

Il est en réalité devenu le meilleur directeur de campagne de… François Hollande. Veut-il faire gagner la gauche ?

Nicolas Dupont-Aignan,
Député de l’Essonne et président de Debout la République

Selon Alain Juppé, Sarkozy a été «cohérent et audacieux», lors de son intervention.

Le ministre des Affaires étrangères estime que le président de la République Nicolas Sarkozy, a été «à la fois cohérent et audacieux». Selon lui, il a été «cohérent car son diagnostic est juste», car il nous a «dit que la crise financière, stricto sensu, c’est-à-dire la crise de la zone euro, est en train de s’apaiser» mais «en revanche, la crise économique, l’insuffisance de croissance, elle, ne s’apaise pas, elle a même tendance à s’aggraver». «Audacieux», le président de la République l’a été car «il a conçu un programme d’action qui est tout entier axé sur le soutien d’activité, d’abord le logement (…) et puis, ensuite, le débat sur la compétitivité qui me paraît absolument essentiel», souligne l’ancien Premier ministre.

Comme Nicolas Sarkozy, Alain Juppé sonne la charge contre «les 35 heures» et «le coût du travail qui plombe les entreprises» «Quoi qu’en dise Martine Aubry, nous travaillons moins en France que nos principaux partenaires», ajoute-t-il.

Martine Aubry … au nom du PS

«J’ai trouvé un président crispé voire fébrile», analyse la Première

secrétaire du PS. «Il faut dire les choses simplement la TVA Sarkozy est une erreur économique profonde». Selon elle, l’augmentation de la TVA, «c’est un transfert de charges entre les ménages et l’entreprise». « Il termine son mandat par une autre injustice sociale, la TVA c’est l’impôt le plus injuste qui soit. C’est une faute économique, plus de TVA, c’est une augmentation des prix donc moins de consommation ». «Le vrai projet de Nicolas Sarkozy, c’est un troisième plan d’austérité».

Pour Villepin, les mesures annoncées par Sarkozy «viennent trop tard ».

Invité chez Christophe Barbier, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin estime sur iTélé qu’il y avait de «bonnes idées» parmi les mesures annoncées dimanche soir mais il regrette que celles-ci «viennent trop tard».«Se battre pour la compétitivité oui, c’est une bonne chose», précise-t-il mais «ce que je crains, c’est que ces idées soient gâchées par la précipitation». Quant à la hausse de la TVA, le candidat irait encore plus loin.

«J’ai préconisé une hausse de 2,5 points si on veut que l’effet se sente sur le coût du travail», explique-t-il, le chef de l’Etat ayant pour sa part opté pour une augmentation de 1,6 point.  Enfin, Dominique de Villepin juge également que «le grand échec de ce quinquennat est l’emploi et l’emploi des jeunes». «Il y a de bonnes recettes en Allemagne mais il ne faut pas perdre de vue ses spécificités, nous ne pouvons pas avancer à marche forcée vers le modèle allemand», met-il en garde.

Trop d’habiletés pour être vraiment habile

Nicolas Sarkozy n’a pas réussi son coup. Il espérait marquer les esprits, jeter le doute sur les propositions de François Hollande, qui ont été au coeur du débat toute la semaine dernière, et prendre son rival de vitesse en annonçant des décisions importantes. Le problème, c’est que, sur la forme, ses annonces sont trop techniques pour créer un choc dans l’opinion. Et sur le fond, ce n’est ni un grand discours de président ni un programme de candidat. C’est un appel à l’effort qui veut être à la fois grave et rassurant – grave pour décrire les difficultés de la France, rassurant pour dire que le pays est entre de bonnes mains : les siennes. À l’arrivée, ça donne surtout l’impression d’un numéro trop calibré, calculé pour qu’on n’en voie pas les habiletés. Pas de feu d’artifice, donc, mais des artifices… qui font long feu.

Hervé Gattegno, rédacteur en chef au « Point »

Adieu le président du pouvoir d’achat

Mais c’est fait: la compétitivité va primer sur la consommation. Adieu le président du pouvoir d’achat! Voici Sarkozy 2, l’homme de la stratégie de l’offre et de la rigueur! On comprend que ce sera l’axe de sa stratégie électorale: à lui le courage de dire que la situation de la croissance et de l’emploi est très grave, et qu’il faut être allemand. Lui qui ne l’a pas été…

Slate.fr

François Bayrou tacle sans mettre les formes.

«C’est une mesure inadaptée, improvisée et qui n’aura aucun effet sur le coût du travail.» Et à ses yeux, «les mesures annoncées dans les dernières semaines avant l’élection présidentielle ne sont jamais appliquées».

3 commentaires sur Les réactions à l’intervention de Nicolas Sarkozy

  1. Mr Sarkozy
    Votre agitation est , en fin de mandat, d’une dimension pathétique. Votre bilan le voilà :
    Le chômage n’a jamais été aussi haut Les déficits publics n’ont jamais atteint ce pourcentage.
    Le commerce extérieur est dans e rouge : 75 Milliards d’euro, un record!!!
    Le taux d’échec scolaire est en hausse est loin de faire plaisir à la République dans laquelle je vis.
    Pour résumé vos cadeaux faits aux « Riches » ont hypothéqué la France et alourdis la dette.
    Surtout ne sortez pas votre bilan pour référence car vous serez obligé de rougir de honte.

  2. Des paroles en l’air, du gaspillage de temps fort onéreux et le triste constat d’une nouvelle improvisation guidée par un égo surdimensionné et une idéologie trompeuse. la France mérite mieux que de passer son temps à écouter des balivernes qui ne trouvent aucun fondement ni dans les démonstrations passées de savoir-faire de la vedette, ni dans la qualité de l’architecture des mécanismes socio économiques proposés, encore moins les ressorts propres à mobiliser l’enthousiasme du citoyen prêt à se mouiller pour que la France aille mieux .
    Mais patience,ce triste spectacle aura bientôt une fin et les beaux jours de l’été seront au rendez-vous d’une France qui aura chassé un cauchemar de longue durée et qui lévera un coin de ciel bleu sur son avenir immédiat.en changeant la vedette et les seconds rôles de son théâtre politique.

  3. Les paroles de Sarkozy ne sont que du « Vent ». C’est la crt d’un désespéré sur le point d’agonir. Des mesures qui auraient dûes être prises en 2007 mais qu’on ressort 3 mois avant l’élection. De qui se moque-t-on Mr Sarkozy.?

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