La France ne peut pas accepter la perspective d’une désindustrialisation totale

« Il faut dire aux Allemands que la France ne peut pas accepter la perspective d’une désindustrialisation totale »

 

Préoccupé par les médiocres perspectives de croissance en France et en Europe, Jean-Pierre Chevènement propose un projet européen à géométrie variable composé d’une trentaine de nations. Le président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) a ainsi abordé plusieurs thèmes lors de son entretien avec Jean-Michel Quatrepoint et en particulier :  

  • L’euro: un mark bis qui, au lieu de rapprocher les pays de la zone, a creusé les divergences entre les Etats et les écarts de taux qui empêchent la monnaie unique de jouer son rôle de stabilisateur
  • Le risque d’une marginalisation de l’Europe entre le G2 formé par la Chine et les Etats-Unis, si la France colle aux exigences de l’Allemagne
  • Le pire scénario d’une France à la remorque de l’Allemagne pour constituer le noyau dur de l’Europe, après que le Portugal, l’Espagne ou l’Italie auraient retrouvé leur liberté monétaire
  • Une Europe des nations fondée sur le tryptique éducation/recherche et innovation/politique industrielle et conçue dans ses rapports avec la Russie et les pays de la zone euro méditerranée, en lieu et place d’une Europe confédérale
  • La nécessité de défendre l’industrie française, de mobiliser les grands groupes français sur le thème de l’intérêt national

2 commentaires sur La France ne peut pas accepter la perspective d’une désindustrialisation totale

  1. Dans un monde en totale re-création,où les connaissances,savoirs,savoir-faire,circulent à une vitesse folle, les cerveaux , encore plus qu’hier,ont besoin de bras pour que toutes les réalisations industrielles qui découlent de nos recherches puissent se faire.
    Au jeu de la mobilisation des compétences nous sommes hélas trop peu nombreux pour agir seuls.
    Tous les nouveaux projets industriels exigeront de plus en plus de main d’oeuvre mobilisable rapidement et, à ce jeu, avec 65 millions d’individus nous serons toujours en échec devant le milliard ou plus disponible ailleurs.
    Ne pas se rendre compte que là où nous pouvons mettre sur un projet industriel 10 ingénieurs de haut vol,la Chine ,par exemple, est capable d’en aligner 100 du même calibre ,confine à la sinistralité intellectuelle. Le monde industriel de demain appartiendra à ceux qui sauront fédérer les cerveaux et les bras pour conduire des réalisations à la dimension spatiale de la planète.Tous les secteurs d’activités sont ainsi concernés : Recherche , Chimie fine ,Energie,Santé,Transports,Défense,Aéronautique,Agro-Alimentaire,etc,etc.
    En matière industriel ,le marché est devenu global.Cela impose ,enfin selon moi, de favoriser la pluridisciplinarité d’actions industrielles et, ce, à tous les niveaux de notre tissu industriel,de favoriser les coopérations positives avec les pays qui comptent le plus de cerveaux et de bras et enfin de casser nos barrières intellectuelles d’anciens concepteurs de la Ligne Maginot sur tous les fronts de notre développement scientifique ,économique et industriel.Le temps des arsenaux du Roi est terminé . Valoriser nos compétences devient une priorité à moins que nous n’ayons comme unique perspective que d’être le seul pays du monde à fabriquer ce dont personne ne veut !
    Si donc nous souhaitons ne pas être marginalisés, il serait temps de penser et faire international.Sortir la France de son Hexagone est possible à condition que nos responsables politiques cessent de désigner les autres pays comme les semeurs d’angoisse dans les rangs de nos travailleurs ,que la chasse aux doublons,télescopages d’initiatives en matière de recherche développement soit mise en pratique,que notre culture du « renseignement » industriel et commercial soit enfin développée au delà de la simple veille,que nos inclinaisons patrimoniales laissent place à des pratiques plus positives de partenariats,de fusions rapprochements d’entreprises ,et qu’enfin l’international ne soit pas seulement un terrain d’expression et de soutien politique des grandes marques de nos grandes entreprises mais de tous nos foyers de compétences.
    L’avenir de la voiture électrique industrialisée par la France pourrait à ce prix être sauvé . Encore ne faudrait-il pas que se perpétuent les mauvais choix politiques et industriels que nous avons connu pour les écrans plats qui ont vu nos grands leaders européens de la télévision des années 1990 sombrer industriellement pour n’avoir pas su prendre la dimension planétaire de cette filière technologique.Le challenge est désormais posé : saurons-nous nous convertir au partage des savoirs,savoir-faire pour demeurer présents sur l’échiquier industriel mondial ?L’emploi industriel en France en dépend plus que de toute autre considération sur le manque d’harmonisation des conditions de travail ou autres Lois sociales qui nous seraient défavorables et nous rendraient non compétitifs .

  2. maugard patrick // 6 février 2011 à 16 h 14 min //

    Relocaliser nos entreprises une necessité imperieuse gage de notre future et réelle indépendance .
    Il faut revoir nos politiques fiscales et sociales: faire baisser le cout de ce qui est produit en FRANCE
    et augmenter le cout de l importation .
    Remplacer le ministere de l educatiion nationale par un ministere de l instruction et de la recherche
    nationale .L education est du domaine parentale . . . .
    PREVOIR UN REFERENDUM en ce concerne l euro et quelle EUROPE pour la FRANCE ?
    Notre LIBERTE d action en depend .
    PATRICK 14200 HSC

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