Au général d’armée Ély
17 janvier 1959
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* Les chiffres relatifs à la rébellion algérienne ont toujours pu être qualifiés de forts et même parfois d’exagérés, malgré la mise en place sur ordre du général de Gaulle, à partir de 1959, d’un système de constats obligatoires, par la gendarmerie, des adversaires tués, blessés et prisonniers. Les archives des états-majors français à Alger dénombrent à la fin de 1958 environ 70 000 tués, blessés et prisonniers de la rébellion après quatre années de conflit. De même ces états-majors estimaient à environ 17 000 les rebelles sur le territoire algérien à l’intérieur des barrages établis par les Français aux frontières tunisienne et marocaine. Durant le mois de janvier 1959 les pertes des rebelles se seraient élevées à 2734 tués, blessés ou prisonniers en même temps que l’apparition de la nouvelle tactique française très efficace des «commandos de chasse» faisait tomber à environ 8 000 les effectifs de la rébellion restés en territoire algérien, composés essentiellement d’agitateurs, d’hommes de main, de collecteurs de fonds et de patrouilles de l’importance d’un groupe, d’une section ou plus rarement d’une compagnie, tandis que le gros de l’armée du FLN s’était replié en Tunisie et au Maroc. Durant le même mois de janvier 1959, les pertes franco-musulmanes étaient chiffrées à 823 militaires et civils.
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